Rencontre association Asperansa Morbihan
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L’association Asperansa Morbihan est une association de parents de personnes avec autisme et de personnes autistes.
Elle compte 52 adhérents en 2017.

Les personnes porteuses d’autisme représentent 1 % de la population française. Les cas semblent être en augmentation ces dernières années principalement du fait que les diagnostics sont posés plus facilement grâce à une meilleure connaissance du sujet par les professionnels de santé même si des efforts restent à faire pour l’information et la formation du personnel soignant.
Ce constat d’augmentation de l’autisme dans la population entraîne des rumeurs de sur-diagnostic dans certains pays comme aux États-Unis.

L’intérêt principal de l’obtention du diagnostic est de permettre aux familles et aux personnes concernées d’avoir des réponses précises sur des comportements observés, souvent déroutants et angoissants.

Obtenir le statut d’adulte handicapé et par la suite l’allocation adulte handicapé, AAH, nécessite de faire des démarches :
Il faut remplir un dossier de demande auprès de la MDA en joignant un certificat médical et en expliquant son projet de vie, ces démarches sont parfois compliquées à faire pour des personnes autistes. Le montant de l’AAH est fixé à 808 euros, somme qui est sous le seuil de pauvreté.
L’aide compensatrice au handicap (APCH) n’est pratiquement jamais obtenue par les autistes, car leur handicap n’est pas considéré comme suffisamment invalidant dans les critères d’obtention.
Avoir un diagnostic et suivre un traitement est un frein pour l’obtention d’une assurance et d’autres besoins courants. Il serait dans ce domaine impératif de changer la loi et de la faire respecter.

Certaines personnes concernées par l’autisme ne peuvent pas rester dans leur famille. Les placements se font alors en hôpital psychiatrique pour la majorité, ou en institut pour certains.
La scolarité est tout aussi compliquée car certaines écoles sont réfractaires à l’accueil des enfants handicapés, justifiant leur refus par le fait qu’elles ne sont pas adaptées à leurs besoins. Des solutions d’adaptation sont pourtant connues et l’inclusion fonctionne très bien dans d’autres pays. Certaines structures spécialisées et adaptées prodiguent de nombreuses solutions et ne sont pas dans le « gardiennage », mais il est souvent constaté une absence de progrès dans les IME.

La solution peut venir de la Suède, qui est un pays modèle dans l’accompagnement et l’intégration des handicapés dans la société notamment grâce à une forte mobilisation associative qui a permis très tôt de mener une véritable politique d’inclusion. Des parcours adaptés sont rendus possibles grâce à des diagnostics précis posés, dont les bases sont l’adaptation au handicap, et donc à la personne concernée, et à la bienveillance.

Un changement radical de politique face à l’autisme devrait ainsi être mis en place :

  • La prise en charge devrait se faire d’un point de vue neurologique et non uniquement psychiatrique comme c’est le cas en France, notamment dans les traitements médicamenteux, car il y a là une négation de la différence et une stigmatisation de la personne concernée. Un diagnostic de maladie psychique étant plus stigmatisant qu’un diagnostic de trouble neuro-développemental (ce qu’est l’autisme).
  • L’intégration des autistes dans la société par la seule inclusion par le travail est inique, car il existe bien d’autres possibilités. Adaptables à chacun.