La directive sur les travailleurs détachés ou comment transformer un principe louable en outil de dérégulation. Depuis 1996, l’Union Européenne, s’appuyant sur la liberté de circulation des personnes a transformé le marché du travail. Certaines entreprises se sont engouffrées dans la faille pour exploiter les travailleurs les plus faibles. Dans le bâtiment, où le coût de la main-d’oeuvre représente 50 % des chargesdes employeurs, l’effet de cette directive s’est rapidement révélé désastreux.On estime à environ 300 000 le nombre de « faux détachés ». Les employeurs véreux, souvent des agences d’intérim, trichent en réduisant les salaires et les charges sociales grâce à la sous-traitance, ou à des sociétés « boîtes aux lettres ». Les travailleurs détachés irrégulièrement sont exploités et maintenus dans l’ignorance de leurs droits.
C’est pourquoi, il faut renforcer les contrôles et pouvoir pénaliser l’ensemble de la chaîne de sous-traitance pour lutter efficacement contre la fraude sociale et les contournements du Code du travail.
Europe Écologie demande que les conditions soient durcies pour les entreprises européennes bénéficiant de cette directive.