Le Télégramme a posé quatre questions aux candidat/es de la 5ème circonscription. Voici mes réponses (parues dans l’édition du 29/05/2017) :
1. La Présidentielle a ouvert une recomposition politique majeure. Le duel droite/gauche est-il encore d’actualité pour ces législatives ?
Le duel entre égoïsmes et solidarités a sûrement de beaux jours devant lui, pour ma part je suis attaché aux solidarités. Je souhaite que les choix politiques soient pensés et pesés à l’aune de leurs impacts sur la planète et sur les générations à venir. C’est cela qui me paraît constituer un bon guide de conduite.
2. Concernant les rythmes scolaires, Emmanuel Macron ouvre la possibilité aux communes de revenir à la semaine de 4 jours. Pour ou contre ?
Le retour aux 5 matinées de temps scolaire a été plébiscité par la plupart des spécialistes de l’Éducation et des membres de la communauté éducative. En effet, c’est durant la matinée que les élèves sont le plus disponibles pour les apprentissages. C’est donc un levier de lutte contre les inégalités scolaires. De nombreux parents ont réorganisé en 2013 leur temps professionnel et personnel, pour s’adapter à cette nouvelle organisation, plus favorable aux enfants. Cela ne s’est pas fait sans heurts et sans compromis familiaux. Alors que cette nouvelle organisation se stabilise enfin, il semble peu concevable de bouleverser à nouveau le quotidien des familles. Par ailleurs je m’attacherai à ce que les rythmes s’imposent de manière identique au public et au privé.
3. Quels sont vos deux dossiers prioritaires pour la circonscription ?
Les transitions et l’emploi. Les transitions, parce qu’il est urgent de changer nos modèles en matière d’énergie, d’alimentation, d’activité économique, de déplacements, d’accompagnement des personnes… L’emploi, parce que c’est essentiel de ne pas être «sur la touche» et parce que le vivre ensemble est mis à mal quand des tranches d’âge ou des zones géographiques connaissent des taux de chômage qui dépassent 20 %. La bonne nouvelle c’est que nombre des transitions que proposent les écologistes sont créatrices d’emploi ici et maintenant !
4. La circonscription compte des fleurons de l’industrie navale et de la défense. Est-ce le moteur principal de l’économie locale ?
Selon les chiffres d’Audélor présentés au salon Innov Emploi de 2014, la défense et la construction navale, représenteraient chacune 3500 emplois. C’est moins que par le passé, mais ça compte. C’est aussi une part de notre histoire. Aujourd’hui la santé, le commerce, la construction, l’enseignement, la logistique, l’administration pèse chacun pour plus de 5000 emplois. Ce serait donc une erreur de croire que la défense et la construction navale peuvent être le «moteur principal» de notre économie locale.
La construction navale doit continuer d’évoluer pour prendre sa part dans les transitions en se tournant vers les énergies marines renouvelables. Il y a là un enjeu considérable en termes de production d’énergie propre, d’indépendance énergétique et de création ou pérennisation d’emplois. À l’avenir si on pouvait se passer progressivement de la production et du commerce des armes, ça n’en serait que mieux.