Lors de notre point presse de présentation de candidatures, les journalistes se sont montrés particulièrement préoccupés du nombre de candidatures à gauche.
On peut l’être. En effet, avec un tel éparpillement, il est mathématiquement possible que des candidats de droite peu nombreux se retrouvent qualifiés au second tour au dépend de candidats nombreux à gauche. C’est bien là l’effet pervers du scrutin majoritaire à deux tours de nos institutions électorales, notamment pour la présidentielle et les législatives.
Nous savons l’importance des équilibres dans les écosystèmes et c’est pourquoi nous demandons, depuis fort longtemps, des mécanismes électoraux basés sur la proportionnelle. Divers systèmes existent qui mériteraient d’être expérimentés.
Quand nous avons passé des accords électoraux, cette perspective de mise en place de proportionnelle était toujours inscrite dans les programmes adoptés … malheureusement sans suite.
Cette année, à l’occasion des présidentielles, nous avons essayé de provoquer le rassemblement, jusqu’à retirer notre candidat, Yannick Jadot, pour favoriser la naissance d’une dynamique. Malheureusement cela n’a pas été suivi. D’où la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui.
Plus que jamais, la réflexion sur nos institutions doit se poursuivre. Et la mise en place de scrutins proportionnels nous semble indispensable pour ancrer réellement l’investissement des citoyens dans la définition des orientations, la prise de décision et le contrôle des politiques choisies.