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  1. Les Guyanais-es méritent mieux qu’une escale de 24h

    Le Président Emmanuel Macron est en Guyane, ce lundi 25 mars, pour une visite express de 24h. De retour d’un séjour de 5 jours en Guyane, Marine Tondelier, Secrétaire nationale Les Écologistes l’interpelle.

    « Monsieur le Président, les Guyanaises et Guyanais méritent mieux qu’une escale de 24h.
    Ce que j’ai vu cette semaine en Guyane m’a profondément choquée et mise en colère. Accès à la santé, aux services publics, à l’école, à l’eau potable, aux infrastructures, etc. Monsieur le Président, je vous le dis sans détours : la République  a oublié les Guyanaises et les Guyanais.

    Monsieur le Président, nos concitoyen·nes de Guyane méritent que vous preniez le temps sur les sujets prioritaires : la souveraineté alimentaire, l’accès aux services publics, l’accès à l’eau potable, l’autosuffisance énergétique, la lutte contre l’orpaillage illégal, la lutte contre l’accaparement des ressources incroyables de la Guyane au service de quelques intérêts privés.Je ne comprends pas que l’État continue d’investir massivement dans la prospection de Sudmine qui coûte environ 3,5 millions d’argent public (via relance France 2030). C’est une aberration environnementale mais aussi démocratique et sociale. Tous les acteurs que j’ai rencontrés ici sont contre. La DEAL, après consultation locale, a d’ailleurs émis un avis défavorable, ce qui est suffisamment rare pour être souligné. Mais « Paris » n’en a pas tenu compte et a émis un avis positif. Cela dit tellement de la considération de l’hexagone pour les acteurs guyanais…

    Vous annoncez par ailleurs visiter le navire Canopée qui incarne “la volonté d’imprimer durablement l’activité spatiale à Kourou”. N’y a-t-il pas sujet plus prioritaire ? Que faites-vous des 100 000 personnes qui dépendent du même fleuve Kourou pour leur approvisionnement en eau et qui subissent les pollutions au mercure ? J’espère que vous aurez des paroles fortes à ce sujet. Je ne doute pas du fait que ce soit difficile de résoudre l’orpaillage illégal. Mais quand l’État veut, il peut.

    Enfin, Monsieur le Président, changez de méthode. Ne vous contentez pas de faire semblant en descendant de l’avion, de tout savoir et mieux savoir que les gens qui vivent sur le territoire. 
    Sur la réforme territoriale, ce qui ne se fait pas avec eux, se fait contre eux. Il faut convaincre et non persuader. Ce n’est pas en arrivant avec propositions pré-conçues, avec des compensations toutes faites que vous allez y arriver.

    Sur la souveraineté alimentaire, soutenez les plans de filières construits par les paysan·nes et les acteurs du secteur. 

     Les Guyanais et Guyanaises ne demandent rien d’autre que l’égalité de traitement. Une égalité réelle sur les services publics. De résoudre les injustices sociales et environnementales. D’avoir accès à l’éducation, la formation, à l’enseignement supérieur. De vivre en toute sécurité. De boire une eau du robinet saine. D’avoir un accès à l’électricité 7 jours sur 7 et 365 jours par an, ce qui est loin d’être le cas tant les délestages sont légion.

    Au lieu de considérer les ressortissants ultramarins comme des citoyens de seconde zone, offrons leur les mêmes conditions que ceux de la métropole.

    Monsieur le Président, les Guyanais et Guyanaises méritent mieux qu’une escale : ils et elles méritent le respect et la confiance de la République. Si vous tenez tant aux territoires d’Outre-mer, daignez vous y arrêter plus longtemps que ces petites 24 heures. »

    Marine Tondelier

  2. Les SMR ne sauveront pas le nucléaire

    Aujourd’hui, Emmanuel Macron et le lobby nucléaire européen déploient une communication massive pour la relance du nucléaire et fondent leurs espoirs sur les small modular reactors, ou SMR : il s’agit d’une illusion, destinée à maintenir les investissements publics à fonds perdus dans le nucléaire.

