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  1. Les vœux de Marie Toussaint au Mont Valérien

    Je ne parlerai pas ce matin du remaniement : car je n’attache pas notre matinée à l’écume des événements, mais au temps long de l’histoire et de la mémoire. 

    Pour nos vœux, nous avons choisi un lieu de mémoire, dans un moment où l’Europe semble vouloir la perdre.

    Nous sommes ici, sur les hauteurs du Mont-Valérien, réfugiés dans ce café du Père Lapin que je remercie de nous accueillir pour éviter les rigueurs du froid, et pour respecter la volonté de neutralité partisane du Mont-Valérien.

    Nous nous inscrivons dans une logique symbolique qui n’est évidemment pas une logique d’accaparement mais une logique de célébration. 

    Le Mont-Valérien est un lieu de mémoire, de ces lieux qui forgent une identité nationale commune. 

    C’est un lieu qui nous parle d’héroïsme et de compromission, de guerre et de résilience, de barbarie et de résistance. 

    C’est un lieu qui nous rappelle les grandes souffrances traversées par notre peuple et aussi notre capacité à les surmonter. 

    C’est un lieu qui nous rappelle la valeur inestimable de la paix et de l’esprit de résistance, qui sont, aujourd’hui comme alors, les deux faces d’une seule et même pièce. Ici, ce sont 1009 résistants et otages qui ont été exécutés par la barbarie nazie entre 1941 et 1944. 

    Présenter nos vœux ici, c’est donc dire que notre foi européenne ne vient pas de nulle part, qu’elle est ancrée dans l’histoire tragique du continent et de l’humanité.

    Nous savons que l’Europe est née dans le sang et les larmes, qu’elle est la fille de grandes blessures de l’histoire, que sa mémoire est couturée de cicatrices qui ne demandent qu’à craquer pour laisser suppurer de nouveau la haine. 

    Nous savons que la paix, aussi établie soit elle, n’est jamais sans fragilité. 

    L’Histoire est tragique. L’invasion brutale de l’Ukraine par les troupes russes il y a bientôt deux ans est venue nous le rappeler. 

    Il s’agit d’un « conflit de haute intensité », comme on dit pudiquement. 

    Dans les faits, la guerre, avec ses morts, ses viols, ses destructions, ses vies brisées à jamais. Le temps qui passe ne doit pas altérer notre soutien à l’Ukraine. Nous devons même l’amplifier : le coût politique, moral, humanitaire d’une victoire de Vladimir Poutine serait trop lourd. L’avenir de l’Europe se joue aussi dans la guerre qui fait rage en Ukraine. 

    Aucune lâcheté, aucune compromission n’assurera notre sécurité. 

    D’autant qu’il existe un lien profond entre le principal conflit armé qui déchire en ce moment même la partie orientale du continent européen – la guerre russo-ukrainienne – et le fascisme qui relève la tête et bombe le torse un peu partout : car détruire l’Union Européenne et ronger les démocraties de l’intérieur est au fond le grand projet de Vladimir Poutine. Il a, pour y parvenir, des auxiliaires tout trouvés, qui sauraient à n’en pas douter lui rendre la pareille s’ils devaient par malheur se retrouver au pouvoir… Celles et ceux qui sont arrangeants avec Vladimir poutine et relativisent les méfaits de sa politique, voire s’en délectent, préparent le pire pour nous. 

    Je pense évidemment à Viktor Orban qui fait obstacle à l’amplification de l’aide européenne à l’Ukraine. On voit comment l’Europe illibérale marche main dans la main avec les puissances qui veulent défaire nos démocraties et n’hésitent pas à les intoxiquer de fake news, faisant du mensonge et de la rumeur une arme d’affaiblissement de nos défenses immunitaires démocratiques. 

    Les amis de Vladimir Poutine se recrutent également en France. Monsieur Bardella et ses amis du Rassemblement National peuvent bien tenter de faire croire qu’ils défendent les intérêts de la France, nous savons qu’ils sont les complices de ce qui nous menace.

    C’est une constance dans leur histoire : ils sont le parti de la défaite, de la collaboration, de la complicité avec la barbarie. 

    Pour l’avoir rappelé, l’ancienne première ministre Elisabeth Borne avait été critiquée par Emmanuel Macron. 

    On comprend mieux désormais pourquoi : son refus des vérités historiques préparait sa compromission politique. Nous vivons un effondrement. La crise ouverte par l’alliance entre la droite et les macronistes et le rassemblement national n’est pas seulement politique : elle est également morale. 

    Cette situation n’est pas le fruit d’un instant d’égarement, mais d’une stratégie du brouillage permanent mise au service de l’ambition d’un quarteron de cyniques qui hâtent l’avènement de l’extrême-droite qu’ils étaient censés combattre. Pour faire passer par tous les moyens un texte funeste pour les droits humains, le macronisme a tout cédé de ses prétendues valeurs dont nous comprenons maintenant qu’elles n’étaient que l’alibi de sa soif de pouvoir. 

    France ou est passé ton universalisme, avec cette loi scélérate qui stigmatise, discrimine, étend le domaine de l’arbitraire ? 

    Je pourrais m’étendre sur la forfaiture que constitue le vote d’une loi immigration saluée par l’extrême-droite comme une victoire culturelle mais je veux poursuivre sur la question européenne. 

    Nous voulons construire une Europe terre des droits et des libertés et pas une Europe forteresse. Nous voulons construire une Europe qui protège et émancipe et pas une Europe qui tourne le dos aux droits fondamentaux. 

    Nous voulons une Europe qui fait de l’égale dignité de toutes et tous une boussole, et pas une Europe qui s’appuie sur des discours fumeux sur les racines chrétiennes pour trahir le message d’hospitalité et d’accueil des évangiles.

    Or nous voyons les tenants de l’égoïsme et de la haine prospérer sur le terreau de nos faiblesses. 

    En Hongrie, mais aussi désormais en Italie, en Suède, en Finlande, en Slovaquie et aux Pays-Bas, les droites extrêmes, les nationaux-populistes, se hissent au pouvoir et imposent petit à petit leur agenda culturel : recul des droits fondamentaux, atteintes à l’état de droit et à la démocratie, opposition forcenée à l’écologie et à la protection du vivant. 

    Alors oui, aujourd’hui, j’ai mal à ma France, et j’ai peur pour l’Europe. La fusion des droites se fait contre l’écologie et les droits humains. Elle se scelle également sur la volonté de perpétuation de l’orthodoxie économique qui cadenasse l’Europe. Voilà ce que nous devons affronter. 

    Face à cette alliance, nous disons qu’il faut être clair. 

    Au moment même où une loi scélérate était adoptée à l’Assemblée nationale, deux accords étaient passés à Bruxelles : 

    – le premier sur un Pacte migratoire venant lui aussi durcir les conditions d’arrivée et d’accueil des exilé.e.s cherchant refuge sur le sol européen ; 

    – le second, entre les états-membres, sur la réforme du Pacte de stabilité budgétaire sous une forme qui entérine le retour à l’austérité et entravera tous les investissements pourtant indispensables à la transition écologique et sociale. 

    Les socialistes européens soutiennent ces réformes inacceptables. Ils ont tort. Et nous leur demandons de la cohérence et de la clarté. Soit on veut changer l’Europe, soit on consent à l’abandonner aux forces du marché et de la régression des droits humains. 

    La campagne devra révéler les positions des uns et des autres. J’invite les électrices et les électeurs à demander de la cohérence, et à se détourner des doubles discours.  

    Je nous invite également à la plus grande des vigilances sur le retour de brasiers que l’on souhaitait éteints.

    Que nos esprits soient en alerte sur ce qui se joue, comme une malédiction jamais éteinte, sur les terres de l’ex-Yougoslavie. Le regain de tension entre la Serbie et le Kosovo n’est pas une péripétie, mais l’annonce de périls immenses si l’Union Européenne ne joue pas son rôle dans les Balkans. 

