Rencontre avec Gwaldys Delaval, directrice de Book Hemispheres, administratrice de la fédération des entreprises d’insertion de Bretagne.
Une entreprise d’insertion c’est tout d’abord une entreprise, il faut pour qu’elle puisse fonctionner de façon pérenne qu’elle soit productive, qu’elle ait un marché, elle a reçu un agrément de la Direccte pour deux ans. Ce sont des entreprises qui s’autofinancent en moyenne à 80%. Elles dépendent de la même fiscalité que les entreprise du même secteur. L’aide public s’opère via des aides pour les postes en insertion : 10 200 € par poste annuel (aide indexée au smic). Les entreprises d’insertion sont souvent dans des domaines innovant : gestion des déchets, réemploi par exemple.
Les personnes qui sont salariées de ces structures sont en général assez près de l’emploi (plus que dans les chantiers ou associations d’insertion), l’idée est que les personnes à leur sortie puissent rentrer directement dans une entreprise classique. Ces personnes sont autorisées pour deux ans maximum à travailler dans les structures d’insertion.
Dans les parcours d’insertion, on trouve différentes structures :
- Association chantier d’insertion : porté par les associations ou collectivités
- Association intermédiaire : mise à dispo de personnes chez les gens
- Entreprise d’insertion
- Entreprise de travail temporaire d’insertion
- Les différents types de structures se situent dans des moments différents de parcours.
Les personnes qui sont salariées des entreprises d’insertions sont en contrat durée déterminée d’Insertion (CDDI). C’est un contrat de droit commun, le contrat peut aller de 4 à 24 mois maximum. Les personnes sont accompagnées de deux façons au sein de la structure.
- Accompagnement socio professionnel (chargé d’insertion professionnel)
- Encadrement technique : valorisation des compétences, travail sur de nouvelles compétences à acquérir.
Les entreprises de la fédération demandent à pouvoir bénéficier de plus de places afin de pouvoir accompagner plus de personnes vers un retour vers l’emploi. Elles souhaitent aussi pouvoir renforcer l’accompagnement avec plus d’heures de formation. Elles souhaitent plus de volontarisme de la part de l’État afin de renforcer ce type de structures dont l’utilité n’est plus à démontrer. Par ailleurs elles souhaitent que les entreprises classiques volontaires puissent ouvrir des postes avec aides spécifiques pour renforcer les dispositifs d’insertions existants.
Conclusion par Fabienne : pour dire l’importance pour elle de témoigner de ces structures.
Élu, je serai particulièrement vigilant à ce que les structures qui œuvrent sur l’ensemble des parcours d’insertions soient écoutées, que leurs initiatives soient accompagnées. L’éloignement durable de l’emploi fragilise les personnes qui subissent cette situation, il est vital pour le vivre ensemble que notre société ne laisse pas à la marge des pans entiers de la société.
Damien