Archives de : Les écologistes 32

  1. Voeux de bonne année des Ecologistes du Gers

    A l’aube de la nouvelle année, les Ecologistes du Gers vous présentent leurs
    meilleurs vœux pour 2025 de joie, de santé et de réussites, construite sous le signe
    du partage, de la solidarité et de la durabilité afin de préserver la planète et notre
    avenir commun.
    A l’heure où l’instabilité politique, économique et sociale progressent après la
    dissolution de l’assemblée nationale ratée. Et où les menaces externes sur la
    dégradation de notre environnement soulèvent de vives inquiétudes et créent de
    l’anxiété, il faut repenser la quête du bonheur autrement que par le consumérisme en
    récréant du lien avec l’humain et le vivant.
    En 2025, les Ecologistes continueront de répondre aux préoccupations de leurs
    concitoyens de réparer une société et un environnement abimés par les politiques
    libérales. C’est une exigence que nous nous devons ainsi qu’aux générations
    futures!.
    Les Ecologistes s’engagent à faire naître l’espérance et à bâtir avec d’autres une
    force authentiquement progressiste, écologique et sociale. En tant qu’Ecologistes,
    nous savons que l’Union des énergies est la plus précieuse des ressources pour
    l’intérêt général des Gersois.e.s.
    Les Ecologistes du Gers
    Rui Oliveira et Fatma Adda

  2. « Nous avons finalisé un accord » : des vélosélectriques en libre-service à Auch à partir del’été 2025

    Repoussé en raison des coupes budgétaires dans le Fonds vert, le service de location de vélos électriques
    devrait être disponible à compter du mois de juin prochain dans le chef-lieu du Gers.
    L’année 2025 sera-t-elle celle des nouvelles mobilités pour les habitants du Grand Auch ? Tout porte à le
    croire. Après la récente mise en place du service de covoiturage solidaire “Atchoum”, l’agglomération va
    se doter à l’été prochain d’un service de vélos à assistance électrique en libre-service. La création de ce
    nouveau dispositif a été approuvée ce jeudi 12 décembre lors du conseil communautaire.
    Initialement prévu cet été, le lancement de cette offre de mobilité douce avait dû être repoussé en raison
    des coupes budgétaires opérées dans le cadre du Fonds vert. L’État a depuis revu sa copie en portant son
    taux de financement de 20 à 50 %. Le Département prenant à sa charge 19 %, l’agglomération du Grand
    Auch a donc vu sa part diminuer largement, celle-ci passant de 59 % à 31 %, soit un financement de 122
    909 euros pour un montant total de 400 918 euros.
    “55 vélos et 10 stations à Auch”
    Un accord a pu être conclu dans la foulée avec l’opérateur EcoVélo, basé à Nantes, avant la validation du
    plan de financement par le conseil communautaire. Un soulagement pour le vice-président du Grand
    Auch, Rui Oliveira-Santos, président de la commission « transports et mobilité, évaluation des politiques
    publiques ». « L’objectif, c’est en terme opérationnel de commencer une expérimentation avec 55 vélos et
    10 stations à Auch, explique l’élu. Si jamais l’expérimentation est probante, l’objectif serait de l’élargir
    sur notre territoire. »
    La première station devrait être implantée devant la gare d’Auch, une évidence pour l’agglomération qui a
    imaginé ce service pour répondre dans un premier temps aux besoins des usagers du train, notamment
    ceux qui arrivent en provenance de Toulouse. « L’objectif, c’est de regrouper à la gare d’Auch une offre de
    mobilité alternative avec covoiturage, vélo et bus », souligne Rui Oliveira-Santos.
    “Un premier créneau gratuit d’un quart d’heure ou vingt
    minutes”
    Le service de location de vélos à assistance électrique pourrait ensuite essaimer dans d’autres communes,
    à commencer par Pavie, un projet d’extension des berges du Gers étant actuellement à l’étude pour
    sécuriser le parcours depuis le chef-lieu. « Si l’expérimentation sur Auch a bien fonctionné, l’idée serait de
    créer une voire deux stations supplémentaires à Pavie de façon à commencer à élargir ce service à
    l’ensemble du territoire », précise l’élu. Preignan pourrait également suivre.
    En attendant, les cyclistes pourront donc se familiariser avec ce nouveau service dès l’été prochain dans le
    chef-lieu, les premiers vélos électriques devant rouler à Auch en juin, si tout va bien. Reste pour
    l’agglomération à régler la question de la tarification. « Ce que nous envisageons, c’est un premier créneau
    gratuit d’un quart d’heure ou vingt minutes. À partir de là, on aurait une tarification à la minute, comme
    ça se passe dans d’autres villes », conclut Rui Oliveira-Santos.

