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  1. Protection contre les procès abusifs

    Les député·e·s européen·ne·s ont adopté mardi 27 février le résultat des trilogues sur la directive relative aux poursuites stratégiques altérant le débat public (SLAPP).

    Les poursuites-bâillons sont une forme particulière de harcèlement utilisée contre les journalistes, les défenseuses et défenseurs de l’environnement ou des droits humains et les lanceurs d’alerte afin d’étouffer les voix critiques.

    Le groupe Verts/ALE se bat depuis longtemps pour mettre fin à l’utilisation de ces procédures d’intimidation pouvant être utilisées par des gouvernements, des entreprises ou des individus puissants.

    Déclaration de Marie Toussaint, vice-présidente du groupe Verts-ALE et rapporteure fictive pour le dossier au sein de la commission des affaires juridiques :

    « Jusqu’à présent, les individus qui cherchent à exposer la vérité ont dû faire face à des procédures judiciaires abusives qui sont particulièrement coûteuses et causent des dommages psychologiques durables et lourds. Pendant trop longtemps, les gouvernements, les entreprises et les individus puissants ont été en mesure de réduire au silence les journalistes, les défenseur.e.s de l’environnement ou des droits humains et les lanceurs d’alerte.

    Pour ne citer que les dizaines de poursuites-bâillons en cours contre Daphne Caruana Galizia au moment de son assassinat à Malte ou les actions en justice engagée par TotalEnergies contre Greenpeace en France, les exemples ne manquent pas pour illustrer ce type d’instrumentalisation de la justice afin de museler les voix critiques.

    Cette directive, bien qu’incomplète et imparfaite, constitue un premier pas conséquent pour la protection de celles et ceux qui veulent éclairer le débat public.

    Grâce aux efforts de notre groupe, nous avons réussi à améliorer la directive en ce qui concerne l’information et la transparence, ainsi que les dispositions relatives à la collecte de données, afin de permettre une meilleure compréhension du phénomène et de son impact sur les victimes dans l’ensemble de l’UE.

    Toutefois, il est décevant de constater la forte opposition des États membres, au cours des négociations, à l’introduction de règles spécifiques sur l’indemnisation des victimes de poursuites-bâillons. Nous regrettons également qu’il n’ait pas été possible d’élargir la définition transfrontalière des cas couverts par les mécanismes de défense, afin de protéger le plus grand nombre de victimes. 

    Malgré tout, la directive anti-SLAPP est une première dans l’UE : aucun pays européen n’avait encore adopté de législation sur le sujet. Les États-membres ont maintenant deux ans pour transposer la directive et, on l’espère, aller plus loin encore. »

    Qui a voté quoi ?

    Marie Toussaint

  2. Tenir nos engagements pour l’Ukraine : une nécessité pour la paix

    Deux ans après l’invasion russe, le Président de la République a déclaré le 26 février 2024 ne pas exclure l’envoi de troupes occidentales en Ukraine. Pour les Écologistes ces propos sont irresponsables. Cette annonce solitaire et viriliste masque mal la faiblesse des engagements français : des sanctions mal appliquées et un manque de soutien matériel et financier. 

    Les Écologistes sont des Européens convaincus. C’est à cette échelle que nous pouvons, dans la concertation avec nos alliés européens, répondre aux défis du XXIe siècle et notamment la préservation de la paix et de la démocratie. Celle-ci est menacée par les ambitions impérialistes de Vladimir Poutine qui n’hésite pas à envahir la Géorgie ou l’Ukraine. Et demain ?

    La paix doit passer par la victoire de l’Ukraine et le retrait des troupes russes de l’intégralité du territoire ukrainien (incluant le Donbass et la Crimée). Pour cela, nous devons être responsables et non provocateurs. Cette déclaration à visée provocatrice n’est pas à la hauteur des enjeux militaires et géopolitiques. L’envoi de troupes n’est pas et n’a jamais été la demande des autorités ukrainiennes. 

