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  1. Les Journées d’été des Ecologistes 2024 !

    Ces 22, 23 et 24 août les Ecologistes se sont donné rendez-vous à Tours pour leurs Journées d’été, l’événement politique de la rentrée !

     Au programme, 3 jours de débats, conférences, ateliers et formations divers autour des sujets d’écologie, qui se sont ouverts hier lors du lancement des Journées d’été, qu’il est possible de revisionner ici.

    Les Ecologistes de Midi-Pyrénées ont animé et ont répondu présent-es aux différents temps de discussion et de rencontre organisés lors des JDE.

    Iels se sont même réuni-es pour un apéro des Ecologistes de la région !

    Si vous n’avez pas pu vous rendre aux Journées d’été mais que vous souhaitez quand même les suivre, rendez-vous sur le Twitter des Ecologistes ou sur la chaîne Youtube des Ecologistes pour revisionner les temps forts.

    Je revisionne les JDE

  2. Lettre aux Français

    Chères Françaises, chers Français,

    Emmanuel Macron nous a conviés le 23 août à l’Elysée pour un échange auquel nous nous rendrons, ensemble. Nous souhaitons, avant ce rendez- vous, nous adresser directement à vous pour vous dire ce que nous comptons faire pour le pays dans les prochains mois et prochaines années, et comment.

    Au mois de juillet dernier, vous vous êtes massivement mobilisés dans les urnes pour refuser l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir et rompre avec les politiques menées depuis sept ans. Nous vous en remercions.

    Et depuis ? Rien. Le président de la République tergiverse plutôt que de tirer les conséquences de ces élections. Combien de temps allons-nous continuer comme si rien ne s’était passé au début de l’été ?

    Vous avez placé le Nouveau Front populaire en tête du scrutin, sans donner à quiconque de majorité absolue. Ce résultat nous oblige toutes et tous, et en premier lieu oblige celui qui l’a provoqué.

    L’inaction du président de la République est grave et délétère. Parce qu’elle met en évidence son souhait de prolonger les sept dernières années de politiques injustes et imposées de façon autoritaire. Parce qu’elle donne l’impression que le vote ne servirait à rien, que tout cela ne serait qu’un jeu d’échecs institutionnel.

    Nous mesurons l’ampleur de la défiance exprimée aujourd’hui partout dans le pays, par vous, citoyennes et citoyens, responsables de syndicats, d’entreprises, d’associations, de collectifs, élus locaux. À force de renoncements, de décisions imposées contre la volonté du peuple, comme la réforme des retraites, beaucoup d’entre vous ne croient plus en la politique. Ces sentiments nourrissent la montée de l’extrême droite que nous avons combattue et continuerons à combattre.

    Le choix du prochain gouvernement aura des conséquences très concrètes sur la vie quotidienne de chacune et chacun, selon qu’il poursuivra la cure d’austérité ou qu’il décidera de réinvestir dans nos services publics. Les parents d’élèves ont besoin de savoir si nous nous donnerons les moyens de mettre un enseignant devant leur enfant, et de redresser l’école publique ; les salariés ont besoin de savoir quand sera revalorisé leur salaire, après plusieurs NOUVEAU FRONT POPULAIRE JEUDI 22 AOÛT 2024 années d’inflation ; les habitants si leur logement pourra faire l’objet d’une rénovation thermique et si l’adaptation aux bouleversements climatiques sera accélérée ; les patients s’ils seront accueillis aux urgences en cas de besoin et si l’hôpital aura les moyens de fonctionner ; nos enfants, si nous leur offrirons une planète habitable où grandir et s’épanouir.

    Sur tous ces sujets, une rupture est nécessaire avec les politiques passées. Elle a été demandée par les électrices et électeurs. C’est ce à quoi s’attèlera un gouvernement du Nouveau Front populaire dès les premières heures de sa nomination.

    Aux électeurs qui se sont mobilisés massivement autour du Nouveau Front populaire, nous disons : nous nous engageons à bâtir une société plus juste, plus solidaire à mesure de la capacité contributive de chacun, dans laquelle le travail sera mieux rémunéré, la pénibilité mieux reconnue, les services publics réhabilités, et à mettre en œuvre dès maintenant la bifurcation écologique indispensable pour notre avenir à toutes et tous. Une société dans laquelle chacun pourra avoir une vie digne.

    Aux électeurs qui n’ont pas voté pour nous, à droite ou à l’extrême droite, comme à ceux qui n’ont pas voté du tout, nous disons : oui, nous souhaitons rompre avec la logique d’un camp contre un autre et travaillerons ensemble pour construire l’avenir du pays et financer les services publics.

    Nous sommes convaincus que nous pourrons améliorer concrètement et rapidement la vie des Françaises et des Français, et que l’absence de majorité absolue ne nous en empêchera pas. Qui refusera l’augmentation du pouvoir d’achat que nous proposons avec la revalorisation des salaires et de la rémunération des fonctionnaires ? Qui acceptera de voir perdurer la situation catastrophique de l’hôpital public avec les services d’urgence fermés en plein été ? Qui se résoudra à une nouvelle rentrée où tant de professeurs manqueront face à nos enfants dans les écoles, les collèges et les lycées ? Sur toutes ces questions clefs, les parlementaires rendront compte de leurs votes et les citoyennes et citoyens en seront témoins.

