Bien que les voies relèvent de la seule responsabilité du Réseau Ferré de France et de l'Etat, la Région ne pouvait laisser se poursuivre la dégradation qui aurait conduit, à terme, à la fermeture de nombreuses lignes sur lesquelles circulent des TER. Ce Plan, doté de 213 millions d'€ (dont 60 de la Région) permettra d'intervenir sur la quasi totalité des lignes comme les Verts l'ont constamment défendu. Ce n'était pas évident car l'Etat souhaitait en profiter pour élaguer drastiquement le réseau en ne conservant que les lignes intervilles principales et celles assurant un trafic de banlieue. L'attitude très ferme de la Région a conduit à inclure les lignes Clermont-St Etienne, Aurillac-Brive et Clermont-Nîmes (Le Cévenol) malgré les positions du ministère des transports et l'attitude de la SNCF toujours prête à dénigrer ces maillons inter-régionaux.
La ligne du Cévenol sera donc elle aussi sauvée grâce à des travaux de sauvegarde de 13 M€ permettant de supprimer les ralentissements. Pour l'instant, seul le tronçon Laqueuille-Eygurande ainsi que Volvic-Lapeyrouse (fermé depuis un an), n'ont pas été inclus au Plan Rail. Le premier tronçon, partie de l'axe Clermont-Limoges, dépendait de la volonté du Limousin d'intervenir entre Ussel et la limite de l'Auvergne. Cette Région ne s'est pas manifestée bien que la section Ussel-Limoges fasse l'objet de travaux dans le cadre du contrat de projet Limousin. Il restera à poursuivre les travaux au-delà de 2013 pour pérenniser à long terme tout le réseau en partie modernisé par l'actuel Plan Rail : 240 M€ seront encore nécessaires.
Espérons que la Région n'aura pas, encore une fois, à mettre la main à la poche ; elle a déjà beaucoup à faire avec le développement de l'offre et le renouvellement du matériel TER.

Pierre Pommarel /// Président du Groupe Vert