    Nous devons aider l’Ukraine à gagner cette guerre face au régime sanglant de Vladimir Poutine. Le soutien européen doit être à la hauteur et adapté à la situation d’un front long de mille kilomètres. C’est pourquoi nous demandons au gouvernement de :

    1 – Cesser d’alimenter la machine de guerre russe en renforçant le régime des sanctions économiques,  en interdisant les exportations vers les pays qui réexportent vers la Russie (notamment en Asie orientale) et en arrêtant totalement les importations énergétiques russes. L’Europe a acheté en 2023 pour 28 milliards d’euros d’énergies fossiles à la Russie. La France doit montrer l’exemple en arrêtant d’importer l’uranium ou le GNL russe. La France est l’un des premiers importateurs de GNL russe et d’engrais. La réforme de la Politique Agricole Commune devrait également adopter une stratégie permettant de se passer des engrais russes qui constituent une importante source de revenus pour le pays. 

    2 – Augmenter immédiatement l’achat et l’envoi de munitions et d’armes d’origine européenne ou internationale pour soutenir l’armée ukrainienne. Nous avons conscience que ce soutien doit passer aussi par la reconstruction du pays (médicaments, logistique…) mais d’un point de vue militaire, la France ne fait pas  sa part ! Avec sa méthodologie rigoureuse, le Kiel Institute estime à 0,6 milliards le montant de l’aide militaire française. Le Gouvernement français prétend lui avoir dépensé 3,8 milliards. Mais l’Allemagne a dépensé 17,7 milliards ou le Danemark 8,4 milliards ! Emmanuel Macron devrait agir plutôt que de pérorer autour d’une table. 

    3 – Renforcer la  base industrielle et technologique de défense (BITD) européenne afin  de fournir les munitions et les armements dont l’Ukraine a besoin dans la durée. Celle-ci devrait être financée par des ressources fiscales propres et non pas par la redirection des budgets affectés à la résolution de la crise climatique ou à la lutte contre les inégalités sociales (via la BEI ou les livrets A). L’Europe ne doit pas sacrifier la résolution des crises climatique et sociale et trouver les moyens propres de ses ambitions géopolitiques.

    4 – Utiliser les 300 milliards d’euros d’avoirs russes gelés au profit de l’effort de guerre et de la reconstruction de l’Ukraine comme l’ont proposé Julien Bayou et Benjamin Haddad. 

    5 – Lutter fermement contre les stratégies d’influence russe pour diviser les opinions publiques européennes. Notre cohésion et notre cohérence sont des facteurs déterminants pour la victoire. L’extrême-droite complice du régime poutinien et les médias d’influence en Europe doivent être combattus fermement et systématiquement. Nous devons d’abord soutenir une presse libre et indépendante et mieux coordonner la task force européenne pour lutter contre la désinformation avec l’action des Etats membres.  

    6 – Soutenir les militantes et les militants de la Fédération de Russie qui luttent  contre la guerre d’invasion en Ukraine sur place ou en exil. Nous devons soutenir les partisans courageux d’Alexei Navalny, les défenseurs des droits humains comme Oleg Orlov, les militants progressistes comme Boris Kagarlitsky, les féministes comme le réseau FAS, les écologistes et les défenseurs des minorités nationales. 

    Les Écologistes tiennent une ligne cohérente et responsable depuis le début du conflit en 2014. Nous serons toujours aux côtés de celles et de ceux qui s’opposent à la dictature. Le droit international est notre boussole et nous prônons une véritable politique européenne de sécurité et de défense. Telle est la ligne portée par la campagne de Marie Toussaint. 

  3. [Aveyron] Tournée agriculture de Marine Tondelier et Benoît Biteau

    Vendredi 23 février, les Ecologistes de l’Aveyron accueillaient Marine Tondelier, secrétaire nationale d’EELV, et Benoît Biteau, paysan et euro-député écologiste. Ce déplacement s’inscrivait dans un tour de France à la rencontre du monde agricole initié par Marine Tondelier depuis plusieurs semaines afin de réaffirmer le soutien des écologistes aux agriculteurs.