    https://images.ladepeche.fr/api/v1/images/view/675c3cb786e5e145550e0718/large/image.jpg?v=4

  3. Renault condamne Fonderie de Bretagne : l’État doit agir sans attendre

    Six mois de négociations balayés par le mépris : Renault refuse de garantir les volumes nécessaires à la reprise de la Fonderie de Bretagne, condamnant 350 emplois industriels et autant de familles bretonnes, à la veille des fêtes. Renault a ainsi décidé de se désengager de la Fonderie de Bretagne pour transférer ses volumes en Turquie, Espagne et Roumanie. Un acte cynique et irresponsable, signé par un groupe qui affiche 2,3 milliards d’euros de bénéfices nets en 2024.

    Tout était pourtant réuni pour garantir le maintien de l’activité sur le site de Caudan (Morbihan) : un repreneur sérieux, une diversification des activités, des investissements, ainsi que l’engagement de l’État et des collectivités territoriales. Depuis des mois, la direction et les salariés travaillent ensemble pour moderniser le site, diversifier la production et élargir la clientèle. Il ne faudrait que 3 ans pour que l’usine s’affranchisse totalement des commandes de Renault, assurant ainsi la pérennité de l’une des fonderies les plus modernes d’Europe.


    L’État, actionnaire à 15% de Renault, n’a pas été à la hauteur du moment. Le Président de la République, le Premier ministre et le ministre démissionnaire de l’Industrie avaient les cartes en main pour faire pression pour que Renault, propriétaire historique et quasi unique donneur d’ordre jusqu’à présent, honore ses engagements historiques.

    Les Écologistes demandent fermement que le Gouvernement s’empare réellement de ce dossier, et ce de toute urgence. Il faut assurer un avenir à Fonderie de Bretagne et permettre aux 350 familles et à la vitalité du territoire qui en dépendent de perdurer.

    Marine Tondelier,
    Secrétaire nationale des Écologistes – EELV

    Manon Galle,

    Secrétaire régionale des Écologistes Bretagne – EELV

    Damien Girard,

    Député du Morbihan

    Charles Fournier,

    Député d’Indre-et-Loire, initiateur du “Tour de France de l’industrie réellement verte”

    Daniel Salmon,

    Sénateur d’Ille-et-Vilaine

    Claire Desmares,

    Conseillère régionale Les Écologistes, Région Bretagne

    Loic Le Hir,

    Conseiller régional Les Écologistes, Région Bretagne

    Julie Dupuy,

    Conseillère régionale Les Écologistes, Région Bretagne

  4. Les Français méritent un Premier ministre à plein temps !

    Depuis des années, nous assistons à la montée en puissance d’une défiance grandissante des
    français à l’égard des politiques. L’actualité vient encore une fois renforcer cet état de fait, de
    par l’attitude jugée pour le moins « singulière, opportuniste et personnelle » du nouveau
    premier ministre (PM).
    Alors que l’urgence climatique réclamerait la présence du PM aux côtés des habitants de
    Mayotte, touchés de plein fouet par une catastrophe naturelle dévastatrice les privant du
    minimum essentiel et les condamnant à la dure réalité de la survie, celui-ci n’a rien trouvé de
    mieux que de se déplacer à Pau pour exercer son mandat de Maire et annoncer qu’il était «
    favorable à la fin du cumul des mandats » alors que 72% des français y sont opposés.
    Triste conception de la mission de service due aux français, consternation de voir revenir à
    grand galop cette question portant sur l’incapacité réelle d’une personne, fut-elle un super-
    héros, d’assumer pleinement différents postes cumulés qui méritent mieux qu’une simple
    délégation de service. Cela sans compter que face aux urgences climatique, économique et
    sociale qui tardent à trouver des issues et impactent la vie de nos concitoyens, la priorité ce
    n’est certainement pas de relancer un vieux sujet qui va encore accentuer les désaccords et
    fracturer la tenue cohésion des partis politiques.
    M. Bayrou, la prise de conscience des problèmes réels des français et la défense de l’intérêt
    général réclameraient de votre part une attitude moins solitaire, davantage orientée vers la
    recherche de consensus, d’unité, de justice et de solidarité. Lorsqu’un conseiller municipal
    vous interpelle pour dire que votre place n’est pas d’être à Pau (alors qu’au même moment les
    français de Mayotte endurent une très rude épreuve), vous affirmez que « Pau est en France ».
    Certes, M. Bayrou, vous connaissez très bien la géographie et vous portez une grande estime
    envers les Palois, mais vous semblez ignorer que le devoir d’un PM est d’être aux côtés de
    ceux qui souffrent, qui réclament l’aide et la solidarité nationale, et pas de vouloir à tout prix
    défendre son propre mandat ! Nos concitoyens de Mayotte, longtemps abandonnés par l’Etat,
    attendent de leur PM des mesures d’urgence et structurelles afin de répondre aux besoins de
    relogement, et d’accès à l’eau.
    A l’heure où la France cherche une nouvelle gouvernance, ses valeurs et ses convictions étant
    ébranlées par les extrêmes-droites, il serait temps d’offrir aux français, une égalité des droits
    et services sur tous les territoires, une vision politique et sociale apaisée, un horizon porteur
    de sens construit autour des valeurs cardinales de la République, un projet politique inclusif,
    équitable, écologique et démocratique en commençant par trouver l’écoute des aspirations de
    tous nos concitoyens.
    Pour les Ecologistes du Gers,
    Rui Oliveira Santos
    Fatma ADDA

