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La loi sur la transparence nucléaire en panne !
Les Verts saluent le travail de la Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité (CRIIRAD) qui vient de publier un atlas sur la contamination de la France suite à Tchernobyl. Cet atlas répond à l’atlas européen qui décrit la contamination de l’ensemble de l’Europe suite à cette catastrophe. Les deux atlas sont très différents car la France a transmis très peu de mesures à l’Europe (35 contre 1371 pour l’Allemagne) et cet atlas européen est évidemment faux pour la France comme en ont convenu les experts de l’Office de Protection contre les Rayons Ionisants (OPRI) et de l’Institut de Protection de Sûreté Nucléaire (IPSN) lors d’une réunion en Corse !
Les verts considèrent qu’il est temps de faire complètement la lumière sur le niveau de la contamination du territoire français. Toutes les informations doivent être rendues publiques : les archives du Central de Protection contre les Rayons Ionisants (SCPRI) de l’époque qui recevait la totalité des mesures de contamination du territoire et des aliments, les mesures des installations militaires, le rapport de l’Observatoire régional de la santé de Corse de septembre 1986 " exposition supplémentaire de la région Corse au rayonnement ionisant suite à l’accident de Tchernobyl " - rapport resté secret durant 14 ans, toutes les mesures réalisées depuis 16 ans sur la contamination de la France par le césium, .
Les Verts se félicitent qu’un groupe de travail ait été décidé par le gouvernement. Ils demandent avec insistance que ce groupe soit constitué de toute personne publique ou privée disposant de mesures et pas seulement des organismes publics. Ce groupe doit parvenir à se mettre d’accord sur les chiffres de la contamination, quitte à ce que chaque partie interprète à sa manière cette contamination en terme de risque. L’expérience menée sur le site de la Hague montre qu’effectivement la transparence peut avancer quand tous les partenaires le souhaitent vraiment. Les Verts jugeront à la constitution de ce groupe si la volonté de transparence du gouvernement est réelle.
Au-delà des chiffres de contamination, Les Verts considèrent qu’il est urgent d’étudier la montée des pathologies de la thyroïde. Ils regrettent qu’il ait fallu une action en justice de 200 malades pour que le problème de la liaison entre ces pathologies et les retombés de Tchernobyl soit clairement posé ! Ils souhaitent que cette action aille à son terme, et que toute la lumière soit faite sur l’explosion de ces pathologies.
Les Verts
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