    Car voyez-vous, la guerre qui a jadis ravagé l’ex-Yougoslavie nous renseigne sur les enjeux du présent. Le poison de l’ethnicisation conduit toujours à la montée des tensions intercommunautaires. 

    Quand on est habité par le démon des origines, et qu’on cherche à puiser dans l’histoire des raisons de se diviser davantage que des raisons de se rassembler, on entre dans une logique de fragmentation dont on ne connaît pas le terme. 

    A ce stade, il faut souligner ici une idée essentielle qui est au cœur de l’exception française : face au concept de nation ethnique, qui vise l’homogénéité des racines, nous défendons le concept de nation civique qui se fonde sur la construction en commun de l’avenir. Si de mon discours on ne devait retenir qu’une idée, je souhaite que ce soit celle-ci. Cette idée de la nation civique est un rempart contre la xénophobie et toutes les passions tristes porteuses de régression. 

    J’ajoute qu’aucune paix ne sera durable sur notre continent si nous ne parvenons pas à extirper de nos souvenirs les rêves de vengeance. La mémoire lourde de traumas et les bouches chargées de silences constituent une réserve inépuisable de ressentiment.

    L’instrumentalisation politique du passé est un carburant puissant, augurant le plus souvent du pire partout où elle prospère, la poussée nationale-populiste ne se nourrit pas uniquement du carburant de la crise sociale. 

    Elle puise aussi à la source jamais tarie des pulsions identitaires, qui, toutes, instrumentalisent le passé, pour hérisser nos sociétés de barbelés infranchissables, symboliques ou réels. 

    Je veux dire ce matin que construire la mémoire commune de l’Europe est une tâche plus nécessaire encore que fut l’édification d’une monnaie unique. Le choix de ce que nous choisissons de commémorer est une question politique majeure. Nos célébrations, nos statues, nos noms de place et de rues disent davantage ce que nous voulons être encore que ce que nous avons été. Délaisser l’enjeu mémoriel, c’est trahir l’avenir. Pour cette raison, la question de la politique mémorielle européenne est un enjeu capital.

    Peut-on concevoir une politique de la mémoire européenne qui ne soit basée ni sur l’effacement ni sur le ressassement ? Il le faut. 

    Nous proposons donc de créer un ERASMUS de la mémoire, un programme d’échange mémoriel destiné à la jeunesse, car l’enjeu de la mémoire ne doit pas être seulement porté par les plus âgés mais précisément venir irriguer les générations nouvelles. Cet Erasmus mémoriel ne serait certes pas la seule pierre à poser sur le chemin d’une convergence mémorielle européenne, mais constituerait un jalon important vers le dépassement des haines, et donc la construction, jamais achevée, de la paix. 

    Notre mémoire n’est pas soluble dans la banalisation de l’extrême droite. Notre vigilance ne doit pas fléchir. En Europe à nouveau ressurgissent les bras tendus des saluts fascistes. 

    Voilà la réalité du temps. 

    Ne laissons pas la fièvre identitaire enflammer la maison commune européenne. Nous savons à quelle logique d’extermination conduisent les chimères de la pureté raciale. Nous connaissons le spectre génocidaire qui hante l’histoire européenne. Nous n’avons oublié ni le génocide de 1915, ni les pogroms à répétition, ni les camps de concentration. 

    Vous avez probablement vu comme moi ces images glaçantes le week-end dernier : des centaines de nostalgiques du fascisme italien rassemblés dans les rues de Rome, chemise noire et bras droit tendu… 

    Parmi eux, de nombreux représentants du parti au pouvoir, et même le vice-président de la Chambre des députés et maître à penser de Giorgia Meloni… Et accessoirement, bon nombre de militants français proches du Rassemblement National…

    Ils ont en commun la haine de l’étranger, qu’ils présentent comme un ennemi. 

    J’aimerais rappeler un fait brut : un fusillé sur cinq du Mont-Valérien était étranger. Ils étaient Espagnols, Polonais, Russes, Italiens, ou encore Arméniens, à l’instar de Missak Manouchian, dont nous commémorerons cette année le 80ème anniversaire de la mort. Ils n’étaient pas nés en France, mais ils sont morts pour la défendre. 

    Alors ne vous y trompez pas. Si le mont valérien fut un lieu de souffrance, il figure à nos yeux un signe d’espérance, puisqu’il nous rappelle que la barbarie peut être terrassée par la meilleure part de nous-mêmes : celle qui combinant patriotisme et esprit de justice, trouve la force de se révolter pour refuser que l’arbitraire n’étende son empire sur nos existences. 

    L’Europe doit se souvenir de cette histoire et y puiser la force de prendre ses responsabilités. 

    Je veux rappeler les 100 000 Arméniens qui ont dû fuir le Haut-Karabagh à cause de l’offensive menée par les troupes azéries. L’Europe, par un mélange de lâcheté, de dissensions et d’opportunisme déguisé en « realpolitik », ne s’est pas montrée à la hauteur en cette occasion, et c’est un euphémisme. Je veux citer aussi Gaza, meurtrie, écrasée sous les bombes, et dire que l’Europe doit s’opposer aux déplacés, aux morts, aux orphelins.

    L’Europe doit s’opposer à la spirale du crime qui répond au meurtre et ne semble pas pouvoir trouver de fin depuis que ceux qui dans chaque camp avaient sincèrement poursuivi la paix comme objectif commun ont été remplacés par des partisans de la haine sans fin, de la guerre sans horizon, et de la violence sans limite.

    L’Europe doit demander un cessez-le-feu immédiat, la libération des otages, et agir pour la paix. 

    Une paix que ne pourra intervenir sans la pression constante de la communauté internationale. 

    Ce qui se passe entre Israël et la Palestine ne concerne pas seulement Israël et la Palestine. Nous demandons le respect du droit international et nous demandons que la CPI puisse effectuer son travail. Aucune paix ne pourra advenir sans justice.

    J’arrive au terme de mon discours. 

    Alors que vous souhaiter, que nous souhaiter collectivement pour cette année 2024 ? 

    Vous l’aurez compris, je nous souhaite de renouer avec l’esprit de résistance. 

    Je nous souhaite une Europe qui se rappelle son engagement fondateur pour la paix, au sein de ses frontières et au-delà. 

    Je nous souhaite une Europe qui prend soin de toutes et de tous, des plus pauvres en particulier, qu’ils soient nés ici ou ailleurs. Je nous souhaite d’esquisser un autre horizon, fait de douceur et de concorde, pour les millions d’Européennes et d’Européens qui n’aspirent à rien d’autre. 

    Et amis journalistes puisque ce sont des vœux à la presse, je vous souhaite que votre indépendance soit garantie. 

    Je vous souhaite que la concentration des médias n’entrave jamais votre esprit critique. Je vous souhaite de l’irrévérence face aux pouvoirs, de l’imagination pour vos éditos, de la lucidité pour vos chroniques, de la liberté pour chacune de vos phrases. 

    Je sais les menaces qui pèsent sur votre métier. Nous venons de voir la France d’Emmanuel Macron associée à l’Italie, Chypre Malte la suède et la Finlande militer activement pour autoriser la surveillance des journalistes au nom de la sécurité nationale. Je veux vous assurer que les écologistes seront toujours à vos côtés pour refuser une telle pente. 

    Avec espérance, je vous souhaite une très bonne année 2024.

    Marie Toussaint 

    Seul le prononcé fait foi

  2. Le 21 marchons contre la loi immigration!

    201 personnalités issues d’horizons très divers appellent à marcher le 21 janvier prochain dans toute la France pour appeler le Président de la République à renoncer à la loi « asile immigration ».

    Retrouvez toutes les marches ou rassemblements prévus partout en France : https://21janvier.fr/

    « MARCHONS POUR LA LIBERTÉ, L’ÉGALITÉ, LA FRATERNITÉ

    Dans notre diversité d’idées, d’engagements, de professions, nous exprimons notre grande inquiétude après le vote de la loi dite « asile-immigration ». C’est un tournant dangereux dans l’histoire de notre République.

