Accord transatlantique, la fin des haricots ? Surtout la fin du modèle européen pour les écologistes.

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Meeting à Limoges – 4 avril

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Vendredi soir à Limoges, les écologistes ont lancé leur campagne pour les élections européennes du 25 mai prochain. Une soixantaine de Limougeauds se sont réunis autour de Clarisse Heusquin, tête de liste de l’euro-circonscription Centre – Massif-Central, et de Ska Keller, candidate à la présidence de la Commission Européenne. C’est le Tafta, l’accord de libre-échange actuellement en négociation entre les Etats-Unis et l’Union Européenne qui était au centre des discussions. Les pourparlers pour la mise en place de ce traité ont commencé il y a six mois et déjà quatre rencontres bilatérales ont eu lieu, dans le plus grand secret. L’opacité de ces négociations a été pointée du doigt par les deux candidates comme un obstacle à l’expression démocratique.

Ska Keller, qui mène avec José Bové la liste écologiste au niveau européen a expliqué que le traité de libre-échange transatlantique « soulève des questions sérieuses en termes de sécurité et de souveraineté alimentaire ». Selon l’eurodéputée allemande, le traité implique nécessairement que les produits autorisés aux États-Unis, le seront aussi en Europe. L’auvergnate Clarisse Heusquin, qui brigue la succession de Jean Paul Besset au parlement européen a condamné fermement l’accord en gestation : «  Le TAFTA c’est la fin de notre modèle européen, la fin de notre Europe. Notre modèle européen est imparfait mais il est réel. »

Didier Lorioux, éleveur ovin en Corrèze et ancien président du groupement agricole Civam a lui aussi tenu à mettre en garde. Cet adepte de la biodiversité est déterminé à combattre le TAFTA : « Voir du poulet lavé à la Javel, des pommes du Limousin produites en Californie, des OGM dans nos assiettes ? Je dis non merci. » A la suite des trois interventions, les questions de la salle ont porté notamment sur les différents aspects de l’accord en négociation : l’environnement, mais aussi les impacts économiques qui pourraient en découler. Clarisse Heusquin, a conclu la soirée sur le besoin d’une prise de conscience rapide entre les citoyens, la société civile et les élus pour faire barrage aux effets néfastes du TAFTA dans nos territoires.

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