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  1. Boycottons la viande d’importation pour soutenir l’agriculture française

    Une profonde colère s’exprime depuis plusieurs jours dans le monde agricole.  Les agriculteurs et agricultrices expriment leur ras le bol de ne pouvoir vivre dignement de leur métier. Le secteur de l’élevage est particulièrement touché, après des décennies d’accords de libre échange qui se traduisent notamment par des importations massives de viandes à bas prix. 

    Poulet brésilien à la flavomycine, bœuf canadien aux hormones… Les exemples d’importation de viandes produites dans des conditions sanitaires déplorables sont légion dans les accords de libre échange signés par l’Union européenne ces dernières années. Ils sont une des sources profondes de la colère qui s’exprime depuis plusieurs jours. ils tirent les prix et la rémunération des agriculteurs et des agricultrices vers le bas, poussent à réduire la qualité des produits et des conditions d’élevage et sont un non-sens écologique ! 

    L’exemple le plus récent est l’accord entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande, voté à Strasbourg en novembre 2023. Il prévoit notamment l’importation de 38 000 tonnes de viande ovine supplémentaires tous les ans, soit l’équivalent de 1 900 000 agneaux importés chaque année. Les morceaux d’agneau néo-zélandais voyagent 6 semaines en cargo en parcourant 20 000 kilomètres dans des emballages en plastique étanches dans lesquels l’oxygène est remplacé par du dioxyde de carbone et sont maintenus à une température comprise entre -1 et 0° C. Cette technique surnommée « chilled » permet de les conserver jusqu’à 16 semaines et de les vendre au rayon frais plus de deux fois moins cher que les agneaux produits en France !  

    Cette concurrence déloyale abîme notre agriculture et nous ne la sauverons pas sans la remettre totalement en cause.  

    Alors, pour soutenir le mouvement en cours, nous nous engageons à boycotter les viandes d’importation extra Union européenne.

    https://petition.qomon.org/boycottons-la-viande-dimportation-pour-soutenir-lagriculture-francaise/?embed=1&footer=0

  2. [Communiqué régional] Il faut sortir notre agriculture du déclin!

    Depuis quelques jours les actions des agriculteurs et agricultrices se multiplient partout en Occitanie: blocage de l’A64 entre Toulouse et Tarbes, de la centrale nucléaire de Golfech, manifestations… Le 23 janvier une agricultrice et sa fille ont perdu la vie en Ariège suite à un accident que nous déplorons. 

    La crise du monde agricole est réelle. La majorité des agriculteurs souffrent, et s’ajoute le deuil avec cet accident survenu en Ariège. Les suicides se multiplient. Les rendements n’augmentent plus. Le marché de la bio s’effondre alors que certains paysans ont des pratiques exemplaires. Cependant, Il ne faut pas se tromper d’ennemis : il existe un « triangle de l’enfer » (agro-industrie ; agroalimentaire & grande distribution) qui fait des marges énormes qui pèsent tant sur les agriculteurs que sur les consommateurs.

    C’est pourquoi nous devons changer l’orientation du Gouvernement actuel qui n’est pas à la hauteur de cette crise et qui met en place des politiques libérales dans le secteur agricole. En accusant les écologistes, il cherche à faire oublier le bilan catastrophique de ses politiques de “modernisation” qui ont vidé les campagnes de leurs paysans et détruit la biodiversité… 

    De plus, il y a un vrai problème démocratique. La tête de la FNSEA cogère les politiques agricoles au titre d’intérêts très particuliers et essaye de rejeter la faute sur les écologistes. Les intérêts des dirigeants de la FNSEA ne sont pas ceux de l’agriculture et de notre pays. Ils cherchent à verrouiller les projets de stockage de l’eau, à abandonner les projets de réduction des pesticides et à favoriser les projets d’agrandissement des élevages avicoles et porcins, au profit de la minorité qui profite du système en place. 