    D’abord parce que cette loi ne répond pas aux causes de l’exil forcé d’hommes, de femmes, d’enfants fuyant les guerres ou le réchauffement climatique, ni aux défis de l’accueil dans la dignité, ni au défi de la définition d’une politique digne et humaine d’intégration. 

    Ensuite, parce qu’elle a été rédigée sous la dictée des marchands de haine qui rêvent d’imposer à la France leur projet de « préférence nationale ». Elle torpille les piliers porteurs de notre pacte républicain, hérité du Conseil national de la Résistance. Elle s’attaque ainsi au droit du sol autant qu’aux droits fondamentaux proclamés par la Constitution : au travail, à l’éducation, au logement, à la santé… Ce faisant, tous et toutes, Français autant qu’étrangers, nous nous trouvons menacés.

    Soucieux de rassemblement et de solidarité plutôt que de division sans fin de notre société, nous demandons au Président de la République de ne pas promulguer cette loi. 

    Le dimanche 21 janvier nous appelons à manifester dans notre diversité notre attachement à la devise de la République : « Liberté, égalité, fraternité. »

    LES 201 SIGNATAIRES

    Serge Abiteboul, informaticien, membre de l’Académie des sciences, Emile Ackermann, rabbin Syrine Aït Si Ali, présidente de la FIDL Fleur Albert, réalisatrice, documentariste, Christophe Alévêque, comédien Anne Alvaro, actrice Hakim Amokrane, musicien, Mouss Amokrane, musicien, Hortense Archambault, responsable théâtrale Pierre Arditi, comédien, Swann Arlaud, acteur, Ariane Ascaride, comédienne, Ana Azaria, présidente de Femmes Égalité, Josiane Balasko, comédienne, Étienne Balibar, philosophe, Christian Baudelot, sociologue, Patrick Baudouin, président de la LDH, Thierry Beaudet, président du Conseil économique social et environnemental, Karim Benaïssa, recteur de la mosquée de Créteil, président du RAM 94, Farid Bennaï, président du Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires, Lucie Berelowitsch, metteuse en scène, directrice du Préau CDN Normandie-Vire, Marlise Bété, actrice, scénariste, réalisatrice, Laurent Binet, écrivain, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, David Bobée, metteur enscène, Manuel Bompard, député, Pascal Bonitzer, réalisateur, Mosco Levi Boucault, réalisateur, Patrick Boucheron, historien, professeur au Collège de France, François Bourdillon, médecin de santé publique, Rachida Brakni, actrice, Stéphane Braunschweig, directeur de l’Odéon, Michel Broué, mathématicien, Émilie Capliez, codirectrice Comédie de Colmar CDN, Antoine Chambert-Loir, mathématicien, Patrick Chamoiseau, écrivain, Noëlle Châtelet, écrivaine, Éric Chenut, président de la Mutualité française, Margot Chevalier, co-présidente de Chrétiens en monde rural, Malik Chibane, réalisateur, Hervé Chneiweiss, biologiste, directeur de recherches au CNRS, Gilles Cohen-Tannoudji, physicien, Philippe Corcuff, professeur de science politiques à Lyon, Karine Cornilly, co-présidente de l’Action catholique ouvrière, Mathieu Cruciani, codirecteur Comédie de Colmar CDN, Chloé Dabert, metteuse en scène, Comédie de Reims, Fanny De Chaillé, metteuse en scène, Théâtre national de Bordeaux, Julie Deliquet, metteuse en scène, Théâtre Gérard, Philippe Christian Delorme, prête, co-initiateur de Marche pour l’égalité de 1983, Marc Deluzet, président de l’Action catholique des milieux indépendants, Philippe Descola, professeur émérite au Collège de France Véronique Devise, présidente du Secours Catholique Martial Di Fonzo Bo, metteur en scène, directeur du Quai CDN Angers Fatou Diome, écrivaine Alice Diop, cinéaste David Diop, professeur des universités et écrivain Toumi Djaïdja, co-initiateur et symbole de la Marche pour l’égalité de 1983 Nasser Djemaï, metteur en scène, Théâtre des Quartiers d’Ivry, CDN Val-de-Marne Cécile Duflot, directrice d’Oxfam France François Dunoyer, comédien Annie Duperey, comédienne Simon Duteil, co-porte-parole de Solidaires Nadia El Fani, réalisatrice Laurent Escure, secrétaire général de l’UNSA Philippe Faucon, réalisateur Olivier Faure, député Gilles Finchelstein, secrétaire général de la Fondation Jean Jaurès Marina Foïs, comédienne Nathalie Garraud, codirectrice Théâtre 13 Vents Montpellier Fabien Gay, directeur de l’Humanité Julie Gayet, actrice Caroline Glorion, réalisatrice Éléa Gobbé-Mévellec, réalisatrice Daniel Goldberg, président de l’Uniopss Emmanuelle Gourvitch, metteuse en scène, présidente du Synavi Marie-Aleth Grard, présidente d’ATD Quart Monde André Grimaldi, professeur émérite de médecine Anouk Grinberg, comédienne et peintre Joanna Grudzinska, réalisatrice Murielle Guilbert, co-porte-parole de Solidaires Alain Guiraudie, cinéaste Hanja Hamidi, présidente de l’UNEF Benoît Hamon, directeur général de SINGA Philippe Hardouin, ex-président d’En Commun Cédric Herrou, responsable Emmaüs Roya Albert Herszkowicz, porte-parole du RAAR Clotilde Hesme, comédienne Dephine Horvilleur, rabbin Nancy Huston, écrivaine Jonathan Israël, réalisateur Kaori Ito, directrice TJP CDN Strasbourg-Grand-Est Eddie Jacquemart, président de la Confédération nationale du logement Jok’Air, musicien Pierre Joliot, biologiste, membre de l’Académie des sciences Élisabeth Jonniaux, réalisatrice Jean Jouzel, paléoclimatologue, co-lauréat du Prix Nobel de la paix 2007 avec le GIEC Karim Kacel, chanteur Sam Karmann, comédien, réalisateur Issam Krimi, musicien, compositeur Judith Krivine, présidente du Syndicat des avocats de France Thomas Lacoste, acteur et réalisateur Guillaume Lacroix, conseiller régional Leslie Lagier, cinéaste Hélène Langevin-Joliot, physicienne Sébastien Laudenbach, cinéaste Lionel Lecerf, co-président de l’Action catholique ouvrière Messica Lee Fou, Espace Bernard-Marie Koltès Metz Cyrille Legrix, metteur en scène, président du SNMS Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT Arrigo Lessana, chirurgien du cœur, écrivain Danièle Linhart, sociologue Émilie Loizeau, chanteuse, musicienne Christine Malard, directrice Théâtre Jean Lurçat Aubusson Anna Marmiesse, scénariste et réalisatrice Corinne Masiero, comédienne Henry Masson, président de la Cimade Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue, coprésidente du GIEC 2015-2023 Joris Mathieu, metteur en scène, CDN Lyon Nicolas Mathieu, écrivain Murielle Mayette-Holtz, directrice CDN Nice Côte d’Azur Dominique Meda, professeur d’université Paris-Dauphine Guillaume Meurice, humoriste Perrine Michel, réalisatrice Jean-Pierre Mignard, avocat Maria-Carmela Mini, directrice de Latitudes contemporaines Sandrine Mini, directrice TMS scène nationale Archipel de Thau Dominik Moll, réalisateur Gérard Mordillat, écrivain et cinéastes François Morel, acteur, humoriste Arthur Nauzyciel, acteur et metteur en scène Maëlle Nizan, présidente de la FAGE Gérard Noiriel, directeur d’études à l’EHESS Bridget O’Driscoll, réalisatrice Erik Orsenna, écrivain Céline Pauthe, metteuse en scène, CDN Besançon Franche-Comté Antoine Pelissolo, professeur de psychiatrie Willy Pelletier, collectif Coudes à Coudes Patrick Pelloux, urgentiste Aude Pépin, actrice, scénariste, réalisatrice Gilles Perret, réalisateur Ella Perrier, directrice adjointe CDN Nice Côte d’Azur Michelle Perrot, historienne, professeur émérite des universités Ernest Pignon-Ernest, plasticien Edwy Plenel, cofondateur de Mediapart Maëlle Poésy, metteuse en scène, directrice CDN Dijon Bourgogne Francesca Poloniato, directrice ZEF Marseille Claude Ponti, illustrateur et dessinateur jeunesse Alexia Portal, cinéaste Alain Prochiantz, professeur émérite au Collège de France Olivier Rabourdin, acteur Robin Renucci, acteur et réalisateur Kim Reuflet, présidente du Syndicat de la magistrature Jean-Michel Ribes, dramaturge Chantal Richard, réalisatrice Cécile Rilhac, députée Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre Sébastien Roché, sociologue Pierre Rosanvallon, professeur émérite au Collège de France Élisabeth Roudinesco, historienne et psychanalyste Michel Rousseau, coprésident de Tous Migrants Fabien Roussel, député Olivier Saccomaro, codirecteur Théâtre 13 Vents Montpellier Jérôme Saddier, président d’ESS France Ludivine Sagnier, actrice Latifa Saïd, cinéaste Marcela Saïd, cinéaste Benjamin Saint-Huile, député Thomas Salvador, réalisateur Lydie Salvayre, écrivaine François Sauterey, coprésident du MRAP Sylvie Sema Glissant, auteur, artiste plasticienne Pierre Serna, historien Gauvain Sers, chanteur Caroline Simpson Smith, directrice Théâtre Sénart Bruno Solo, comédien Dominique Sopo, président de SOS Racisme Benjamin Stora, historien Antoine Sueur, président d’Emmaüs France Benoît Teste, secrétaire général de la FSU Caroline Thibaut, artiste, directrice CDN Montluçon Samuel Thomas, président de la fédération des Maisons des potes Claire Thoury, présidente du Mouvement Associatif Marine Tondelier, conseillère régionale Jacques Toubon, ancien Défenseur des droits Chloé Tournier, directrice La Garance-Cavaillon Camille Trouvé, metteuse en scène, codirectrice CDN Normandie-Rouen Marion Truchaud, réalisatrice Najat Vallaud-Belkacem, présidente de France Terre d’Asile Alice Vaude, secrétaire nationale de l’Organisation de Solidarité Trans Marie-Pierre Vieu, co-présidente de la Fondation Copernic Jean Vigreux, historien Cédric Villani, mathématicien, médaille Fields Claude Viterbo, mathématicien François Vitrani, président de l’Institut du Tout-monde Raphaël Vulliez, collectif Jamais Sans Toit Uli Wittmann, écrivain Serge Wolikow, historien Youlie Yamamoto, porte-parole d’Attac Alice Zeniter, écrivaine Rebecca Zlotowski, réalisatrice Ruth Zylberman, écrivaine et réalisatrice