    Sur l’Aubrac, un dialogue franc, honnête et constructif

    La journée a commencé sur l’Aubrac, dans la ferme de Noël Entraygues pour échanger avec lui et plusieurs éleveurs, notamment de la coopérative Jeune Montagne. Des échanges riches sur l’élevage, l’écologie, le bien être animal, les enjeux du monde agricole, les traités de libre-échange ou l’Europe. Un dialogue franc, honnête et constructif, qui a permis de mettre en lumière de nombreux combats communs, loin des clichés grossièrement entretenus par le gouvernement. 

    L’hospitalité aveyronnaise était bien sûr au rendez-vous avec un magnifique aligot, de la charcuterie locale et du vin de Marcillac. Le rendez-vous est d’ailleurs pris pour un stand aligot lors des prochaines journées d’été des Écologistes (JDE)! Une forme de clin d’œil à Noël Entraygues qui avait interpellé les écologistes sur les réseaux sociaux lors des dernières JDE.

    La ferme Causselot, un exemple d’agriculture durable en Aveyron

    Seconde étape de notre tournée agricole: la ferme Causselot sur la commune de Valady au cœur du Vallon de Marcillac. Benoît et Laurence Causse, éleveurs bovins, nous ont accueilli pour nous présenter leur travail et leurs engagements. Certifiée en agriculture biologique depuis plusieurs années, la ferme Causselot est un exemple d’agriculture durable en Aveyron. L’occasion d’échanger sur les aides agricoles européennes, les marges de l’agro-industrie et la nécessité de soutenir une agriculture familiale. Là aussi, agriculteurs et écologistes sont d’accord sur beaucoup de choses !

    Pour finir ce déplacement en Aveyron, une table ronde était organisée à Rodez avec Benoit Bîteau, la Confédération paysanne et la Coordination RuraleLes Jeunes Agriculteurs et la FDSEA étaient également invités, mais n’ont pas souhaité participer

    Devant une salle comble, agriculteurs et écologistes ont échangé pendant plus de deux heures sur le revenu agricole, les traités de libre-échange, le rôle de l’Union européenne, la transition écologique et l’installation des jeunes.

    Une fois de plus, agriculteurs et écologistes étaient alignés sur les mêmes positions : « stop aux traités de libre-échange, encadrement des marges de l’agro-industrie, redistribution plus juste des aides de la PAC, engager et soutenir la transition écologique… »

    Voter le 9 juin prochain pour envoyer à Bruxelles des défenseurs du monde agricole

    Pour conclure cette soirée, les trois invités ont appelé la salle à voter le 9 juin prochain aux élections européennes afin d’envoyer à Bruxelles des défenseurs du monde agricole.

    Les écologistes et les agriculteurs sont des alliés historiques qui doivent continuer à se parler pour avancer ensemble. Il n’y aura pas d’écologie sans agriculture et pas d’agriculture sans écologie.

    RETOURS PRESSE

    Interview de Marine Tondelier par radio Totem: https://www.radiototem.net/marine-tondelier-le-gouvernement-n-a-pas-de-solutions-a-apporter-aux-agriculteurs-sur-le-revenu

    Léon THÉBAULT 

  4. Le groupe Verts/ALE appelle à l’adoption de la directive sur les plateformes de travail

    Lundi 26 février après-midi, les député·e·s européen·ne·s débattront de la nécessité de surmonter l’impasse du Conseil sur la directive concernant les travailleuses et les travailleurs des plateformes.

    On estime qu’au moins 4 millions de personnes travaillant par l’intermédiaire de plateformes de travail numérique sont faussement considérées comme des travailleuses et des travailleurs indépendants et non comme des salarié·e·s. Ce tour de passe-passe permet aux plateformes d’échapper à la législation en matière de travail, de fiscalité et de sécurité sociale qui s’applique aux salarié·e·s. Le vote au Comité des représentants permanents (en abrégé, le Coreper) n’a pas abouti en raison du vote négatif de la France et de l’abstention de l’Allemagne, de la Grèce et de l’Estonie.

