Je suis agriculteur en bio depuis mon installation en Ariège en 1980. J’élève des  vaches laitières dans une ferme de moyenne montagne dont tout le lait est transformé en fromage (tomme des Pyrénées au lait cru).  Ingénieur agricole de formation, je suis militant écologiste depuis les années 1970, mais aussi militant dans le syndicalisme paysan, dans l’agriculture biologique et dans diverses associations. Je suis adjoint au maire de ma commune.  

Pourquoi avez-vous souhaité être élu  à la Région ?

Ayant été longtemps militant syndicaliste et associatif, il m’a semblé qu’accéder à une fonction politique devrait me permettre d’aller plus loin encore dans la réalisation concrète des idées que je défends et auxquelles je crois depuis longtemps. Inversement, Il m’a semblé aussi que ce serait intéressant que le champ du politique s’élargisse à des professions et à des profils comme les miens, généralement peu représentés en politique. La présence au sein de l’exécutif régional d’élus ruraux et alternatifs me semble essentielle dans une région où le déséquilibre ville/campagne ne cesse de s’accentuer, en créant chômage et pollution. Le monde rural ne doit pas être oublié dans une région où vivent encore plus de  80 000 actifs agricoles et para-agricoles.Voilà pourquoi j’ai  décidé de m’engager dans la campagne des  régionales, en participant au mouvement Europe Ecologie. 

Quelles sont vos responsabilités à la Région ?

Je suis Vice-président des commissions « Agriculture et agro-alimentaire », « Transports et infrastructures », membre de la commission « Solidarité, discrimination, handicap et santé » et de la  Commission Permanente.

Comment pensez- vous mener votre mandat ?

Je souhaite m’impliquer activement dans les  dossiers : agriculture, aménagement rural,  région sans OGM, tourisme, transport, avec toute l’équipe des élus Europe Ecologie, mais aussi en concertation avec les acteurs de la société civile, des syndicats, des associations, des militants et des élus du monde rural. Nous devrons ensemble proposer des solutions crédibles, cohérentes, claires, et ancrées sur les réalités de terrain pour orienter les politiques du Conseil Régional.

Quelles sont vos priorités pour ce mandat ?

Avec tous les militants d’Europe Ecologie nous nous sommes engagés  durant la campagne à promouvoir une politique d’aide à l’installation paysanne, y compris en intervenant dans la maîtrise du foncier, et du bâti (habitat), à développer des systèmes de production socialement durables, et aussi favorables à l’environnement et à la biodiversité. Je pense  notamment à l’agriculture bio, aux semences paysannes, à  la non utilisation des pesticides. Je m’attacherai en particulier à  favoriser les circuits courts, les cantines bios, le maintien de l’agriculture dans les zones difficiles, en montagne comme près des villes. Je souhaite que la région affirme son adhésion à la Charte des régions sans OGM en refusant de soutenir un quelconque projet qui voudrait les mettre en œuvre. Je souhaite aussi être actif sur l’organisation des  transports, et le maintien des services publics en milieu rural.