    C’est sur un mythe prométhéen que repose l’histoire du nucléaire français : après Superphénix, ITER, l’EPR, les SMR sont le nouvel étage d’une pyramide de Ponzi dans laquelle l’argent, essentiellement public, est investi dans l’espoir d’une production électrique massive et peu chère. Un espoir toujours repoussé pour des coûts toujours sous-évalués. Quant aux coûts de démantèlement et de gestion des déchets, que les opérateurs eux-mêmes estiment difficiles à évaluer, ils reposent sur des modèles de contribution qui n’envisagent pas la fin, inéluctable, de la production d’électricité nucléaire. Pour se pérenniser, l’industrie nucléaire a donc toujours besoin de cultiver cet imaginaire pour mobiliser très concrètement des sommes astronomiques. C’est l’argent du contribuable qui alimentent ce puits sans fond.

    Les SMR, small modular reactors, petits réacteurs modulaires en français, s’inscrivent dans ce récit, en s’appuyant sur une propagande désormais plus seulement française, mais européenne et mondiale, avec des arguments qui sont, paradoxalement, à contre-pied de la recherche du gigantisme qui a prévalue jusqu’ici pour les projets nucléaires. Au lieu de super réacteurs, la novlangue reprend des éléments de langage qui laissent à penser que l’on est sorti du toujours plus de gros réacteurs complexes pour se tourner vers une production en série de petits réacteurs modulaires. Mais les habits neufs en taille XS du nucléaire sont toujours tissés avec le même fil invisible de la naïveté. Emmanuel Macron, tels les deux fripons dans le conte d’Andersen, fait le tour d’Europe et du monde pour proposer à tous les Grands Ducs riches et crédules de les habiller avec ce nouveau mythe.

    Les projets actuels de SMR existent aujourd’hui à peine sur le papier, aucun ne sera opérationnel avant 2040. Ils nécessitent des investissements énormes, largement plus chers que pour des alternatives renouvelables. Certains projets, comme NuScale, ont même déjà été abandonnés car ils revenaient plus cher que des réacteurs « classiques » pour un rendement moindre. Pourtant, l’urgence est là : c’est aujourd’hui que nous avons besoin d’investissements massifs pour réduire nos émissions de carbone. Dans dix ans, il sera trop tard. Choisir maintenant d’investir des milliards à une nouvelle illusion nucléaire, c’est sacrifier les projets renouvelables et, surtout, la sobriété. Le nucléaire ne sauvera pas le climat, celles et ceux qui l’affirment ont pour intérêt de perpétuer l’illusion du nucléaire et et les investissements colossaux qui vont avec.


    François Thiollet, eurodéputé, pour la délégation Europe écologie

    François Thiollet

  3. Rencontre avec les autochtones du Cerrado, région oubliée de la lutte contre la déforestation

    Vendredi, Claude Gruffat a rencontré des leaders autochtones du Cerrado, une région du Brésil en proie à la destruction à cause de l’agriculture intensive et la déforestation qui lui est liée, menaçant les écosystèmes, les populations indigènes et l’ensemble du Brésil. Ils sont venus nous demander de porter leur voix au Parlement européen afin de mieux protéger cette région oubliée du combat contre la déforestation.

    Le Cerrado, la clé de voûte de tous les écosystèmes brésiliens

    En plus d’être la savane la plus ancienne de la planète, le Cerrado est également la plus riche en biodiversité. La région abriterait près de 5% des espèces du monde et 30% de la biodiversité du Brésil. Les représentants des peuples autochtones la définissent comme une « forêt inversée » : grâce à de profonds systèmes racinaires, elle stockerait du carbone comme le fait l’Amazonie, sans pour autant lui ressembler.

    Et c’est bien là tout le problème ! La région est donc bien moins protégée que d’autres écosystèmes et laissée en proie à la destruction au profit de l’agro-business. Si dans les chiffres, la déforestation a clairement ralentie au Brésil, elle n’a fait que se délocaliser, ravageant ce paradis de biodiversité qu’est le Cerrado. D’ailleurs, cette région connaît dorénavant une déforestation plus rapide que la forêt amazonienne.

    Ce refuge pour les espèces animales et végétales est pourtant une clé de voûte pour tout le Brésil : le Cerrado est considéré comme le « berceau des eaux du Brésil », fournissant près de la moitié de l’eau douce du pays.

    C’est une forêt très différente, mais c’est là où naissent les principaux fleuves et les principaux cours d’eau, donc tous les autres écosystèmes du Brésil en dépendent. La destruction du Cerrado est la porte de toutes les menaces qui arrivent en Amazonie et en Amérique latine.