    Déclaration de Mounir Satouri, eurodéputé Verts/ALE et membre de la commission de l’emploi et des affaires sociales :
    « Il semblerait que les millions d’euros dépensés par les lobbys aient porté leurs fruits. Macron et les libéraux allemands considèrent apparemment que les profits des grandes entreprises de plateformes comme Uber et Deliveroo sont plus importants que l’amélioration des conditions de travail des travailleuses et des travailleurs les plus précaires.
    La plupart de ces travailleuses et ces travailleurs prétendument indépendant·e·s ne touchent pas le salaire minimum et sont confronté·e·s à des risques sanitaires bien plus élevés. Ils ont pour employeur une application, ce qui signifie qu’ils sont gérés par un algorithme.
    Nous appelons tous les États membres à adopter rapidement cette directive. Les profits des entreprises ne peuvent pas prévaloir sur des conditions de travail décentes pour toutes et tous dans l’Union européenne. « 

    Mounir Satouri

  5. 2 ans après, plus que jamais, solidarité avec l’Ukraine

    Le 24 février 2022, le président Vladimir Poutine a donné l’ordre à l’armée russe d’envahir l’Ukraine. Cette agression unilatérale, non provoquée, est une violation inacceptable du droit international. 2 ans plus tard, nous renouvelons notre soutien au peuple Ukrainien et appelons à marcher ce samedi 24 février 2024, partout en France, pour la paix.

    Depuis le début, les écologistes sont aux côtés de l’Ukraine et nous assurons de notre entière solidarité le peuple ukrainien. Nous apportons également notre soutien aux politiques et aux actions de l’Union européenne qui œuvrent dans ce sens.

    Cette invasion du 24 février 2022 constitue une attaque pure et simple de la souveraineté de l’État ukrainien et va à l’encontre des principes fondamentaux du droit international. Cette guerre est le reflet d’une volonté hégémonique et expansionniste de Vladimir Poutine, volonté qu’il faut combattre et stopper net. Cet impératif se fait d’autant plus sentir quand on voit l’état de la répression politique qui sévit en Russie, la mort récente d’Alexei Navalny, principal opposant à Poutine, en est le reflet. 

     A court et moyen terme, un soutien militaire est indispensable afin de permettre à l’Ukraine de poursuivre sa résistance. Ce soutien de la France et de l’UE doit se poursuivre pour permettre à l’Ukraine de faire face à l’augmentation continue de l’effort russe et de pouvoir engager, le temps venu, des négociations de paix sans avoir le couteau sous la gorge.

    La paix est notre objectif premier et notre but final

    Malheureusement, dans les conditions actuelles et avec l’occupation d’une grande partie du territoire Ukrainien par les forces russes, toute négociation serait vaine.

    La Russie est consciente que l’une des principales failles de l’Ukraine est liée au risque d’érosion du soutien dont elle bénéficie au sein des opinions publiques européennes et occidentales. Construite de longue date, la stratégie d’influence et de propagande russe se déploie largement pour saper le soutien au peuple ukrainien, tantôt en relativisant les crimes de guerre russes, tantôt en présentant les victimes en coupables, tantôt en cherchant à disqualifier les mesures de soutien à l’Ukraine. Ces discours doivent être également combattus.

    Par ailleurs, il semble important de renouveler et d’intensifier les sanctions économiques et financières contre la Russie et ses dirigeants. Les avoirs gelés depuis le début du conflit, (l’équivalent de 300 milliards d’euros), doivent être confisqués et affectés au soutien à l’Ukraine, notamment à sa reconstruction.

    Enfin, l’ouverture des négociations d’adhésion avec l’Ukraine, est un signal fort d’espoir pour tous nos concitoyen·nes attaché·es à élargir et approfondir l’Union européenne. Le renforcement du flanc oriental de l’UE est un impératif géopolitique face à Vladimir Poutine.

    Cette décision marque un signal fort pour que l’Union européenne renforce son soutien à l’Ukraine et réponde à l’appel de ses citoyen·ne·s qui souhaitent la rejoindre. Toutes les formes d’intimidation et de chantage à l’encontre de ce projet doivent être fermement combattues. Nous dénonçons en particulier l’attitude du Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, qui a bloqué une aide financière à l’Ukraine par un véto.