  3. « La paix est le voeux le plus précieux pour 2024 »

    Ce vendredi 12 janvier 2024 Marine Tondelier a présenté ses voeux à la presse, conjointement avec Marie Toussaint, tête de liste des écologistes pour les élections européennes. Retrouvez l’intégralité de son discours ci-dessous.

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    En tant qu’Écologistes, la paix est le vœu le plus précieux que nous puissions formuler pour 2024. C’est pourquoi Marie et moi, pour nos vœux communs à la presse, avons souhaité vous donner rendez-vous ici, au Mont-Valérien. 

     Le Mont-Valérien, lieu de culte médiéval devenu forteresse militaire au cours de XIXème siècle, Le Mont-Valérien, principal lieu d’exécution de résistants et d’otages en France par l’armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, Le Mont-Valérien aux 1008 fusillés, assassinés parce qu’ils étaient résistants, otages, Juifs ou communistes. Le Mont Valérien, choisi après-guerre pour honorer la mémoire des morts pour la France de 1939 à 1945.

    Le Mont-Valérien, devenu le 18 juin 1960 le Mémorial de la France combattante. Notre pays porte les stigmates de la guerre. Ils sont encore partout.



    Je viens d’une ville du Pas-de-Calais, Hénin-Beaumont, Hénin-Liétard à l’époque, qui le 11 novembre 1918 ne comptait plus que 23 habitants contre 20 000 en 1914. Lorsque l’armistice a été signé, c’était une ville fantôme, sans âme, au sens propre du terme. Sur 4 500 immeubles, pas un seul n’est habitable et 600 sont totalement détruits. En partant, les Allemands ont aussi fait sauter les puits de mine et l’église fortifiée du XIème siècle.

    Ce territoire a été un lieu de désolation mais aussi un haut lieu de résistance.

    C’est à quelques centaines de mètres de la maison où j’ai grandi, à la fosse dite « du Dahomey » de la ville voisine de Montigny-en-Gohelle qu’éclate le 27 mai 1941 une grève qui se répandra comme une trainée de poudre dans tout le bassin minier, pour devenir ce que l’histoire a retenu comme « la grande grève des mineurs de 1941 » : la plus grande grève survenue dans l’Europe occupée par l’Allemagne nazie mais aussi la plus longue, puisqu’elle durera jusqu’au 10 juin. Les femmes et filles de mineurs y ont joué un rôle primordial, de même que les mineurs polonais. Au point culminant, le 5 juin, les houillères comptabilisaient jusqu’à 100 000 grévistes, soit 80% de l’effectif total. Les mois et les années suivantes, la grève du zèle et toutes sortes de sabotages et freins à la production des travailleurs feront chuter la production régionale de charbon de 30 % alors que les Allemands espéraient l’accroître de 35 %. Ils devront même acheminer dès l’été 1942 des milliers de prisonniers de guerre ukrainiens et soviétiques pour y pallier.

    Tout cela, ça ne s’oublie pas. Partout en France, les lieux de mémoire nous le rappellent. A Ablain-Saint-Nazaire, près d’Arras, reposent plus de 43 000 corps dans le plus grand cimetière militaire Français : Notre-Dame-de-Lorette. C’est sa visite régulière, enfant, qui a forgé mes convictions pacifistes.

    Mais notre environnement reste aussi un témoignage vivace : chez moi et dans une grande partie du Pas-de-Calais, les femmes enceintes, allaitantes et nourrissons n’ont pas le droit de boire l’eau du robinet, très polluée aux perchlorates et ce pour des centaines d’années encore.

    Les perchlorates, ce sont des composés chimiques très solubles issus de l’industrie militaire, qui altèrent le fonctionnement de la thyroïde. On en retrouve dans le sol dans le Nord, en Champagne-Ardenne : en fait tout au long de la ligne de front de la Première Guerre mondiale.

    Un milliard d’obus auraient été tirés – il faut y ajouter les projectiles de tranchées, d’avions, les munitions d’infanterie et les munitions chimiques. De nombreux composés toxiques ont été utilisés, à base d’arsenic, de phosgène, d’acide cyanhydrique, du TNT. Or, selon les recherches des géologues, 200 à 300 millions d’obus n’auraient pas fonctionné, menant à 4 800 tonnes d’explosifs introduits dans le sol. Dont la plupart continuent de se désagréger et de polluer nos nappes phréatiques.

    La guerre, elle est loin et proche en même temps. Dans le temps et dans l’espace.

    Mais la paix a aussi ses victoires. Depuis les 40 dernières années, depuis la crise des euromissiles, l’Europe, synonyme de paix, est devenue un lieu commun.

A l’effondrement de l’Union soviétique, la guerre en ex-Yougoslavie était alors apparue comme une exception – une secousse de l’après-guerre froide, vestige du passé. On a pensé que c’était juste un accident de l’histoire.

