Archives de : Les écologistes 32

  1. Réaction du Nouveau Front populaire à la nomination de Michel Barnier

    Le président de la République a annoncé ce jour, après des semaines de simulacre et près de deux mois depuis l’issue des législatives, la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre.

    Ce faisant, il a réaffirmé son mépris total à l’endroit des millions de Françaises et de Français qui se sont déplacé⸱es massivement aux urnes. Le Président a délibérément choisi de tourner le dos à la logique de nos institutions en refusant de nommer la coalition arrivée en tête, alors que celle-ci avait affirmé sa volonté de rechercher des compromis texte par texte à l’Assemblée nationale. Faisant fi du vote des électeurs et des électrices, le président de la République a fait le choix de désigner un Premier ministre tributaire du soutien du Rassemblement national, issu d’un parti qui a fait 5,41 % aux élections et qui ne s’est pas engagé contre l’extrême droite entre les deux tours des élections législatives.

    En balayant ainsi le message adressé par les Françaises et les Français d’un rejet clair et massif d’une arrivée au pouvoir du Rassemblement national et de ses idées, le président de la République assume d’accroître les fractures et l’instabilité dans lesquelles ces sept dernières années avaient déjà plongé notre pays.

    Fidèles aux engagements pris durant la campagne électorale de porter un programme de rupture avec le macronisme, nous demanderons la censure du gouvernement Barnier et nous continuerons d’oeuvrer sans relâche pour proposer aux Françaises et aux Français une politique à même de répondre aux urgences sociale, climatique et démocratique.

    Lucie Castets
    Candidate proposée par le Nouveau Front populaire à Matignon 

    Manuel Bompard
    Coordinateur de La France insoumise 

    Olivier Faure
    Premier secrétaire du Parti socialiste 

    Fabien Roussel
     Secrétaire national du Parti communiste français 

    Marine Tondelier
    Secrétaire nationale des Écologistes

  2. Des journalistes à nouveau pris pour cible en Cisjordanie

    Depuis une semaine, l’armée israélienne mène une opération militaire dans plusieurs villes de Cisjordanie au cours de laquelle de nombreuses violations du droit international et des droits humains sont observées. Des journalistes ont notamment été pris pour cible.

    Les images qui nous parviennent de Cisjordanie sont glaçantes : les soldats israéliens ouvrent le feu pour intimider les journalistes. Des bulldozers détruisent les routes et empêchent les ambulances de passer. Des dizaines de Palestiniens ont été tués à Jenine, Naplouse, Hebron… Des centaines d’autres ont été emprisonnés.

    Avec cette opération militaire, Israël s’engage toujours plus dans le sens contraire de l’avis de la Cour Internationale de Justice (CIJ) qui lui demande de se retirer totalement des territoires occupés et mettre fin à la colonisation. En effet, dans son avis consultatif rendu le 19 juillet 2024, la CIJ rappelle que les Etats sont « tenus de ne pas prêter assistance au maintien de la situation créée par l’occupation israélienne », et qu’ils « ont l’obligation de s’assurer qu’Israël respecte le droit international humanitaire ».

    Au nom du respect du droit international et des droits humains, l’UE doit donc agir. L’accord d’association avec Israël est un des meilleurs leviers à disposition des Etats membres pour inciter Israël à respecter le droit international et les droits fondamentaux des Palestiniens. Cet accord commercial avait pour but d’encourager le processus de paix, mais pour être sûr qu’il participe bien à atteindre cet objectif, l’article 2 conditionne toutes les dispositions de cet accord au respect des droits humains par les parties. Il est donc de notre devoir de le suspendre.

    Alors que Netanyahou prend le parti de nier complètement la Cisjordanie et la Jérusalem-Est palestiniennes, l’UE se doit de réagir fermement et concrètement.

    En aucun cas, le génocide en cours à Gaza ne doit rester impuni. Ne rien faire, c’est laisser faire le gouvernement israélien : l’exact inverse de ce que la Cour Internationale de Justice attend de nous. Ne rien faire, c’est se rendre complice d’un élargissement des massacres à la Cisjordanie, comme le craint Francesca Alabanese, Rapportrice spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens.

    Rappelons que depuis la réponse israélienne au lendemain du 7 octobre, plus de 640 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie et les journalistes sont régulièrement pris pour cible par l’armée israélienne.

    Mounir Satouri

  3. Avenir de l’agriculture européenne : passer des paroles aux actes

    La Présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a présenté aujourd’hui les conclusions du dialogue stratégique sur l’avenir de l’agriculture européenne.