  5. Les Ecologistes de Midi-Pyrénées recrutent

    Chargé.e de communication – Campagne des municipales 2026 – Les Ecologistes Toulouse

    Localisation : Toulouse

    Durée : CDD de 3 mois à partir du 15/01/2025

    Contexte : 

    Dans le cadre de la pré campagne pour les municipales 2026, la direction de campagne souhaite recruter un.e chargé.e de communication pour professionnaliser et fluidifier des missions opérationnelles. La stratégie globale de communication est pilotée par la direction de campagne et notamment le chef de file désigné et la cheffe de file adjointe, en lien avec les pôles communication, projet, et mobilisation, et en cohérence avec le programme et les valeurs des Écologistes.

    Missions principales :

    Le/la chargé.e de communication travaillera en collaboration étroite avec la direction de campagne et les équipes militantes. Ses principales missions seront :

    1. Production de contenus
      • Rédiger des supports de communication de type newsletter avec les informations sur la campagne, articles sur un site internet.
      • Réaliser des visuels, flyers, vidéos, site internet et affiches sur des sujets définis par l’équipe de campagne
      • Mise en forme des communiqués de presse
    2. Gestion des réseaux sociaux
      • Publier sur les comptes des Écologistes Toulouse et ceux du chef de file et de son adjointe sur les différentes plateformes (X, Facebook, Instagram, Bluesky, Mastodon).
      • Réaliser une veille pour réagir rapidement à l’actualité et valoriser les prises de position
    3. Suivi des représentations publiques
      • Accompagner le chef de file désigné et la cheffe de file adjointe lors des événements et représentations (potentiellement en soirée ou le week-end)
      • Assurer la prise de photos, vidéos et autres contenus visuels pour valoriser leur participation.
    4. Organisation d’événements et mobilisation
      • Participer à la planification et à la communication autour des événements / actions de campagne
      • Assurer la promotion médiatique et numérique de ces événements.
      • Phoning pour mobiliser autour de l’évènement / actions de campagne

    Compétences :

    • Formation : Bac +3 à Bac +5 en communication, journalisme, sciences politiques ou domaine connexe.
    • Expérience : Une première expérience dans une campagne électorale, une organisation politique ou associative est fortement appréciée. Un intérêt pour la politique et une adéquation avec les valeurs défendues par Les Écologistes est indispensable.
    • Compétences techniques :
      • Excellente maîtrise des outils de communication numérique (suite Adobe, Canva, réseaux sociaux)
      • Capacité à rédiger rapidement et efficacement
    • Compétences relationnelles :
      • Grande capacité d’organisation et de réactivité
      • Sens de l’écoute et de la diplomatie.
      • Capacité à travailler en équipe dans un environnement mouvant.
      • Capacité à se mettre au service d’un collectif
      • Sens de l’autonomie

    Conditions de travail :

    • 32h hebdomadaires
    • Rémunération 1802 euros brut mensuel
    • Télétravail possible
    • Horaires à aménager en fonction des besoins (travail en soirée et le week-end possible)

    Candidature 

    Merci d’envoyer votre CV et une lettre de motivation à l’adresse toulouse2026@lesecologistes.fr avant le 06/01/2025.