    Et bien non, désormais, la guerre frappe l’Europe. Les guerres sont à nos portes : en Syrie, en Libye, en Arménie, en Palestine.

    Nous en ressentons chaque jour les retentissements dans notre société, certes dans notre économie, mais également dans les tensions qui traversent nos sociétés, où une minorité s’oppose à l’accueil et à l’humanisme nécessaires pour accueillir les victimes civiles de la guerre.

    Mais la guerre est présente sur le sol même de l’Europe en Ukraine. Les batailles de Kherson hier ou de Bakhmout aujourd’hui sont des batailles européennes. Et nous devons en tirer toutes les conséquences.

    Vous le savez, les Écologistes sont un mouvement pacifiste, qui vise la paix internationale. Oui, les écologistes revendiquent le pacifisme comme une valeur centrale de notre projet géopolitique. C’est une valeur profonde de l’écologie politique. Et ce pacifisme ne signifie pas que nous sommes opposés à toute forme d’engagement de la force en toute circonstance.

    La lutte armée des Ukrainiens par exemple, dernier recours pour préserver l’intégrité de leur territoire et de leurs droits est juste et nécessaire. C’est d’ailleurs d’elle dont dépend à terme la liberté de notre continent.

    La lucidité c’est la force des écologistes et notre boussole. Nous avons été précurseurs pour dénoncer la guerre de Tchétchénie et les raids russes sur Alep qui ont décimé la résistance syrienne. Et nous savons qu’il faut arrêter l’impérialisme de Vladimir Poutine par tous les moyens économiques, diplomatiques et militaires. C’est pourquoi nous avons soutenu l’aide militaire à l’Ukraine et nous la soutiendrons jusqu’à la défaite de l’armée russe tout en soutenant toute initiative politique qui respecterait le droit international et le retour aux frontières légales de l’Ukraine.

    500 millions d’euros d’aide bilatérale quand l’Allemagne a donné 17 milliards ! Une fois de plus, le Président de la République préfère les mots vides aux actions concrètes. Si nous voulons le retour de la paix en Europe, nous devons mettre les moyens à la hauteur de nos ambitions et soutenir le peuple ukrainien et son Gouvernement de toutes les façons.

    Comme écologiste, nous savons qu’il n’y a pas de paix sans liberté ni justice. La paix n’est pas un état un peu amorphe où il ne se passe rien. C’est une condition exigeante de notre vivre ensemble.

    C’est pourquoi nous devons aussi utiliser tous les leviers pour obtenir du gouvernement israélien un cessez-le-feu immédiat car chaque jour des enfants, des femmes et des hommes innocents meurent des suites des représailles aveugles de cette intervention militaire. Ces leviers existent : intervention de la Cour pénale internationale, ou de la Cour internationale de Justice, arrêt de la coopération militaire, sanctions.

    Comme écologiste, nous avons condamné immédiatement et sans ambiguïté les attentats terroristes du 7 octobre et avons continuellement demandé la libération des otages. Mais comment offrir à la paix un espoir si l’intervention militaire israélienne tue des milliers de civils innocents ? Difficile de déterminer avec certitude le nombre de morts sous les décombres à Gaza mais les chercheurs estiment que nous serions déjà à environ 30 000 morts et le triple de blessés. Et on compte 85% de réfugiés parmi un peuple de 2,4 millions de Gazaouis déjà meurtris par la guerre et la dictature islamiste du Hamas.

    La guerre frappe l’Europe de toute part et nous devons réagir.

    Car l’impact à long terme des guerres menace notre avenir commun. Nous sommes au mont Valérien et ce n’est pas un hasard. Nous devons faire œuvre de mémoire. Mais ce n’est pas non plus pour revendiquer l’héritage de la Résistance.

    La Résistance nous oblige et elle nous dépasse. Nous n’en sommes pas les dépositaires. Elle n’est pas le monopole d’un camp. En France, elle fonde notre contrat social.

    Les résistants d’aujourd’hui sont en Ukraine et chez toutes celles et tous ceux qui accueillent les réfugiés des guerres qui frappent l’Europe. Je ne veux pas céder à l’idée d’une « guerre » contre le climat ou contre les entreprises qui détruisent le climat. En politique, les mots nous obligent.

    • Nous devons protéger le climat
    • Nous devons nous protéger contre les conséquences des pénuries de ressources et les tensions internationales qui pourraient apparaître.
    • Nous devons organiser la justice sociale et climatique à l’heure où les plus pauvres subissent les conséquences des émissions des plus riches

    Mais nous ne devons pas céder à la facilité ou à la démagogie des mots comme certains qui se donnent comme but « le réarmement ». Emmanuel Macron a utilisé 7 fois le terme pendant ses vœux. Tout y passe ! L’économie, les services publics, l’État, la nation et même le civisme !

    Comme s’il recherchait un peu d’autorité en brandissant des armes. Laissons les armes aux militaires.

    Les services publics n’ont pas besoin d’être réarmés. Ils ont besoin de moyens et de confiance.
    L’État n’a pas besoin d’être réarmé, il a besoin d’une boussole politique.
     La Nation n’a pas besoin d’être réarmée, elle a besoin de cohésion et de justice.

    L’économie n’a pas besoin d’être réarmée, elle a besoin de règles nouvelles pour respecter les exigences sociales et environnementales. Et les citoyennes et citoyens ? Ils ont besoin de la considération de leurs dirigeants. Voilà les conditions de la paix en France, en Europe, et dans le monde. 

     La paix n’est ni un dû, ni une donnée, c’est une conquête face aux périls du monde.

    C’est une exigence que nous nous devons et que nous devons aux enfants qui vont grandir et il ne serait pas juste de leur laisser la responsabilité de réparer nos erreurs présentes et notre inaction.

    Nous sommes écologistes, pacifistes.

    Nous sommes écologistes et nous avons bien des batailles à mener, mais nous le faisons et le ferons toujours dans la non-violence. Martin Luther King le disait d’une manière magnifique : “La non-violence est une arme puissante et juste, qui tranche sans blesser et ennoblit l’homme qui la manie. C’est une épée qui guérit.”

    Protéger, guérir, vivre. Voilà ce que veulent les Écologistes.

    Les écologistes aiment le sel de la vie, ce qui nous donne à toutes et tous une raison de vivre.

    C’est ici que le 21 février 1944, Missak Manouchian a écrit sa dernière lettre avant d’être fusillé. Il y célébrait l’amour, les enfants, le soleil, l’Arménie. Et il formulait cette bénédiction laïque : « bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la liberté et de la paix de demain ». Aragon ne changera aucun de ces mots puissants dans ses « strophes pour se souvenir ».

    La paix et la liberté de demain ne sont pas une certitude mais un combat. Celles et ceux qui les vénèrent plus que tout comme les écologistes en connaissent le prix parfois amer. 

     Mais nous savons pourquoi nous le faisons et ce sont cet état d’esprit et ces valeurs qui nous guideront en 2024 et les années qui suivront.

    Marine Tondelier
    Seul le prononcé fait foi

  4. [TOULOUSE / MURET] Soirée ciné-débat #STOPPFAS

    Le 1er février 2024, les député-es écologistes Christine ARRIGHI et Nicolas THIERRY présenteront les résultats des 12 volontaires de la 9ème circonscription de la Haute-Garonne, soumis aux tests PFAS, lors d’une conférence de presse et un ciné-débat organisé autour du film « Dark Waters » de Todd Haynes au cinéma VEO-Muret.

    Dans le cadre de la campagne de sensibilisation et de lutte contre les PFAS menée par Nicolas Thierry, député écologiste de Gironde, 12 députés ont accepté de faire analyser une mèche de cheveux en laboratoire, pour déterminer la présence ou non de PFAS dans leur organisme.