    Dans l’attente d’une analyse détaillée, le groupe Verts/ALE prend note des conclusions du rapport, en particulier celles concernant la résilience, le passage à des régimes alimentaires sains et durables et la nécessité d’investir de manière substantielle dans la protection de l’environnement pour le bien des agricultrices et des agriculteurs et la sécurité alimentaire à long terme. Il est essentiel de donner la priorité à ces questions dans les dépenses de la Politique agricole commune (PAC).
    Toutefois, il appartient désormais à la Commission de veiller à ce que la prochaine révision de la PAC reflète ce besoin urgent de réforme, notamment en protégeant la biodiversité, en s’adaptant au dérèglement climatique et en veillant à ce que les agricultrices et les agriculteurs perçoivent des revenus adéquats.
    Ces changements indispensables sont en totale contradiction avec les récentes modifications radicales apportées à la PAC, alors que le dialogue était en cours, au mépris d’un débat démocratique ouvert ou de négociations appropriées.

    Déclaration de David Cormand, député européen et membre de la commission de l’agriculture :

    « Ce rapport montre qu’il est urgent d’apporter des changements majeurs aux politiques agricoles de l’Union européenne. Il convient désormais de faire preuve de cohérence et de passer des paroles aux actes.

    Les agricultrices et les agriculteurs doivent être accompagné·es pour passer à des pratiques plus durables et plus résilientes, non seulement pour faire face aux crises actuelles de la biodiversité et du climat, mais aussi pour s’assurer que l’Union européenne sera toujours en mesure de produire ses propres denrées alimentaires à l’avenir.

    Pour parvenir à ces objectifs, la condition essentielle est de garantir des revenus agricoles dignes et des relations de marché équitables pour les agricultrices et les agriculteurs.

    Les « changements majeurs » recommandés par le rapport doivent être pris en compte dans une nouvelle PAC en rupture avec celles qui l’ont précédée. »

    En savoir plus :

    Le rapport reconnaît la « triple crise planétaire du changement climatique, de la perte de biodiversité et de la pollution » et préconise « une action ambitieuse et réalisable à tous les niveaux pour garantir que le secteur fonctionne dans les limites de la planète et contribue à la protection et à la restauration du climat, des écosystèmes et des ressources naturelles, y compris l’eau, le sol, l’air, la biodiversité et les paysages ».

    David Cormand

  4. Hommage à Henri Leclerc, avocat militant et grande voix humaniste

    Les Écologistes adressent leurs sincères condoléances à la famille, aux proches d’Henri Leclerc, ainsi qu’au Barreau français, suite à sa disparition samedi 31 août dernier. Nous avons une pensée particulière pour la LDH, dont il a été Président puis Président d’honneur.

    Nous rendons hommage à « l’avocat militant », à l’inlassable défenseur des libertés publiques et des droits de l’homme. Il intervenait dans le débat public pour dénoncer les dérives sécuritaires, notamment les conditions de détention dans les prisons de haute sécurité, ou encore les dérives de la législation anti-terroriste. Il alertait mais suggérait aussi des réformes.

    Il a défendu tant de causes, tant de femmes et d’hommes, avec toujours la même ferveur et la même éloquence, et ce pendant 65 ans. Il disait avoir « aimé les mineurs » qu’il avait défendus suite à des accidents du travail, « si dignes, si fiers de leur métier effroyable, si proche de leurs morts, tombés en quelque sorte au champ d’honneur ».

    Nous rendons hommage à celui dont les discours « pré-écologistes » selon ses propres termes, démontraient son attachement viscéral à la terre, la mer, la nature.

    Il a été le défenseur des marins-pêcheurs bretons suite au naufrage de l’Amoco Cadiz et à la désastreuse marée noire en 1978; il a défendu nombre de paysannes et paysans, déplorant il y a plusieurs décennies déjà leur précarisation et leur disparition progressive. Il pouvait évoquer lors d’une plaidoirie « ce bois des Échelles qui surplombe la voie ferrée dans [son] village limousin et dont les châtaigniers clairs, les hêtres à l’écorce lisse, les chênes massifs et les blancs bouleaux sont systématiquement remplacés par la marée noire des épicéas, plus rapidement rentables ». Il avait créé une section environnement à la LDH.

    Nous rendons hommage à l’humaniste dont l’esprit éclairé et clairvoyant et la voix puissante nous manqueront et nous guideront longtemps. Il a sans cesse lutté contre « l’arbitraire qui menace les libertés, l’intolérance qui détruit la fraternité, le racisme qui nie l’égalité, et l’individualisme qui tue le citoyen ».