    Les Écologistes EELV Midi-Pyrénées sont pour des lois qui protègent les agriculteurs et la santé de nos concitoyen-nes, et pour l’élaboration de politiques agricoles justes et respectueuses. Une mesure d’urgence doit être prise pour répondre au ras le bol : effacer les dettes des agriculteurs avec des plafonds et des conditions sociales et environnementales. Puis, doivent suivre des mesures à moyen terme pour une agriculture du vivant, pour améliorer les revenus et réorienter les aides, favoriser l’installation et développer les projets agroécologiques, refondre les politiques commerciales en matière agricole, notamment une refonte totale de la politique commerciale européenne.

    Des solutions existent, adaptées au cas par cas et à chaque territoire. L’urgence est d’aider les agriculteurs, de les accompagner vers une transition qui soit bénéfique à tout le monde.

    Image d’illustration cc Jérémy Toma

  3. [TOULOUSE] Les Écologistes soutiennent la réquisition des écoles

    LES ÉCOLOGISTES DE TOULOUSE SOUTIENNENT LA RÉQUISITION DES ÉCOLES PAR LES ENSEIGNANT·ES ET PARENTS AFIN DE METTRE À L’ABRI LES ENFANTS QUI DORMENT À LA RUE ET LEURS FAMILLES.

    Alors qu’à Toulouse une deuxième école est réquisitionnée depuis aujourd’hui pour mettre à l’abri une famille, les Écologistes s’indignent de l’inaction de la préfecture et de la mairie de Toulouse et appellent à la création de places d’hébergement d’urgence.

    En France, ce sont au moins 3 000 enfants qui sont amenés chaque soir à passer la nuit à la rue, dans une voiture ou sous une tente. Cela représente une augmentation de 41% en un an. A Toulouse, ce sont 300 enfants et leurs familles qui sont concernés.

    Le gouvernement ne crée pas les places d’hébergement d’urgence nécessaires alors même que la loi donne à l’État le pouvoir de réquisitionner les bâtiments et logements vides. Nous appelons Jean-Luc Moudenc à pallier ce manque d’action et à ouvrir des places de toute urgence. Toutes les mairies écologistes agissent en mettant largement à l’abri pour protéger les vies des familles ; il est temps que la mairie de Toulouse fasse preuve de la même humanité.

    Conseiller municipal écologiste, Antoine Maurice dénonce « La préfecture comme le Maire de Toulouse refusent de respecter ce droit humain essentiel, qui doit être inconditionnel : le droit à un logement. » 

    Face à l’inaction de l’État comme de la mairie de Toulouse, des enseignant·es et des parents d’élèves se mobilisent en soutien aux familles qui n’ont plus de toit et le collectif Jamais sans toit dans mon école a déjà réquisitionné plusieurs écoles. Ce mardi, l’école Bonnefoy rejoint l’école Michoun déjà réquisitionnée depuis plus d’un mois pour mettre des familles à l’abri. 

    Co-porte-parole d’EELV Toulouse, Manuel Leick-Jonard s’est rendu à l’école, auprès de ces personnes engagées, et rappelle que « Les écologistes soutiennent ces courageuses mobilisations citoyennes, rendues nécessaires par l’inaction des pouvoirs publics. » 

    N’attendons pas qu’il y ait des drames supplémentaires : protéger tous les enfants devrait être une priorité à Toulouse, aussi bien qu’une priorité nationale.

    Les écologistes participeront au rassemblement devant la préfecture ce mercredi 24 janvier à 17h à l’appel du collectif Jamais sans toit dans mon école – Toulouse et invitent à participer toutes les personnes inquiètes pour la vie des familles amenées à dormir dans la rue.

    Nous appelons également à signer la pétition nationale de la campagne #AucunEnfantALaRue : https://bit.ly/3GGLpUZ

  4. Agriculteurs, agricultrices, les raisons de la colère.

    Ce mardi 23 janvier, une agricultrice et sa fille de 12 ans sont décédées sur un barrage routier à Pamiers, dans l’Ariège. Nous souhaitons adresser toutes nos condoléances à leur famille et proches. Nos pensées vont également vers son époux, grièvement blessé.

