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  1. Répartition des quotas de pêche : Victoire ! La Cour d’appel de Toulouse fait entendre raison aux pêcheurs artisans

    Par un arrêt du 28 mars 2024, la cour d’appel de Toulouse a affirmé que l’attribution des quotas de pêche de thon rouge en zone océan Atlantique et Méditerranée devait intégrer un critère environnemental, comme l’indique l’article 17 de la Politique Commune de la Pêche (PCP), et a confirmé l’annulation de l’arrêté ministériel de 2017.

    C’est une victoire et un espoir pour les petits pêcheurs artisans, lésés depuis de longues années par les États membres dans la répartition inégale des quotas de pêche, mais aussi pour la biodiversité marine et la perspective d’une transition vers une pêche à faible impact pour l’environnement. 

    L’inégale répartition des quotas de pêche est une injustice contre laquelle je me bats depuis le début du mandat, à la fois au Parlement européen, par le biais de différents rapports et législations, et sur le terrain. 

    Une lueur d’espoir après une longue bataille judiciaire

    En 2021, après plusieurs années de bataille judiciaire, les petits pêcheurs artisans méditerranéen français avaient obtenu au tribunal administratif de Montpellier l’annulation de l’arrêté ministériel du 10 février 2017 sur la répartition des quotas de thon rouge. Je m’étais rendue à l’audience à Montpellier en 2021 en soutien aux associations de petite pêche. Le tribunal avait jugé que cette répartition ne prenait pas en compte le caractère environnemental.  L’État français avait ensuite fait appel de cette décision.

    Mais, le 28 mars dernier, la Cour administrative d’appel de Toulouse a confirmé l’annulation de l’arrêté ministériel de 2017 au motif que l’attribution des quotas de pêche n’intégrait, effectivement, pas de critère environnemental.

    La Cour a jugé que les dispositions de l’article R. 921-35 du code rural et de la pêche maritime, sur lequel est fondé ledit arrêté ministériel, méconnaissent l’article 17 de la PCP, qui prévoit que chaque État membre doivent répartir les quotas sur la base de critères objectifs et transparents, y compris des critères de nature économiquesociale et environnementale.

    Cette victoire judiciaire est un espoir pour un modèle de pêche plus juste pour les petits pêcheurs artisans ! Une lueur d’espoir s’est dessinée pour ces pêcheurs qui depuis des années subissent l’inégale répartition des quotas de pêche et les manquements à la mise en œuvre de l’article 17 de la PCP par l’État français. 

    Une inégale répartition des quotas de pêche : un problème de longue date 

    Depuis des années, nous alertons sur l’inégale répartition des quotas de pêche et les manquements à la mise en œuvre de l’article 17 de la PCP par l’État français.

    Le thon rouge est l’un des plus beaux exemples de succès environnemental en matière de pêche : symbole de la surpêche, au bord de l’effondrement dans les années 2000, les populations de thon rouge sont aujourd’hui en bien meilleur état et la vanne des quotas a été rouverte il y a déjà quelques années.

    Mais à qui cela profite-t-il ? A la pêche industrielle, à une poignée de grands thoniers senneurs. En 2020, la petite pêche française n’avait que 12% du quota de thon rouge. En Italie, seulement 3%. Et au Portugal, 13%.

    La commission de la pêche du Parlement européen où je siège s’était saisie de ce problème. En 2020, nous avions tenté d’inscrire dans le plan de gestion du thon rouge des dispositions en faveur d’une meilleure répartition des quotas. Nous avions obtenu un accord avec le Conseil. Mais c’était sans compter l’opposition de plusieurs États, dont le gouvernement français, qui ont fait en sorte que cet accord soit rejeté par le Conseil. 

    Écartés des échanges officiels par les représentants du secteur de la pêche, j’avais organisé une rencontre entre les petits pêcheurs et le commissaire européen aux océans et à la pêche lors du congrès mondial de l’UICN pour l’alerter sur la situation.

    En 2022, ensuite, j’ai été rapportrice du rapport d’initiative sur l’article 17 et la répartition des quotas de pêche. Là encore, ce rapport avait été adopté par la majorité du Parlement européen et envoyait la demande claire d’une répartition plus équitable des quotas de pêche.

    Pourtant, depuis, les États membres, dont la France, continuent de faire la politique de l’autruche et de ne pas respecter la PCP.