    L’OPÉRATION EN HAUTE-GARONNE

    Christine Arrighi a souhaité mener l’expérimentation sur le territoire de la 9e circonscription de Haute-Garonne. Ainsi, 12 personnes de tous âges, métiers et horizons confondus se sont portées bénévoles pour soumettre une mèche de leurs cheveux à une analyse en laboratoire. 

    Les prélèvements ont été envoyés au laboratoire Kudzu Sciences à Strasbourg le 30 novembre. Les résultats des analyses seront présentés à l’occasion de la grande soirée #STOPPFAS organisée à Toulouse et Muret le jeudi 1er février 2024.

    LES RÉSULTATS SONT ÉLOQUENTS !

    A travers les territoires, nous sommes toutes et tous contaminé-es par les PFAS ! Aussi, pour sensibiliser les habitant-es de la Haute-Garonne et mieux connaître ces composés chimiques, Christine Arrighi et Nicolas Thierry vous proposent d’en parler ensemble le jeudi 1er février 2024.

    PROGRAMME DU 1ER FÉVRIER

    • 16h00 – Conférence de presse en permanence parlementaire à Toulouse (7 avenue de l’URSS, 31400 Toulouse) 
    • 19h00 – Accueil des participants – apéritif au cinéma VEO à Muret (49 Av. d’Europe)
    • 19h30 – Point presse au cinéma VEO
    • 20h00 – Projection du film « Dark Waters » de Todd Haynes (2019), suivie d’un débat avec la salle et les expert-es invité-es. 

    JE M’INSCRIS AU CINÉ-DÉBAT

    QU’EST-CE QUE LES PFAS?

    Les PFAS rassemblent près de 4000 composés chimiques synthétiques utilisés depuis des décennies pour leurs propriétés imperméabilisantes, antiadhésives et résistantes aux fortes chaleurs. Utilisés dans une multitude de secteurs : textiles, ustensiles de cuisine, emballages alimentaires, cosmétiques, etc.

    Aussi appelés polluants éternels, ils se dégradent très peu et persistent donc dans l’environnement et les organismes vivants. On les retrouve absolument partout : aliments, air, sols, rivières, eau potable et même chez l’humain. 

    Toute la population est exposée à différents niveaux en fonction de l’alimentation, des loisirs, du lieu ou mode de vie (même les nouveaux-nés à travers la grossesse et l’allaitement maternel).

    Or, les risques d’une exposition répétée et à long-terme sont multiples (système immunitaire, poids, taux de cholestérol, fonctionnement du foie) et leur caractère cancérogène n’est pas écarté. Les résultats sont éloquents ! 

    A travers les territoires, nous sommes toutes et tous contaminées. Donc, nous sommes toutes et tous concernées!

    ?Retrouvez tous les travaux, la pétition et la proposition de loi contre les PFAS sur stoppfas.fr et sur le compte Instagram STOP PFAS.

  5. TRIBUNE : Monsieur le Président, affirmer que le nucléaire sauvera le climat est un mensonge

    Alors qu’Emmanuel Macron ne cesse d’affirmer son attachement à l’atome, les Écologistes appellent la France à ne pas s’enferrer de nouveau dans la dépendance coûteuse et dangereuse à cette énergie.

    Fin 2023, d’abord dans une tribune, puis dans ses vœux aux Françaises et aux Français, le président Macron a réaffirmé son attachement à la relance du nucléaire. Lui qui se questionnait en 2017 sur la pertinence de dépendre aux trois quarts d’une unique source de production d’électricité s’est transformé aujourd’hui en commercial de l’industrie nucléaire. A Dubaï, affairé à tripler la production mondiale d’ici 2050, il a activement milité pour la mention du nucléaire dans l’accord final de la COP 28. 

    A Bruxelles, le gouvernement français a fait pression pour que le nucléaire soit intégré dans la stratégie de décarbonation de l’Union européenne, obtenant notamment le soutien au développement des petits réacteurs nucléaires. La relance du nucléaire a commencé par un combat culturel, incarné par la systématisation de l’usage du terme «décarboné», dans les discours aussi bien que dans le code de l’énergie. Cherchant à mettre un signe égal entre énergies renouvelables et nucléaire, les promoteurs de l’atome se font les chantres de la décarbonation, négligeant les autres limites planétaires. 

    Or, contrairement aux énergies renouvelables, dont l’essor mondial est historique, le nucléaire fait grise mine hors du microcosme français car l’atome est dangereux, et coûteux. Des accidents graves ont rendu des zones inhabitables et les installations nucléaires sont des cibles militaires en cas de conflit, comme nous l’avions déploré pour l’Ukraine. Eoliennes et panneaux solaires semblent bien inoffensifs à côté.

    UNE ÉNERGIE À COURTE VUE

    Surtout, le nucléaire est une énergie à courte vue. Pour quelques décennies de production, nos sociétés laissent un héritage incommensurable aux générations futures : des déchets à intensité haute et à vie longue qui constitueront, des milliers d’années durant, une menace pour les écosystèmes. On comprend donc pourquoi si peu d’Etats s’emparent du nucléaire. 

    Pourtant, en France, le gouvernement met tout en œuvre pour faciliter la construction de nouvelles installations, à commencer par trois paires d’EPR2 à Penly, au Bugey et à Gravelines. La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, tout en abandonnant des objectifs chiffrés pour les renouvelables dans son projet de loi, affirmait même dimanche souhaiter dépasser cet objectif. Deux décrets, publiés discrètement le 27 et le 30 décembre, entérinent cette accélération, au prix d’un moindre contrôle public des impacts environnementaux des centrales. 

    Parallèlement, l’exécutif poursuit son projet de démantèlement de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, pour le fusionner avec l’Autorité de sûreté nucléaire en une seule entité, l’ASNR, aux dépens de l’indépendance et de la crédibilité des expertises. L’adoption de ce projet de fusion, rejeté par la représentation nationale au printemps, acterait la fin du système dual de la sûreté nucléaire, pourtant salué internationalement. En macronie, il en est du nucléaire comme de beaucoup de domaines : les outils démocratiques, vus comme des entraves, sont tordus à l’envi. Etrange façon d’initier la relance que de fragiliser l’indépendance de la sûreté.

    Le retour d’expérience de l’EPR de Flamanville est édifiant, il traduit l’incapacité à prévoir le calendrier et le coût du nucléaire : près de 20 milliards d’euros, six fois plus qu’initialement prévu, pour déjà treize ans de retard. En miroir de cette pompe à finances publiques, les éoliennes terrestres ont un coût deux fois moindre et peuvent désormais se passer de soutien public. De leur côté, nos centrales actuelles vieillissent, ce qui nécessite des arrêts plus réguliers et plus longs. Elles ne sont pas adaptées au réchauffement climatique : elles ont besoin de l’eau des fleuves pour se refroidir. Mais la multiplication des sécheresses rend le débit de ces derniers moins prévisible, ce qui fragilise le fonctionnement des réacteurs, d’autant plus lors des pics de chaleur. Quant aux centrales situées sur le littoral, elles sont directement menacées par les risques de submersion et de recul du trait de côte.

    INVESTISSEMENT À CORPS PERDU

    Enfin, comment ne pas aborder l’injustice environnementale qu’incarne l’extraction de l’uranium ? Au bénéfice de quelques-uns, dont la France, elle fait subir aux populations locales les conséquences d’une industrie minière toxique et participe à la fragilisation des Etats, tel le Niger. Si l’on se fonde sur les estimations des ressources faites par l’Agence internationale de l’énergie atomique, un équipement nucléaire du niveau de la France n’est pas soutenable au niveau mondial.

    Affirmer que le nucléaire sauverait le climat est un mensonge. Représentant 2 % de la consommation d’énergie finale dans le monde en 2022, sa production n’a jamais été aussi basse depuis trente ans. L’urgence absolue d’agir maintenant pour éviter le chaos climatique disqualifie l’option de la relance par les EPR2, encore en phase de conception et qui, en tout état de cause, ne pourront être opérationnels au mieux qu’à l’horizon 2035. Miser sur une relance forte de la production nucléaire dans le monde ne permettra donc pas de tenir les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. C’est maintenant qu’il faut déployer massivement de nouvelles capacités de production d’électricité et seules les énergies renouvelables répondent à cet impératif. 

