A la tribune, un jeune allemand, porte-parole des Jeunes Verts européens rappelle que quelque soit la langue parlée par les jeunes européens, tous ont les mêmes inquiétudes, les mêmes centres d’intérêt et les mêmes rêves. Côté candidats c’est Benoit Faucheux, numéro deux sur la liste Europe Ecologie aux élections du 25 mai qui a ouvert le bal. Il a rappelé l’importance du scrutin européen. Eva Joly, qui se présente aux côtés de Pascal Durant en Ile de France s’est déclarée « candidate à finir le boulot ». L’ancienne candidate à la présidentielle, a insisté sur l’importance de mettre au pas la finance. Elle souligne que les Etats ont préféré les intérêts des grandes banques à une solution européenne pour sortir de la crise, lors de leur vote sur la Taxe sur les Transactions Financières la semaine dernière. Elle rappelle également que le Parlement a voté la mise en place d’un registre des société off-shore, après cinq années de travail des écologistes contre l’évasion fiscale, ceci « aurait été impensable en 2009 ». Eva Joly s’est dite « très fière de participer à l’émergence d’une nouvelle génération politique comme la représente Clarisse Heusquin. »
« Avec l’accord transatlantique, notre modèle est en danger »
Yannick Jadot, candidate dans le grand Ouest et porte parole de la campagne des élections européennes pour Europe Ecologie a pris la suite pour exprimer l’opposition ferme des écologistes au Traité de Libre-échange Transatlantique (TTIP / TAFTA) négocié dans la plus totale opacité pour les citoyens. Cet accord met, selon l’eurodéputé sortant en danger notre modèle social européen. Pour lui, « ce sont de nos choix politiques dont il s’agit dans ces négociations. »
Après une petite vidéo humoristique sur les tics des écolos, Cécile Duflot prend le micro pour sa première sortie publique depuis le remaniement. Pour l’ancienne ministre, « le choix des écologistes c’est le volontarisme européen », car « renoncer à l’Europe c’est renforcer les populismes. »
« L’Europe nous protège »
Clarisse Heusquin, tête de liste de 26 ans dans cette circonscription, conclut le meeting : « On m’avait dit que ce discours devait être mon discours du Bourget, mais je préfère passer directement des paroles aux actes. » Elle est consciente de la défiance des citoyens, « la défiance vient des politiques menées en Europe jusque-là par une majorité conservatrice. » Elle complète que « les citoyens savent que la France seule ne peut pas faire grand-chose, ils savent que c’est en Europe que l’on peut agir. » Elle veut « aller au Parlement européen pour porter l’espoir de [sa] génération. » « Nous les jeunes continuons d’avoir peur, peur de ne pas trouver un job, peur de ne pas avoir de place dans cette société, mais l’Europe peut nous protéger, et elle nous protège déjà. Ou plutôt, les députés verts nous protègent déjà, en se battant pour maintenir les financements pour le Programme d’Aide aux Plus Démunis (PEAD), pour créer une vraie Taxe sur les Transactions Financières Européennes, pour créer un salaire minimum européen. »
Pour la jeune tête de liste, « nous pouvons donner vie à l’Europe qui nous protège, à l’Europe sociale, écologique, solidaire, à l’Europe tournée vers l’avenir, à l’Europe qui nous ressemble. »
La circonscription Centre Massif Central est réputée difficile pour les écologistes, avec seulement 5 sièges à pourvoir. Toutefois, Jean-Paul Besset avait réussi à être élu en 2009. Le mot d’ordre d’Europe Ecologie pour ces élections est bel et bien d’avoir de nombreux députés européens, qui, comme pendant les cinq dernières années, s’investissent au Parlement pour amorcer une sortie de crise collective et européenne.