    Nous rendons hommage à celui qui, en cette période trouble, nous fait croire encore au matin. 

    Sophie Bussière et Aminata Niakaté, porte-paroles nationales

  5. Tensions et violences autour de l’A69 : l’urgence d’un moratoire

    Ce matin, une nouvelle intervention des forces de l’ordre a été menée pour évacuer les opposant·e·s à l’A69 installés sur la Zad de la Cal’arbre, à Saïx. L’opération, qui a mobilisé une centaine de gendarmes, s’est déroulée sans affrontements, les occupant·e·s ayant quitté les lieux. Cependant, le dispositif policier déployé sur place était extrêmement important, avec plusieurs engins détruisant les constructions, allant jusqu’à lacérer les tentes et voler du matériel personnel. Les soutiens des opposant·e·s ont été maintenus à grande distance, empêchant toute assistance.

    Cette évacuation, précipitée à quelques jours de la reprise des travaux, s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes, marqué par des actes de violence et d’intimidation, à l’image des incendies et agressions du week-end dernier. Ces événements ne font qu’exacerber les inquiétudes et renforcer la nécessité d’un moratoire immédiat.

    Il revient aux pouvoirs publics d’enrayer les risques d’escalade de la violence, et non de l’attiser, comme cela a été encore récemment le cas, sur le site de la Cal’arbre, où des opposant·e·s pacifiques ont été délogé·e·s avec une violence hors de proportion. 

    Il revient aussi aux forces de l’ordre de protéger les habitantes et habitants sur le tracé. Dans la nuit du 26 août, sur le lieu-dit Le Verger, près de Verfeil, des individus ont provoqué un incendie dans une propriété privée, mettant en danger la vie d’une famille.

    Ces évènements mettent en évidence l’urgence d’un moratoire, assorti d’une suspension immédiate des travaux, en attendant les jugements sur le fond. Qu’un chantier d’une telle ampleur, d’un tel impact sur l’environnement, puisse se poursuivre alors que la justice ne s’est pas encore prononcée sur les recours déposés est une aberration.

    Opposés depuis plus de 15 ans à ce projet inutile, Les Ecologistes – Europe Écologie Les Verts renouvellent leur soutien aux habitant·e·s et opposant·e·s à ce projet d’un autre temps et appellent à participer à tous les rassemblements contre l’A69, dont celui de Toulouse ce samedi 31 août. 

    Sophie Bussière et Aminata Niakaté, porte-paroles nationales des Écologistes-EÉLV   
    Les Écologistes-EÉLV Midi-Pyrénées

  6. Emmanuel Macron en Serbie : le président de la République doit cesser d’être VRP de Dassault

    Alors que le président de la République sera en visite officielle à Belgrade (Serbie) les 29 et 30 août et que le gouvernement ne doit en principe gérer que les affaires courantes, la presse serbe et internationale annonce l’intention d’Emmanuel Macron de vendre du matériel militaire à la Serbie, dont une douzaine d’avions Rafale, des hélicoptères, des radars et des missiles français, le tout pour un montant de 3 milliards d’euros.

    La France conditionne cette vente à un engagement de la Serbie de normaliser ses relations avec le Kosovo et de mettre en œuvre l’accord d’Ohrid. Un engagement peu convaincant, alors que la Serbie n’a jamais agi de manière sérieuse pour améliorer sa relation avec le Kosovo. Une telle vente menacerait au contraire gravement la paix et la stabilité de l’Europe du Sud-Est.

    Le Président nationaliste serbe, Aleksandar Vučić, en plus d’être un soutien du régime de Vladimir Poutine, est surtout un partisan de Milorad Dodik, le Président ultra-nationaliste de la république serbe de Bosnie (Republika Srpska, entité de la Bosnie-Herzégovine). Négationniste du génocide de Srebrenica, visé par des sanctions internationales et mis en examen en Bosnie pour avoir outrepassé ses pouvoirs, ce dernier menace de réactiver une guerre civile inter-ethnique à travers une sécession de l’entité serbe du reste du pays, avec le soutien de la Serbie de Vučić. Dans ce contexte, la livraison d’armes françaises, et en particulier des avions Rafale, constituerait un sérieux risque pour le fragile équilibre des pays des Balkans et pourrait aboutir au retour de la violence dans la région.

    Les arguments économiques et stratégiques ne peuvent justifier, à eux seuls, la signature d’un contrat d’une telle importance, compte tenu du risque élevé de déstabilisation dans la région que cette vente comporte.