    Nous en sommes conscients : nous devons inventer une manière de gouverner inédite sous la Ve République. Le Parlement devra, de façon transparente, retrouver la main sur son calendrier et discuter sereinement des projets et propositions de loi qui lui seront soumises. Les partenaires sociaux devront être écoutés et respectés. Des nouvelles formes d’association des acteurs de terrain, des élus locaux, des associations et de toutes et tous ceux qui font vivre notre démocratie au quotidien, devront être imaginées.

    Nous porterons également une diplomatie française au service de la paix car nous ne pouvons pas accepter que les différends se règlent par la force en Europe et dans le monde. Nous œuvrerons ainsi pour faire échec à la guerre d’agression de Vladimir Poutine, défendre la souveraineté du peuple ukrainien et œuvrer au retour à la paix. Nous agirons pour obtenir le cessez-le-feu immédiat à Gaza et la libération des otages. Et puisque le président de la République lui-même avait affirmé que la reconnaissance de l’État de Palestine n’était pas un « tabou pour la France », nous agirons pour sa reconnaissance immédiate, au côté de l’État d’Israël, sur la base des résolutions de l’ONU pour avancer vers une paix juste et durable.

    Enfin, nous ramènerons la paix civile en Nouvelle-Calédonie en revenant sur la réforme du corps électoral et en rouvrant un processus de discussion, dans l’esprit des accords de Nouméa et de Matignon.

    Nous sommes convaincus que la France peut encore incarner les valeurs de justice, de liberté, d’ouverture qui ont fait son histoire. Les discours de haine l’abîment et ne lui ressemblent pas. C’est ce dont nous ferons part au président de la République le 23 août prochain, lorsque nous le rencontrerons toutes et tous ensemble, pour défendre l’espoir qui s’est levé le 7 juillet dernier et qui ne doit pas être déçu.

    Vous vous êtes exprimés il y a deux mois déjà, il est plus que temps maintenant de passer à l’action : comme dans toutes les démocraties parlementaires, la coalition arrivée en tête doit pouvoir former un gouvernement, chercher des accords au sein du Parlement et se mettre au travail.

    Nous y avons travaillé tout l’été. Nous sommes prêts.

    Lucie Castets
    Candidate du Nouveau Front populaire à Matignon

    Manuel Bompard
    Coordinateur de la France insoumise

    Olivier Faure
    Premier secrétaire du Parti socialiste

    Fabien Roussel
    Secrétaire national du Parti communiste français

    Marine Tondelier
    Secrétaire nationale des Écologistes

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  3. Une équipe de combat pour vous représenter au Parlement européen

    Découvrez les membres de la délégation Europe écologie, leurs profils, leurs combats et les commissions dans lesquelles elles et ils vont siéger.

    Le 9 juin a été un choc pour nombre d’entre nous. Outre une diminution sensible de la taille du groupe Verts/ALE (53 élu·es contre 72), la montée en puissance de l’extrême droite est plus que préoccupante. En Europe, comme ailleurs dans le monde, la peste brune met à mal la démocratie. Partout, la coalition des droites et des extrêmes droites se prépare à lancer une offensive décisive contre la justice sociale, les droits humains et l’écologie.
    De son côté, le Parti populaire européen (PPE), parti conservateur où siègent, notamment, Les Républicains, a été le principal vainqueur des européennes. Il passe de 176 à 189 sièges. Contrairement à la mandature précédente, plus aucune majorité progressiste n’est aujourd’hui possible sans eux.
    Le 18 juillet, leur candidate, Ursula von der Leyen, a été réélue présidente de la Commission européenne par 401 voix contre 284. Lors de nos rencontres avec elle, nous lui avions demandé de tenir bon face à l’extrême droite. Elle l’a fait dans son discours en tenant, en particulier, tête à Viktor Orbán, le chef de l’État hongrois, actuel président du Conseil de l’Union européenne.
    Cependant, pour nous, lutter contre l’extrême droite ne signifie pas seulement mettre en place un cordon sanitaire. Il nous faut, surtout, proposer des politiques qui ne lui cèdent pas idéologiquement et qui assument une transformation économique profonde pour permettre la justice environnementale et sociale dont nous avons besoin. Or, rien dans la feuille de route présentée par Mme von der Leyen ne va dans cette direction. Les écologistes ont pesé, autant que possible, pour empêcher des reculs sur les mesures déjà adoptées, mais force est de constater que la page du Pacte vert semble, malheureusement, d’ores et déjà tournée. De même, nous ne nous retrouvons pas dans les propositions sociales qui, bien loin du véto social que nous proposions, ne garantissent aucunement que la lutte contre la pauvreté soit la colonne vertébrale de l’Union européenne.
    La mandature qui s’ouvre sera donc, pour nous, une mandature de résistance durant laquelle nous nous battrons pied à pied pour améliorer toutes les propositions législatives pour les rendre plus environnementales, plus sociales et plus justes.
    Ce qui nous porte est un impératif moral et politique. Nous ne faiblirons pas. Nous savons pouvoir compter sur vous, sur vos engagements quotidiens sur le terrain des luttes, pour nous porter et nous aider à faire advenir les mesures que nous défendons.

