Prix du TER : réaction du groupe EE
Par nicole rouaire le jeudi 23 septembre 2010, 11:17 - Les élu(e)s Europe Ecologie - Lien permanent
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"Le billet retour à 1€, c'est bien... mais c'est que du 16 au 22 septembre... il faudrait le faire toute l'année. Sinon c'est un peu de la poudre aux yeux ?"
En réponse, Pierre Pommarel, Vice-Président du groupe Europe Ecologie,
Président de la Commission "Environnement, Développement durable, Transports et
Mobilité" souhaite préciser pourquoi notre groupe soutient l'opération
:
Oui, le TER est trop cher, en particulier pour ceux qui n'ont pas d'abonnement ni de carte de réduction. Cela est vrai surtout sur les courtes distances, et c'est un frein à son utilisation. Et pour les familles et les groupes, c'est même franchement prohibitif. Le problème est de pouvoir financer la réduction du prix, surtout dans un contexte où la SNCF facture cher à la Région le service des TER. En 2009, nous avons payé 85 millions pour le fonctionnement du TER en Auvergne, contre 74M€ en 2008. Et pour le même service... La SNCF avoue maintenant que ses activités conventionnées dont le TER sont plus rentables pour elles que le TGV, c'est dire.
Si les Régions veulent financer le développement du TER (à la fois l'offre de train et des prix attractifs), il leur faut une ressource nouvelle, par exemple une TIPP majorée ou une taxe carbone sur les carburants pour les camions.
Dans ce contexte, si nous soutenons l'opération promotionnelle "Retour à 1€" destinée à faire découvrir le train à ceux qui ne le prennent pas encore, nous agissons surtout pour défendre les lignes, la qualité de l'offre et permettre que le train soit demain plus accessible à tout un chacun.
Commentaires
Bonjour,
Bon courage pour votre action pour la défense des lignes d'Auvergne. Cela ne va pas être un long fleuve tranquille. Le président de RFF vient de déclarer que 3000 à 4000 kms de lignes ferroviaires en France seraient inéluctablement fermées, car voyant passer moins de 10 trains par jour (en fait, 8,2 exactement si on tient compte des partiels et des trains saisonniers).
Même si c'est plus l'aphatie des exploitants et des techniciens du CR qui est à souligner dans ce constat, que la non-pertinence du mode ferroviaire (il n'y a plus de lignes à fermer en France, mais plutôt des lignes à rouvrir), le fait est qu'en Auvergne, bon nombre de lignes sont dans ce cas.
Si de part leur aura, et de part les mobilisations locales, des dessertes comme celles des Cévennes, voire des Causses, semblent difficilement fermables, il n'en est rien pour la transversale Clermont-Limoges, qui met en relation les deux capitales régionales du "grand massif central". Avec 2,8 trains par jour en moyenne entre Laqueuille et Eygurande, qui est en plus la seule section de cette ligne en mauvais état, on est en droit d'être très inquiet.
Exploitée de manière efficace coté Limousin, c'est le grand n'importe quoi qui l'emporte coté Auvergne, et ce depuis deux décennies et le plan de réduction des dessertes de 1991. Avec 22 kilomètres soit moins de 10% de son linéaire non rénové, il serait vraiment ridicule pour l'aménagement du territoire de voir sombrer cette desserte, d'autant que les possibilités d'une rénovation de sa grille existent, par des montages-collages de roulements, permettant d'attendre le seuil de circulation voulues, de manière à déclencher de la part de RFF le seuil de maintenance nécessaire.
Le premier mandat de la gauche en Auvergne aura été celui du plan-rail, et de la sauvegarde des infrastructures. Le deuxième sera-t-il celui du renouveau des dessertes ? Quelle est votre position sur ce sujet, ou l'on est en droit d'être très inquiet lorsque l'on voit l'inertie et l'apathie des services transports de la région qui viennent de seulement répondre à la Bourgogne pour la création d'un deuxième aller-retour Clermont-Dijon .... au bout de six ans de demandes répétées !!!
Bien cordialement
Une vice présidence transports à un écologiste dans une région comme l'Auvergne aurait été l'occasion de changer l'approche par rapport au réseau ferroviaire d'irrigation du territoire et à sa dynamisation. Occasion manquée...
Le crédo actuel de René Souchon reste le très haut débit numérique et il est à craindre que l'offre ferroviaire ne sera pas développée dans cette mandature, en dehors du périurbain clermontois. Quant à un second plan rail c'est loin dêtre gagné. Le Groupe EE du conseil régional milite pour une majoration régionale de la TIPP ( permise par la loi Grenelle 2 ) affectée à la modernisation des infrastructures ferroviaires.
Pierre Pommarel conseiller régional EE commission transports
Bonsoir,
Comment aller vous tenir sur des axes ou circulent moins de 10 trains par jour, comme la ligne Limoges-Clermont par exemple dans sa partie centrale, ou le nord des Causses, alors que RFF fait le forcing pour les fermer, que ces lignes ne bénéficient pas de l'entretien minimal, et donc vont continuer à se dégrader ... Vous ne tiendrez pas jusqu'à une prochaine mandature, à moins de faire des ralentissements à 30 comme sur les Cevennes, j'en ai peur.
Pourtant il y a moyen de faire des choses, à la marge, en organisant un peu mieux les roulements d'engins et de personnel, sans forcement que cela coute des fortunes ?
Je rappelle que ce seuil moyen de 8,2 trains/jour est la condition de déclenchement de la maintenance "normale" des lignes.
Bien cordialement