    Pour une Europe forte et unie sur les questions de politique étrangère, il nous faut passer à la règle de la majorité qualifiée et continuer à renforcer le pouvoir du Parlement européen, seule institution européenne à être élue au suffrage universel direct. C’est le projet pour la paix que nous proposons avec Marie Toussaint, notre tête de liste aux européennes 2024. Elle portera nos propositions pour l’approfondissement de l’intégration européenne, et développera notre vision d’une Europe fédérale, terre de droits et libertés.

    Ainsi, pour renouveler notre soutien au peuple Ukrainien et appeler à la réalisation de notre voeux le plus cher, la paix, nous appelons à rejoindre les rassemblements partout en France ce samedi 24 février 2024.

  6. Agriculture : nos élu·es écologistes sur le terrain

    Depuis deux semaines maintenant, Marine Tondelier, Marie Toussaint, Benoît Biteau, Marie Pochon, Claude Gruffat et Daniel Salmon visitent des fermes aux quatre coins de la France.

    À la rencontre de céréaliers, maraîchers, d’éleveurs et d’arboriculteurs, ils ont pu échanger de manière franche sur le terrain, découvrir les réalités du métier mises en avant avec le mouvement #AgriculteursEnColère, écouter et confronter les visions ainsi que les inquiétudes mais également présenter les propositions écologistes !

    « Les écologistes sont les meilleurs alliés de l’agriculture française. L’écologie a besoin des agriculteurs et les agriculteurs ont besoin de l’écologie. Sans écologie, sans les sols, sans eau, il n’y a plus d’agriculture. »

    Aisne, Essonne, Cher, Limousin, Aveyron : cette tournée « agricole » a permis de découvrir divers lieux où des femmes et des hommes démontrent qu’un modèle agricole différent est possible en France, un modèle qui permet aux agriculteurs d’exercer leur métier dignement et dans le respect du vivant.

    Le mouvement #AgriculteursEnColere a mis en lumière l’urgence à modifier les pratiques pour une agriculture plus respectueuse de l’environnement et des personnes. En Essonne, nos élu·és ont échangé avec deux céréaliers, Nicolas Galpin et Thierry Desforges, sur la question des pesticides et la suppression du plan Ecophyto. Ce plan d’utilité publique a été donné en victime sacrificielle par le gouvernement, pour « calmer » le mouvement. Les agriculteurs réclament des revenus et on leur donne des pesticides … cherchez l’erreur.

    Redistribuer les aides de la PAC par unité de main d’oeuvre, c’est une des priorités écologistes. C’est un constat partagé à Bourges à la ferme des beaux regards, où en pleine ville on fait du maraîchage bio et de l’arboriculture. C’est aussi ça l’agriculture, de petites structures qui sont pourvoyeuses d’emploi ! La PAC doit les aider.  

    L’agriculture est également un outil de réinsertion. Les jardins de Cocagne, dans le Limousin est un lieu d’insertion par le maraîchage bio pour les personnes éloignées de l’emploi. L’association propose un accompagnement individuel, plus l’élaboration et la réalisation d’un projet professionnel. C’est un total de 400 adhérents, 9 salariés permanents et 40 salariés en insertion. 

    Marine Tondelier et Benoit Biteau se sont rendus chez Noël Entraygues, éleveur dans l’Aubrac dans l’Aveyron, pour un échange avec lui et des voisins éleveurs bovins. Ils ont parlé bien être animal et élevage intensif. Constat partagé, les « fermes usines » c’est NON !

    L’agriculture est éminemment centrale. Parler d’agriculture et d’alimentation, c’est parler de l’air qu’on respire, de l’eau que l’on boit, du climat, de la biodiversité, de notre santé, de nos paysages, du dynamisme de nos territoires ruraux mais aussi, et l’actualité récente l’a démontré avec force, d’autonomie et de résilience stratégique. L’agriculture est aujourd’hui à la croisée des chemins.

    Les médias parlent de nous ! 

    Retrouvez les articles de presse ici : 

  7. Stop à la répression sur la ZAD A69

    Stop à la violence et à la répression sur la ZAD du chantier de l’Autoroute A69 !