    Télécharger le livret de présentation en PDF

    David Cormand
    Majdouline Sbaï
    Marie Toussaint
    Mélissa Camara
    Mounir Satouri

  4. La délégation Europe écologie aux JDE

    Du jeudi 22 au samedi 24 août, les député·es européen·nes de la délégation Europe écologie se rendront à Tours aux journées d’été des Écologistes.

    Comme chaque année, vous pourrez nous rencontrer sur notre stand et lors des différents ateliers auxquels nous participerons.

    Notre programme

    Jeudi 22 août

    Sortir de la civilisation des toxiques
    avec Marie Toussaint
    14h Tente Maroni

    Après la victoire des PFAS, comment agir pour la santé environnementale ?
    Cet atelier vise à fédérer les efforts autour de la réduction des polluants invisibles qui affectent notre santé et notre environnement. En nous concentrant sur les PFAS, perturbateurs endocriniens, nitrites et autres toxiques présents dans notre alimentation et notre environnement, nous discuterons des stratégies pour bâtir des coalitions efficaces à échelle locale, nationale et européenne. Les participant·es exploreront des méthodes pour une action concertée, mettant en lumière les meilleures pratiques pour limiter l’exposition aux substances nocives et améliorer la réglementation. Nous aborderons également les défis législatifs actuels et futurs, tout en cherchant à créer des alliances larges pour la justice environnementale.

    Animé par Anne Souyris, sénatrice de Paris ; avec Marie Toussaint, eurodéputée ; Nicolas Thierry, député de la Gironde, spécialiste des politiques environnementales ; Andy Battentier, directeur de campagne de « Secrets toxiques », coalition de 80 associations qui dénonce la non-évaluation de la toxicité des pesticides ; Charlotte Brasse, juriste et bénévole à « Notre affaire à tous » Lyon ; Béchir Saket, responsable de la commission Santé des Écologistes


    Extrême droite et masculinisme : droits des femmes en danger
    avec Mélissa Camara
    16h Tente Maroni

    Certains jeunes hommes ont le sentiment d’être rejetés par des jeunes femmes progressistes ou féministes et cherchent alors des réponses auprès d’influenceurs masculinistes pour se retrouver, in fine, dans des groupes d’extrême droite.
    Leur idéologie exploite leur frustration et leur sentiment de perte de statut viril et de domination. Cette dynamique menace directement l’émancipation et les droits des femmes, avec une extrême droite qui instrumentalise ces sentiments pour promouvoir une vision patriarcale et conservatrice de la société.
    Nous analyserons ces enjeux et mettrons en lumière les stratégies de mobilisation féministe, notamment le rôle du collectif Alertes féministes pendant la campagne législative 2024. La lutte contre le féminisme et les droits des femmes est un cheval de bataille de l’extrême droite, ancienne comme actuelle, en France, à l’Assemblée, comme en Europe. Cette lutte porte une vision de la société incompatible avec nos droits.

    Animé par Marie-Charlotte Garin, députée du Rhône. Avec Mélissa Camara, députée européenne, membre du bureau exécutif chargée de la formation et de la mobilisation ; Lucie Daniel, responsable de plaidoyer et d’études pour l’association féministe Equipop, co-autrice des rapports « Contrer les discours masculinistes en ligne » et « Quand l’extrême droite avancent, les droits des femmes reculent » ; Sarah Durocher, de l’initiative « Ma voix, mon choix », présidente nationale du « Planning familial » et membre du collectif “Alertes féministes”

    Vendredi 23 août

    Pour réindustrialiser et préserver notre économie locale
    avec Majdouline Sbaï
    9h30 Tente Loire

    Faire rimer réindustrialisation avec réappropriation de nos moyens de production, c’est possible. Cette nouvelle page doit devenir une opportunité pour remettre les travailleuses et travailleurs au centre de nos entreprises, développer des modes de production et de consommation plus durables et nous départir de notre dépendance vis-à-vis de la Chine ou des États-Unis. C’est aussi une occasion de repenser le partage de la valeur créée dans l’entreprise.
    En 1973, les ouvrières et les ouvriers de Lip relançaient pour leur propre compte la production de montres à Besançon. Depuis la coopérative Lip, les coopératives nous ont montré leur pouvoir pour réinventer l’économie à l’échelle locale. 50 ans plus tard, Duralex, une verrerie du Loiret essentielle pour la transition écologique, fait face à un redressement judiciaire. Une grande partie des salarié·es et leurs syndicats propose alors un projet de société coopérative de production, soutenu par les collectivités locales. Face à la norme qui reste la reprise de ces entreprises locales par des entreprises ou des fonds d’investissement traditionnels, les employé·es et syndicats ont gagné au tribunal le 26 juillet dernier. Le projet de SCOP est validé.
    Duralex est loin d’être un cas isolé : nombreux sont les projets de SCOP qui ont connu un chemin semé d’embûches. Même des projets d’entreprises de taille plus modeste peuvent être confrontés à des difficultés. Faire le choix de lancer sa propre entreprise dans une région qui a subi une forte désindustrialisation n’est pas si simple, surtout quand on souhaite se réapproprier la fabrique d’un produit essentiel du quotidien et que l’on s’inscrit dans une démarche écoféministe. Mais qu’est-ce qu’une entreprise, sans ses employé·es ? Les entreprises tremplins comme le Chênelet permettent de former les salarié·es éloigné·es du marché du travail aux besoins industriels locaux et développent ainsi des terrains d’innovation sociale.
    Quel avenir pour le modèle des coopératives et la préservation du « made in France » à l’heure où la Commission européenne délaisse le Pacte vert européen pour la sacrosainte compétitivité ?