    Télécharger la fiche de poste

  6. Lancement de la campagne des municipales à Toulouse !

    Le 12 novembre dernier les adhérent-es du Groupe Local Toulouse ont désigné comme chef de file Régis Godec et comme adjointe au chef de file Hélène Cabanes.

    Leur rôle ? Mener les discussions avec les autres forces politiques de gauche locales et les forces citoyennes, syndicales et associatives. L’objectif ? Rassembler la gauche le plus largement possible pour proposer une coalition alternative à Jean-Luc Moudenc, et déployer des politiques sociales et écologistes. Un enjeu particulièrement important à Toulouse, ville qui vote à gauche à tous les scrutins mais qui ne parvient pas à reprendre la mairie.

    Depuis la pré campagne bat son plein ! Dans cet article vous trouverez un retour sur les temps forts depuis un mois, des indications si vous souhaitez nous aider, ainsi qu’une revue de presse.

    Retour sur les temps forts

    Conférence de presse et réunion publique avec Marine Tondelier

    Dès le 15 novembre, Marine Tondelier est passée sur Toulouse pour soutenir Régis Godec et Hélène Cabanes. La réunion publique a réuni plus d’une centaine de personnes à la salle St-Michel pour une discussion autour du thème de l’écologie au coeur de nos vies. Les chef-fes de file ont introduit la soirée en rappelant le paradoxe toulousain d’une ville qui vote à gauche à tous les scrutins sauf celui des municipales.

    Un premier tract

    Un premier tract a été sorti pour présenter les chef-fes de file écologistes aux toulousain-es. Il décrit les grands axes de notre programme ainsi que la méthode mise en place pour gagner la ville.

    Une dizaine de militant-es ont pu le distribuer lors du marché de St-Aubin dimanche 14 décembre. Retrouvez-nous sur de futurs marchés !

    Le lancement du travail sur le programme

    C’est dans le local des Ecologistes qu’une cinquantaine de personnes encartées ou non se sont réunies mercredi 18 décembre pour participer à l’élaboration du programme. Un grand succès pour cette soirée qui présage d’un travail prometteur pour le futur de Toulouse. Plusieurs groupes de travail ont été constitués sur une quinzaine de thématiques.

    Pour nous aider

    Une campagne de dons est en cours

    Nous avons besoin de vous pour faire vivre la campagne  ! Comment donner ?

    Remplissez le questionnaire de promesse de don, nous reviendrons vers vous très rapidement pour vous expliquer comment finaliser votre don :

    Je fais une promesse de don

    Notre objectif  : 4000 € pour le premier trimestre 2025

    Tout don fait dans ce cadre est déductible à 66% des impôts sur le revenu

    Nos besoins :

         – Assurer une communication efficace de nos idées

         – Entamer sereinement une réflexion de fond pour l’avenir de Toulouse

         – Mettre en place une équipe solide

    Nous comptons sur vous !

    Retrouvez le linktree de la campagne

    Linktree

    Pour toute question vous pouvez écrire à toulouse2026@lesecologistes.fr

    Retours presse

    • https://www.ladepeche.fr/2024/12/17/altercation-violente-entre-un-chauffeur-de-bus-et-un-mineur-laffaire-vire-au-bras-de-fer-politique-12395880.php
    • https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/la-peur-doit-etre-du-cote-de-ceux-qui-fraudent-l-altercation-dans-un-bus-provoque-la-polemique-entre-elus-sur-fond-de-campagne-municipale-3077407.html
    • https://www.tf1info.fr/transports/video-reportage-violente-altercation-entre-un-chauffeur-de-bus-et-un-mineur-a-toulouse-la-video-virale-qui-fait-reagir-2340000.html
    • https://www.ladepeche.fr/2024/12/17/une-creche-vivante-dans-la-rue-la-mairie-de-toulouse-viole-t-elle-la-laicite-comme-laffirme-son-opposition-ecologiste-12395733.php
    • https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/ce-n-est-pas-une-histoire-de-pro-ou-anti-creches-polemique-autour-d-une-creche-vivante-dans-l-espace-public-3078541.html
    • https://www.radioorient.com/regis-godec-chef-de-file-des-ecologistes-pour-les-municipales-a-toulouse
    • https://www.ladepeche.fr/2024/11/20/municipales-2026-a-toulouse-regis-godec-le-come-back-surprise-12333726.php
    • https://www.ladepeche.fr/2024/11/12/municipales-2026-a-toulouse-regis-godec-designe-chef-de-file-des-ecologistes-devant-antoine-maurice-12319325.php
    • https://www.francebleu.fr/infos/politique/regis-godec-designe-chef-de-file-par-les-ecologistes-pour-les-municipales-de-2026-a-toulouse-7666300
    • https://actu.fr/occitanie/toulouse_31555/municipales-marine-tondelier-en-soutien-de-l-ecologiste-regis-godec-toulouse-peut-devenir-verte-en-2026_61871652.html
    • https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/11/13/a-toulouse-les-forces-de-gauche-cherchent-leur-voie-vers-le-capitole_6392353_823448.html