    Depuis plusieurs jours, des agriculteurs et agricultrices multiplient les actions coup de poing. Ces actions sont le symptôme d’une crise profonde d’un système agricole à bout de souffle. 

     L’agriculture en France ce sont des productions de qualité, qui façonnent les paysages et fournissent de nombreux emplois directs et indirects. C’est une gastronomie basée sur ces produits, réputée dans le monde.

    Mais l’agriculture, c’est aussi :

    • un suicide d’agriculteurs tous les deux jours
    • un endettement moyen des exploitations agricoles à 200 000 €
    • une baisse constante du revenu agricole et une précarisation
    • la disparition de 100 000 fermes ces 10 dernières années
    • la disparition du foncier agricole
    • le marché de la bio en difficulté

    Arrêtons l’hémorragie ! 

    La colère qui se répand est le fruit d’une agriculture en crise, abandonnée par les politiques libérales, trompée par l’extrême droite. Une politique agricole sociale et écologique est la seule solution d’avenir pour les agriculteurs et agricultrices.

    La législation environnementale n’est PAS responsable de la situation actuelle. Elle est nécessaire pour tenter de limiter le bouleversement climatique, dont l’agriculture est une victime majeure, d’endiguer l’effondrement du vivant (60 % des oiseaux des champs ont disparu en 40 ans) et de protéger au mieux notre santé, celle de nos enfants et celle des agricultrices et agriculteurs.

    Les écologistes ne sont PAS responsables de la situation actuelle. Nous refusons d’y être associés et dénonçons les vrais responsables de ce déclin de l’agriculture française.

    Le drame de la réforme de 1992 qui a soumis les agriculteurs et agricultrices au tout-marché est de la responsabilité des gouvernements de droite libérale.

    Responsables ! Emmanuel Macron, Gabriel Attal et Marc Fesneau qui continuent de soutenir ce modèle. Ils promettent la simplification et la transition mais n’offrent que la précarité et des marchés accaparés par quelques-uns. Nous rappelons également la promesse non tenue à ce jour par Emmanuel Macron d’une grande loi foncière. Nous dénonçons la non application de la loi Egalim.

    Responsable ! L’actuelle Politique Agricole Commune de l’Union européenne, votée en 2021 par RN, LR et LREM, contre laquelle les écologistes se sont battus qui est un véritable « pousse au crime » agricole, favorisant l’agrandissement des exploitations (au niveau européen 80 % de l’aide est versée aux 20% des agriculteurs les plus riches). La PAC représentant 40 % du budget de l’Union, elle doit répondre aux enjeux d’aujourd’hui et de demain et viser plusieurs objectifs concrets : un revenu décent pour les paysannes et les paysans, des installations nombreuses et heureuses, un environnement et une santé préservée.

    Responsables !  Les accords de libre échange, fossoyeurs de l’agriculture, contre lesquels les écologistes luttent sans relâche. Nous devons remettre en cause la stratégie fondée sur le tout export du gouvernement français, qui privilégie les équilibres budgétaires à la sécurité alimentaire et au bien-être paysan.

    Responsables ! Les acteurs du « triangle de l’enfer » : l’agro industrie – méthodes intensives s’appuyant sur l’automatisation et les intrants chimiques-, les géants de l’agroalimentaire et la grande distribution, qui font leur marge à la fois sur le dos des consommateurs, des consommatrices et de celles et ceux qui nous nourrissent ! La précarité alimentaire s’aggravant, il est urgent de créer les moyens d’une démocratie alimentaire qui permette une alimentation choisie, de qualité, en quantité suffisante et accessible à toute la population quels que soient ses revenus, et de reconnecter l’alimentation à ses conditions de production, de transformation et de distribution.