    Animé par Majdouline Sbaï, députée européenne. Avec Laure Cerandon, déléguée syndicale CFDT et salariée de Duralex ; Vasco Da Silva, élu CFDT et secrétaire du CSE de Duralex ; Suliman El Moussaoui, délégué syndical CFDT et salarié de Duralex ; Charles Fournier, député d’Indre-et-Loire ; François Marty, président-fondateur de la Foncière Chênelet ; Candice Menant-Fernández, entrepreneuse et fondatrice de la première savonnerie écoféministe de France


    Où va l’Europe ? Bilan et perspectives au Parlement européen
    avec la délégation Europe écologie
    11h30 Tente Maroni

    Subissant la montée de l’extrême droite et de la droite dans ses instances, l’Europe risque de s’orienter différemment dans la mandature qui commence.
    Quels sont les défis auxquels les écologistes seront confrontés ?
    Qu’en sera-t-il des acquis écologiques comme le Pacte vert ?
    Quels sont les risques d’une droitisation de l’Europe ?
    Quels équilibres se joueront, également, au sein même du groupe écologiste européen ?
    Ce sont autant de questions auxquelles la nouvelle délégation française tentera de répondre en ce début de mandature.

    Avec Mélissa Camara ; David Cormand ; Mounir Satouri ; Majdouline Sbaï ; Marie Toussaint


    Comment sevrer l’économie des énergies fossiles ?
    avec Marie Toussaint
    14h Tente Seine

    Les scientifiques sont clairs : pour tenir nos objectifs climatiques, il faut laisser les fossiles dans le sol. Pourtant, force est de constater que des projets pétroliers se déploient en France comme, par exemple, à la Teste de Buch, que la major des fossiles, Total, est française et que l’Union européenne nourrit toujours une addiction au gaz malgré la guerre en Ukraine.
    Quelles solutions concrètes proposent les Écologistes pour nous libérer de cette dépendance aux fossiles ? Quels outils économiques peuvent être utilisés ? Comment réguler un secteur dont les investissements colossaux dans des actifs fossiles ont une importance déterminante pour la stabilité du climat comme pour celle du système financier ?
    1/ Organiser le sevrage
    Présentation des travaux réalisés à l’Assemblée nationale pour protéger les Français·es des risques climatiques et financiers associés aux énergies fossiles
    2/ Reprendre le contrôle
    Rapide récapitulatif de ce qui a été gagné (régulation des multinationales) et perdu (pas d’objectif clair sur le gaz, par exemple) au niveau européen durant la mandature 2019-2024.
    Présentation de la proposition des Écologistes de reprendre le contrôle de Total

    Animé par Olivier Loubès, coresponsable de la commission énergie-climat ; Chloé Sagaspe, conseillère de Paris, vice-présidente de la commission Environnement – Climat et Diversité – Propreté. Avec Yannick Jadot, sénateur de Paris ; Julie Laernoes, députée de Loire atlantique ; Lucie Pinson, directrice de l’association « Reclaim Finance » ; Marie Toussaint, députée européenne


    Droits des femmes en Europe, état des lieux et perspectives
    avec Melissa Camara
    14h Tente Maroni

    Partout en Europe, l’extrême droite est en progression. Plus elle progresse, plus les droits reculent. En Italie, les associations anti-IVG peuvent prendre part aux consultations préavortement, en Pologne, l’avortement est devenu quasi interdit, en Slovaquie, l’avortement est en danger, en Ukraine, le viol a été utilisé comme une arme massive, en France, le nombre de féminicides est chaque année toujours plus important.
    Nous l’avons vu au Parlement européen, dès le début du mandat, les droits des minorités et des femmes sont attaqués, particulièrement quand les souverainistes décident, dès la première session plénière, de remettre en cause le droit à l’avortement. Attaque du droit à l’IVG, féminicides, viols de guerre, le prochain mandat au Parlement européen sera un mandat de combat pour les droits des femmes.
    Cet atelier vise à faire un état des lieux des difficultés mais aussi des avancées, des combats à mener et des outils à mobiliser. Une discussion passionnante à venir, à l’aune des retours d’expérience des personnes qui se battent quotidiennement dans l’arène européenne, dans des associations ou encore dans diverses institutions.