    En France, l’investissement à corps perdu pour le maintien du parc et la création de nouveaux réacteurs conduit au sous-investissement vers les renouvelables mais aussi, et surtout, vers la sobriété des modes de vie, notamment des transports et de l’habitat. La sobriété se conjugue, dans tous les secteurs, avec l’indispensable efficacité énergétique. Pourtant, cette dernière n’a connu aucun programme d’envergure, tout juste quelques rustines sur la lutte contre les passoires thermiques, dont les ménages précaires souffrent encore terriblement. 

    Après l’Allemagne, l’Espagne et d’autres pays européens préparent démocratiquement leur sortie du nucléaire, quand d’autres se sont toujours refusés à y entrer. Ce qui va se jouer dans les prochains mois en France et en Europe, c’est bien la lutte entre deux visions, deux projets pour la tenue des objectifs européens : le choix dangereux et coûteux du nucléaire, de l’ébriété énergétique, ou celui des renouvelables et de la sobriété.

    PREMIERS SIGNATAIRES

    Yannick Jadot sénateur de Paris, Julie Laernoes députée de Loire-Atlantique, Daniel Salmon sénateur d’Ille-et-Vilaine, François Thiollet député européen, Marine Tondelier secrétaire nationale Les Ecologistes-EE-LV, Emeline Joigny et Olivier Loubès co-responsables commission Energie & Climat de Les Ecologistes-EE-LV, Guy Benarroche sénateur des Bouches-du-Rhône, Olivier Bertrand adjoint au maire de Grenoble, Olivier Berzane maire du VIIIe arrondissement de Lyon, Yasmine Bouagga maire du Ier arrondissement de Lyon, Yannick Brohard conseiller régional des Hauts-de-France, Rémi Chabrillat adjoint au maire de Clermont-Ferrand, Cyrielle Chatelain députée de l’Isère, David Cormand député européen, Patrick Chaimovitch maire de Colombes, Monique De Marco sénatrice de Gironde, Claire Desmares présidente du groupe écologiste à la région Bretagne, Nour Durand-Raucher conseiller de Paris, co-trésorier Les Ecologistes-EE-LV, Charles Fournier député d’Indre-et-Loire, Philippe Guelpa-Bonaro vice-président climat et énergie de la métropole de Lyon, Antoinette Guhl sénatrice de Paris, Guillaume Hédouin conseiller régional de Normandie, membre de la commission locale d’information de la Manche, Thomas Hutin conseiller régional des Hauts-de-France, Jérémie Iordanoff député de l’Isère, Samia Lakehal co-trésorière Les Ecologistes-EE-LV, Maxime Meyer conseiller régional d’Auvergne Rhône-Alpes, Didier Missenard premier adjoint au maire d’Orsay, Mathilde Ollivier sénatrice des Françaises et Français de l’étranger, Eric Piolle maire de Grenoble, Marie Pochon députée de la Drôme, Raymonde Poncet Monge sénatrice du Rhône, Sandra Regol députée du Bas-Rhin, Chloé Sagaspe conseillère de Paris, Sabrina Sebaihi députée des Hauts-de-Seine, Anne Souyris sénatrice de Paris, Mélanie Vogel sénatrice des Françaises et Français de l’étranger, Katy Vuylsteker conseillère régionale des Hauts-de-France.

  6. Luttons contre la pauvreté : pour un droit de véto social en Europe

    La succession de crises qu’a traversé l’Europe, accentue toutes les vulnérabilités et alimente le taux de précarité. Elle démontre toute la fragilité d’un système qui ne parvient pas à rétablir justice et égalité. 

    En cause ? 

    • Une Europe qui a trop cédé au marché, et a oublié de rendre concret le principe de « ne laisser personne de côté ». 
    • Mais aussi des politiques nationales qui, comme en France, nourrissent le mépris, la peur et la stigmatisation des personnes en situation de précarité ; en somme, des pauvres.

    L’Europe a été initialement construite pour retrouver la paix et la prospérité après les souffrances causées par des années de guerre. Mentionnée dès le traité de Rome, l’Europe sociale n’a pourtant jamais vraiment existé, fruit d’une histoire interminable de rendez-vous manqués et de promesses non tenues. Mais l’injustice n’est pas une fatalité. Nous pouvons faire de la lutte contre la pauvreté la colonne vertébrale de la construction européenne.

    Pour y arriver, nous voulons mettre en place un droit de véto social afin qu’aucune mesure portant atteinte aux conditions d’existence des 10% d’européennes et d’européens les plus pauvres ne puisse être adoptée. 

    Il s’agit d’une mesure qui aurait un impact systémique sur le processus décisionnel européen : toutes les législations européennes seraient pensées, analysées et votées à l’aune du principe de ne pas nuire aux plus vulnérables. La lutte contre la pauvreté et les injustices sociales deviendrait ainsi la colonne vertébrale de l’action européenne. 

    Notre ambition est que le droit de Veto social soit la rampe de lancement de l’Europe sociale en permettant de visibiliser et prendre systématiquement en compte les plus fragiles.

    POUR EN SAVOIR PLUS ET SIGNER L’APPEL

  7. Un monde sans violence sexiste et sexuelle

    LE VIEUX MONDE DOIT DISPARAÎTRE, NE LAISSONS PAS CEUX QUI ONT PEUR DE LE PERDRE, DÉFENDRE SES VESTIGES POURRISSANTS.  

    Nous sommes féministes. Nous sommes de celles qui reçoivent les paroles des victimes chaque jour, de celles qui ne veulent plus compter les viols, les incestes, les féminicides, les agressions sexuelles et sexistes, de celles qui ne cessent de prôner la transformation de nos politiques publiques pour en finir avec toutes les violences faites aux femmes, aux enfants et aux minorités de genre. 

    Nous dénonçons, nous agissons, nous luttons sans relâche contre ce fléau. Nous écoutons les paroles des victimes. Leurs drames ne sont pas des fictions. Nous sommes solidaires et déterminées face à cette réalité qui touche toutes les femmes, qu’elles soient célèbres ou non. Nous sommes fières de chacune d’entre nous, de celles qui parlent et de celles qui ne peuvent pas. Dans ce monde qui laisse les victimes dernières de cordée sans justice, nous croyons à la présomption de sincérité. 

    Emmanuel Macron a tranché au plus haut sommet de l’Etat, à l’image de son bilan en la matière : « il y a la présomption d’innocence », « Gérard Depardieu rend fière la France », dénonçant une prétendue « chasse à l’homme » exercée contre l’acteur dont il est « un grand admirateur », dissimulant volontairement le fait qu’il est mis en examen depuis 2020 pour viol et agression sexuelle et occultant les nombreux témoignages existants sur l’attitude sexiste et dangereuse de l’acteur à l’encontre des femmes sur les plateaux de tournage. 

    Le Président n’a pas eu un mot de solidarité à l’égard des victimes présumées et pas le moindre regard critique sur les propos et agissements répréhensibles relevant de la justice dont tout le monde a été témoin grâce au reportage de Complément d’enquête. 

    Ce choix assumé de se tenir du coté d’un auteur de violences, venant d’un Président de la République, garant des institutions, invalide la parole des plaignantes et entrave leur recours à la justice, anéantit leurs espoirs de reconnaissance du préjudice subi, contrarie leurs tentatives de reconstruction. Autoproclamé champion de la lutte contre les violences faites aux femmes, le président Macron s’avère être, ni plus ni moins, un défenseur des agresseurs présumés. Déjà en décembre 2021 pendant l’affaire Nicolas Hulot, il discréditait les féministes en les comparant à une « société de l’Inquisition » faisant d’elles des bourreaux, là où elles sont en réalité victimes ou défenseures de ces dernières. 

