Bastien François

J’ai 50 ans, 2 enfants, j’habite dans le 18ème arrondissement depuis presque 20 ans et je suis candidat pour la première fois aux élections législatives.

Juriste, économiste et politiste de formation, j’ai commencé ma vie professionnelle à la Caisse des dépôts et consignations, où j’ai travaillé sur la question des inégalités de développement économique des régions. J’ai ensuite soutenu un doctorat de science politique et entamé une carrière universitaire, d’abord comme professeur à la Faculté de droit de Rennes puis à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne où j’enseigne aujourd’hui le droit constitutionnel et la sociologie politique.

Je suis arrivé à la politique à travers mes travaux universitaires, en développant une analyse critique de notre système politique qui a donné lieu depuis une quinzaine d’années à la publication de plusieurs livres (notamment Misère de la Ve République, réédité en poche en 2007, et la Constitution Sarkozy, 2009). Co-fondateur de la Convention pour la 6e République (C6R) en 2001, j’ai essayé aussi de proposer des solutions concrètes pour démocratiser notre système politique, parce que j’ai la conviction qu’il n’y aura pas de transformation économique et sociale réelle et durable, pas de véritable transformation écologique de la société, sans un profond bouleversement des modes d’exercice du pouvoir, des façons de décider, de participer ou de représenter. C’est ainsi qu’en 2005, avec le député socialiste Arnaud Montebourg, j’ai proposé une Constitution de la 6e République. J’ai poursuivi ce travail plus récemment, avec notamment le philosophe Dominique Bourg, les sociologues Loïc Blondiaux et Yves Sintomer, la juriste Marie-Anne Cohendet, en cherchant à mieux articuler les questions écologiques et démocratiques. Il en a résulté un livre collectif, Pour une 6e République écologique, publié il y a quelques mois.

Militant de la cause européenne, c’est au moment des élections européennes de 2009 que j’ai rejoint les rangs du mouvement Europe Ecologie et que, dans la foulée, j’ai participé au processus qui allait donner naissance au nouveau parti écologiste : Europe Ecologie-Les Verts. Membre du Conseil d’orientation politique d’EELV, j’en suis aujourd’hui le délégué national pour la 6e République et la réforme territoriale.

Elu conseiller régional lors des élections de 2010, j’ai découvert les enthousiasmes et les difficultés de la conduite des politiques publiques dans une grande collectivité territoriale. Président de la commission de l’enseignement supérieur et de la recherche du Conseil régional d’Ile-de-France, j’ai pesé avec tout le groupe EELV pour que les politiques régionales prennent mieux en compte les difficultés quotidiennes et les conditions de vie des étudiant/es, et qu’à rebours de la politique sarkozyste de mise en concurrence brutale des établissements universitaires, la Région fasse le choix de la concertation et de l’écoute, de l’excellence pour tous et pas seulement pour une petite élite, de la justice sociale – sur la question notamment de l’accès à l’enseignement supérieur –, et de la recherche de l’équilibre de l’offre de formation sur l’ensemble du territoire francilien.

Mais ma plus grande fierté est d’avoir fait adopter, au nom du groupe EELV, une délibération visant à renforcer la démocratie régionale, en expérimentant les budgets participatifs dans les lycées d’Ile-de-France et en créant un « droit d’interpellation populaire » permettant aux Franciliens et aux Franciliennes de saisir par voie de pétition les élus régionaux, et aussi d’avoir contribué à rendre les dispositifs de financements régionaux plus justes sur le plan social et environnemental.

Bien évidemment, élu député, j’abandonnerai mon mandat et mes responsabilités à la Région, sans tergiversations ; je suis un très ferme partisan du non-cumul des mandats… En revanche, dans la mesure du possible, je souhaite continuer mon métier de professeur, que j’aime, parce que je ne veux pas devenir un « professionnel » de la politique.

 

Compte Twitter : bfrancois_EELV