Plan de formation des ingénieurs
Séance plénière du 18 décembre 2014
Plan de formation des ingénieurs
Intervention d’Andrée BUCHMANN
Monsieur le président, chers collègues,
Le Pacte Ingénieur est une démarche positive car ouverte. Même si on peut être à la fois laudatif par rapport à l’ancien pacte, au regard du nombre d’ingénieurs formés (1000 par an) ou critique par rapport au manque d’ouverture disciplinaire et d’innovation et à un positionnement international insuffisant, le fait d’aller au débat, à l’échange, ne peut qu’avoir un impact positif.
Preuve d’ailleurs en en est le constat de bilan, plutôt peu complaisant.
Il nous apparaît cependant que dans ce domaine aussi le Comité de pilotage est trop alsaco-français et n’accueille pas en son sein des expertises allemandes ou suisse. C’est dommage, car, par ailleurs, toutes les entités présentes travaillent avec leurs homologues de l’autre côté du Rhin. La présence de la culture est aussi à souligner positivement.
C’est une bonne idée d’envisager un cursus en anglais, mais c’est bien dommage de ne pas mettre plus d’effort dans les cursus bilingue français-allemand. J’ai fait partie du Conseil d’Administration de l’INSA. L’Ecole a eu un mal de chien de pouvoir faire accepter par Paris Deutsch Insa. Il a fallu tout le poids du Conseil d’Administration et la détermination sans faille du Directeur pour faire accréditer cette formation d’ingénieurs bilingue par le Ministère. Alors qu’il est avéré qu’un élève qui est capable de suivre une formation en bilingue français-allemand peut rajouter sans grands efforts la compétence linguistique anglaise. Ceux qui sont bons en Allemands sont sans difficulté bons en Anglais. Et les élèves qui choisissent Deutsch INSA ont souvent des promesses d’embauche avant même la fin de leur formation. Ce type d’initiative devrait être plus soutenu en Alsace.
On peut s’interroger aussi sur le choix des écoles priorisées. Pourquoi les collectivités (et pas seulement la Région) ont-elles mis tant d’argent dans l’Ecole Catholique des Arts et Métiers ? Le CESA dit aussi que la ventilation des crédits entre les écoles pose problème. Il est temps de rééquilibrer en faveur d’écoles publiques. Nous souhaitons que, dans le cadre des Conventions d’objectifs et de financement, entre dans le calcul des subventions un critère du nombre d’élèves formés par l’école en question pour rééquilibrer en fonction des écoles qui forment beaucoup d’ingénieurs.
Nous serons attentifs également au montant des subventions lors du vote de ces conventions d’ici la fin du 1° semestre 2015.
Nous avons hésité entre l’abstention et voté pour. Nous avons décidé finalement de voter pour.