Cet évènement est d’autant plus navrant que des investissements en cours, notamment par le biais de contrats de territoire cofinancés par le Conseil régional d’Auvergne, visent à rétablir les fonctionnalités écologiques des cours d’eau.

Ainsi, il est à espérer que ce nouvel incident conduira l’exploitant et les pouvoirs publics à prendre enfin des mesures permettant de préserver durablement nos paysages et nos milieux de toute nouvelle catastrophe de ce genre. A cet égard, compte-tenu de la très faible production énergétique de cet ouvrage, à l’instar d’autres ouvrages dédiés à la petite hydro-électricité, et des évidentes difficultés d’exploitation, la possibilité de son démantèlement, déjà évoquée il y a 10 ans dans le cadre du Contrat de Rivière Haute-Dordogne, est une piste qui devrait être sérieusement étudiée.

En effet, alors que le bassin de la Dordogne a intégré le réseau mondial des Réserves de Biosphère (classement UNESCO) depuis 2012, n’est-il pas temps de réétudier ce démantèlement sous l’angle d’un meilleur équilibre entre les activités humaines et la préservation de nos milieux naturels, des milieux qui concourent très largement à la notoriété et à l’attractivité de nos territoires et de la Dordogne ? Le jeu en vaut la chandelle.

Lionel Roucan

Président de la Commission Territoriale Dordogne au Comité de Bassin Adour-Garonne

Vice-Président EELV du Conseil Régional d’Auvergne en charge de la Prospective et du Développement Durable