Les conseillers régionaux ont approuvé lundi 27 juin le compte administratif de la collectivité.
L’étude de ce rapport est pour les élu-es écologistes l’occasion de faire un premier bilan du budget régional.
Prudence et maîtrise de la dette : deux piliers du budget régional
La santé financière de notre collectivité est bonne, on ne peut que s’en féliciter. Plusieurs critères indiquent que Midi-Pyrénées est l’une des régions les mieux gérées de France : capacité de désendettement, train de vie de la Région, incidence de la décentralisation, fiscalité et dépenses d’investissement par habitant. Midi-Pyrénées doit en outre son exemplarité à sa forte capacité d’autofinancement mais surtout parce que sa dette équivaut à 103€ par habitant, ce qui la positionne comme la région la moins endettée de France.
Dépasser le dictat des agences de notation : ambition et innovation doivent prendre plus de place
Pour autant, l’ambition des écologistes ne s’arrête pas au classement des régions les mieux gérées du pays, encore moins lorsque celui-ci dépend d’agences de notation qui ne se focalisent que sur la capacité de désendettement des collectivités. Plutôt que la soumission à un système qui ne cesse de montrer ses failles, EELV appelle au volontarisme et à l’innovation, c’est pourquoi les écologistes ont défendu en assemblée plénière un recours à l’emprunt plus important qui sera un véritable levier économique pour financer plus amplement des projets porteurs répondant aux défis énergétiques et climatiques (tels que le développement de la production d’énergie alternative ou la rénovation énergétique des bâtiments).
Transparence financière et lutte contre les paradis fiscaux : des aspirations à conforter
Autre cheval de bataille des écologistes à la lecture de ce compte administratif : la lutte contre les paradis fiscaux qui a fait l’objet en juin 2010 d’une délibération régionale à l’initiative du groupe EELV. Dans le compte administratif apparaît donc pour la première fois un rapport sur la transparence financière avec les banques partenaires de la Région. On s’aperçoit que certaines d’entre elles ont des activités off-shore. C’est pourquoi les écologistes demandent que le contrat passé avec la BNP-Paribas ne soit pas reconduit, cette banque étant présente au travers de sept entités dans trois paradis fiscaux. Europe Écologie propose que la Caisse des dépôts et consignations soit mandatée pour ce type d’opérations. EELV a également plaidé pour soumettre les partenaires financiers à un reporting (rapport d’activité analytique) pays par pays à l’échelle régionale. C’est pourquoi, le groupe s’inscrit parfaitement dans la démarche du CCFD – Terre Solidaire qui demande au gouvernement français de prendre des mesures similaires au niveau national, à quelques mois du G20 qui se tiendra à Cannes sous présidence française.
Guillaume Cros, pour le Groupe EELV