Concernant Aubert & Duval, son directeur a dernièrement prétexté que l’entreprise traversait une année de crise, pour annoncer que l’entreprise devra « courber l’échine » en supprimant 80 emplois. Pourtant, Aubert & Duval est une filiale à 100% du groupe ERAMET qui a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires consolidé de près de 4 milliards d’euros, permettant le versement de 221 millions d’euros à ses actionnaires en 2012.

En juin 2014, ce même groupe a bénéficié de la somme de 1,9 Millions en fonds FEDER et en aide exceptionnelle du Conseil régional d’Auvergne. Il s’agissait de financer le projet Ecotitanium visant à créer un outil de recyclage du titane. Le Conseil général du Puy-de-Dôme et l’Etat ont également versé de l’argent public à l’entreprise pour son projet.

Au regard de la situation dégradée de l’industrie régionale et des menaces qui pèsent sur l’avenir de trop nombreux emplois, le Conseil régional d’Auvergne, déplore les attitudes irresponsables de ces grandes entreprises obsédées par la rentabilité financière.

Par conséquent le Conseil régional d’Auvergne, solidaire des salarié-e-s, des élu-e-s et des populations des territoires touchés, demande au Président de la République, au Gouvernement et à la représentation nationale :

- De légiférer en urgence et de présenter au Parlement un texte visant à interdire les licenciements boursiers ;

- D'exclure du champ légal des licenciements économiques ceux qui sont effectués dans des entreprises ayant reversé des dividendes à leurs actionnaires au titre d'au moins un des deux derniers exercices comptables ;

- D'interdire aux entreprises qui ont bénéficié d'aides publiques de réaliser des licenciements boursiers sous peine de remboursement de celles-ci.