Article de Justine Faiderbe – Nord Eclair du vendredi 16 juillet 2010.
Un député du Nord a signé mercredi dernier un amendement autorisant toutes les porcheries de moins de 2 000 animaux à s’implanter en France sans enquête publique. Il a ravivé la colère des habitants des Flandres, dont ceux de Bambecque, « menacés » par un projet belge.
C’est le carton rouge de l’année. Et c’est le Collectif bambecquois, une association d’habitants des Flandres remontée contre les porcheries belges, qui l’a adressé la semaine dernière à Jean-Pierre Decool, député du Nord qui « défend des amendements facilitant l’implantation de ces industries », gronde Frédéric Wojtkowiak, porte-parole du collectif. À Bambecque, les habitants et lui mènent depuis décembre une fronde contre un projet d’implantation de la société belge Dicopor. Leurs craintes : la dégradation des routes de la commune par le « passage intempestif des camions et les tracteurs », un épandage « sauvage » du lisier dans les champs alentours, et donc, la « dégradation de la qualité des eaux de l’Yser », la rivière voisine. « Tout ça, qui va payer ? », s’interroge Frédéric Wojtkowiak.
[...]
Plus de 3 000 porcs
Plusieurs politiques ont déjà rallié la cause du Collectif bambecquois, dont des conseillers généraux, les Verts, et le MoDem Flandre, qui reproche au député Jean-Pierre Decool d’acter le non-respect du principe de « pollueur payeur » : alors que le bassin de l’Yser « consitue une ressource en eau de nos voisins belges, le coût de son traitement et les amendes européennes seront autant de surcoûts que l’agence de l’eau facturera aux habitants des Flandres à travers leurs factures d’eau. »
Dans un communiqué, Jean-Pierre Decool assure quant à lui que sa « position a toujours été de défendre l’agriculture française ».
Lire l’article en entier sur le site de Nord Eclair.