    La bataille judiciaire des petits pêcheurs semblait alors être la seule issue face au manque de courage politique du gouvernement français de respecter leur obligation juridique d’appliquer correctement la PCP. 

    Cette décision est un espoir pour tous les pêcheurs artisans d’Europe, en Méditerranée, mais aussi un espoir pour les jeunes ligneurs de la pointe de Bretagne que j’ai rencontrés début janvier. Ces derniers sont privés de quotas de lieu jaune cette année parce qu’ils n’appartiennent pas à une organisation de producteurs ou n’ont pas obtenu de quota par cette organisation, alors que d’autres pêcheurs et d’autres métiers en auront. Ils ne sont pas aidés alors qu’ils sont jeunes, se sont lancés récemment dans le métier par passion, ont contracté des emprunts, et se sont tournés volontairement vers une technique de pêche à faible impact et des navires peu gourmands en carburants.  

    Condamné par la plus haute juridiction administrative à agir, l’État français doit désormais faire face à ses responsabilités.

    Retrouvez mon intervention lors de la Commission de la pêche au Parlement européen mardi 9 avril :

    Caroline Roose

  2. L’UE et la Tunisie : un pacte faustien ?

    Les relations entre l’Union européenne et la Tunisie semblent relever davantage d’un pacte faustien que d’un partenariat équilibré…
    Le 15 mars dernier, j’ai exprimé mes vives inquiétudes concernant le versement de 150 millions d’euros à la Tunisie.
    Des fonds constituent une aide directe au Trésor tunisien, versée directement sur le compte bancaire du président Kais Saied.
    Il s’agit d’un « deal avec un dictateur cruel et peu fiable »!
    Le président Saied est un dirigeant autoritaire qui a maltraitent les migrants et les expulse en nombre.
    Cette décision de financement sans consultation démocratique soulève des questions sur la transparence et la démocratie dans cette relation financière…
    L’UE  se montre un peu trop complaisante envers le régime de Kaïs Saied en dépit d’une situation des droits humains en Tunisie très inquiétante.
    Comment l’UE peut-elle justifier le maintien de son soutien financier à un régime qui bafoue les principes démocratiques ? Comment peut-elle espérer promouvoir la stabilité et la prospérité dans la région, si elle ne conditionne pas son aide au respect des droits humains ?
    Certes, une aide financière européenne est importante pour la Tunisie, mais elle ne doit pas se faire au détriment des valeurs et des principes fondamentaux de l’UE. Celle-ci doit continuer à exiger du régime Saied le respect des droits humains et des libertés fondamentales en condamnant fermement les violations des droits humains, en exhortant du régime tunisien le respect de la Constitution et en soutenant assidûment la société civile tunisienne et les forces démocratiques du pays.
    Il est essentiel que l’UE prenne en compte ces préoccupations et agisse en conséquence pour garantir que l’aide financière ne compromette pas les principes démocratiques et les droits humains en Tunisie. Seul un partenariat équilibré, fondé sur le respect mutuel des valeurs et des principes démocratiques, pourra permettre de promouvoir la stabilité et la prospérité dans la région.

    Retrouvez cet article sur Twitter : https://twitter.com/MounirSatouri/status/1768647636943270275?s=20

    Mounir Satouri

  3. Colloque écocide: crise environnementale et humanitaire à Gaza et en Cisjordanie 

    Le 3 avril dernier, un webinaire co-organisé par les Amis de la Terre a mis en lumière la situation déplorable à Gaza et en Cisjordanie, où l’occupation israélienne et les récentes offensives militaires ont engendré une crise environnementale et humanitaire d’une ampleur alarmante.

    Le Docteur Nasser Al Rayes, expert juridique, a dressé un bilan accablant des destructions : 360 000 maisons, 200 écoles, 51 cliniques et hôpitaux ont été rasés, privant la population de l’accès à des services essentiels.

    Rasha Abu Dayyeh, ingénieure et responsable plaidoyer chez PENGON, a décrit les graves conséquences environnementales de l’offensive israélienne. La destruction des infrastructures d’eau et d’assainissement a entraîné le déversement de milliers de mètres cubes d’eaux usées, polluant les sols et les eaux souterraines. L’accès à l’eau potable est devenu un enjeu vital.

    Yasmeen El-Hasan, membre de l’Union of Agricultural Work Committees, a dénoncé l’utilisation de la faim et de la soif comme armes de guerre.