    Les Écologistes – EELV réaffirment leur soutien aux occupant-es et écureuil·les de la ZAD de la Crem’arbre, opposé·es au projet d’autoroute A69 Toulouse Castres.

    La ZAD de la Crem’arbre est assiégée par un déploiement des forces de l’ordre depuis maintenant plus de dix jours. Les Écologistes – EELV expriment leur solidarité avec les écureuil·les qui ont récemment investi de nouveaux arbres le long du tracé de l’A69. Plusieurs chênes centenaires sont ainsi protégés par ces défenseur·euses de l’environnement. 

    Les méthodes employées sont hors de toute raison et disproportionnées, dénoncées par Michel Forst, rapporteur spécial de l’ONU sur les défenseurs de l’environnement : utilisation de gaz lacrymogène, grenades assourdissantes, matraquages et autres formes de violence physique et psychologique. 

    Nous dénonçons fermement les actes de harcèlement quotidien, de violence et d’intimidation exercés par les forces de l’ordre à l’encontre des militant·es pacifiques, qui mettent en danger la vie des occupant-es du site.

    Face à cette situation critique, nous exhortons les autorités – nationales, régionales, locales – à engager un dialogue constructif avec les collectifs et les élu·es opposés à ce projet climaticide et avec les défenseur·euses de la Crem’Arbre. 

    Nous réaffirmons la demande urgente d’un arrêt des travaux et d’un moratoire sur le projet pour que la récente commission d’enquête initiée par les écologistes à l’Assemblée nationale puisse se tenir sereinement et pour permettre à la justice de statuer sur le fond. 

    Nous demandons également l’ouverture immédiate d’une mission d’Inspection Générale de l’Environnement et du Développement Durable pour examiner le projet, comme cela avait été fait pour Sivens.

    Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-parole
    EELV Midi-Pyrénées

  8. Pour une sortie de crise au Sénégal

    Depuis plusieurs mois, la société civile sénégalaise et les ONG déplorent une grave détérioration du respect des droits et libertés publiques au Sénégal. 

    Cette situation de rétrécissement de l’espace civique et démocratique est aggravée par une répression sans précédent des acteurs de la société civile et des opposants politiques par le régime du Président Macky Sall.

    Ainsi, le principal opposant, Ousmane Sonko du parti Pastef Les Patriotes (parti dissous) est en prison depuis juillet 2023 et a été déclaré inéligible à l’élection présidentielle. 

    De nombreux observateurs estiment que depuis qu’il dirige le pays, le Président Macky Sall, n’a eu de cesse d’instrumentaliser la justice à des fins politiques et de réprimer  avec violence les voix critiques. 

    Point d’orgue de cette situation délétère, le 3 février dernier, Macky Sall a reporté sine die le scrutin présidentiel initialement prévu le 25 février 2024. Cette décision a provoqué au Sénégal un immense soulèvement populaire, qui risque de dégénérer en une crise aux conséquences désastreuses pour le pays. Déjà trois morts, trois morts de trop.

    Le 5 février, l’Assemblée nationale s’est réunie, dans un contexte de grande tension. Les forces de l’ordre ont évacué manu militari les opposants au report, voté au 15 décembre par les soutiens du Président.

    L’annulation du processus électoral par Macky Sall a été qualifiée par de nombreux observateurs de coup d’État institutionnel par son caractère unilatéral et anticonstitutionnel. 

    Le Conseil Constitutionnel du Sénégal vient d’ailleurs d’annuler le décret reportant les élections présidentielles, offrant l’occasion de retrouver le chemin de l’Etat de droit au président Sall.

    Tous les prisonniers politiques doivent être libérés.

    Les élections présidentielles doivent se tenir comme prévues, au plus tôt, dans le respect de l’ordre constitutionnel sénégalais. 

    Nous invitons le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères à œuvrer diplomatiquement , en lien avec la CEDEAO, et sans ingérence, pour une sortie de crise.

