Rencontre avec Christophe Baley, chercheur à l’Institut de Recherche Dupuy de Lôme (IRDL)
Inventer les matériaux de demain, penser leur production en mode écologique, favoriser l’utilisation de ressources renouvelables bio-sourcées… C’est l’un des défis de l’Institut de Recherche Dupuy de Lôme (IRDL) qui dépend entre autres de l’UBS.
Ce regroupement de deux laboratoires bretons issus de Brest, Lorient, Pontivy et Vannes, se dédie à l’ingénierie des matériaux et des systèmes industriels de l’automobile, l’énergie, l’aéronautique, la santé, et plus particulièrement dans des domaines liés à la mer, telles que la construction navale et offshore, les énergies marines.
Christophe Baley y est chercheur. Sa spécialité : le renforcement des matériaux composites par des fibres végétales. Le potentiel de ces nouveaux matériaux en terme de gain mécanique et environnemental est indéniable et la demande industrielle est là. C’est un besoin stratégique.
Pourtant si ses agro-éco-matériaux sont reconnus au niveau national et même international, leur développement local est à la traîne. Les fibres chanvre par exemple, sont produites principalement dans l’est de la France (dans l’Ain) et les fibres de lin dans le nord ouest (Normandie et dans le nord). Là-bas, la collaboration entre paysans et agronomes se passe bien, en revanche difficile ici de faire bouger le monde des exploitants agricoles souvent coincés par leur système de production. Dommage, le territoire aurait beaucoup à y gagner et pas seulement en terme d’image, des centaines d’emplois sont à la clef !
Élu député, je sensibiliserai les élus locaux et les différents acteurs aux ressources du territoire autant intellectuelles, recherches, que producteurs possibles, ce type de dossier n’avance aussi que par des chantiers démonstratifs, il faudra convaincre des collectivités locales d’utiliser ce type de matériaux dans des bâtiments notamment…