  7. Syrie : les défis d’une transition entre espoir et prudence

    La chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie, survenue le 8 décembre 2024, marque un tournant majeur, apportant un soulagement au peuple syrien après des décennies de répression et de violence. Comme eux, je me réjouis de la chute de ce régime sanguinaire. Mais ce sentiment et aussi couplée à une grande incertitude : la communauté internationale doit faire preuve d’une vigilance accrue.

    Face à l’avenir incertain, la boussole de la justice internationale

    Le vide politique et sécuritaire laissé par ce renversement fragilise un pays déjà profondément dévasté. L’arrivée au pouvoir des rebelles menés par les islamistes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS) ne fait qu’accroître l’inquiétude. Même si leur leader, Abou Mohammed al-Joulani, adopte une posture apparemment plus apaisée, ce dernier était une figure importante d’Al-Qaïda, puis de Daesh. Dans ce contexte, il est crucial de ne pas oublier les aspirations à la paix du peuple syrien dans son ensemble et de garantir la protection des minorités.

    Ce pays est meurtri par un demi-siècle d’oppression. Son peuple est marqué par l’exil forcé pour échapper à l’arbitraire, à la torture et à la mort. De nombreux crimes contre l’humanité y ont été commis. La découverte du corps sans vie de Mazen al-Hamada nous le rappelle tragiquement. Cet emblématique défenseur des droits humains et réfugié syrien en Europe avait subi les horreurs des geôles du régime de Bachar al-Assad. Malgré les tortures, il avait choisi de témoigner pour révéler les souffrances de milliers de Syriens.

    J’appelle le pouvoir syrien à collaborer avec la justice internationale pour collecter et préserver toutes les preuves des crimes contre l’humanité qui ont été commis. La justice est un prérequis à la paix. C’est aujourd’hui qu’il faut garantir les conditions de son exercice dans une Syrie libre et démocratique. Pour soutenir cette démarche, l’Union européenne doit rétablir ses relations diplomatiques dès que possible, tout en maintenant une exigence forte en matière de respect des droits humains, notamment pour la protection des minorités ethniques et religieuses.

    La nécessité de protéger le peuple kurde

    J’ai une pensée particulière pour la communauté kurde, dont le rôle a été déterminant dans la lutte contre l’État islamique. Elle a été un rempart des valeurs démocratiques, laïques et féministes face à l’obscurantisme de Daesh dans la région. Mais depuis la prise de pouvoir des rebelles, les groupes armés pro-turcs ont déjà provoqué la fuite de plus de 120 000 civils des zones administrées par les autorités kurdes.

    Un fragile cessez-le-feu avait été obtenu la semaine dernière sous l’égide des Américains, contraignant les Forces démocratiques syriennes (FDS) à abandonner la ville symbolique de Manbij. Cette ville, libérée des mains de l’État islamique par les forces kurdes en 2016, symbolisait leur résistance. Mais cette accalmie reste précaire : la ville de Kobani, à la frontière avec la Turquie, est encerclée et menacée d’une attaque imminente. Les populations sur place redoutent un nettoyage ethnique. L’Union européenne ne peut pas se contenter de cette pause temporaire. L’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche laisse craindre un désintérêt imminent pour la région et pour le sort du peuple kurde.

