Ainsi que l’on pouvait le redouter, le tribunal de commerce a prononcé aujourd’hui la liquidation judiciaire de Télé Toulouse (TLT), pionnière de la télévision locale en France.
Président du groupe des élu-e-s écologistes à la mairie de Toulouse, Antoine Maurice réagit : « Mes premières pensées vont aux vingt salariés de la chaîne qui, malgré des contraintes financières écrasantes et un climat très lourd, auront jusqu’au bout œuvré à faire fonctionner un média qui remplissait une mission de service public. Leur amertume est bien légitime aujourd’hui. Dans un courrier que je lui ai adressé ce jour, j’ai demandé à Jean-Luc Moudenc de tout faire pour accompagner le reclassement des salarié-e-s de TLT, en vertu de la responsabilité sociale que confère à la Ville son statut d’actionnaire ».
Antoine Maurice s’interroge aussi sur la réelle motivation du Maire de Toulouse : « Jean-Luc Moudenc n’aura même pas essayé. Il aura attendu que le couperet tombe en se contentant de reconduire timidement des contrats d’objectifs et de moyens, que tout le monde savait insuffisants sans remise à plat du projet et du modèle économique de TLT. Cette liquidation, qui intervient paradoxalement alors que le CSA a renouvelé il y a quelques semaines l’autorisation d’émettre pour 5 ans accordée à TLT, est un terrible gâchis et un coup dur pour la filière de production audiovisuelle régionale, que le dispositif « Casedoc » intégré aux programmes était conçu pour soutenir. »
Vice-Président de la Région Midi-Pyrénées, Gérard Onesta conclut : « Le constat de non-viabilité économique de TLT dans son format actuel était largement partagé. Encore aurait-il fallu que la Ville de Toulouse, actionnaire principale de TLT via la SEM CTV, sorte de son attentisme. Or jusqu’à cette triste issue, Jean-Luc Moudenc sera resté sourd aux propositions que les écologistes et d’autres ont formulées à plusieurs reprises ces derniers mois, et aura refusé de mettre tous les acteurs autour de la table (salariés de TLT, collectivités locales, France 3 et les acteurs de l’audiovisuel, forces vives économiques, associatives et citoyennes) pour tenter de faire émerger un projet télévisuel pérenne et qui fasse sens pour notre agglomération. Nos sociétés ont plus que besoin de la pluralité d’expressions et de médias de proximités. Sous une forme ou sous une autre, TLT doit renaître de ses cendres. Les écologistes feront pour cela des propositions dans le cadre des élections régionales.
Pour les élu-es régionaux EELV,
Gérard ONESTA
Vice-Président du Conseil Régional
Pour les élu-es municipaux du groupe « Toulouse Vert Demain »,
Antoine MAURICE
Président du groupe