    Avec Mélissa Camara, eurodéputée ; Mélanie Vogel, sénatrice des Français de l’étranger ; Violaine Lucas, « Choisir la cause des femmes » ; Sirine Sihil, « Ma voix, mon choix« 


    Plénière : Géopolitique du chaos ou géopolitique du climat ?
    avec Mounir Satouri
    18h Tente Loire

    Une internationale réactionnaire et climatosceptique se déploie. Celle-ci menace l’Europe au sein même des institutions européennes avec 3 groupes d’extrême droite dont certains clairement favorables à Poutine. Comment répondre à cette offensive ? Comment l’occident et l’Europe peuvent-ils répondre à cette dérive ? En quoi l’écologie politique propose-elle un nouvel imaginaire relationnel avec le Sud global ?

    Avec Akli Mellouli, sénateur du Val de Marne, Marina Verronneau, membre du bureau exécutif chargée des questions européennes, Mounir Satouri, député européen, Olivier Bruyeron, président de la « Coordination sud », Kako Nubukpo, commissaire togolais au sein de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), Chiara Martinelli, directrice du « Climate Action Network » (CAN), Camille Boutron, docteure en sociologie, spécialisée sur les questions de genre dans les situations de conflits armés, Shumona Sinha, romancière franco-indienne, Yannick Jadot, sénateur de Paris

    Samedi 24 août

    Gaza, fractures Nord/Sud, le droit international en danger
    avec Mounir Satouri
    9h30 Tente Maroni

    Cet atelier est proposé par la commission Transnationale.
    Les conséquences de l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 marquent une rupture historique pour le droit international. Elle reste la plus meurtrière qu’ait subie Israël. Suite à cela, le gouvernement israélien a déclenché une terrible offensive contre Gaza faisant au moins 38 000 morts et des dizaines de milliers de blessé·es.
    La disproportion de la réponse israélienne a entraîné la colère des populations civiles du monde entier et des pays du Sud. Sur une saisine de l’Afrique du Sud, la Cour internationale de justice de l’ONU a rendu, le 26 janvier, une décision demandant à Israël d’empêcher d’éventuels actes de « génocide » et de « prendre des mesures immédiates » pour permettre la fourniture « de l’aide humanitaire à la population civile de Gaza« . Côté Jérusalem-Est et Cisjordanie, d’autres décisions sont en cours, contestées par Israël. Alors que les décisions de la CIJ sont contraignantes et sans appel et qu’il incombe aux États de les mettre en œuvre, les pays occidentaux ne réagissent pas ou peu. 
    Depuis, la situation s’est aggravée avec des situations de famine et la multiplication des victimes. Jamais le « deux poids, deux mesures » n’a été aussi évident, fragilisant le droit international et les grandes démocraties du Sud, tout en renforçant les régimes autoritaires russes ou iraniens.
    Pourquoi interdire à la Russie de participer aux Jeux olympiques et pas à Israël ? Pourquoi organiser le boycott des ventes d’armes à la Russie et continuer à vendre des armes à Israël ? Quel devrait être le rôle de l’Europe et de la France pour restaurer la légitimité du droit international ? Et sommes-nous aujourd’hui capables de mettre fin à la souffrance des Gazaoui·es – et des Palestinien·es en général – et de rétablir le droit en faisant entendre la justice internationale ?

    Animé par Françoise Alamartine et Jérome Gleizes. Avec Béligh Nabli, professeur des universités en droit public à l’UPEC-Paris XII, ancien directeur de recherches à l’IRIS ; Imen Habib, coordinatrice de l’Agence Media Palestine ; Mounir Satouri, eurodéputé, président de la sous commission Droits humains du parlement européen ; Sara Daoud, chercheuse en science politique à Sciences Po Paris (CERI) / Cedej (Le Caire)


    L’écologie pour changer le travail
    avec Majdouline Sbaï
    11h30 Tente Rhin

    Précarisation du travail, accélération des cadences, maladies et accidents du travail, burn-out, exposition aux toxiques, perte de sens et démocratie sociale et au travail en tension mais aussi la grande démission : le mal-travail prend de nombreux visages. 
    En France, pays champion de la souffrance au travail, ces dégradations sont de plus en plus marquées et commentées. Le travail ne semble plus répondre simultanément à trois attentes légitimes : disposer d’un revenu décent, construire des relations de travail de qualité et proposer une activité qui a du sens. Dans une économie mondialisée et face à un libéralisme débridé, le travail souffre et souffrir au travail devient trop souvent la « norme ». Cette désespérance nourrit le “mal-travail” et les tentations vers l’extrême droite.
    Une autre vision du travail, des droits au travail, de la conception même du travail et de sa place doit s’imposer, elle est profondément une question écologiste et sociale.
    Penser le travail dans une France à 4 degrés et face aux enjeux d’habitabilité de la planète, penser le travail dans un pays qui veut se réindustrialiser, penser le travail dans un « réarmement des services publics  » sont des questions auxquelles les écologistes et la gauche doivent répondre. Mais il est aussi nécessaire de penser le travail partagé par toutes et tous et pour toutes et tous, de penser les temps de la vie et les temps du travail et de l’après-travail, un changement de perspective est indispensable tant nos vies se structurent et parfois se structurent autour et par le travail.
    Cet atelier visera à partager les visions du nouveau projet pour le travail portées par le mouvement social tout comme par les forces de la gauche et de l’écologie. 