    Il est temps de réguler le marché, l’alimentation n’est pas une marchandise.
    Il est temps d’œuvrer pour notre souveraineté et sécurité alimentaire. 
    Il est temps d’élaborer démocratiquement une PAC et une loi d’orientation agricole à la hauteur des enjeux du siècle, avec accompagnement vers des pratiques agroécologiques, pour protéger à la fois celles et ceux qui nous nourrissent, le vivant et le climat.

    Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-parole
    La commission agriculture et ruralité d’EELV

  5. Revoir le meeting « Dignité » de la campagne européennes 2024

    Revivez le meeting de la liste écologiste aux élections européennes sur le thème de la justice !

    Avec :

    Marie Toussaint notre tête de liste, Marine Tondelier notre secrétaire nationale, Olivier de Schutter, rapporteur spécial de l’ONU sur les droits humains et l’extrême pauvreté,  Brahim Ben Ali, à la tête du premier syndicat de chauffeurs VTC, Dorothée Kennedy et Coralie Bonvarlet, salariées dans le cadre du programme Territoire zéro chômeur de longue durée, Sue-Ellen Demestre, porte-parole du collectif  Da So Vas, Pierre Pluta, Abdoulaye Diarra, Mélissa Camara, Mounir Satouri et Majdouline Sbai.

  6. Le Parlement européen échoue ce 18 janvier à appeler à un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza

    Après 100 jours de guerre et plus de 24000 palestiniens, dont plus de 70% de femmes et enfants, tués à Gaza, ce jeudi 18 janvier, le Parlement européen a encore échoué à appeler à un cessez-le-feu immédiat, permanent et inconditionnel.

    Alors que le groupe des Verts/ALE a exigé dès le 19 octobre que le Parlement européen appelle à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, que l’Assemblée générale des Nations Unies a réussi le 12 décembre dernier à le faire, hier, l’Union européenne n’a pas été à la hauteur. Par la faute du PPE (parti conservateur de droite) et de leurs alliés toujours plus à droite, mais aussi de ceux qui ont voté pour un cessez-le-feu conditionnel et irréaliste par soucis de manoeuvre politique. 

    A la résolution commune qui a été votée hier, les Verts/ALE ont fait le choix de déposer des amendements clés, essentiels et majeurs avec l’objectif d’éviter  plus de morts à Gaza et l’escalade de la violence dans la région. 

    Le groupe des Verts/ALE a exigé : non seulement un cessez-le-feu permanent et inconditionnel mais aussi un soutien fort à la Cour internationale de justice, la libération de tous les otages et prisonniers politiques, la suspension de l’accord UE-Israël au regard de son article 2 sur le respect des droits humains et des principes démocratiques, la condamnation des crimes de guerre et notamment les répercussions disproportionnées du conflit sur les femmes et les enfants. 

    Retrouvez la tribune transpartisane « A ceasefire in Gaza and the ay after », co-signée par Mounir Satouri et Tineke Strik initiée par Marc Otte, ancien représentant spécial de l’UE pour le processus de paix au Moyen-Orient, Président du Brussels International Center. 

    Retrouvez l’intervention de Mounir Satouri lors du débat sur la situation humanitaire à Gaza en plénière, précédant les votes de la résolution de jeudi 18 janvier.

    Mais, les conservateurs du PPE et leurs alliés toujours plus à droite ont honteusement ternis l’Europe en réussissant à réécrire ce texte. 

    Le PPE a déposé et obtenu le vote de son amendement qui conditionne le cessez-le-feu à la libération des otages et au démantèlement préalable du Hamas, pourtat totalement irréaliste aux dires de nombreux experts. Conditionner le cessez-le-feu, c’est saluer la politique israliénne actuelle et lui donner libre cours. Cela ne dissuadera aucunement Netanyahu de poursuivre le siège total de Gaza et les bombardements. Or plus de 24000 civils ont été tués à ce jour, majoritairement des femmes et des enfants, au mépris total du droit international humanitaire et des droits humains de la population.