    L’intégrité territoriale et la souveraineté de la Syrie doivent être respectées

    J’appelle l’Union européenne à peser de tout son poids sur la scène internationale pour obtenir un cessez-le-feu permanent en Syrie et garantir le respect de l’intégrité territoriale du pays, condition sine qua non d’une transition démocratique. Les manœuvres de la Turquie, visant à chasser les Kurdes de certaines zones syriennes à travers les groupes armés qu’elle soutient, représentent un danger absolu pour les droits de la population kurde et la stabilité de la région. Il en va de même pour Israël, qui multiplie les frappes stratégiques en Syrie et occupe le Golan de manière illégale.

    La Syrie doit pouvoir opérer une transition démocratique à l’abri des appétits voraces de ses voisins. L’Union européenne doit jouer un rôle décisif en ce sens, en soutenant les aspirations légitimes du peuple syrien tout en veillant à la protection des minorités et à la promotion des droits humains. La justice internationale reste notre boussole dans ce combat pour la paix et la dignité humaine.

    Mounir Satouri

  8. 2024 : année noire pour les journalistes palestiniens

    La semaine dernière, Reporters Sans Frontière (RSF) publiait son bilan annuel sur la répression des journalistes. Nous alertons depuis des mois sur le traitement réservé aux journalistes. Sans surprise, Israël est l’Etat le plus dangereux pour les journalistes.

    Le constat est sans appel : Israël est l’Etat qui tue le plus de journalistes. Pas moins de 145 d’entre eux ont été tués en 15 mois, principalement dans la bande de Gaza. Ce qui en fait par la même occasion, le territoire le plus dangereux de la planète pour les journalistes. Il n’y a pas que la vie des journalistes qui est menacé en Israël. Leur libre exercice de leur métier et leur liberté d’informer sont également menacés. Israël arrive en 3ème position des Etats qui enferment le plus grand nombre de journalistes (41) derrière le Myanmar (61) et la Chine (124). Si nous rapportons ces chiffres au nombre d’habitants de ces pays, Israël arrive très largement en tête de la répression des journalistes. Ces enfermements sont d’ailleurs couplés à de nombreuses mesures empêchant les journalistes de faire leur travail, comme par exemple l’interdiction totale d’entrée dans la bande de Gaza pour les journalistes étrangers. L’objectif est simple : ne laisser sortir aucune image concernant le génocide en cours.

    Face à cette tragédie, nous avons conçu l’exposition « Palestine : les journalistes pris pour cible ? », en partenariat avec le Syndicat des Journalistes Palestiniens. Cette exposition rend hommage aux journalistes palestiniens tués depuis octobre 2023 et alerte sur le sort qui leur est réservé à Gaza. À travers des portraits, des récits poignants et des témoignages, elle met en lumière leur courage et leur engagement.

    Plus qu’un simple hommage, cette initiative dénonce les attaques contre la liberté d’informer et appelle à protéger les journalistes qui risquent leur vie pour rapporter la vérité.

    D’abord présentée aux Journées d’été des écologistes à Tours puis à la fête de l’Humanité, cette exposition voyage désormais en France, dans les municipalités, collectivités, associations qui souhaitent alerter sur la situation. N’hésitez pas à nous solliciter pour la réserver.

    Bien entendu, Gaza n’est pas le seul territoire dangereux pour les journalistes et Israël n’est pas le seul état qui bafoue leurs droits. Le rapport de RSF rappelle que d’autres régions comme le Soudan, l’Ukraine, le Mexique ou la Birmanie sont également des terrains dangereux pour les journalistes. En 2024, plus de 550 journalistes sont emprisonnés dans le monde, et 55 sont retenus otages, souvent dans des conditions inhumaines. Ces violences vont de la répression physique à la censure systématique.

    Soutenir les journalistes n’est pas seulement un devoir moral, c’est un impératif pour toutes les démocraties. Ces derniers permettent de documenter les violations des droits humains et de contrer la propagande d’Etats qui commettent de graves exactions. Sans les journalistes Palestiniens, nous n’aurions pas d’images de Gaza et Israël pourrait commettre son génocide dans le secret le plus total.