    L’eurodéputé Mounir Satouri et la députée française Elsa Faucillon ont souligné que les destructions actuelles s’inscrivent dans un projet colonial israélien de longue date.
    L’accaparement des terres, la destruction des champs d’oliviers et le contrôle des ressources en eau constituent des éléments clés de ce projet.

    Les intervenants ont appelé la communauté internationale à agir pour mettre fin à cette situation. Mounir Satouri a insisté sur l’urgence de rappeler les ambassadeurs, de mettre fin à l’accord d’association UE-Israël et d’exiger l’entrée de la Cour pénale internationale.

    Ce webinaire a permis de mettre en lumière les graves violations des droits humains et du droit international commises à Gaza et en Cisjordanie soulignant la nécessité d’une action urgente et concertée de la communauté internationale pour mettre fin à cette tragédie.

  4. Affaire Lafarge : des militants écologistes traités comme des terroristes

    L’arrestation de 17 personnes en Normandie et en Île-de-France, en lien avec l’action menée contre une centrale à béton de Lafarge près de Rouen le 10 décembre dernier, est un nouvel exemple inquiétant de la criminalisation et de l’intimidation des mouvements écologistes. 

    Mathilde Ollivier, Sénatrice des Français de l’étranger : “Aujourd’hui, ce sont celles et ceux qui défendent l’intérêt général qui sont en garde à vue à la SDAT. C’est un comble alors que l’entreprise visée par leurs actions, Lafarge, a reconnu avoir financé Daesh”

    Parmi les personnes arrêtées, un militant Les Écologistes, 72 ans, retraité, toujours en garde à vue à Évreux. Lundi 8 avril, huit militant·es ont été conduits à la sous-direction antiterroriste à Levallois-Perret, où ils risquent de rester en garde à vue pendant 96 heures. 

    Le sénateur Thomas Dossus et la sénatrice Mathilde Ollivier sont allés leur rendre visite et vérifier leurs conditions de détention ce mardi 9 avril. Alors que cette affaire n’est aujourd’hui pas du ressort du parquet de Paris, ni du parquet antiterroriste, détenir les militants écologistes au 4e sous-sol de la Sous-direction antiterroriste à Levallois n’a aucun autre intérêt que l’intimidation. 

    Les Écologistes dénoncent la mobilisation de moyens d’exception pour une affaire qui relève du droit commun, si tant est que ce soit illégal alors que l’Etat français a été condamné pour inaction climatique. Il est inacceptable que les autorités utilisent des ressources et des procédures destinées à la lutte contre le terrorisme pour réprimer les actions non-violentes de défenseurs de l’environnement, qui défendent l’intérêt général contre les intérêts particuliers des lobbys industriels, alors que le ciment représente 8% des émissions mondiale de CO2. 

    Thomas Dossus, Sénateur du Rhône : “A l’heure où on relève les niveaux de Vigipirate pour faire face au risque terroriste, monopoliser les moyens de la sous-direction à l’antiterrorisme contre des militant·es écologistes est totalement disproportionné.”

     Pour rappel, Lafarge a plaidé coupable pour avoir financé des organisations terroristes en Syrie, dont Daesh responsable des attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Lorsque ses dirigeants ont été convoqués par la justice française pour financement du terrorisme, mise en danger de la vie d’autrui et complicité de crime contre l’humanité (une première pour une personne morale), ils l’ont eux été entendus dans les locaux des douanes judiciaires ou de la Préfecture de Paris mais en aucun cas de la SDAT. 

     L’allocation des moyens anti-terroristes de l’Etat sont donc évidemment employés à mauvais escient. C’est une erreur à double titre : empêcher de protéger l’avenir de la planète et détourner les moyens nécessaires à la sécurité des Français·es.

    Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-parole
    Thomas Dossus et Mathilde Ollivier, sénateur·trices

  5. Conseil d’agglomération – 8 avril 2024Intervention du groupe Europe Ecologie – Les Verts

    Monsieur le président, chers collègues
    En ce qui concerne la Zone d’aménagement concertée de Naréoux, il est proposé une
    participation du public par voie électronique. Monsieur Pensivy avait plutôt évoqué une enquête
    publique lors de son intervention du conseil d’agglomération du 13 décembre dernier (comme le
    prévoit le Code de l’Environnement pour les ZAC, les modalités étant plus complètes). Pourquoi
    la participation par une enquête publique n’est-elle pas choisie ?
    Parmi les éléments permettant d’examiner les conséquences du projet, la Mission régionale
    d’autorité environnementale d’Occitanie a rendu son avis le 22 février 2024.
    L’avis de la MRAe porte sur l’étude d’impact et la prise en compte de l’environnement. Il vise à
    améliorer la conception du projet et à permettre la participation du public.
    Les recommandations exprimées répondent à certaines préoccupations que nous avons
    formulées lors de nos différentes interventions. Je ne citerai que quelques points essentiels
    visant à intégrer des dispositions pour mettre en oeuvre des mesures de réduction, de
    compensation et d’évitement dans le projet :

    • Compléter l’étude d’impact par une présentation de la stratégie foncière envisagée par la
      communauté d’agglomération et les choix opérés pour limiter l’artificialisation ou la compenser,
      afin de s’inscrire dans la trajectoire de Zéro artificialisation nette en 2050 prévue par la loi climat
      et résilience.
    • Se réinterroger sur le fait de programmer la ZAC sur ce secteur à usage agricole, créatrice de
      nuisances à proximité de la ville
    • Quantifier précisément l’augmentation des besoins en eau potable.
    • Mener une étude hydraulique sur les effets de l’aménagement du carrefour situé en zone
      rouge PPRI/Inondation.
    • Indiquer dans le volet paysager comment les impacts seront réduits.
    • Développer le volet mobilités douces, avec des transports alternatifs à la voiture,
    • Ajouter une étude carbone…
      Merci de bien vouloir communiquer ce document public à l’ensemble des élu.e.s.
      Par ailleurs, qu’en est-il du projet de parc photovoltaïque attenant ?
      En conséquence, les élus écologistes ne voteront pas favorablement pour cette délibération.
      Le Groupe EELV32 au Conseil communautaire Grand Auch-Coeur de Gascogne

  6. Les député·e·s européen·ne·s approuvent le retrait de l’UE du Traité sur la charte de l’énergie

    Mardi 9 avril, une large majorité des membres de la commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie et de la commission du commerce international ont voté en faveur du retrait de l’Union européenne du Traité sur la charte de l’énergie (TCE).

    Le groupe Verts/ALE réclame de longue date le retrait de l’Union européenne de ce traité et se félicite du vote d’aujourd’hui. Le vote final aura lieu la semaine de plénière débutant le 22 avril.

    Déclaration de Saskia Bricmont, eurodéputée écologiste belge, membre de la commission du commerce international :

    « Le vote d’aujourd’hui est capital pour la protection du climat, le déploiement des énergies renouvelables et les emplois dans les secteurs de l’énergie verte de l’avenir. Le Traité sur la charte de l’énergie (TCE), décrié dans le dernier rapport du GIEC, est incompatible avec nos ambitions climatiques.
    Il s’agit d’un Traité de vieille génération qui privilégie les intérêts des investisseurs dans les énergies fossiles plutôt que ceux des citoyen·ne·s et des pouvoirs publics susceptibles de poursuites en cas d’adoption de lois visant à atteindre la neutralité carbone.
    Avec ce vote crucial, le Parlement européen envoie un message clair aux États membres qui ne l’ont pas encore fait de tourner le dos à ce traité. Les écologistes, tant au Parlement européen que dans les États membres, continueront le combat pour que les États membres se retirant du TCE s’accordent rapidement sur un traité dont l’objectif sera de neutraliser la clause de protection des investissements pour une période de 20 ans après avoir quitté le TCE. »

    Déclaration de Marie Toussaint, vice-présidente du groupe Verts-ALE, membre de la commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie :

    « Le TCE entrave les efforts de l’Union européenne pour devenir plus résiliente au changement climatique et autosuffisante au plan énergétique. Ce traité crée une distorsion de concurrence défavorable aux énergies renouvelables et entrave le financement des options vertes et durables.
    La sortie de l’Union de ce traité anachronique pourvu d’un mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et États est une avancée incontestable. »

    En savoir plus :

    La Commission européenne prévoit de finaliser le retrait de l’Union européenne du Traité sur la charte de l’énergie d’ici la fin du mois de mai. Onze États membres de l’Union ont déjà annoncé ou achevé leur retrait de ce traité : Allemagne, France, Luxembourg, Espagne, Pays-Bas, Irlande, Danemark, Italie, Pologne, Portugal et Slovénie.