    Au lieu de s’opposer à ce texte qui appelle à un faux cessez-le-feu et non pas à faire avancer la paix, S&D et Renew ont décidé de soutenir l’extrême droite pour pouvoir se féliciter d’avoir « demandé un cessez-le-feu à Gaza ». 

    Retrouvez le thread explicatif sur Twitter X de Mounir Satouri, dénonçant l’aberration du vote du Parlement européen sur la situation humanitaire à Gaza. 

    Ces manoeuvres politiques sont insupportables, d’autant plus quand ces mêmes groupes qui s’allient à l’extrême droite n’ont pas soutenu des demandes des verts (Amendements 27 et 30) qui appelaient simplement à promouvoir la justice internationale et le respect des droits humains.

    • Dans l’Amendement 27 à la résolution commune, les Verts/ALE invitaient toutes les parties à respecter la décision de la Cour internationale de justice suite à la requête portée par l’Afrique du Sud contre Israël pour actes génocidaires. 

    Or, Renew a voté contre cet amendement, ce qui revient à voter contre le respect des instances de protection du droit international et l’application des décisions de la Cour Internationale de justice. D’autant lorsque Netanyahu lui-même prononce de tels mots : « Personne ne nous arrêtera – ni La Haye, ni l’axe du mal, ni personne d’autre ». 

    • Dans l’amendement 27 étaient déplorées les répercussions disproportionnées de la guerre à Gaza sur les femmes et enfants, et les violences sexuelles et sexistes à l’encontre des femmes, notamment forcées d’accoucher dans des conditions inhumaines, étaient condamnées. 

    Cet amendement n’a pas non plus été voté. Il ne figure pas dans la résolution du Parlement européen. Le message d’oubli et de déni de la condition des femmes et enfants, alors qu’ils représentent plus de 70% des victimes civiles dans ce conflit, est honteux et inentendable venant de l’Union européenne.

    Retrouvez les tweets de Mounir Satouri, retraçant les votes du Parlement européen sur les amendement 27 et amendement 30 déposés par les Verts/ALE . 

    La crédibilité de l’Union européenne a été ternie ce jeudi 18 janvier par l’extrême droite et ses alliés, mais les Verts/ALE au Parlement européen restent résolus à défendre la justice et la paix. Il est encore primordial d’appeler l’Union européenne à réclamer un cessez-le-feu immédiat, permanent et sans condition, un soutien à la Cour internationale de justice, des sanctions contre Israël et une paix durable à Gaza, en Palestine et Israël.

    Mounir Satouri

  7. Plan d’action de l’UE pour les écosystèmes marins: la droite européenne et ses alliés enterrent une occasion de protéger les océans et d’entamer une transition dans la pêche

    Aujourd’hui, jeudi 18 janvier, le Parlement européen a adopté le rapport d’initiative sur le Plan d’action de l’Union européenne pour la protection et la restauration des écosystèmes marins (402 pour, 95 contre, 57 abstentions).

    Le vote d’aujourd’hui fait suite à ce qui s’est passé avec la Loi sur la Restauration de la Nature ou sur la Loi sur la Réduction des Pesticides, à savoir un recul inquiétant sur les objectifs du Green Deal concernant la protection de la biodiversité terrestre comme marine du début de mandat. Le PPE sacrifie ces sujets sur l’autel des élections européennes, et préfère faire de la politique politicienne plutôt que de se concentrer sur le contenu et le fond de la feuille de route proposée par la Commission européenne.

    Réaction de Caroline Roose – négociatrice pour les Verts/ALE sur le rapport d’initiative sur le Plan d’action pour la protection et la restauration des écosystèmes marins :

    “Le vote d’aujourd’hui envoie un mauvais signal pour nos océans et le futur de la pêche à quelques mois des élections.