    Par ailleurs, la visite d’E. Macron intervient alors que, depuis un mois, les citoyens serbes protestent massivement contre un projet controversé et très polluant de mine de lithium. À la suite d’un accord conclu avec l’Union européenne pour développer l’approvisionnement de l’Europe en matières premières destinées aux batteries, la Serbie a en effet relancé le projet de mine de Jadar, attribué à l’entreprise anglo-australienne Rio Tinto – et l’Allemagne envisage de son côté des investissements massifs dans le lithium serbe. La vigilance est donc de mise : face au risque de propagation d’un sentiment anti-européen, il convient de réévaluer démocratiquement les modalités de ce projet pour garantir son éthique plutôt que compter sur une visite diplomatique aux finalités incertaines.

    Dans ces conditions, Les Écologistes :

    • Demandent la suspension des négociations sur cette vente de Rafale, la fin du soutien serbe aux velléités sécessionnistes de la Republika Srpska et la clarification par la Serbie de sa position vis-à-vis de la Russie. 
    • Rappellent leur opposition aux exportations d’armes vers les régimes autoritaires, les dictatures, les états menaçant l’intégrité territoriale d’autres États et les auteurs de violations des droits humains.
    • Rappellent également leur attachement à la stabilité en Bosnie-Herzégovine et aux arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme.
    • Rappellent que tout État candidat à l’adhésion à l’Union européenne doit respecter le droit international, la démocratie, l’état de droit, assurer le respect et la protection des minorités, ainsi que les acquis communautaires en matière environnementale.
    • Appellent à une véritable transparence et à la mise en place d’un contrôle effectif et durable des exportations d’armements, notamment au niveau parlementaire. 

    Sophie Bussière et Aminata Niakaté, porte-paroles nationales des Écologistes-EÉLV 

    Commissions Défense, Europe, Energie-climat et Transnationale des Écologistes/EÉLV

    Photo : Alan Wilson, CC BY-SA 2.0 via Wikimedia Commons

  7. Attentat contre la synagogue de la Grande-Motte : une explosion de l’antisemitisme intolerable

    Ce samedi 24 août 2024, la synagogue de La Grande-Motte, dans l’Hérault, a été la cible d’un acte terroriste. Les Écologistes renouvellent tout leur soutien à la communauté juive explicitement visée par cet acte ignoble, et leurs pensées vont au policier municipal blessé lors de l’explosion. 

    Attaquer une synagogue est un acte antisémite en soi. Porteur d’un drapeau palestinien et d’un keffieh, sur les vidéos de surveillance qui montrent l’assaillant incriminé quittant les lieux, nul doute que ses motivations étaient aussi d’ordre politique. Hélas, une fois de plus, nous assistons sur le sol français à un acte violent qui est l’importation directe du conflit actuel qui ensanglante la Palestine et Israël. 

    A chaque fois que la situation s’embrase là-bas, les actes antisémites augmentent ici, comme cet attentat le démontre une nouvelle fois. Il y a eu quatre fois plus d’actes antisémites en 2023 qu’en 2022. Il faut avoir le courage de s’interroger sur ce confusionnisme détestable qui tend à cibler tout personne juive en France comme étant responsable, de par la seule identité juive à laquelle on la réduit alors, aux drames qui se jouent en Palestine et en Israël. Ce sont donc non seulement les lieux de culte juifs, mais aussi tous les lieux juifs en France, en particulier les écoles et les commerces, qui doivent être particulièrement surveillés et sécurisés. Voir certaines personnes juives quitter ou vouloir quitter notre pays par peur est un échec collectif. 

    Pour les Écologistes, la résolution du conflit ne peut passer par des simplifications et essentialisations et toutes les forces de la paix doivent être entendues et soutenues, autant pour mettre un terme aux massacres perpétrés par l’organisation terroriste qu’est le Hamas qu’aux bombardements aveugles et injustes qui frappent les populations civiles à Gaza, voulues par un gouvernement israélien d’extrême droite qui n’a que faire des vies humaines innocentes. 

    Les Écologistes affirment qu’aucune concurrence ne saurait exister entre les nécessaires luttes contre toutes les discriminations, et expriment aussi leur inquiétude pour les personnes identifiées comme arabo-musulmanes, qui sont également  la cible de propos et actes violents. Le renforcement de la sécurité doit aussi concerner leurs lieux de culte et de vie. 

    A l’heure où il n’est pas vain de rappeler actuellement qu’il n’y a pas plusieurs « races » au sein de l’espèce humaine, nous ne pouvons plus nous contenter d’alerter sur la montée du racisme et de l’antisémitisme.