    L’agro-business, fossoyeur du Brésil

    Pour les autochtones, le gouvernement brésilien et l’agro-business sont engagés dans un processus suicidaire. La déforestation ne sert qu’à l’agriculture intensive pour produire le trio soja-maïs-viande qui est destiné à l’exportation. Or, l’agriculture dont les produits sont destinés au commerce extérieur bénéficie de généreux avantages fiscaux, ce qui provoque une inflation sur les produits de bases destinés à la consommation locale en plus d’une dépendance à l’importation pour des produits qu’ils produisent pourtant massivement (comme le soja destiné à l’alimentation animale).

    « Ça n’apporte absolument aucun bénéfice pour les brésiliens que l’agriculture destinée à l’exportation augmente, et pourtant c’est elle qui est subventionnée massivement, avec des conséquences très graves au niveau environnemental et social »

    Claude Gruffat s'entretient avec les représentants des peuples autochtones du Cerrado

    Les populations autochtones se voient en effet chassées de leurs terres au profit de l’agriculture intensive, car énormément de territoires n’ont pas encore été reconnus comme les leurs par l’État. On constate également une augmentation des violences avec des milices paramilitaires qui s’en prennent aux petits paysans.

    « C’est une bombe à retardement. Le Cerrado pourrait survivre sans les autres biomes, mais l’inverse n’est pas possible. Et sans Cerrado, il n’y a plus d’eau, il n’y a plus d’agriculture »

    Une bombe à retardement que l’UE peut protéger

    Il y a moins d’un an, le règlement sur la déforestation importée est entré en vigueur dans l’UE. C’est un texte essentiel pour la protection des forêts du monde car l’UE est responsable de 16% de la déforestation mondiale. Afin de réduire au minimum la consommation de produits associées à la déforestation, la mise sur le marché de produits ayant contribué à la dégradation des forêts est interdite. Les entreprises ont donc un devoir de vigilance quant à leur chaîne de valeur.

    Négociations interinstitutionnelles sur le règlement sur la déforestation importée

    Dans ce cadre réglementaire, de nombreux produits sont surveillés, comme la viande, le cacao, le café, le soja, l’huile de palme… mais d’autres manquent encore à l’appel comme le maïs. Un autre point faible de la réglementation est qu’elle ne protège que les « forêts » selon une définition assez étroite, ce qui n’inclut pas le Cerrado qui serait compris dans la définition « d’autres terres boisées ». Or, aujourd’hui, la moitié des importations françaises de soja viennent du Cerrado. Il y a donc urgence à l’inclure dans cette loi européenne contre la déforestation importée, que ce soit pour les droits des peuples autochtones, pour la protection de l’environnement, pour la lutte contre le réchauffement climatique ou contre l’effondrement de la biodiversité.

    Un premier réexamen du règlement est prévu « au plus tard deux ans après son entrée en vigueur » pour traiter de la nécessité d’étendre le champ d’application à d’autres écosystèmes.

    À ce moment-là, nous, les écologistes, nous battront pour le Cerrado !

    Claude Gruffat

  4. 23 mars : manifestation à Caen contre le démarrage du réacteur nucléaire EPR de Flamanville

    À partir de 14h00, devant l’ASN, 1 rue du Recteur Daure vers la Préfecture, rue Daniel Huet (14000). 

    Un événement à l’initiative de la Coordination Antinucléaire.

    EPR, CATHÉDRALE MAUDITE DE L’INDUSTRIE NUCLÉAIRE 

    Depuis 2007, sur le chantier de l’EPR de Flamanville, les anomalies, les malfaçons et les erreurs de conception se sont multipliées. Les aciers du couvercle et du fond de cuve sont non conformes et un nouveau couvercle exigé par l’ASN devra remplacer celui défectueux. Les problèmes dus aux défauts de conception de la cuve rencontrés sur les 2 EPR de Taïshan (R.P. Chine), pourraient se reproduire à Flamanville. 

    EDF envisage d’ailleurs, sous deux ans, de modifier la conception de sa cuve neuve ! Dans ces conditions, il est insensé de prendre le risque de démarrer ce réacteur qui pourrait servir à la validation du programme des 6 premiers EPR2 dont les 2 de Penly. 

    Nous demandons à l’ASN de prendre ses responsabilités et refuser de donner l’autorisation de mise en service d’une puissante machine qui menace la sécurité des habitants du Cotentin et bien au-delà ! Rendez-vous devant l’ASN (autorité de sureté nucléaire) pour exiger qu’elle dise NON à l’autorisation de mise en service de l’EPR de Flamanville. 

