Rétablissons quelques vérités simples pour commencer :

• Entre les dépenses qu’ils occasionnent et les recettes qu’ils génèrent, les immigrés contribuent positivement au budget de l’État (un solde positif d’un peu plus de 12 milliards d’euros).
• D’une moyenne d’âge inférieure à celle de la population globale, ils permettent une légère progression de la population active, ce qui permet un âge de départ à la retraite plus précoce que dans certains autres pays.
• Du fait de leur histoire précédente, les immigrés acceptent d’occuper des postes de travail que les nationaux refusent souvent. Ça ne peut pas être durable, mais, pour un temps, cela permet à la société telle qu’elle est encore de tourner.
• Il n’y a pas de «races» dans l’espèce humaine, il y a des individus qui ont des conditions de vie, des histoires, des appartenances, des cultures, des désirs fort variés et c’est ce qui peut faire de l’humanité une si belle aventure.

C’est donc contre toute raison que les immigrés sont utilisés comme boucs émissaires par certains politiques qui trouvent ainsi un moyen commode de s’épargner la peine de réfléchir vraiment et d’imaginer des solutions pertinentes aux problèmes que nous avons à surmonter, car effectivement nous en avons.

Pour nous, l’immigration c’est un apport de diversité (et nous parlons là aussi bien du départ de français à l’étranger que de l’arrivée d’étrangers en France). Et nous croyons que la diversité, dans les sociétés humaines comme dans les écosystèmes, est un facteur fondamentalement positif.

L’immigration c’est aussi une nécessité. Le 20ème siècle a semé les germes de conflits durables et d’un dérèglement climatique sévère. Cela ne peut que provoquer des mouvements de population. Soit nous y répondons par la coopération éthique et par une diplomatie non militariste, par le partage et l’entraide, par des politiques d’accueil et d’intégration chaleureuses et efficaces, soit nous verserons dans l’inhumain.

Et oui nos sociétés et nos économies de l’hémisphère nord ont un effort particulier d’accueil à faire parce qu’elles sont largement responsables du problème.