    Lors du vote en session plénière, le texte a été adopté à une large majorité, suite à un débat pollué par la mauvaise foi et les fake news. Nous avons réussi à améliorer quelque peu le rapport grâce à l’adoption de certains de nos amendements.

    Mais la résolution adoptée ignore les alertes des scientifiques, minimise l’impact de certaines techniques de pêche telles que le chalutage de fond, rejette toute transition planifiée vers une pêche à faible impact et conduit la pêche européenne dans une impasse. Le rapport va même jusqu’à affirmer que le chalutage de fonds peut être, dans certains cas,
    durable et compatible avec l’objectif de protection des fonds marins ! Après avoir tout tenté pour limiter la casse et proposer des solutions alternatives, notre groupe a voté contre la résolution finale.

    Nous pouvons tout de même nous féliciter de l’adoption de certains de nos amendements qui permettent d’inscrire dans le texte des mesures cruciales pour la santé de nos océans : appels à l’augmentation des maillages des filets, des tailles minimales pour protéger les jeunes poissons, à réduire les prises accessoires d’espèces sensibles, rappel des avantages socio-économiques des aires marines suffisamment protégées ainsi que du besoin d’une distribution incitative des quotas de pêche sur des critères sociaux et environnementaux. Ces mesures doivent être rapidement mises en œuvre par les États membres, dans le cadre d’une transition juste qui accompagne les pêcheurs.

    Le sabotage de ce plan d’action par la droite sonne le début de la campagne pour les élections européennes. Elle montre la nécessité d’élire une majorité politique qui défende vraiment les océans et la nature ainsi que toutes celles et ceux qui en dépendent économiquement ! Puisque je le rappelle, sans nature, il n’y a pas de poissons, ni de pêcheurs.“

    Avec son plan d’action, la Commission européenne a proposé en février 2023 une série de mesures importantes et a reconnu reconnaître l’impact de certaines techniques de pêche sur les fonds marins, comme le chalutage de fond sur les fonds marins. Dans ce cadre, l’une des nombreuses mesures de cette feuille de route propose aux États de sortir progressivement de la pêche de fond dans les aires marines protégées. Ce texte non législatif avait fait l’objet d’attaques nombreuses et d’une multiplication de fake news sur son caractère contraignant, relayées notamment par le gouvernement français. Le rapport d’initiative voté aujourd’hui avait pour but pour le Parlement européen de se positionner quant à cette feuille de route. Plus d’infos ici

    Caroline Roose

  8. Décharge de déchets agricoles à Toulouse en marge de la manifestation de la FNSEA : EELV condamne ces actes de vandalisme inacceptables

    Communiqué de presse – 17/01/2024

    Les Écologistes – EELV Midi-Pyrénées et le Groupe Local Toulouse condamnent avec la plus grande fermeté les actes de vandalisme qui ont visé le local de Toulouse, lors de la manifestation de la FNSEA et des JA (Jeunes Agriculteurs) du 16 janvier 2024.

    Plus de 350 tracteurs ont convergé de toute la région pour manifester à Toulouse pour la défense de leur salaire et l’accès à l’eau. Des déchets agricoles ont été déposés sur le trottoir devant le local des Écologistes ainsi que devant l’Agence de l’Eau et la cité administrative, ce qui a nécessité l’intervention des services de nettoyage. Ces actes inacceptables constituent une atteinte à la liberté d’expression et une tentative d’intimidation envers les agents de l’État et notre formation politique.

    Comme le rappelle Manuel Leick-Jonard, porte-parole d’EELV Toulouse:

    Nous dénonçons également l’impunité dont bénéficie la FNSEA (par exemple lors de la relaxe des Ariégeois lors du procès de la Bastide de Sérou), qui est coutumière de ce genre d’actions tandis que les activistes écologistes sont criminalisé-es pour leurs actions de désobéissance civile.