    Non au démarrage de l’EPR de Flamanville, non à la relance du nucléaire ! 

    PROGRAMME : 

    • 12h30 : Possibilité de pique-niquer aux abords de l’ASN. (Prévoir de quoi manger à l’avance) ;
    • 14h : Départ de la manifestation au 1 rue Recteur Daure, aux abords de l’ASN ;
    • 17h : Concert des Dépanneurs (Musique Trad), place du Théatre.

    Pour en savoir plus, notamment sur le bus, rendez-vous sur le site du réseau Sortir du nucléaire.

    Crédit photo : CC BY 2.0 DEED

  5. Résultats du vote sur les nouveaux statuts

    Communiqué 

    Entre la candidature de René Dumont à l’élection présidentielle de 1974, dont nous fêtons le cinquantième anniversaire en mai prochain, et la création des Verts, il a fallu dix ans au mouvement écologique pour devenir Les Verts – Confédération écologiste – Parti écologiste. En 2010, le parti devient Europe Écologie Les Verts, c’était il y a 13 ans. 

    Aujourd’hui, nous posons une nouvelle pierre dans l’histoire de l’écologie politique avec un nouveau mouvement écologiste populaire, ouvert et capable de gouverner sur tous les territoires, à toutes les échelles : “Les Écologistes”. 

    C’est l’aboutissement des travaux de la refondation, engagés avec les États généraux de l’écologie lancés en février 2023 (lire le livret des EGE) qui a abouti à la feuille de route de notre nouveau mouvement (à lire ici). Le 14 octobre dernier, au sortir de la convention de la refondation de Pantin, nous nous étions donc engagé·es à réformer les statuts du parti. C’est aujourd’hui chose faite !

    Les adhérent·es d’Europe Écologie Les Verts ont été 74,02% à adopter les nouveaux statuts et 72,88% à adopter le nouveau règlement intérieur de notre nouveau mouvement : Les Écologistes. ✅? 

    Taux de participation : 56,85%    

    Pour les consulter : https://lesecologistes.fr/pages/6sLocRwtcLWssy4DWDknIS/pack-nouveaux-statuts 
    Pour rejoindre le mouvement : https://lesecologistes.fr/pages/3hyM9uPei7057ShdbEJU9T/nous-rejoindre


    Pour l’accomplissement de ce travail de longue haleine, ce sont 467 contributions militantes qui ont été analysées. Elles ont permis de fixer les objectifs prioritaires et les axes de travail du Groupe des Nouveaux Statuts (GNS), en complément d’échanges avec l’ensemble des organes internes de notre parti (les commissions thématiques, les régions, l’OPP, les élu·es). 

    Notre site internet www.lesecologistes.fr et notre nouvelle application Écolo! sont là pour accompagner au mieux les mobilisations sur le terrain.

    Nous lancerons bientôt l’Académie Verte ! Trois parcours de formation pour obtenir les outils théoriques et pratiques essentielles à l’engagement politique, préparer les élections municipales de 2026 ou encore, un parcours pour celles et ceux qui souhaitent prendre des responsabilités au sein du mouvement. 

    Notre nouveau mouvement propose également des espaces de travail gratuits, ouverts à toutes et tous et qui permettent de  s’informer et de travailler ensemble. Ces espaces sont des lieux de veille et de concertation avec des expert·es, de production et d’actualisation de contenus, de valorisation de nos solutions et de nos réalisations, de formation, de riposte ou d’appui aux porte-parole.

    En fonction de vos centres d’intérêt et du temps que vous pouvez leur consacrer, vous pouvez choisir de vous informer et/ou de vous engager sur une ou plusieurs thématiques. Alors bienvenue et profitez-en !  https://lesecologistes.fr/pages/52Jb7vePU4bGNcUwXXo0pl/vos-centres-d-interet 

    La volonté des militants est claire. C’est une nouvelle page des Écologistes qui s’écrit à partir d’aujourd’hui. 

    Comme indiqué à Pantin lors de la convention de lancement du nouveau mouvement : « tout va changer : tout, sauf nos valeurs ». La démocratie interne, le fédéralisme et respect du pluralisme sont et resteront notre ADN et des fondamentaux écologistes. 