    En 2021, les entreprises charbonnières allemandes RWE et Uniper ont réclamé 2,4 milliards d’euros de dommages et intérêts au gouvernement néerlandais pour l’élimination progressive du charbon d’ici 2030.
    En 2022, l’Italie a été condamnée à verser 250 millions d’euros d’indemnités à la compagnie pétrolière britannique Rockhopper parce que le gouvernement italien avait interdit l’exploitation des gisements de pétrole offshore le long de la côte.
    En novembre 2023, la compagnie pétrolière Klesch Group Holdings Limited a poursuivi l’Union européenne, l’Allemagne et le Danemark pour au moins 95 millions d’euros parce que le règlement de l’Union sur les mesures d’urgence en réponse aux prix élevés de l’énergie a introduit une taxe sur les bénéfices excédentaires pour compenser l’impact économique des prix élevés de l’énergie.
    Au 1er décembre 2023, 162 procédures d’arbitrage d’investissement étaient connues pour avoir été engagées sur la base du TCE, dont environ 70 % sont des procédures d’arbitrage d’investissement internes à l’Union européenne. Quatre procédures d’arbitrage entre investisseurs et États fondées sur le traité sur le TCE sont actuellement en cours contre l’Allemagne devant le tribunal d’arbitrage du Groupe de la Banque mondiale à Washington (CIRDI), qui ont jusqu’à présent coûté 22 millions d’euros à l’État allemand.

    Marie Toussaint

  7. Victoires écologistes à l’Assemblée !

    À l’occasion de la journée d’initiative parlementaire de notre groupe à l’Assemblée nationale, nos député·es ont arraché deux victoires !

    Quelle serait notre vie dans 10 ans si les Écologistes étaient au pouvoir ? C’était la question de nous nous posions cette semaine à l’occasion de notre niche parlementaire. Nos député·es ont déposé 8 propositions de loi, mais seulement deux lois ont pu être examinées et adoptées ! 

    Il s’agit de la proposition de loi pour interdir les polluants éternels (déposée par Nicolas Thierry) et de la proposition pour assurer un revenu digne aux agriculteurs et agricultrices (déposée par Marie Pochon). On vous explique tout cela ci-dessous !

    VICTOIRE SUR LES PFAS !

    Nicolas Thierry député de Gironde, portait une proposition de loi pour interdire les PFAS !  Vous savez les PFAS sont ces composés chimiques utilisés par l’industrie et dont la présence est dangereuse pour l’environnement et la santé. Ils représentent des risques pour la santé et sont nocifs pour les écosystèmes : cancers, grossesse à risque, contamination des eaux et dérèglement des écosystèmes.  

    Contre l’avis du gouvernement et des lobbies elle a été adoptée ✅ C’est une avancée majeure pour préserver notre santé des polluants éternels. Malheureusement la droite et la majorité macroniste ont navigué pour exclure les ustensiles de cuisine (donc les poêles) du dispositif. 

    Le combat n’est pas fini, mais c’est une avancée majeure ? #StopPFAS

    VICTOIRE POUR LES AGRICULTEURS !

    Marie Pochon, députée de la Drôme, portait une proposition de loi pour établir des prix d’achat minimum et un fonds de transition pour l’agriculture.  

    Pendant des années, les agriculteurs et agricultrices français·es ont été les perdant·es du système économique les oublié·es des politiques publiques, se débattant dans des difficultés financières. Nous l’avons encore vu récemment avec le mouvement des Agriculteurs en colère. 

    Une fois encore, les écologistes sont les meilleurs alliés des agriculteurs grâce au travail de notre groupe a l’Assemblée. C’est une première victoire significative pour leur garantir un revenu digne. 

