Voilà deux ans que les Toulousains ont porté une nouvelle majorité au Capitole, au sein de laquelle siègent huit élus Verts. Six d’entre nous sont aussi délégués au Grand Toulouse, aux côtés de deux autres élus Verts issus de Balma et de Colomiers.
Depuis l’alternance politique si longtemps attendue, les changements sont d’ores et déjà nombreux. La mise en place d’une véritable politique urbaine est une révolution, et avec la Fabrique Urbaine se co-construit une vision urbaine renouvelée, concertée et globale. Des concours d’urbanisme ont été lancés (Empalot, Reynerie,…). Et la rénovation de l’avenue Alsace est la première opération du plan de piétonisation du centre-ville dont nous escomptons la réalisation la plus ample et la plus rapide possible. En matière d’équipements publics, la Mairie a décidé de consacrer 60 millions d’euros à la création de nouveaux groupes scolaires et à la réhabilitation de l’existant. De même, elle a repris en main le Grand projet de ville, y apportant d’urgentes améliorations. La démocratie de proximité a trouvé un nouveau souffle et c’est un premier pas essentiel vers la co-élaboration des politiques publiques.
Aller plus loin
En matière d’urbanisme, de voiries, de gestion de l’eau et des déchets, la Communauté urbaine offre une échelle de territoire pertinente pour mettre en œuvre des politiques plus ambitieuses, telles que le Plan de déplacements urbains qui organise les transports pour les vingt ans à venir ou le soutien à l’agriculture périurbaine. C’est aussi le développement économique qui s’ouvre à d’autres horizons avec le soutien accordé à l’économie solidaire. Quant aux bases de loisirs, elles se convertissent à l’écogestion, à l’instar des espaces verts toulousains. Au chapitre du développement durable, tout l’enjeu reste aujourd’hui de donner corps à l’agenda 21 et au Plan climat territorial. Enfin, la reconversion de la base de Francazal pourrait être une opportunité pour répondre aux besoins de l’agglomération (logement, espace de nature et emplois). Au lieu de cela, l’État s’oriente aujourd’hui vers la mise en place d’activités aéronautiques. Il y a mieux à faire pour être au rendez-vous de nos engagements !
Dans la cohérence
En vertu de ces mêmes engagements, les Verts ont marqué leur différence au sein de la majorité. Ainsi, nous ne considérons pas que le déménagement du Parc des expositions soit l’investissement majeur (200 à 300 millions, soit le coût de 15 km de tram) dont notre ville ait besoin d’urgence - alors même que les entreprises hésitent à s’implanter dans l’agglomération à cause de son engorgement. Comme les Toulousains, nous pensons que le développement économique réclame surtout l’essor des transports en commun. Aussi, sans négliger le besoin d’améliorer le Parc actuel, nous avons défendu le besoin d’études complémentaires pour mieux cerner les conséquences de ce projet, et peut être faire apparaître une alternative moins coûteuse. De même, la gestion de l’eau. Alors que la baisse du prix de l’eau et le retour à une gestion municipale faisaient partie des promesses de notre majorité de gauche, et qu’un audit a justement pointé les nombreuses irrégularités qui entachent le contrat de délégation conclu en 1990, sa renégociation n’a abouti qu’à une baisse du prix de l’eau. Une avancée, certes, mais qui tend à entériner la prolongation du contrat jusqu’en 2020. En cohérence avec les positions qui étaient celles de l’ensemble de la gauche lorsqu’elle se trouvait dans l’opposition, nous continuons à plaider pour un retour à une gestion publique « dès que possible », soit dès 2015.
Par ailleurs, la décision unilatérale de Pierre Cohen de prendre la présidence de Tisséo permettra-t-elle de remédier à l’asphyxie de l’agglomération ? La solution ne peut être mise en œuvre qu’à l’échelle d’un large territoire. Elle implique de parvenir à une conciliation entre l’ensemble des collectivités, de privilégier le dialogue à la confrontation. Cette vision était justement celle de l’ancien président Vert Stéphane Coppey. À la suite de son éviction, c’est désormais en observateurs vigilants que nous continuerons à défendre un projet ambitieux pour les transports en commun sur le territoire de la très grande agglomération toulousaine.
Donner vie à un projet crédible
Les douze derniers mois ont aussi été marqués par les élections européennes et régionales qui ont fait d’Europe Ecologie-les Verts la troisième force politique en France. Ces scores nous confèrent aussi une responsabilité importante : l’écologie politique porte un projet de société crédible qu’il nous revient de concrétiser, sans hésiter à se démarquer s’il le faut. Pour en juger, vous trouverez dans ces pages les bilans de nos élus qui, au sein de leurs délégations, travaillent à donner vie à l’écologie dans les politiques publiques.
Les élu(e)s Vert(e)s de Toulouse et du Grand Toulouse
Espace public ; Langue et culture occitanes (Jean-Charles Valadier).
Fleuves et canaux (Danielle Charles).
Espaces verts, biodiversité (Michèle Bleuse).
Handicaps (Nicole Dédébat).
Ecoquartiers (Régis Godec).
Restauration scolaire ; Environnement et santé (Elisabeth Belaubre).
Education et sensibilisation à l’environnement ; Economie solidaire (Antoine Maurice).
Vélo (Philippe Goirand).
Transports (Stéphane Coppey).
Déchets (Medhy Imelhaïne - au titre de son siège à la commission collecte et valorisation des déchets à la communauté urbaine).
Retrouvez aussi l’intégralité de ces textes sur notre 4 pages de bilan, à télécharger ci-dessous.
Documents joints
L’écoquartier de la Cartoucherie n’aura-t-il d’écolo que le nom ?
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