Barrage de la Bourboule : un désastre écologique pour quelques kwh d’électricité
Par nicole rouaire le mercredi 25 février 2015, 15:58 - Voeux, discours, communiqués - Lien permanent
Photo : Gobages.com
Communiqué du 24 février 2015
Il faudra certainement des années et des années pour reconstruire le cheptel piscicole et l’attrait touristique du parcours qui charmait de nombreux pêcheurs, amoureux de la nature, promeneurs, vacanciers, passionnés de sports de nature, etc. En effet, après l’ouverture brutale de la vanne de fond du barrage de la Bourboule, qui a libéré en quelques heures plusieurs dizaines de milliers de mètres cubes de sédiments stockés depuis plus de 20 ans dans la retenue, c’est une boue épaisse, de plusieurs dizaines de centimètres parfois, qui a recouvert l’ensemble du lit de la Dordogne, provoquant une importante mortalité piscicole et probablement de l’ensemble des écosystèmes subaquatiques.
C’est un véritable désastre écologique qui vient de toucher la Haute Dordogne et notamment les emblématiques Gorges d’Avèze, dont la qualité du patrimoine naturel est indéniablement reconnue (Zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique, Natura 2000, etc.).
Cet événement est d’autant plus révoltant, que dès 2004, suite à plusieurs dysfonctionnements du barrage, le Comité de Rivière Haute Dordogne, composé d’élus locaux et d’acteurs de l’eau, avait alerté les pouvoirs publics sur les risques qu’il présentait à l’encontre de la population et des milieux naturels. Un comité de suivi du barrage de la Bourboule n’a pu au fil des dernières années que constater l’absence de gestion sédimentaire depuis 1994, année de la dernière vidange de la retenue.
Photo : Gobages.com
Cet évènement est d’autant plus navrant que des investissements en cours, notamment par le biais de contrats de territoire cofinancés par le Conseil régional d’Auvergne, visent à rétablir les fonctionnalités écologiques des cours d’eau.
Ainsi, il est à espérer que ce nouvel incident conduira l’exploitant et les pouvoirs publics à prendre enfin des mesures permettant de préserver durablement nos paysages et nos milieux de toute nouvelle catastrophe de ce genre. A cet égard, compte-tenu de la très faible production énergétique de cet ouvrage, à l’instar d’autres ouvrages dédiés à la petite hydro-électricité, et des évidentes difficultés d’exploitation, la possibilité de son démantèlement, déjà évoquée il y a 10 ans dans le cadre du Contrat de Rivière Haute-Dordogne, est une piste qui devrait être sérieusement étudiée.
En effet, alors que le bassin de la Dordogne a intégré le réseau mondial des Réserves de Biosphère (classement UNESCO) depuis 2012, n’est-il pas temps de réétudier ce démantèlement sous l’angle d’un meilleur équilibre entre les activités humaines et la préservation de nos milieux naturels, des milieux qui concourent très largement à la notoriété et à l’attractivité de nos territoires et de la Dordogne ? Le jeu en vaut la chandelle.
Lionel Roucan
Président de la Commission Territoriale Dordogne au Comité de Bassin
Adour-Garonne
Vice-Président EELV du Conseil Régional d’Auvergne en charge de la
Prospective et du Développement Durable
Commentaires
une véritable catastrophe écologique dont ont aura du mal a ce relevé , au moins pendant plus de 10 ans ! un accident ! ......... ??
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