    Animé par Cyrielle Chatelain, députée de l’Isère, présidente du groupe Écologiste à l’Assemblée nationale. Avec Thomas Coutrot, économiste et statisticien français ; Charles Fournier, député d’Indre-et-Loire ; Agathe Le Berder, Secrétaire générale adjointe de la CGT ; François Ruffin, député de Picardie, membre du groupe La France insoumise – Nouveau Front populaire ; Majdouline Sbaï, députée européenne


    Quel programme des Écologistes pour une société antiraciste ?
    avec Majdouline Sbaï
    14h Tente Rhône

    Depuis plusieurs années, nous dénonçons la « libération de la parole raciste » dans les discours politiques, les médias et même dans le traitement des faits divers. Ce phénomène, opéré par nos adversaires politiques et qui a constitué le terreau fertile qui a permis de faire germer les idées et les résultats électoraux du Rassemblement national, doit sonner pour les Écologistes – et les progressistes en général – comme un signal d’alarme et un appel à la résistance antiraciste. Dans une société française qui se réfugie de plus en plus dans le rejet des personnes racisées, qui perpétue les inégalités fondées sur le racisme et qui voit augmenter les agressions racistes, en particulier antisémites et islamophobes, les Écologistes sont attendu·es au tournant pour avoir les mots justes, mais surtout proposer un programme d’action efficace pour penser la société antiraciste apaisée et réparée de demain. Cet atelier propose, grâce à un focus sur les actions de terrain et l’articulation avec l’action politique à l’échelle municipale, nationale et européenne, de forger, ensemble, les points principaux du projet antiraciste écologiste que nous mettrons en œuvre partout.

    Animé par Elisabeth Abanda Ayissi, responsable de la commission Antiracisme. Avec Léa Balage El Mariky, députée de Paris ; Myriam Olivier de Sardan, collectif ROSAS basé à Marseille ; Éric Piolle, maire de Grenoble ; Majdouline Sbaï, députée européenne


    La ville : espace d’action des réseaux citoyens au service de la sécurité humaine
    avec Mounir Satouri
    14h Tente Rhin

    Nous assistons à l’effondrement du système international de protection des droits humains. Le fonctionnement des Nations unies, institution pourtant si précieuse, se révèle inapte à empêcher la multiplication des conflits et à garantir le respect du droit international et du droit humanitaire.
    Le multilatéralisme est attaqué de toutes parts par des égoïsmes nationaux qui se renforcent et une extrême droite qui prospère. Dans ce contexte, soutenir les acteurs internationaux au service de la paix et des droits humains s’impose comme une évidence fondamentale. Il apparaît également crucial de promouvoir les actions des territoires dans ce domaine. En effet, leur ancrage et leur rôle confèrent aux villes, métropoles et régions des prérogatives importantes pour porter la paix et défendre les droits de toutes et tous.
    Des initiatives venues des réseaux transnationaux citoyens méritent une attention particulière. Leurs actions en faveur de l’environnement, des droits humains, de la santé publique, de la paix rencontrent un écho auprès des villes à la recherche de nouvelles formes de coopération au service de la démocratie globale.

    Animé par Fatima Cuny, responsable de la commission Paix & désarmement et Mounir Satouri, député européen, président de la sous-commission des droits humains. Avec Kassim Bouhou, chef de la coopération internationale de l’Agence nationale française pour la formation professionnelle des jeunes (AFPA) ; Johanna Haag, chargée de projets pour le fonds citoyen franco-allemand ; Lisa-Marie Oevermann, chargée des affaires européennes de la ville de Sarrebruck ; Patrice Bouveret, directeur de l’Observatoire de l’Armement

    Et aussi… sur le stand de la FEVE

    Vendredi 23 août à 10h15 – Mounir Satouri – Europe et droits humains

    Samedi 24 août à 14h – David Cormand – Comment réduire la publicité dans la ville ?

    David Cormand

    Majdouline Sbaï

    Marie Toussaint

    Mélissa Camara

    Mounir Satouri

  5. Rejoins les Jeunes Ecologistes de Midi-Pyrénées

    Les Jeunes Écologistes sont une organisation indépendante qui regroupe les jeunes (- de 30 ans) qui souhaitent s’engager pour militer ensemble pour un futur vert et respectueux de toutes et tous !

     Les Jeunes Écologistes, parlent d’écologie aux jeunes et de la jeunesse aux écologistes. Sortir des sentiers battus de la politique traditionnelle, assurer une formation de base aux nouveaux militants de l’écologie et tenter de convaincre tout le monde sont leur ADN. 