    Afin de garantir l’ouverture de notre mouvement nous trouverons des modalités pour questionner régulièrement son fonctionnement et son adéquation avec les attentes de la société civile. Nous reconduisons donc la démarche des EGE pour créer des États Généraux de l’Écologie permanents. 

    Les écologistes ne perdent pas de vue ce pourquoi nous faisons tout cela à la fin : gagner et faire gagner avec nous le vivant. Cela peut passer par des victoires électorales, des victoires législatives, des politiques publiques que nous parvenons à mettre en place grâce à nos élu·es locaux, des victoires pour ou contre des projets locaux, des victoires culturelles, etc. 

    Cela passe par chacune et chacun d’entre nous. Et par toutes celles et ceux qui rejoindront notre mouvement dans les mois et les années à venir. Nous serons attentives et attentifs à ce qu’au maximum, elles et ils soient accueilli·es comme il se doit et puissent trouver leur place dans notre famille écologiste.

    Nous avons maintenant toutes les pierres rassemblées pour mener la bataille pour le vivant sur tous nos territoires. La première étape ce sont les élections européennes du 9 juin prochain avec notre tête de liste Marie Toussaint, que nous vous invitons à rejoindre en cliquant sur ce lien : https://ecologie2024.eu/ 

  6. Soutien des Écologistes aux élues et militant·es féministes poursuivi·es en justice par Christophe Girard

    En janvier  2020, Vanessa Springora dénonçait les agissements envers elle de Gabriel Matzneff dans son livre Le Consentement. La parution de ce livre a entraîné l’ouverture d’une enquête préliminaire pour « viols commis sur mineurs » contre l’écrivain, connu pour ses récits pédocriminels.  

    Christophe Girard, alors adjoint à la Maire de Paris en charge de la Culture, avait été entendu lors de cette enquête comme témoin. En juillet  2020, la publication d’articles de Médiapart et du New York Times ont fait également état du soutien et des liens de Christophe Girard avec Gabriel Matzneff. 

    Pour avoir exercé leur droit de manifester et rappelé publiquement l’exigence d’exemplarité attendue d’un élu ainsi que l’importance de la prise en compte de la parole des victimes, six militant·es et élues, pour certain·e·s membres des Écologistes, doivent comparaître ce jeudi 14 mars et vendredi 15 mars devant le tribunal de Paris pour répondre de faits de diffamation et/ou d’injure.  

    Les Écologistes soutiennent sans réserve Alix Béranger, Coline Clavaud-Mégevand, Alice Coffin, Morgan Jasienski, Céline Piques et Raphaëlle Rémy-Leleu et saluent le courage dont ils et elles ont fait preuve  pour défendre la lutte  contre les violences sexistes et sexuelles ! 

    Soyons nombreuses et nombreux jeudi 14 mars et vendredi 15 mars 2024à 13h30 devant la 17ème chambre du Tribunal Judiciaire de Paris, pour leur apporter tout notre soutien face à cette procédure-bâillon. 

    Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-paroles 

    La commission Féminisme

  7. Attentats de Toulouse : 12 ans après, se souvenir et agir

    En mars 2012, Mohammed Merah, terroriste islamiste, frappait au plein coeur de la République, en pleine campagne présidentielle, à Toulouse et Montauban. 

    Après l’assassinat du militaire Imad Ibn Ziaten à Toulouse, il frappe à Montauban et tue deux autres soldats : Abel Chennouf et Mohammed Legouad. Le terroriste se rend ensuite à l’école juive Ozar Hatorah de Toulouse et tue l’enseignant Jonathan Sandler ainsi que trois enfants : Myriam Monsonégo, Arié et Gabriel Sandler, 5 ans, 8 ans et 3 ans. 

    Les Écologistes s’associent à la peine et au deuil des familles et proches des victimes et de la communauté éducative. A Toulouse et partout en France, nous participerons aux commémorations organisées pour faire vivre la mémoire du premier attentat antisémite en France du XXIe siècle, suivi malheureusement par celui de l’Hyper Casher. 

    A Toulouse en particulier, les Écologistes, autour d’Antoine Maurice (conseiller municipal et métropolitain), étaient présent.e.s. à la commémoration relative à la journée nationale d’hommage aux victimes du territorisme et seront présent.e.s à celle du mardi 19 mars à 12h en mémoire des victimes civiles et militaires du terrorisme disparues les 11, 15 et 19 mars 2012 à Toulouse et Montauban. 

