7 différences …
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À EELV Pays de Lorient , parce que nous sommes écologistes, il nous semble essentiel de penser les choix de société à la mesure de leurs impacts sur la planète et les générations futures, en mettant aux commandes le principe de solidarité.

1- Cela nous place donc bien loin de l’extrême droite dont l’essentiel du programme tient tout au contraire dans le rejet de l’autre et le repli sur soi.

2- Nous n’avons guère d’affinité non plus avec les partis de droite, qui pensent que c’est par la mise en compétition sans entrave, l’exaltation du profit et de la réussite personnelle que la société progresse.

3- Il est trop tôt pour dire jusqu’à quel point nous sommes éloignés de En Marche (maintenant la «République En Marche»). La créature de M. Macron n’a pas d’histoire qui permette l’analyse et, à l’image du gouvernement qu’il a constitué, elle est traversée de courants contraires. Ce sont la force – ou la faiblesse – des autres partis et des mobilisations citoyennes à venir qui façonneront, au fil du temps, ce nouveau parti.

4- Le PS est mieux connu et nous savons d’expérience qu’il manque d’orientations claires et fortes ce qui lui a plusieurs fois joué de mauvais tours dans l’histoire. Ces derniers années, beaucoup de ses cadres et de ses élus se sont illustrés par leurs renoncements et, ces derniers mois, par leurs retournements de vestes. À fuir donc.

5- Nous partageons des préoccupations avec le Front de Gauche, au point parfois de nous entendre localement. C’est leur ritournelle du «refus de l’austérité» qui nous sépare un peu. Nous pensons que les choses sont plus complexes que cela. Évidemment qu’on ne peut demander à celles et ceux qui sont dans la précarité de serrer la ceinture d’un cran supplémentaire. Mais contre le gaspillage, la malbouffe, l’obsolescence programmée, l’hyper-consommation, la civilisation du jetable et du bling-bling, certaines décroissances sont indispensables.

6- Au niveau des propositions de programme nous sommes proches des «Insoumis» (enfin, historiquement, il serait plus juste de dire que leur programme est proche du nôtre, mais peu importe). Mais leur foi de nouveaux convertis est parfois bien irritante. Plus ennuyeux encore, nous ne partageons pas leur propension à vouloir régler les problèmes par en haut, par la planification étatique. Nous pensons quant à nous que nombre de solutions se situent à l’échelle des agglomérations et des régions d’une part et de l’Europe d’autre part et qu’elles dépendent beaucoup de la pression citoyenne.

7- Pour autant, même si nous pensons que les régions devraient avoir davantage de compétences et de moyens, nous croyons nécessaire de définir, au niveau de la nation, un certain nombre de politiques (éducation, aménagement du territoire, grands réseaux, défense et diplomatie, prévention et santé, expression citoyenne, égalité des genres  notamment). L’histoire a tissé des liens qu’il serait dommage de distendre.

Voilà. L’exercice d’expliquer ainsi ce qui nous rapproche et nous éloigne des uns et des autres est périlleux. Il faudrait sûrement nuancer et approfondir. Mais j’espère qu’il a pu être de quelque utilité.

Damien Girard