    En Midi-Pyrénées vous pouvez rejoindre leur groupe régional en adhérant ici ou en les contactant sur Instagram (@jeunesecolomidpy) !

  6. Venezuela : la fiction démocratique de l’élection présidentielle

    Les élections présidentielles vénézuéliennes ont eu lieu le 28 juillet 2024.

    Elles ont été précédées par une série d’obstacles à la tenue d’élections démocratiques, libres et transparentes : inhabilitation de la candidate victorieuse des primaires organisées par l’opposition, tracas administratifs empêchant l’inscription de plusieurs millions de vénézuéliens ayant émigré et établis aujourd’hui à l’extérieur, refus de missions internationales d’observation, intimidations et arrestations de militants de l’opposition…

    L’absence de publication des résultats détaillés du scrutin de la part du Conseil national électoral, contrôlé par le pouvoir exécutif,  alors même qu’il en a l’obligation, marque l’aveu d’une manipulation des chiffres et rend légitime le soupçon de fraude électorale par le régime. 

    Il est aujourd’hui impossible, comme le rappelle le Centre Carter, qui avait été invité par les autorités vénézuéliennes à mener une mission d’observation électorale, de vérifier et de valider les résultats annoncés par le pouvoir. Le Centre Carter a ainsi clairement affirmé que les élections n’ont pas respecté les normes internationales en matière d’intégrité électorale et ne peuvent être considérées comme démocratiques. 

    Nombre de chancelleries latino-américaines, celles notamment de gouvernements de gauche (Brésil, Chili, Colombie et Mexique) ont demandé aux autorités vénézuéliennes de rendre publiques les données ventilées par bureau de vote, élément incontournable de la transparence du résultat annoncé.

    Cette exigence est la garantie du respect de la volonté exprimée par le peuple vénézuélien. 

    Dès l’annonce des résultats par le régime, des manifestations ont éclaté, notamment dans des quartiers populaires,  jadis fiefs du chavisme. 

    La répression est brutale: plus d’un millier d’arrestations et une vingtaine de morts dès les premiers jours qui ont suivi, selon les données du Procureur général de la République et des ONGs locales. Le pouvoir mobilise tout l’arsenal répressif pour mettre au pas la société vénézuélienne. 

    Les Écologistes dénoncent la fiction démocratique que présente le régime à l’opinion publique internationale,  et condamnent la répression déployée contre les manifestants. Ils suivent avec intérêt les déclarations des pays latino-américains prêts à favoriser une reprise du dialogue et une médiation. Une telle démarche doit pouvoir compter sur l’appui de l’Union européenne. Il est plus que temps que les vénézuéliens renouent avec une démocratie pleine et entière.

    Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-parole des Écologistes

  7. Cérémonie d’ouverture des JO : des atteintes indignes aux personnes LGBTQIA+

    Lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 et postérieurement, des personnes ont vécu des cyber-violences. Thomas Jolly, le directeur artistique, qui a mis en scène une France fière de sa diversité et un spectacle rassembleur et joyeux, a déposé plainte suite aux injures et menaces de mort, notamment en raison de son orientation sexuelle. Jean- Baptiste Marteau, journaliste à France Télévision, a dénoncé les nombreux messages insultants ainsi que les menaces subies. La djette Barbara Butch, a porté plainte après des menaces de mort, de tortures et de viols ainsi que de nombreuses injures à caractère antisémite, homophobe, sexiste et grossophe. Les deux artistes drag queens Nicky Doll et Piche ont reçu les mêmes types de menaces et d’injures.

    Les Écologistes leur apportent tout le soutien et le réconfort dont elles et ils ont besoin. Nous rappelons que cette cérémonie était un véritable message d’espoir, d’union à l’image de ce que doivent être des Jeux Olympiques. Ces personnes représentent et sont de véritables modèles pour l’image de nos identités et de nos diversités.

    De plus en plus, les réseaux sociaux sont le terrain de LGBTQIAphobies décomplexées, illustrées récemment par une montée de l’extrême droite. Cette haine doit être sanctionnée car elle s’exerce en toute impunité. Ces réactions exacerbées nuisent à l’épanouissement physique et psychologique des victimes. La visibilité des personnes LGBTQIA+ doit être protégée au-delà même de leur exposition médiatique.

    Les Écologistes apportent également leur soutien aux organisateur·rices de la cérémonie, qui ont également déposé plainte pour menaces de mort. Nous rappelons notre attachement à la liberté d’expression artistique.

    C’est pourquoi, les Écologistes :

    • réaffirment leur soutien aux artistes et journalistes LGBTQIA +, ainsi qu’aux organisateur.rices de la cérémonie
    • demandent que les auteur·rices du cyber harcèlement soient poursuivis et sanctionnés 
    • demandent l’application immédiate du plan national de lutte contre la haine et les discriminations anti-LGBT de Juillet 2023.

    Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-parole 
    La Commission LGBTQIA+ des Écologistes

  8. Les élu·es écologistes du Nouveau Front Populaire

    Découvrez les élu·es les Écologistes du Nouveau Front Populaire

    BAS-RHIN (67)

    1ère circonscription : Sandra Regol (Instagram / X / Facebook)

    CHARENTE-MARITIME (17)

    2ème circonscription : Benoît Biteau (Instagram / X / Facebook)

    CÔTE-D’OR (21)

    * 2ème circonscription : Catherine Hervieu (Instagram / X / Facebook)

    ESSONNE (91)

    3ème circonscription : Steevy Gustave Instagram / X / Facebook)

    9ème circonscription : Julie Ozenne (Instagram / X)

    DOUBS (25)

    2ème circonscription : Dominique Voynet (Instagram / X / Facebook)

    DRÔME (26)

    3ème circonscription : Marie Pochon (Instagram / X / Facebook)

    GIRONDE (33)

    2ème circonscription : Nicolas Thierry (Instagram / X / Facebook)

    HAUTS-DE-SEINE (92)

    4ème circonscription : Sabrina Sebaihi 5Instagram / X / Facebook)

    HAUTE-GARONNE (31)

    9ème circonscription : Christine Arrighi (Instagram / X)

    HÉRAULT (34)

    1ère circonscription : Jean-Louis Roumegas ( Instagram / X / Facebook)

    INDRE-ET-LOIRE (37)

    1ère circonscription : Charles Fournier (Instagram / X / Facebook)

    ISÈRE (38)

    2ème circonscription : Cyrielle Chatelain (Instagram / X / Facebook)

    5ème circonscription : Jérémie Iordanoff ( Instagram / X / Facebook)

    LA VIENNE (86)

    1ère circonscription : Lisa Belluco (Instagram / X / Facebook)

    LOIRE-ATLANTIQUE (44)

    4ème circonscription : Julie Laernoes (Instagram / X / Facebook)

    6ème circonscription : Jean-Claude Raux (Instagram / X / Facebook)

    MORBIHAN (56)

    5ème circonscription : Damien Girard (Instagram / X / Facebook)

    PARIS (75)

    3ème circonscription : Léa Balage El Mariky (Instagram / X / Facebook)

    5ème circonscription : Pouria Amirshahi (Instagram)

    8e circonscription : Eva Sas (Instagram / X / Facebook)

    9ème circonscription : Sandrine Rousseau (Instagram / X)

    PUY-DE-DÔME (63)

    3ème circonscription : Nicolas Bonnet (Instagram / X / Facebook)

    RHÔNE (69)

    2ème circonscription : Boris Tavernier ( Instagram / X)

    3ème circonscription : Marie-Charlotte Garin (Instagram / X / Facebook)

    SEINE-ET-MARNE (77)

    8ème circonscription : Arnaud Bonnet (Instagram / X / Facebook)

  9. Sahara Occidental : Emmanuel Macron trahit la position historique de la France

    C’est dans le cadre d’un courrier adressé, le 29 juillet 2024, au Roi du Maroc, à l’occasion de ses 25 ans de règne, que le Président de la République a choisi de se détacher du cadre du droit international qui donne mandat à l’ONU pour organiser un référendum d’autodétermination pour soutenir le plan marocain qui prévoit une autonomie élargie du territoire au sein du royaume marocain. Ce plan fait donc l’impasse sur les légitimes aspirations du peuple sahraoui qui doit conserver la maîtrise de son destin.

    Pour les Écologistes, la situation au Sahara Occidental est claire. Ce territoire, considéré comme un territoire non autonome par l’ONU et l’ensemble des institutions internationales, ne peut être placé sous souveraineté marocaine sans construction d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable.

    Pour rappel, la Cour de justice de l’Union européenne (arrêts du 21 décembre 2016, du 27 février 2018, du 19 juillet 2018, du 30 novembre 2018 et du 29 septembre 2021) rappelle que le Sahara Occidental dispose d’un « statut séparé et distinct » par rapport au territoire marocain et qu’il relève du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.

    C’est dans ce cadre que les Écologistes se sont opposés aux accords commerciaux entre le Maroc et l’Union européenne sur la pêche et l’agriculture en 2021. Accords qui ont d’ailleurs été annulés par la justice européenne en raison du non-respect du consentement du peuple sahraoui.

    Constants dans nos engagements pour la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes, le respect du droit international, contre le nationalisme et le colonialisme, les Écologistes condamnent fermement cette prise de position « individuelle » du Président Emmanuel Macron qui va à l’encontre de la position historique de notre pays, du droit international et des accords actuels entre la Maroc et le Front Polisario.

    En conséquence et dans la continuité de nos prises de position passées :

    • Nous demandons au Président de la République de respecter nos institutions et de faire prévaloir le droit sur les intérêts économiques collectifs et/ou individuels.
    • Nous demandons la stricte application des accords de cessez-le-feu de 1991 entre le Royaume du Maroc et le Front Polisario.
    • Nous réaffirmons notre engagement pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
    • Nous demandons à l’ONU de mettre tout en œuvre pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara Occidental.
    • Nous demandons le respect des arrêts de la Cour de Justice de l’Union européenne.

    Sophie Bussière et Aminata Niakaté, porte-paroles nationales
    La commission transnationale Les Écologistes

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