    A l’heure où les actes antisémites explosent, Les Écologistes rappellent que, selon une étude de l’American Jewish Committee de 2022, en France, 60% des victimes d’actes antisémites l’ont été à l’école. Cela fait de l’école le premier lieu de propagation d’antisémitisme, devant les réseaux sociaux ou l’espace public. 

    Les Écologistes rappellent aussi la promesse faite par Emmanuel Macron aux françaises et français juifs, en février 2019, de réaliser un audit sur l’exode des enfants juifs de l’école publique, promesse réitérée en mai 2023 par Pap N’Diaye, alors ministre de l’Education nationale. Nous sommes en mars 2024 et cet audit n’a toujours pas eu lieu. Il est pourtant pleinement nécessaire, pour, enfin, 12 ans après la tuerie d’Ozar Hatorah, garantir pleinement l’égalité républicaine et offrir aux enfants juifs, comme à tout les enfants du pays, la possibilité d’apprendre et grandir sans haine, discrimination, harcèlement ou violence. 

    La lutte contre l’antisémitisme ne saurait, pour Les Ecologistes, se limiter aux promesses : il est plus que temps d’agir !

    Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-paroles

    Le Groupe de travail de lutte contre l’antisémitisme

  8. Marine Tondelier, Secrétaire nationale des Écologistes, interpelle le ministre de l’Intérieur sur sa visite en Martinique

    Marine Tondelier, Secrétaire nationale des Écologistes – Europe Écologie Les Verts, sera en visite en Martinique du mercredi 13 au vendredi 15 mars 2024, dans le cadre d’une série de déplacements prévue de longue date incluant la Guadeloupe, la Martinique, et la Guyane en mars puis la Réunion et Mayotte en avril. Les territoires d’outre-mer et les problématiques qu’y rencontrent leurs populations sont au cœur des préoccupations et des solutions écologistes.  

    Apprenant la venue en Martinique du ministre de l’Intérieur, elle souhaite l’interpeller sur le décalage flagrant entre les paroles et les actes de ce Gouvernement et espère qu’il répondra à ces questions simples :

    • Pourquoi alors que les territoires ultramarins connaissent une situation sociale, environnementale et économique particulièrement difficile, le Gouvernement a-t-il décidé de couper 79 millions de crédits budgétaires pour améliorer les conditions de vie et l’emploi ? C’est d’une hypocrisie sans nom : un signe de plus du mépris de ce Gouvernement pour celles et ceux qui ont le plus besoin de la République.
    • Pourquoi annoncer puis présenter comme une nouveauté et une solution la création d’un Délégué interministériel à la souveraineté agricole des outre-mer alors qu’il existait depuis 2019 un Délégué interministériel à la transformation agricole des outre-mer, avec quasiment exactement les mêmes attributions ? C’est  se moquer des ultramarins que de considérer que ce qui a échoué hier réussirait aujourd’hui. Et de faire de la communication politique sur leur dos alors que ce sont des actes et des avancées concrètes qu’ils attendent et dont ils ont besoin. Les solutions pour la souveraineté alimentaire ultramarine sont connues : moyens français et européens pour la dépollution des sols, réforme agraire pour sortir d’une situation où 1% de la population héritière du colonialisme possède la moitié des terres, lutte contre la concentration de la grande distribution qui impacte les marges des paysans.
    • Le ministre de l’Intérieur veut-il créer des lois d’exception aux Antilles ou en Guyane comme il l’a proposé à Mayotte, notamment sur le droit du sol ? Contrairement à ce que croit Gérald Darmanin, le sang a toujours la même couleur. Et c’est un principe fondateur de notre République ! Nous ne sommes pas Français par le sang mais par le sol, la République ne doit pas faire de différence sur la citoyenneté entre la Martinique et Marseille, entre la Guyane et Tourcoing.

    Ce Gouvernement doit cesser les annonces et obtenir des résultats pour une égalité réelle dans toute la République.

    Marine Tondelier 

  9. [A69] Soutien à la liberté de la presse et demande de garanties pour le travail des journalistes

    Lettre ouverte d’EELV Tarn à M. Le Préfet du Tarn

    Albi le 11 mars 2024

    Monsieur le Préfet,

    En tant que représentants locaux d’Europe Écologie Les Verts (EELV) dans le Tarn, nous attirons votre attention sur une question de la plus haute importance : la liberté de la presse, actuellement menacée au sein de notre département dans le contexte du projet de construction de l’autoroute A69.

