Le projet Syklett est issu de différentes réflexions, différents canaux …
L’association Vél’Orient reprenant, en 2008, l’activité de « roue Libre », créée en 1996, réalise un certain nombre de constats :
De part sa topographie et de la qualité de son réseau de voirie, Lorient est une ville qui se prête naturellement bien à la pratique du vélo. C’est globalement le cas sur le territoire proche de la ville centre (Larmor, Ploemeur, Quéven, Lanester, Caudan, locmiquélic, Port-Louis).
De part les aménagements cyclables qui on été réalisés jusqu’ici, on peut qualifier la ville de Lorient de «cycle friendly » (même s’il reste toujours du travail à réaliser…). Vis à vis de l’usager. Ce travail a débuté à partir des années 90.
Historiquement, sur Lorient, dans les années 90, l’élu Lorientais, Serge Morin, a porté des actions un peu nouvelles pour l’époque, notamment concernant l’apaisement de la vitesse, les bandes cyclables, etc.
A la même époque, l’association « roue libre » démarre son activité (96). L’objet de l’association consiste à défendre le point de vue et la pratique des usagers cyclistes « au quotidien ». Cette perspective est, à l’époque, assez mal comprise, tant l’usage du vélo a été assigné à un usage sportif et loisir depuis les années 60-70.
Dans la fin des années 2000, l’heure est à la remise en question chez les militants cyclistes. Leurs demandes n’ont pas trouvé écho auprès des élus et des média. Les relations sont réduites au minimum.
La mutation principale de « roue libre » à « Vél’Orient » consiste à reprendre contact avec les élus, techniciens et médias locaux sous une forme plus séduisante et pragmatique que revendicative.
Il s’agit de dépasser le côté sympathique (vélo loisir). Il est utile de proposer et argumenter sur plans ou photo montages, travailler la communication sans fatiguer l’auditoire et mobiliser autour des mobilités douces (il n’y pas que le vélo…).
En 2013, Serge Philippe, président de l’association Vél’Orient depuis 2008, lance un atelier de réparation de vélo à son domicile. La question d’un lieu propre se pose, cependant, qui offrirait une plus grande lisibilité vis-à-vis du grand public.
Vél’Orient collabore depuis 2009 avec l’unité Educative d’Accueil de Jour (UEAJ), un service de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) où un atelier vélo est né sous l’impulsion de Jacques Hetet, éducateur. L’UEAJ récupère des vélos dans quelques déchetteries de l’agglomération et réalise un travail autour de la mécanique et du tri sélectif sous forme d’ateliers d’insertion.
L’association Optim’ism, forte de son savoir-faire dans le domaine de l’insertion met en place un service de livraison à vélo (paniers de légumes (biocoop « 7 épis »). Son directeur, Max Schaffer a une bonne expérience en matière d’atelier vélo, acquise sur un précédent poste, en région parisienne.
Enfin, l’association « sauvegarde 56 » a déjà mis en place quelques ateliers vélos dans les quartiers (prévention).
Les quatre acteurs décident de s’unir en créant un collectif. Syklett voit le jour. Une demande commune est adressée à la municipalité de Lorient, décrivant la nécessité d’un local qui permettrait la mise en place d’un atelier vélo participatif et solidaire. Outre le besoin établi par les cyclistes, l’accent est mis sur la capacité d’un tel lieu, en matière d’insertion et d’emploi.
Face à cette requête, la ville donne une réponse plutôt bienveillante. L’époque est bien plus favorable à l’usage du vélo. Depuis 2007-2008, le nombre d’usagers au quotidien ne cesse de croître, c’est visible.
Le local situé au nord de la gare, rue Beauvais, est proposé au collectif. Il y a beaucoup de travaux à réaliser. Le budget rénovation et de mise aux normes est conséquent. Un montage original est proposé. La ville et la région financent une très grande partie de l’investissement. Les travaux d’aménagement seront coréalisés par des entreprises, des chantiers d’insertion et des membres bénévoles. En 2015, démarrent les travaux préparatifs : définition des plans d’exécution, définition des quantitatifs, établissement des devis, choix et commandes. En parallèle, le collectif à embauché un coordinateur qui, à temps partiel, anime plusieurs ateliers vélos sur Lorient : centre ville (marché bio du mardi soir), kerentrech, keryado, péristyle. Ces ateliers mobiles « ti Syklett » inscrivent l’activité de Syklett dans le paysage lorientais. Les média relaient cette initiative.
Au printemps 2016, les travaux de rénovation démarrent rue Beauvais, les équipes se suivent et se coordonnent sur le chantier. Enfin, le 16 septembre, l’Abri Syklett est inauguré par les représentants de la Ville et de la région Bretagne.
Début Octobre 2016, Martin Rachet est embauché en emploi aidé comme nouveau coordinateur. Très vite, l’activité de l’atelier prend forme, au rythme des événements auxquels l’équipe qui se structure est associée. Les curieux des premiers jours deviennent vite des adhérent(e)s qui, du mardi au samedi s’entraident, partagent des idées et leurs expériences réciproques, transmettent leurs savoirs. Les générations se mêlent dans une ambiance conviviale.
A présent, le lieu fait partie du paysage du quartier et participe à son animation de manière positive, attirant petits et grands bien au-delà des limites de la ville. En plus de Martin, l’équipe de permanents s’est agrandie à l’arrivée de Joyce et Maxime, en service civique. Ils permettent de compléter l’offre de service. Syklett à reconduit sa présence sur le marché bio du mardi soir et intervient à la demande.
Plusieurs conventions ont été signées avec des établissements médicaux-éducatifs ou médicaux sociaux du secteur lorientais. Cette relation nouvelle, au-delà du gain d’activité pour la structure, permet de renforcer les liens avec le territoire.
L’engagement des bénévoles rend aussi possibles de nouveaux projets.
Ainsi, des balades mensuelles ont eu lieu en ce début d’année 2017, élaborées par quelques fins connaisseurs du territoires, Une vélo école pour adultes démarre son activité début juin. Son objectif est de permettre à ceux et celles qui désirent s’y mettre (ou s’y remettre) d’apprendre les rudiments de la pratique du vélo, de se perfectionner et de devenir autonomes dans la circulation et ceci, avec le meilleur niveau de sécurité. Enfin , la création d’un service de transport-loisir dédiés aux personnes à mobilité réduite est « dans les tuyaux ».
Du point de vue financier, La structure portée par Syklett est autosuffisante, les entrées (adhésions, vente de vélos, prestations, etc ) compensant les charges (salaires, factures d’eau, de téléphone et d’électricité (verte)… c’est une des conditions de la réussite du projet.
Jour et horaire d’ouverture – tarifs d’adhésion : contact@syklett.bzh – 0768074102
Je pratique le vélo au quotidien, c’est mon outil de déplacement privilégié, je transporte mes enfants tous les jours en vélo (vélo-cargo), c’est donc un sujet que je connais et sur lequel j’ai à cœur d’agir.
Élu, j’agirai pour faire reconnaître le vélo comme un réel mode de déplacement notamment en zone urbaine. Pour cela j’agirai entre autre afin de mettre en place un fonds vélo, augmenter le plafond de l’IKV (Indemnité Kilométrique Vélo), pérenniser et augmenter la prime VAE (Vélo à Assistance Electrique) …
Damien Girard