    Relisons tous les témoignages individuels, chacune d’entre nous sait de quoi il s’agit quand nous disons #Metoo : la violence patriarcale s’exerce sur nous au quotidien, quel que soit notre âge, notre métier, notre condition sociale. Pour rappel, les mis en cause dans ces affaires sont à 96 % des hommes, les femmes et les filles représentent 86 % des victimes de violences sexuelles. Parmi toutes les victimes, 56% sont mineures. 

    Nous dénonçons de nouveau aujourd’hui ces chasseurs qui nous voient comme leur proie, qui nous pensent à leur disposition, qui supposent que le sexe et la violence se confondent à leur profit et pour leurs prétendus besoins. Nous voulons que cessent rapidement les laisser-faire et les passe-droits car les agresseurs n’existent pas qu’au cinéma, ils sont aussi présents dans notre quotidien. Ce quotidien dont la violence est validée et acceptée par le Président de la République. Un vieux monde revendiqué par une tribune qui met un j majuscule à Justice en méprisant les victimes et en défendant un homme qui pense au clitoris d’une petite fille quand elle fait du cheval. Les signataires savent ne prendre aucun risque : seules 1% des plaintes pour viol aboutit à une condamnation. La défaillance de notre système judiciaire nourrit l’impunité. 

    Les féministes contemporaines luttent jour après jour depuis les années 1970 contre les violences faites aux femmes, aux minorités de genre, aux enfants. Elles soutiennent celles et ceux qui les subissent dans leur long cheminement vers la reconstruction après avoir vécu l’indicible. Les victimes qui ont fait le choix de recourir à la justice, se heurtent bien souvent à un système qui refuse de les entendre, de les comprendre, de les croire et de les reconnaître. Depuis #Metoo, la tolérance sociale reculait, des progrès étaient accomplis. Ne laissons pas anéantir ces progrès par des propos irresponsables, graves et sexistes du Président de la République qui a porté atteinte aux droits des victimes et aux droits de toutes les femmes et des enfants. 

    « Nous continuerons à défendre avec détermination les droits des femmes à disposer de leur corps et leur droit à une vie digne, débarrassée des violences sexistes et sexuelles, une vie dans laquelle chaque agresseur, quel que soit son statut, ne pourra se retrancher derrière une quelconque immunité. »

    PREMIÈRES SIGNATAIRES

    Amicale du Nid, Assemblée des Femmes, Association nationale des études féministes ANEF, ATTAC, CADAC, CIVG Tenon, CGT, Collectif enfantiste, Collectif Ensemble contre le sexisme, Collectif Féministe Contre le Viol , Collectif National pour les Droits des Femmes , Coordination française pour le lobby européen des femmes, Diplomatie Féministe Femmes d’Avenir, Fédération des Associations Générales Etudiantes, Fédération Nationale Solidarité Femmes, FEMEN, Femmes Egalité, Femmes Solidaires, Fondation Copernic, FSU, Las Rojas, Ligue des Droits de l’Homme, Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie-LFID, Maison des Femmes de Paris, Marche Mondiale des Femmes France, Mémoire traumatique et victimologie, Mouvement des femmes kurdes en France- TJK-F, Mouvement du Nid, Osez le Féminisme !, Planning Familial, Réseau Féministe « Ruptures », Stop aux Violences Obstétricales et Gynécologiques France (@StopVOGfr), Union des Femmes Socialistes (SKB), Union Etudiante, Union Nationale des Familles de Féminicide, Union syndicale Solidaires, VISA Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes

    EN SOUTIEN

    Ensemble !, France Insoumise, Gauche Ecosocialiste, Les Ecologistes, NPA, PCF, Parti de Gauche , Parti Socialiste, PCOF

  8. Meilleurs voeux 2024 !

    5 mai 1974 – Candidature de René Dumont à l’élection présidentielle 
    28 janvier 1984 – Fondation du parti Les Verts 
    En 2024, l’écologie politique fête ses 50 ans    

    Plus que jamais déterminé·es à porter l’écologie avec vous, les Écologistes vous souhaitent une très belle année 2024. ­ 


    Chères amies, chers amis,   

    50 ans après la première candidature écologiste à l’élection présidentielle, nous avons plus que jamais besoin de l’écologie et la suite de l’histoire s’écrira avec et surtout grâce à vous !

    Après avoir terminé l’année en mettant la barre à l’extrême droite avec sa Loi “Asile et immigration”, Emmanuel Macron débute l’année 2024 par un ripolinage en nommant Gabriel Attal au poste de premier ministre.  

    Avec leurs partenaires, les Écologistes ont prévu un mois de janvier placé sous le signe des luttes pour l’égalité, pour la justice et pour la paix.  Ce weekend, nous marcherons pour un cessez-le-feu à Gaza, tout comme nous marcherons sur tout le territoire les dimanches 14 et 21 janvier afin d’empêcher l’application de la Loi “Asile et immigration”.   

    Le combat pour la paix, la justice sociale et la justice climatique, sera également la colonne vertébrale de notre campagne pour les élections européennes de juin 2024. 

    Pour l’incarner, nous vous invitons à signer l’appel pour un droit de veto social européen proposé par notre tête de liste Marie Toussaint et vous donnons rendez-vous à Lille le 20 janvier pour un grand meeting de campagne dédié à une valeur magnifique : la dignité. On vous y attend nombreuses et nombreux !   

    Marine Tondelier

  9. 2023 : une année d’écologie en action

    Avec cette petite rétrospective, nous souhaitons vous partager quelques réalisations des mairies écologistes en 2023 ! 

    Car l’écologie c’est avant tout de l’action au service du bien commun, retrouvez ci-dessous, ville par ville, l’action de nos maires écologistes.

    LYON

    Grégory Doucet a souhaité mettre en place un congé paternité de 10 semaines pour ses agents. 

    BESANÇON

    Anne Vignot a fait des économies grâce à la baisse du chauffage dans les bâtiments publics. 

    POITIERS

    Léonore Moncond’huy a offert à 12 000 enfants la possibilité de partir en vacances.

    ANNECY

    François Astorg a réglementé les meublés de tourisme (Airbnb, Appart Hotel) pour lutter contre leur utilisation abusive ! 

    MÉTROPOLE DE LYON

    Bruno Bernard a repris l’eau en Régie publique afin de s’assurer que la gestion et la préservation de ce bien commun vital soit aux mains des citoyens et non d’intérêts privés.

    STRASBOURG

    Jeanne Barseghian offre des paniers de légumes bio et des conseils contre les perturbateurs endocriniens pour les femmes enceintes.  

    GRENOBLE

    Eric Piolle a mis fin à la publicité abusive sur l’espace public pour arrêter d’enlaidir les villes, lutter contre la surconsommation et reposer nos yeux.   

    TOURS

    Emmanuel Denis a lancé la végétalisation des cours d’école pour permettre aux enfants de profiter de plus de nature et créer des îlots de fraîcheur.  

    BORDEAUX

    Pierre Hurmic a réorganisé la police municipale pour plus d’efficacité et recréer une police de proximité.


    L’ÉCOLOGIE À BESOIN DE VOS DONS

    Votre soutien est vital pour l’activité des Écologistes – EELV. Profitez des derniers jours de l’année 2023 pour faire un don en ligne sur donner.eelv.fr.

    66% de vos dons sont déductibles de vos impôts

    Si vous êtes imposable, en faisant un don avant le 31 décembre, vous bénéficiez dès l’année prochaine d’une réduction d’impôts de 66% sur votre don. Ainsi, un don de 100 euros ne vous revient qu’à 34 euros.     

    Vous ne souhaitez pas faire un don en ligne ? 

    Vous pouvez effectuer un don par chèque. Libellez votre chèque à l’ordre de « AF EELV », et envoyez-le à l’adresse : Europe Ecologie Les Verts / 11 rue des petits hôtels, 75010 Paris 

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