Ce que pourrait être notre avenir

1 juin 2010 in prospective

Le parti des Verts, comme presque tout les partis politiques est composé de militant principalement actif pour la chose élective et d’élus qui deviennent une fois en place des électrons libres qu’ils le désirent ou non. A cette frustration de l’élu réellement engagé et se retrouvant isolé s’ajoute le fait qu’un certain nombre de militants ayant la volonté de dépasser cet engagement principalement électif en voulant aussi devenir des militants participants à la vision et à l’action politique se retrouvent beaucoup moins engagé à l’intérieur de leur parti que dans leurs propres actions de vie. Cette structuration actuelle assèche les idées, rend caduque le travail au jour le jour des commissions et empêche l’arbitrage collaboratif en continue entre la vie militante de terrain et l’action des élus.
J’ai utilisé à dessein la notion de « au jour le jour » et en « continue » parce que les élus et les militants ne vivent pas dans les mêmes temporalités et c’est une des difficultés à lever.
Pour que les militants et les élus puissent coopérer dans un « temps commun » il est nécessaire que le mouvement politique qui les porte joue toujours avec un coup d’avance. Pour cela les élus doivent alimenter le mouvement d’informations et de données d’actualités, pendant que le mouvement lui même doit pouvoir constituer des positions de fonds dans tous les domaines qu’appellent la transversalité de l’écologie politique. Ce positionnement politique d’une très grande richesse ne peu exister qu’en s’appuyant sur une grande (bio)diversité de participation qui pour notre chance se trouve aujourd’hui dans le mouvement politique qu’est EE.
La volonté de coopération des élus doit donc être organisée pour leurs donner les moyens d’arbitrer leurs décisions en collaborant avec toutes les composantes du mouvement politique qu’est EE qui s’en trouvera en retour d’autant plus motivées. C’est le challenge que doit se donner le parti politique qu’est Les Verts ou la fédération de partis politiques que pourrait être des Verts EE, ou autres.
La rétention d’informations principalement d’actualités est la clé des petits pouvoirs d’entreprise et cette proposition de structuration ne doit pas être un marché de dupe.
Nous devons réellement créer ce réseau d’échange et de coopération, créer cette proximité de lien en réalisant cette articulation structurelle entre une nouvelle militance plus diverse et autonome incluse dans un »mouvement politique » qu’est EE,  pouvant être une association de fait, et un « parti politique » au service de ce mouvement, pouvant ou devant aller jusqu’à lui rendre des comptes et ayant trouvé son phasage temporel avec ses composantes par son ouverture, son interactivité et sa volonté de donner. Cela nous oblige à sortir de notre carcan politique et à revoir entre autre la mission que nous confions à l’élu qui se devrait principalement de vivre son mandat en coopérant avec le mouvement tout en l’enrichissant par sa personnalité.
Cette vision du mandat à aussi l’avantage d’induire toutes les conditions pour une plus grande facilité de mise en place de l’alternance élective et d’un accès à ces fonctions de personnalités beaucoup plus diverses dans leurs motivations.

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