    Nous avons été profondément alarmés par les témoignages de journalistes et de médias concernant les entraves multiples et les actes d’intimidation dont ils ont été victimes dans l’exercice de leur métier sur le terrain. Ces actions, contraires aux principes fondamentaux de notre démocratie, mettent en péril la mission d’information et la transparence nécessaires à un débat démocratique sain et éclairé.

    Il est de notre responsabilité de défendre la liberté de la presse et de garantir un environnement sûr et propice à l’exercice du journalisme. Nous ne pouvons tolérer que des journalistes soient empêchés de faire leur travail de manière libre et impartiale, en particulier lorsqu’il s’agit de sujets d’intérêt public tels que le projet de l’autoroute A69. 

    Nous soutenons pleinement les demandes du rapporteur spécial des Nations unies, Michel Frost, sur les défenseurs de l’environnement, qui a appelé à ce que le travail de la presse soit facilité sur le site occupé par les opposants au projet de l’autoroute A69. Nous demandons également aux autorités françaises, y compris vous-même en tant que représentant de l’État dans le Tarn, de prendre des mesures concrètes pour garantir la liberté de la presse et protéger les journalistes contre toute forme d’intimidation ou de représailles. 

    En conclusion, nous vous demandons, Monsieur le Préfet, de prendre des mesures immédiates pour garantir la liberté de la presse dans le Tarn et de faire en sorte que les journalistes puissent exercer leur mission d’informer le public en toute indépendance et en toute sécurité. 

    Dans l’attente de vos actions concrètes sur cette question cruciale, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de notre engagement ferme en faveur de la liberté de la presse et de nos salutations distinguées.

    Europe Écologie Les Verts (EELV) dans le Tarn.

    Communiqué de presse du 11 mars 2024

    EELV 81 est en soutien des militant·e·s de la ZAD dénonce les propos antirépublicains de certains élu·e·s lors de la manifestation pour l’A69 à Saïx

    EELV81 exprime sa solidarité inébranlable envers les militant·e·s engagé·e·s dans la défense de l’environnement sur la ZAD de Saïx. Nous condamnons avec la plus grande fermeté les déclarations provocatrices, méprisantes et haineuses formulées par certain·e·s élu·e·s lors de leur récente manifestation. 

    En qualifiant la ZAD de « zone de guerre » ou les militants « d’éco terroristes » ces élu·e·s totalement déconnectés minimisent la réalité de l’horreur de la guerre et du terrorisme avec son lot de souffrances, de destructions et de morts. Quelle indécence pour les victimes ! Ces élu·e·s ont proféré des attaques personnelles, voire sexistes, contre la jeune militante internationale pour l’environnement Greta Thunberg, précisément le 8 mars, journée internationale de lutte pour le droit des femmes. Quelle indignité ! Ces propos diffamatoires et dégradants portés par ces élus ne font que témoigner de leur déni de la crise climatique, du mépris pour le débat démocratique et de la criminalisation des militant·e·s lanceurs d’alerte qui agissent pour protéger notre planète. A l’heure de la montée des extrêmes droites dans le pays et ailleurs, quelle attitude honteuse ! 

    EELV81 rappelle aux élu·e·s que les actions de protestation et d’opposition sont un droit démocratique fondamental, et non pas des actes de délinquance. Les militant·e·s qui se battent pour sauvegarder notre environnement sont des défenseur·e·s de la justice sociale et de la santé de notre planète, et ils et elles méritent d’être respecté·e·s et soutenu·e·s, non pas stigmatisé·e·s et criminalisé·e·s. 

    Nous exhortons les élu·e·s à écouter attentivement les préoccupations des citoyen·ne·s et à abandonner toute rhétorique de diabolisation et de répression. Il est temps pour les représentant·e·s politiques de s’engager dans un dialogue constructif avec les militant·e·s, afin de trouver des solutions écologiques et justes pour notre région ainsi que pour les générations futures. 

    EELV81 réaffirme son engagement indéfectible en faveur de la protection de l’environnement et de la justice climatique et sociale. Nous resterons aux côtés des militant·e·s de la ZAD de Saïx et de tou·te·s celles et ceux qui luttent courageusement pour un avenir plus durable et équitable. 

    Les Écologistes tarnais.

    (photo signal A69 – CANAL INFO)

    Nicole FRECHOU Emmanuel BENOIT-MARQUIE 

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