AREVA voudrait enfoncer le Cotentin dans la mono-industrie

EELV a toujours souhaité qu’une industrie d’énergies renouvelables d’une grande ampleur s’implante à Cherbourg. Lors des régionales c’est l’orientation que nous opposions au projet de port charbonnier. Nous ne reviendrons pas sur les absurdités de ce projet dont la conclusion rejoint nos prévisions. Mais nous soulignons la cécité de ceux qui,  engageant ce projet, ont « oublié » de se préparer à l’avenir et qui comme maintes fois par le passé (fastship…) ont préféré un « grand » et illusoire scénario.

Ainsi Cherbourg ne s’est pas préparé à cet appel d’offre. Plus, Cherbourg s’est reposé sur « sa filiation » avec Areva, comme si on pouvait faire confiance à l’entreprise qui gère (mal) le nucléaire, comme si nous étions à sa solde.

Pensons aux entreprises de Cherbourg et mobilisons nous pour obtenir le projet hydrolien.

DCNS est bien »armé » d’un point de vu industriel et environnemental avec la proximité du raz Blanchard. Ce projet hydrolien aurait aussi l’avantage, à travers l’action de l’état en mer, de contribuer préserver l’activité des établissements de la Base de Défense de Cherbourg avec sa préfecture maritime, qui représente encore 750 emplois civils et environ 1300 militaires.

Contournement SO de Cherbourg : pour un projet utile et raisonnable

Le Conseil Général de la Manche mène en ce moment une procédure dite « de concertation » sur le contournement Sud-Ouest de l’agglomération cherbourgeoise. C’est un projet très important, puisque 50 millions d’euros sont prévus rien que pour la première phase. Europe Ecologie Les Verts souhaite donc faire part de sa position sur le projet, élaborée en concertation avec ses élus dans les instances locales.

Des doutes sur le trafic estimé

En préambule, nous souhaitons signaler que le chiffre de 17000 véhicules/jour annoncé sur le tronçon principal du projet nous semble une prévision élevée. En effet l’étude de trafic effectuée en 2005 concluait à des trafics de l’ordre de 6000 véhicules/jour. Nous ne pouvons que constater aussi que les études de trafic effectuées pour la Tourlaville-Maupertus (passée en enquête publique mais jamais réalisée…) se sont avérées très surévaluées. Enfin, la raréfaction du pétrole et l’augmentation du prix des carburants qui s’en suit incitera forcément à limiter l’utilisation des voitures et camions. La diminution des émissions de CO2 doit d’ailleurs être un objectif des politiques publiques. Cet objectif est inscrit dans le Schéma de Cohérence Territoriale et les divers agendas 21 locaux.

Deux phases pour un piège ?

Le Conseil Général a fait le choix de ne programmer qu’une seule phase du contournement, qui ne concerne qu’un tronçon allant de la RN13 à la D650 plus un prolongement vers la polyclinique. Du point de vue de l’aménagement ce choix n’a qu’un résultat : emmener un trafic important dans un cul de sac. La section vers la polyclinique ne semble être là que pour justifier ce choix étrange.
Le résultat est prévisible : un engorgement à l’arrivée sur la D650 qui justifiera bien sûr une demande pressante des riverains pour que la 2ème phase soit réalisée.
Or M. Beaufils, Vice-Président du Conseil Général, a bien expliqué lors de la réunion publique du 16 mai que cette 2ème phase n’était pas financée et que les collectivités locales seraient appelées à participer.
Voici donc le piège : la réalisation d’un contournement partiel qui obligera les collectivités locales à financer elles-mêmes la 2ème partie pour suppléer à la carence du Conseil Général.
Pour Jean-Claude Magalhaes, Maire-adjoint de Cherbourg, « Il semble donc impératif que dès maintenant la concertation et la déclaration d’enquête publique se fassent sur l’ensemble du projet ».
Agir autrement risquerait de plus d’entacher les procédures de nullité puisqu’on les appliquerait faussement à une partie d’un projet global.

Quatre voies pour quoi ?

Le projet actuel prévoit une route à 2 fois 2 voies limitées à 110 km/heure. Ce choix impose des contraintes importantes en terme d’emprise foncière, voies de dégagement, ouvrages d’art, rayon de giration autorisés, etc… donc impacts sur l’habitat, l’environnement et les activités agricoles. Les études montrent que la capacité en débit d’une route est supérieure avec une limite à 90 km/h. Rappelons que la N13 est de toutes façons à 90 km/h et qu’en roulant à 110 km/h on gagne au maximum 45 secondes et on consomme plus en générant plus de bruit et de pollution atmosphérique.

Stationnement dans le quartier de l’hôpital : privilégier l’imagination au béton ?

