Notre comité local a été contacté par différentes personnes assurant la promotion de la langue flamande. Le banquet durable et festif du lundi 1er mars a d’ailleurs été l’occasion de se rencontrer physiquement. C’est suite à cette discussion que notre logo a été modifié pour intégrer la traduction en flamand de « Flandre – Audomarois » (Vlaenderen – Sint Omaers streeke).
L’ANVT a soumis à Europe Ecologie, comme à l’ensemble des listes un questionnaire et une demande de positionnement. La réponse devrait intervenir en tout début de semaine prochaine.
Plutôt que des éléments de réponse anticipés, ce sont ici quelques constats & autres pistes de réflexion qui vont être énoncées et partagées. Cela nous permettra de constater à quel point promoteurs, défenseurs et amoureux du flamand et militants d’Europe Ecologie sont proches.
Il convient de rappeler dans un premier temps que le Rassemblement des écologistes, Europe Ecologie, est né sous l’impulsion de deux composantes : les Verts et le RPS. La fédération des partis politiques fédéralistes et autonomistes est surtout présente dans le sud et dans l’ouest (corse, occitan, basque, breton, …). Le RPS n’est pas présent dans le Nord ni dans l’Est.
Le Rassemblement s’est poursuivi avec des rapprochements avec des personnalités de la société civile, associative, universitaire, artistique, judiciaire ou encore syndicale. Dans certaines régions, des accords politiques locaux ont été obtenus. En Nord-Pas-de-Calais, par exemple, Europe Ecologie est également soutenu par le Mouvement des Ecologistes Indépendants et par le Rassemblement Citoyen.
Mais pour en revenir au RPS, nous avons de manière très explicite (jusque dans notre bannière), le souci de la défense des cultures régionales.
Le fait que la langue flamande ne connaisse pas de frontière révèle un autre point commun. Locuteurs flamands comme écologistes, c’est dans l’Europe que nous sommes appelés à nous épanouir.
Un troisième point de convergence réside dans notre volet nécessairement altruiste. Europe Ecologie a le souci de l’autre. C’est un mouvement accueillant, hospitalier, fier et fort de ses diversités. Il existe un concept qui reprend ces différentes idées, c’est celui du fédéralisme.
Il s’agit de permettre à tous l’expression de sa pensée, de sa parole, de sa langue. Promouvoir la langue et la culture flamande apparaît dès lors comme une évidence.
A propos d’hospitalité, cela peut paraître anachronique, mais au temps de la construction de l’école laïque publique et obligatoire, la langue française pouvait être considérée comme l’outil de l’oppression. On rapporte dans « feu les IUFM » que des panneaux indiquant « il est interdit de parler flamand et de cracher par terre » étaient affichés dans les écoles primaires. On comprend mieux, avec cet exemple, le sentiment d’oppression qui a pu exister.
C’est essentiellement sur la langue française que s’est construit la culture de notre pays et que s’est forgée l’idée de la nation. A une époque de débat biaisé sur l’identité nationale, il n’a sans doute jamais été aussi urgent de s’interroger sur les cultures régionales que l’on désigne parfois, avec un peu de condescendance, par le terme « cultures minoritaires ».
Il ne s’agit pas ici de refaire l’histoire ni de débattre de la différence entre langues véhiculaires (que l’on utilise pour se faire comprendre) et des langues vernaculaires (que l’on parle avec ses proches). Des linguistes, des historiens, le font mieux que des politiques.
Mais tout de même, il faut bien reconnaître que le monolinguisme d’état n’est pas sans rappeler la rigidité d’une France archaïque et ultra-centralisée.
Fruits de la décentralisation, les Conseils Régionaux doivent avoir aussi pour objectifs de permettre aux cultures régionales de s’exprimer et de s’épanouir. A nouveau, le respect de la pluralité des cultures correspond tout à fait à la démarche d’Europe Ecologie.
Ce que l’on dit ici pour la culture flamande s’appliquerait bien entendu également à la culture picarde… et pour aller plus loin encore, à la culture arabe ou polonaise qui marquent également notre région.
D’une manière plus générale et pour conclure, Europe Ecologie tient à rappeler son attachement aux petits, à la marge et aux opprimés. Nous sommes et restons, avec toute l’humilité dont il faut savoir faire preuve, de leur côté.
D’un point de vue plus politique, cela passe aussi par un programme qui défend une culture, une certaine idée de la ruralité, du folklore, des traditions, de la famille, et de la convivialité.
C’est ce que vous retrouverez à la lecture de notre projet de conversion écologique de notre territoire.