La centrale nucléaire de Chinon à l’Utcherno

Centrale de Chinon-12 avril

La Centrale nucléaire de Chinon a été inscrite au patrimoine mondial de l’UTCHERNO ce samedi matin. Clarisse Heusquin, tête de liste Europe-Ecologie dans l’euro-circonscription Centre Massif Central et Yannick Jadot tête de liste dans l’Ouest, accompagnés de leurs colistiers ont déposé la plaque qui marque l’entrée de ce joyaux du Val de Loire dans le patrimoine mondial des installations potentiellement catastrophiques. La centrale qui fait planer une menace sur la région depuis plus de 50 ans est désormais récompensée tant pour son inquiétante longévité que pour le risque remarquable qu’elle représente.

Discours prononcé pour la pose de la plaque :

En ce jour du 12 Avril 2014, nous venons inaugurer un nouveau patrimoine du Val de Loire : la centrale nucléaire d’Avoine-Chinon !

Première centrale nucléaire de France construite en 1963 , c’est une chance pour nous tous qu’elle soit encore intacte et désormais inoffensive.
Le Val de Loire était jusqu’ici connu pour son patrimoine historique et naturel accueillant, il le sera désormais encore davantage pour sa quiétude entièrement retrouvé.
Car bien que ceux-ci n’ai pu ausculter l’intérieur du site, la centrale de Chinon a su convaincre les membres du jury de l’UTCHERNO.
Malgré son esthétique douteuse, elle a démontré, rapports à l’appui, sa remarquable et dramatique dangerosité qui lui valent de figurer désormais au patrimoine mondial des installations humaines potentiellement catastrophiques.
Dysfonctionnements réguliers, lacunes en matière de sécurité, plaque tournante secrète de tonnes de matériaux radioactifs elle ferait dire à Napoléon « Du haut de ces réacteurs, 50 ans de folie nous contaminent ».
Aux cotés de Mururoa ou Superphénix, elle repose désormais pour les générations futures sur les étagères de l’Histoire de France, comme le vestige empoisonné d’une époque inconsciente mais heureusement révolue.

Par cette inscription au patrimoine de l’UTCHERNO c’est une page qui se tourne et il est temps désormais d’ouvrir celle de la véritable transition énergétique.
Une transition qui nous libère des tensions que font peser les risque nucléaires et climatiques.
-Une transition qui nous permet de nous réapproprier notre destin commun en nous délivrant de notre dépendance à un système atomique opaque et anti-démocratique.
-Une transition qui nous fait sortir par le haut de l’ère de l’énergie carbonée qui s’achève et qui permet de refonder plus démocratiquement et au profit de tous le fonctionnement de nos territoires.
-Une transition qui a permis de mobiliser et de rassembler les ingénieurs, les techniciens, les politiques, les citoyens autour d’un nouvel horizon social et économique : une politique de production et de consommation d’énergie géré localement et en réseau avec pour priorité : le renouvelable, l’efficacité et la sobriété énergétique. »
-Une transition qui nous permet enfin de construire un vivre ensemble apaisé, où les énergies de chacun peuvent s’accomplir dans un horizon commun, solidaire et convivial.

En mémoire de l’ensemble des victimes du nucléaire,

Vive le Val de Loire libéré !

Vive la France dénucléarisé !

Vive l’Europe de l’écologie !