    Grâce au travail de notre groupe et malgré l’obstruction du gouvernement, l’Assemblée adopte la loi qui garantit un revenu digne pour les agriculteurs. C’est une réelle victoire ! ✅ 

    Le Parlement adopte le réemploi de voitures vouées à la casse pour les plus modestes

    Porté par Marie Pochon ­ Proposition de loi écologiste permettant de récupérer des voitures peu polluantes : ces dernières, destinées à la casse dans le cadre de la prime à la conversion, pourront être louer à moindre coût aux plus précaires.   Lire l’article en cliquant ici : https://www.ouest-france.fr/politique/institutions/assemblee-nationale/le-parlement-adopte-le-reemploi-de-voitures-vouees-a-la-casse-pour-les-plus-modestes-fe3a0b3c-7bc9-4522-89d4-5457074ddcc3

    L’Assemblée nationale reconnaît et condamne le massacre des algériens du 17 octobre 1961 à Paris 

    Porté par Sabrina Sebaihi ­ Un texte qui souhaite l’inscription d’une journée de commémoration du massacre du 17 octobre 1961 à l’agenda des journées nationales et cérémonies officielles.   Lire l’article en cliquant ici : https://www.lcp.fr/actualites/l-assemblee-nationale-reconnait-et-condamne-le-massacre-des-algeriens-du-17-octobre-1961

  8. Une belle victoire des écologistes pour un revenu digne aux agricultrices et agriculteurs ! 

    La proposition de loi en faveur des prix planchers pour les agriculteurs, déposée par la députée écologiste Marie Pochon, a été adoptée jeudi 4 avril en première lecture à l’Assemblée nationale à 89 voix venues de la gauche, contre 66. Alors que cette mesure sur les prix planchers, visant à garantir un revenu digne aux agriculteurs, était annoncée par le Président  de la République lors du salon de l’Agriculture, les députés de la majorité l’ont rejetée. Ceux du RN se sont abstenus. Et les députés Républicains ont brillé par leur absence lors du vote. En réalité, ce sont les écologistes qui sont aux côtés des agriculteurs et non ceux qui opposent agriculture et écologie.

    Cette loi prévoit qu’aucun prix ne soit inférieur au coût de revient, permettant de garantir des revenus aux agriculteurs à hauteur de deux fois le Smic. Elle propose également un fonds dédié à la transition agroécologique des exploitations agricoles. Une contribution additionnelle équivalente à 10% des bénéfices générés par les industries de la grande distribution, de l’agroalimentaire et de l’agrochimie, serait créé afin de financer ces dispositions.Les écologistes du Gers saluent ce vote historique essentiel pour permettre à nos agricultrices et agriculteurs de vivre dignement de leur métier. Et appellent maintenant les sénatrices et sénateurs à voter cette loi assurant une rémunération juste pour celles et ceux qui nous nourrissent.Pour les écologistes du Gers Fatma Adda et Rui Oliveira Santos 

  9. Webinaire sur « la crise environnementale et humanitaire à Gaza et en Cisjordanie »

    Le 3 avril, l’eurodéputé Mounir Satouri a participé au webinaire organisé par les Amis de la Terre sur « la crise environnementale et humanitaire à Gaza et en Cisjordanie », où l’occupation israélienne et les récentes offensives militaires ont engendré une crise environnementale et humanitaire d’une ampleur alarmante.

    Le Docteur Nasser Al Rayes, expert juridique, a dressé un bilan accablant des destructions : 360 000 maisons, 200 écoles, 51 cliniques et hôpitaux ont été rasés, privant la population de l’accès à des services essentiels.

    Rasha Abu Dayyeh, ingénieure et responsable plaidoyer chez PENGON, a décrit les graves conséquences environnementales de l’offensive israélienne. La destruction des infrastructures d’eau et d’assainissement a entraîné le déversement de milliers de mètres cubes d’eaux usées, polluant les sols et les eaux souterraines. L’accès à l’eau potable est devenu un enjeu vital.

    Yasmeen El-Hasan, membre de l’Union of Agricultural Work Committees, a dénoncé l’utilisation de la faim et de la soif comme armes de guerre.

    L’eurodéputé Mounir Satouri et la députée française Elsa Faucillon ont souligné que les destructions actuelles s’inscrivent dans un projet colonial israélien de longue date.
    L’accaparement des terres, la destruction des champs d’oliviers et le contrôle des ressources en eau constituent des éléments clés de ce projet.

    Les intervenants ont appelé la communauté internationale à agir pour mettre fin à cette situation. Mounir Satouri a insisté sur l’urgence de rappeler les ambassadeurs, de mettre fin à l’accord d’association UE-Israël et d’exiger l’entrée de la Cour pénale internationale.

    Ce webinaire a permis de mettre en lumière les graves violations des droits humains et du droit international commises à Gaza et en Cisjordanie soulignant la nécessité d’une action urgente et concertée de la communauté internationale pour mettre fin à cette tragédie.

    Mounir Satouri

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