    Mounir Satouri

    RECEVOIR L’EXPOSITION « Palestine : les journalistes pris pour cible ? »Si vous souhaitez héberger l’exposition dans votre municipalité, collectivité, association… merci de m’écrire à l’adresse mounir.satouri@europarl.europa.eu avec les infos suivantes :Personne de contact (NOM, Prénom, email, téléphone)Dates souhaitées, duréebesoins précisSouhaitez-vous une inauguration (optionnelle) ?Détails techniques :18 bâches (90 × 180 cm), chacune munie de 4 œillets et accompagnée de 4 tendeurs pour une installation facile.Deux options : Avec ou sans grilles de présentation (9 grilles d’affichage sur pieds démontables de 2.00 x 1.00 m), idéales pour des espaces ouverts sans murs disponibles. 
    Mounir Satouri

  9. UE-MERCOSUR : Les Etats membres doivent empêcher la Commission de passer en force.

    Le 6 décembre, au lendemain de la chute du gouvernement Barnier, Ursula von der Leyen a annoncé depuis Montevideo avoir conclu les négociations de l’accord de libre-échange UE-MERCOSUR. Ce traité devra recueillir l’approbation des États membres à la majorité qualifiée (au moins 15 États). La France doit tout mettre en œuvre pour construire une coalition avec d’autres pays de l’UE afin de former une minorité de blocage.

    La stratégie d’Ursula von der Leyen pour court-circuiter les États membres

    L’accord UE-MERCOSUR est un « accord mixte » : il s’agit avant tout d’un accord commercial, qui relève de la compétence exclusive de l’UE, mais il couvre également des domaines relevant des compétences nationales, notamment l’environnement et la propriété intellectuelle. Par conséquent, il doit être ratifié par l’ensemble des 27 parlements nationaux. L’Assemblée nationale française, qui s’est positionnée fermement contre cet accord, pourrait en bloquer l’entrée en vigueur.

    Face à cette menace, bien identifiée par la Présidente de la Commission, Ursula von der Leyen pourrait envisager de scinder l’accord en deux parties. Ainsi, la composante commerciale (la plus controversée) pourrait être isolée et soumise uniquement à l’approbation du Conseil à la majorité qualifiée, contournant ainsi les parlements nationaux.

    Cette manœuvre constitue un véritable coup de force et un déni de démocratie qui ne fera qu’alimenter l’euroscepticisme et la méfiance des citoyens envers l’Union.

    Un accord désastreux en tout point

    Du point de vue de l’environnement, cet accord est incompatible avec nos objectifs climatiques pour plusieurs raisons. D’abord, à l’heure où nos sociétés devraient favoriser l’approvisionnement local et les circuits courts, multiplier les échanges transnationaux et accroître le trafic maritime va à l’encontre des recommandations climatiques.

    Ensuite, l’accord favorisera massivement les exportations agricoles des pays d’Amérique du Sud, créant des incitations à une production de masse. Cela conduira à une déforestation accrue pour convertir les forêts primaires en terres agricoles, aggravant ainsi la crise climatique et la perte de biodiversité.

    Pour les agriculteurs européens, les conséquences seraient tout aussi dramatiques. La suppression de 95 % des droits de douane sur les produits agricoles en provenance du Mercosur mettrait les exploitants locaux en concurrence directe avec des produits agricoles sud-américains à bas coût et produits selon des normes environnementales beaucoup moins strictes. Rien qu’au Brésil, plus de 500 pesticides sont autorisés, dont 150 sont interdits dans l’UE. Ces pratiques favorisent les grandes entreprises agro-industrielles au détriment des petits producteurs, des travailleurs et des communautés locales, rendant les conditions de vie des agriculteurs européens encore plus précaires.

    Enfin, en termes de droits humains, cet accord est une menace directe pour les peuples autochtones et les communautés locales. Leurs terres sont expropriées pour développer l’agro-industrie et exploiter les ressources naturelles. Ces terres, tout comme leurs rivières, sont irréversiblement polluées. Ces populations, déjà marginalisées, sont souvent exclues des consultations sur les accords commerciaux, et celles qui osent s’opposer à ces projets sont criminalisées et réprimées.

    Faisons entendre notre voix

    Face à un traité qui enrichira les multinationales mais ne profitera ni aux travailleurs, ni à l’environnement, ni aux petites exploitations agricoles, il est crucial d’agir. Dites non à l’accord UE-MERCOSUR en écrivant aux ministres des États membres de l’UE via ce lien : https://act.greens-efa.eu/fr/mercosur?referrer=group-delegation-europe-ecologie.

    Il est urgent de promouvoir une économie fondée sur la solidarité, la justice sociale et la préservation de notre planète. Soutenons un modèle agricole respectueux de l’environnement tout en garantissant un revenu décent à nos agriculteurs. Affirmons que les droits humains et l’écologie doivent être au cœur de nos choix commerciaux. Ensemble, faisons front pour protéger notre avenir.

    Mounir Satouri

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