Le Président de la CUC annonçait il y a quelques jours la construction d’un parking à étages à la place de l’actuel parking Trottebecq près de l’hôpital Pasteur. Cette annonce est une surprise dans la mesure où cette « solution » n’avait jamais été envisagée auparavant. Une surprise aussi parce qu’elle intervient alors que le Plan de Déplacement d’Entreprise (PDE) enfin engagé à l’Hôpital Pasteur n’a pas vu encore d’applications concrètes et donc d’effet.
L’investissement envisagé est donc de 3,8 millions d’euros (13 ans de budget aménagements cyclables) pour 400 places qui viennent remplacer les 160 places actuelles du parking. Cela met la place de parking à 16000 € en admettant que ce budget soit respecté (n’oublions pas qu’il s’agit de construire en bordure de rivière, ce qui induit quelques contraintes supplémentaires) et sans tenir compte de l’entretien qu’impliquera ensuite un tel parking. Le parking silo ne verrait le jour au mieux que d’ici 3 ans et sa construction risque plutôt de compliquer le stationnement d’ici là.
Pour Europe Ecologie Les Verts la solution proposée ne répond pas aux problèmes de stationnement à court et moyen terme, et surtout ne prépare pas l’avenir : alors que le prix des carburants ne cesse d’augmenter et que cette tendance a toutes les chances de s’accélérer, ce n’est ni dans l’intérêt général, ni dans l’intérêt des salariés et usagers de l’hôpital d’accompagner les habitudes d’utilisation de la voiture.
Il serait bien plus constructif de rechercher des solutions alternatives : amélioration de la desserte par les transports en commun, aménagements cyclables (voies cyclables et stationnement vélo sécurisé), incitation financière à l’utilisation des transports doux (offre d’un vélo, flotte de vélo d’hôpital avec maintenance assurée par un vélociste local, indemnités kilométriques aux salariés prenant leur vélo), navettes à partir des parkings plus lointains, offre de transport à la demande pour les patients, accords pour l’utilisation du futur parking du nouveau centre commercial… Les possibilités sont nombreuses, mettons les en œuvre.

Eva Joly en Basse-Normandie

Mise à jour du 18 avril :

Eva Joly devant l'usine de La Hague

Eva Joly devant l'usine de La Hague

Eva Joly a assisté ce matin à l’AG des 3 CLI de La Hague. Elle a tenu à se rendre devant l’usine AREVA de La Hague. A l’occasion de ce déplacement elle a notamment demandé un audit « indépendant » sur les installations nucléaires françaises, réalisé par un autre pays de l’Union européenne et non par le seul gendarme nucléaire français (l’ASN).

Eva Joly passera la journée en Basse Normandie lundi prochain, le 18 avril.

Elle sera le matin, dans le Nord Cotentin pour assister à l’ Assemblée générale des Commissions locales d’information des installations nucléaires du Cotentin (EDF-Flamanville, AREVA-La Hague et Centre de stockage Manche). Elle sera accompagné de Clara Osadtchy, Marine Lemasson et Jérôme Virlouvet élus régionaux Europe Ecologie – Les Verts siégeant dans ces CLI.

A la suite de de cette réunion, une conférence de presse sera donnée sur place.

Eva Joly visitera en fin d’après-midi le laboratoire de l’ACRO, l’association de contrôle de la radioactivité de l’Ouest basée à Hérouville-Saint-Clair en compagnie de François Dufour, conseiller régional et vice-président à l’agriculture au conseil régional de Basse-Normandie.

Enfin la soirée est consacrée à un grand débat intitulé « Après Fukushima, Quelles énergies pour quelles société ? » en présence d’Eva Joly, David Boilet de l’ACRO, Frédéric Lemarchand sociologue à l’Université de Caen et Mickaël Marie, président du groupe Europe Ecologie – Les Verts au Conseil Régional de Basse Normandie.

Ce débat aura lieu au Centre des Congrès de Caen à partir de 20H45.
Vous trouverez l’invitation en pièce jointe.

tract Eva JolyVous êtes tous les bienvenus !

Cette journée s’inscrit dans la Campagne Energie/Nucléaire d’Europe Ecologie – Les Verts Basse Normandie.

Venez nombreux et faites passez le message !
ÉVA JOLY en Basse-Normandie le 18 avril2011 – le tract

Communiqué suite aux élections cantonales

Alors qu’Europe Ecologie Les Verts est le seul mouvement politique à avoir progressé nationalement en nombre de voix au premier tour et que les Verts allemands viennent d’enregistrer des succès historiques qui les portent à la gestion de plusieurs länders, Europe Ecologie Les Verts a confirmé dans le Cotentin, au cours de ces élections cantonales, son enracinement et la dynamique des élections précédentes. Malheureusement, même si ce n’est pas une surprise en raison d’un système électoral non proportionnel, aucun candidat EELV n’entrera au Conseil Général.

La vie politique ne s’arrête pas entre les élections : nos militants et élus continueront à travailler. Nos candidats aux cantonales vont suivre attentivement l’actualité du Conseil Général et feront pression en particulier pour une meilleure prise en charge des besoins sociaux, pour une politique de transport cohérente et la prise en compte dans toutes les politiques des défis environnementaux et énergétiques.

Plus largement, après la rupture provoquée par l’accident dramatique de Fukushima, Europe Ecologie Les Verts veut relancer le débat sur la réorientation et la diversification économiques du Cotentin.

La sortie du nucléaire ne se décidera pas localement mais quelle que soit l’opinion de chacun sur le sujet, on doit convenir que l’avenir de l’industrie nucléaire est très compromis : l’Allemagne va sortir du nucléaire, les projets à l’étranger sont arrêtés… La France est isolée et va subir la pression de ses voisins qui n’accepteront pas d’être soumis par la France à un risque qu’ils rejettent chez eux. Même Martine Aubry se prononce aussi pour une sortie progressive.

Flamanville ne fermera pas demain, il y aura malheureusement très longtemps des déchets à gérer à La Hague mais la responsabilité de tous, et particulièrement des élus, pour l’avenir de la région est de préparer l’après nucléaire. C’est possible, mais il faut y travailler, c’est à dire établir un diagnostic partagé et mettre en place un plan d’action pour redéployer les emplois et les compétences. On pense bien sûr aux énergies renouvelables, énergies marines et éoliennes mais toutes les pistes sont à étudier.