    Aminata Niakaté et Sophie Bussières, porte-paroles
    François Thiollet, député européen
    Mounir Satouri, député européen
    Aurélien Taché, député 
    La commission Transnationale 

  9. Bruno Le Maire choisit l’austérité, s’érigeant en ennemi des pauvres et du climat

    Entre l’austérité et la taxation des plus riches, Bruno Le Maire confirme son choix qui nous amène droit dans le mur. Selon lui, « les Français n’en peuvent plus des impôts » et il prévoit donc une coupe budgétaire « immédiate » de 10 milliards d’euros sur les dépenses de l’état.

    S’il a assuré dimanche soir qu’il ne toucherait pas à la sécurité sociale, cette annonce coïncide pourtant avec celle du doublement de la franchise sur les boîtes de médicament et de la participation forfaitaire sur les consultations et actes médicaux. C’est une attaque directe au portefeuille des plus précaires. Trois Français·es sur dix renoncent déjà à se soigner pour des raisons financières. Une telle décision ne fera qu’aggraver le problème.

    Parmi les économies annoncées, cinq milliards d’euros économisés le seront sur les politiques publiques : 1 milliard en moins pour l’aide publique au développement et 1 milliard en moins dans le budget de MaPrimeRénov’ qui tombe à 600 millions d’euros. Le logement est pourtant un des secteurs à décarboner en priorité dans la lutte contre le réchauffement climatique : mieux isoler les bâtiments, c’est utiliser moins d’énergie pour chauffer mais c’est aussi alléger la facture des ménages. Au final, cette réduction du budget de MaPrimeRénov’ est encore un coup porté aux 10 millions de Françaises qui vivent en situation de précarité énergétique et qui souhaitent mieux isoler leur logement afin de faire des économies.

    Une question de justice fiscale

    En réalité, quand Bruno Le Maire nous dit « les Français n’en peuvent plus des impôts » il se fait le porte-voix des ultra-riches qui font tout pour y échapper, payant ainsi moins d’impôts en proportion de leurs revenus que le reste de la population, selon une étude de l’institut des politiques publiques (IPP).

    Nous ne voulons pas taxer davantage nos concitoyens et concitoyennes qui galèrent, nous demandons simplement de rétablir la justice dans notre système fiscal et que chacun contribue à hauteur de ses moyens. D’autant que les plus riches contribuent bien davantage au réchauffement climatique alors même qu’ils seront les moins exposés à ses conséquences.

    Dès lors, taxer davantage les plus fortunés pour financer la transition est une question de décence.

    Rien qu’en taxant les 0,5% les plus riches de manière progressive (c’est-à-dire ceux qui ont un patrimoine net supérieur à 3 650 000 €), la France bénéficierait de 46 milliards d’euros de recettes supplémentaires par an, soit plus de quatre fois les économies que souhaite réaliser Bruno Le Maire au détriment des plus précaires et du climat.

    Imaginez si en plus de cela, nous taxions les super-profits des entreprises qui ont profité de la crise pour s’enrichir : l’argent est là, il est simplement inégalement réparti. Mais au lieu de s’attaquer à la répartition des richesses, le gouvernement privilégie la casse sociale.

    Une proposition partagée par des macronistes et des millionnaires

    Taxer les riches, c’est pourtant ce qu’appelait à faire l’économiste Jean Pisani-Ferry dans un rapport remis au gouvernement. Celui-ci nous faisait savoir que pour financer la transition, nous allions devoir faire le choix de l’endettement et de la taxation des plus riches. Loin d’être un bolchevique dans l’âme, Jean Pisani-Ferry fut l’économiste de la campagne d’E. Macron en 2017 et même « responsable du programme ».

    Selon lui, « le coût économique de la transition ne sera politiquement et socialement accepté que s’il est équitablement réparti ». C’est un constat qui est partagé par de nombreux millionnaires, membres du groupe des “Patriotic millionaires“. Ce groupe demande à être davantage taxé pour financer la transition et des services publics de qualité. Dans l’OCDE, ce sont même 3 millionnaires sur 4 qui veulent également contribuer davantage.

    Si le président des riches ne souhaite écouter ni les scientifiques, ni l’opposition, qu’il écoute au moins les spécialistes issus de ses propres rangs et les principaux intéressés qui demandent à être soumis à l’impôt !

    Claude Gruffat

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