Rencontres groisillonnes
Partager

Samedi 3 Juin nous sommes allés à Groix pour faire campagne, l’occasion de faire des rencontres de qualité sur le marché du Bourg.
Extraits :

Un jeune pêcheur qui revisite le métier

Groix, son port de pêche et ses conserveries… La carte postale a vécu même si elle attire encore nombre de touristes, devenus les premiers pourvoyeurs d’emplois de l’île. Et pourtant, depuis le déclin de la flotte groisillonne, pas un décideur qui ne prétende vouloir « favoriser une pêche durable », respectueuse de la ressource et des métiers. Sur l’île, on peut se demander qui bénéficie de cette aide. Nous avons rencontré un jeune pêcheur qui s’est lancé dans l’aventure récemment, il a une réelle conscience des enjeux écologiques de sa filière. Il a adapté son mode de pêche pour pouvoir sortir une fois par jour afin d’avoir du temps pour pouvoir construire sa maison lui-même. Il pêche avec de la grande maille, ne prenant que du gros poisson afin que la ressource soit préservée. Pourtant, il n’a bénéficié d’aucune aide, aucune subvention quand les gros chalutiers de 16 millions d’euros peuvent récupérer, eux, jusqu’à la moitié de leur investissement. Il faut un sacré courage pour s’installer ! Mais peut-on imaginer la vie locale, le marché, les restaurants et même le tourisme s’il n’y a plus de pêcheurs à Groix ?

Élu, je serais particulièrement attentif à ce que la France favorise la pêche durable, celle qui préserve la ressource ainsi que la pêche artisanale de qualité notamment pour les approvisionnements locaux. On voit à Groix tout particulièrement l’intérêt de conserver cette pêche et ne pas favoriser que les gros armements.

Groix, un refuge pour l’abeille noire, mais pour combien de temps ?

Il lui a fallu des millénaires d’évolution pour s’adapter parfaitement à son milieu du Sud de la France à la Scandinavie, du Finistère à l’Oural. L’abeille noire était jusqu’au siècle dernier, la seule abeille présente sur notre territoire. Rustique, elle supporte les rigueurs de l’hiver ; velue, elle est une excellente pollinisatrice, robuste, la bretonne est même capable de voler par brume et par vent ! Mais, hélas pour elle (et pour nous!), la recherche de meilleurs rendements a amené les apiculteurs à réaliser des croisements avec d’autres variétés d’abeilles, plus productives mais nettement mois adaptées au territoire et au climat. C’est ainsi que l’abeille noire est en train de disparaître, et son patrimoine génétique avec. Aujourd’hui, partout dans le monde, la mortalité des abeilles est très préoccupante et avec elle, faute de pollinisation, une grande partie de la production de notre alimentation. Alors bien sûr les néonicotinoïdes et autres pesticides sont probablement responsables d’une grande partie de leurs disparitions, mais une adaptation plus faible au climat et aux écosystèmes peuvent faire partie des explications.

Ici, notre chance, c’est Groix qui, par sa situation géographique, abrite encore des colonies 100% pures mais dont il faut vite organiser la protection. C’est l’engagement de l’ASAN-GX (association de sauvegarde de l’abeille noire de Groix). Études scientifiques, réintroduction sur une frange littorale du continent pour créer une zone tampon, proposition de mesures qui permettraient une protection juridiquement effective… voici ce que l’association souhaite mettre en œuvre pour préserver l’avenir de l’abeille noire, sans que ni la Région, ni l’Agglomération ne daigne s’en soucier : zéro euro de subventions, aucun accompagnement !

Élu, je serais particulièrement attentif à la protection de la biodiversité, elle est essentielle pour les grands équilibres dont nous dépendons également. Si d’aventure je n’étais pas élu, je m’engage à trouver des relais divers, des financements afin de pouvoir mettre en œuvre un plan d’action permettant la protection de ces colonies groisillonnes.