Ce jeudi 30 juin, le Sénat débattait de la proposition de loi sur les langues régionales au Sénat déposée par Robert Navarro, sénateur PS. Dans sa version précédente, cette proposition de loi était le fruit d’un travail parlementaire, mené par Armand Jung, avec les groupes politiques de la majorité et de l’opposition, mais aussi avec les associations. Le texte présenté hier était un texte bien moins ambitieux, de nombreux articles engageant l’Etat avaient été censurés.
Le gouvernement était représenté par Luc Chatel, ministre de l’éducation nationale, preuve que l’enjeu des langues régionales ne se situe plus uniquement sur le champ artistique et culturel, mais bien sur celui de l’enseignement, de la transmission de ces langues. Le ministre a été clair, il ne veut pas de loi, l’Etat en fait déjà beaucoup. Tout au mieux, c’est un catalogue de l’existant qu’il se propose de faire.
Il est urgent de répondre aux besoins des habitants de Midi-Pyrénées avec un texte de loi ambitieux permettant de développer l’apprentissage de la langue occitane.
« Qui n’avance pas recule » dit l’adage populaire. C’est ce que Guilhem Latrubesse, délégué aux affaires occitanes avait expliqué à Colette Melot, la sénatrice nommée rapporteur de cette loi. La législation actuelle empêche beaucoup d’initiatives de se développer, elle est à contre courant des attentes de la population qui montre son intérêt et son soutien à tout ce qui peut permettre le développement de notre langue.
En Midi-Pyrénées, 75% des citoyens souhaitent le développement de l’enseignement de l’occitan. Europe Ecologie par l’action de son conseiller régional en charge des affaires occitanes multiplie ses efforts pour le développement, la valorisation et l’enseignement de l’occitan, langue territoriale de Midi-Pyrénées. C’est pourquoi, une convention sur l’enseignement a été mise en place entre la Région et le Rectorat. Pour autant, malgré la bonne volonté du rectorat, l’enseignement bilingue ne se développe pas au rythme voulu. Les deux seuls exemples qui fonctionnent sont :l’exemple basque, où l’état investi 3€ par an par habitant et l’exemple corse, où l’état a transféré la compétence sur l’enseignement de la langue régionale. C’est ce type de mesure efficace que nous souhaitons pour l’espace occitan, pas la politique du surplace qui condamne la langue occitane à court terme.
Guilhem LATRUBESSE , Conseiller Régional Midi-Pyrénées
Partit Occitan – Europe Ecologie