Galla Bridier

A bientôt 31 ans, c’est la première fois que je me présente devant le suffrage universel. Après cinq années de droite dure qui ont cassé la France, je souhaite participer à la construction de l’alternance à gauche et à la rénovation de la vie politique française.

J’habite le 18e arrondissement de Paris depuis cinq ans. Sympathisante écologiste depuis toujours, j’ai, après quelques années d’incertitudes liées à la forme partidaire, franchi le pas en rejoignant EELV au lendemain des élections européennes. Mon engagement a été immédiat, à travers notamment la construction d’Europe Ecologie-Les Verts dans notre arrondissement. Je co-anime depuis 2010 le groupe local formé par les militants. 

Ma sensibilité écologiste remonte à mes années étudiantes à Lille. Avec Chiche !, mouvement de jeunes écolos, alternatifs et solidaires, nous défendions une Europe plus sociale et plus politique. C’est à cette époque que nous avons organisé les premières vélorutions afin de faire évoluer la municipalité sur les modes de transport doux. C’est aussi à ce moment que j’ai rejoins les collectifs de sans papiers pour demander à l’Etat la régularisation massive de ces femmes et hommes sans droits, parfois présents depuis des décennies sur notre territoire et mères ou pères d’enfants français ! Je reste aujourd’hui profondément indignée par l’accueil réservé à ces citoyens qui fuient, au péril de leur vie, des régimes politiques liberticides et des conditions de vie souvent dramatiques.

Ayant grandi en Afrique de l’Ouest, au Burkina Faso, les questions d’immigration, de rapports entre les pays du Nord et du Sud me préoccupent particulièrement. Mes cinq années passées en mission à l’étranger sur des programmes humanitaires et de développement m’ont encore plus convaincu de l’enjeu crucial de ces questions. En Ouzbékistan, j’ai ainsi participé à l’élaboration d’un programme d’accès aux soins de santé primaire des populations rurales dépourvues de service public médical depuis la chute de l’Union Soviétique. Puis au Tadjikistan, j’ai mené un programme d’accompagnement des paysans suite à la réforme agraire des années 2000 et développé l’accès au micro – crédit. J’ai ensuite enchainé deux années en Tchétchénie particulièrement enrichissante. Cette région sortait en effet de la phase humanitaire d’après conflit et une période de reconstruction débutait. Avec l’ONG pour laquelle je travaillais, nous avons conçu des programmes d’aide à la reconstitution de la société civile et soutenu l’émergence d’associations locales. Celles-ci se battent encore aujourd’hui pour faire respecter les droits fondamentaux des hommes et des femmes dans le Caucase. Via une association de formation professionnelle pour des femmes victimes de violence dont je suis responsable, je suis toujours impliquée dans cette région du monde. Une région qui a disparu des écrans de télévision mais qui souffre d’une dictature sans merci et d’exactions impunies, au vu et au su du gouvernement russe.

De retour en France, j’ai intégré le service public, en rejoignant une mairie de Seine-Saint-Denis, sur des projets de politique de la ville et de renouvellement urbain. J’y ai eu la confirmation que les grands projets de désenclavement des banlieues populaires n’ont pas été accompagnés de programmes sociaux d’insertion, d’accès à l’emploi ou encore de maintien des services publics. La tâche reste immense pour permettre à leurs habitants de mieux vivre !

Je travaille aujourd’hui toujours en Seine-Saint-Denis pour un office HLM où je m’occupe des attributions de logements et du développement social et urbain. A ce poste, je suis confrontée quotidiennement à la misère sociale ainsi qu’aux enjeux de ségrégation territoriale et sociale. Et ce, à seulement quelques kilomètres de Paris. Cela illustre tristement l’absence de solidarité entre les territoires, face à un Etat qui ne prône que la division. 

Il nous faut en finir avec ce cortège d’inégalités que 5 ans de sarkozysme n’ont fait qu’amplifier ! C’est l’enjeu de ces élections législatives : permettre aux forces de gauche et écologistes de l’emporter, pour redonner enfin l’espoir à tous les citoyens.

A l’Assemblée nationale, EELV participera à cette nouvelle majorité pour porter haut le projet écologiste et donner sa vision d’un autre modèle de société. Car nous sommes la seule force de gauche qui ait une approche systémique des crises sociales, économiques et environnementales.

Le lien entre le dérèglement climatique, l’augmentation de la facture énergétique des ménages, la nécessité de sortir du nucléaire, démontre par exemple combien dans ce monde complexe, il est nécessaire de penser les enjeux de manière globale. Et ce, en portant aussi une attention particulière à la dimension locale. Car ce sont bien dans nos villes, dans nos arrondissements et encore plus près de nous, dans nos quartiers, que se joue aussi notre avenir et l’avenir de nos enfants, à travers l’éducation, l’emploi, l’environnement ou encore le logement.

C’est pourquoi les 10 et 17 juin prochain, élire un député écologiste, c’est voter utile !

 

Compte Twitter : GallaBridier