    Les Écologistes Midi-Pyrénées et Toulouse rappellent que leur parti défend toutes les agricultrices et tous les agriculteurs. Une fois de plus la FNSEA se trompe de cible ! Les écologistes ne sont pas au pouvoir et luttent quotidiennement contre les politiques actuelles qui mettent en difficulté le monde agricole et se battent pour une agriculture qui permette à chacune et chacun de vivre de son travail, pour leur santé et dans le respect de notre environnement afin qu’ils et elles puissent exercer leur activité sans dépendre des multinationales et en vivre sans crainte de cancers provoqués par les produits de l’agrochimie qui se développent à cause des failles d’un système de gouvernance agricole obsolète gangréné par les intérêts financiers.

    Comme le souligne Alice Carret, co-secrétaire des Écologistes Midi-Pyrénées:

    Les écologistes sont mobilisés pour le droit à une juste rémunération des agriculteurs et nous réclamons des mesures efficaces pour les protéger des géants de la distribution et des agro-industriels. Nous viser est donc une grave erreur d’appréciation.

  9. [A69] Face à la déraison d’Etat, soutien aux « écureuils »!

    Ce mercredi 17 janvier devant le tribunal de Toulouse, quatre « écureuils » — grimpeurs et grimpeuses qui vivaient perché-es dans les arbres menacés par l’autoroute A69— seront jugés; premier procès d’une série s’étalant jusqu’en mai, devant les tribunaux de Toulouse et de Castres. Une répression conséquente à l’encontre des défenseurs des arbres et du vivant. Marie Toussaint, tête de liste écologiste aux élections européennes, sera présente à la barre comme témoin, tout comme Christophe Cassou, scientifique et membre du GIEC

    En posant un regard contemporain sur le projet de l’autoroute A69, vieux de plus de 30 ans, l’abîme est terrible et la raison semble faire défaut tant du côté d’Emmanuel Macron et de son gouvernement que de la Présidente de région Carole Delga, du Président du Conseil départemental du Tarn, Christophe Ramond, socialistes, ou du maire de Castres, Pascal Bugis, DVD.

    Il convient de rappeler que l’ensemble des recours n’ont pas été purgés ; ainsi le recours contre l’autorisation environnementale de l’autoroute, certes malheureusement non suspensif, n’a pas encore été jugé par le tribunal administratif de Toulouse. 

    Rappelons également que le 4 octobre dernier, dans une lettre ouverte, plus de 2000 scientifiques, dont plusieurs auteurs du GIEC, appelaient Emmanuel Macron à y renoncer, rappelant que développer le transport routier va à l’encontre des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, rappelant également que les arbres centenaires ne sont pas remplaçables, et que les surfaces agricoles fertiles seraient définitivement perdues, tout comme  les zones humides terrassées et asphaltées.

    Ce lundi 15 janvier, 380 étudiants et anciens étudiants ingénieurs de l’école nationale des travaux publics de l’Etat ont appelé à abandonner «ce projet écocide d’un autre temps», dans une tribune; artificialisation des sols, augmentation du CO2, coût exorbitant…ils estiment que le projet d’A69 est contraire aux missions des ingénieurs des travaux publics.

    Il s’agira de mettre en lumière toutes les collusions qu’il peut y avoir dans ce dossier

    Hier, le groupe écologiste à l’Assemblée nationale annonçait la création d’une commission d’enquête parlementaire. « Il s’agira de mettre en lumière toutes les collusions qu’il peut y avoir dans ce dossier », a précisé la députée écologiste Christine Arrighi, rappelant que la concession autoroutière de l’A69 est détenue par deux sociétés de capital-risque luxembourgeoise, et dénonçant « un scandale écocide d’un chantier qui n’a aucune raison d’être, ni économique, ni financière, et encore moins environnementale ».

    Face à l’obstination d’élu.es en dépit des alertes climatiques répétées de la communauté scientifique, nous apportons tout notre soutien aux « écureuils » poursuivis.

    Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-parole nationales des Ecologistes

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