    Nous devons donner à la justice les moyens de poursuivre et de sanctionner les auteurs de propos ou actes antisémites. Nous devons mettre en place un plan interministériel pour analyser, prévenir et lutter contre l’antisémitisme en France, notamment à l’école et contre ses effets sur la vie des populations qui le subissent. 

    Pour l’heure, afin d’éviter d’autres actes violents, il est de la responsabilité de tous les acteurs et actrices politiques du front républicain de tenir un discours clair et sans ambiguïté. Un discours qui ne stigmatise ni les communautés arabo-musulmanes, du fait d’actes d’individus radicalisés par des idéologies extrémistes, ni les différentes communautés françaises juives (croyantes ou non), du fait des actes de l’actuel gouvernement israélien. 

    • Sophie Bussière et Aminata Niakaté, porte-paroles nationales des Écologistes-EÉLV
    • Le groupe de travail Lutte contre l’antisémitisme des Écologistes-EÉLV
    • La Commission Antiracisme des Écologistes-EÉLV La commission Prévention, Sécurité & Tranquillité publique des Écologistes-EÉLV
    Photo : Jjoulie, CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons

  8. Le président de la République doit nommer Lucie Castets à Matignon

    Depuis plus d’un mois le Nouveau Front populaire, coalition arrivée en tête des élections législatives des 30 juin et 7 juillet derniers, a désigné sa candidate pour constituer un gouvernement. Depuis plus d’un mois, nous attendons du président de la République qu’il agisse en garant des institutions en tirant la seule conclusion politique d’un scrutin qu’il a lui-même décidé : la désignation de Lucie Castets comme Première ministre.

    À moins d’une semaine de la rentrée scolaire, alors qu’il ne reste que quelques semaines pour préparer un projet de loi de finances particulièrement attendu, Emmanuel Macron continue de tergiverser. En choisissant de maintenir en poste un gouvernement démissionnaire, il complexifie chaque jour la tâche du futur gouvernement qui devra redresser la situation dans laquelle il laisse le pays. En retardant la mise en place du nouveau gouvernement, le Président empêche l’avènement d’une nouvelle façon de conduire la politique de la Nation que les Françaises et les Français attendent.

    Avec les présidentes et présidents de groupes parlementaires du Nouveau Front populaire, nous avons rencontré le président de la République le vendredi 23 août dernier. Devant nous, il a pris acte de l’attente exprimée par la population, qui a placé le Nouveau Front populaire en tête des élections, de tourner la page de la politique menée depuis sept ans.

    C’est ce que fera le Nouveau Front populaire en engageant le redressement des services publics, en augmentant les salaires et les minima sociaux, en accélérant la bifurcation écologique du pays et en procédant à un renouveau démocratique. Nous lui avons rappelé qu’il revenait désormais au Parlement et non à l’Elysée de former des majorités parlementaires texte par texte et qu’en persistant à vouloir former son propre gouvernement, il sortait du rôle d’arbitre que lui assigne l’article 5 de la Constitution, niant ainsi le choix des électeurs et électrices. 

    Une question a en outre été posée aux partis du camp présidentiel, qui prétextaient la présence de La France insoumise pour justifier une censure d’un gouvernement du Nouveau Front populaire : en l’absence de ministres issus de La France insoumise, s’engageraient-ils à ne pas censurer un gouvernement Lucie Castets qui proposerait au Parlement d’appliquer le programme du Nouveau Front populaire ? Cette question n’a, à ce jour, pas reçu de réponse.

    Le président de la République doit désormais agir et nommer Lucie Castets à Matignon. Dans l’attente, nous ne participerons à de prochaines discussions avec le président de la République que pour travailler sur les modalités de cette cohabitation et, respectueux des institutions, nous nous tenons à sa disposition pour tout échange dans cet objectif.

    Lucie Castets, candidate du Nouveau Front populaire à Matignon 

    Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise 

    Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste 

    Fabien Roussel, Secrétaire national du Parti communiste français 

    Marine Tondelier, Secrétaire nationale des Écologistes

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  9. Soutien des Écologistes à Paul Watson, inlassable défenseur des baleines

    Le 21 juillet dernier Paul Watson a été arrêté au Danemark sur la base d’un mandat d’arrêt international émis par le Japon, alors qu’il souhaitait barrer la route au Kangel Maru, baleinier japonais, le plus grand jamais construit.

    Le Japon lui reproche d’avoir endommagé un de ses navires de pêche en 2010. Le 15 août dernier le tribunal du Groenland a ordonné son maintien en détention jusqu’au 5 septembre. Mardi 20 août dernier, la Haute Cour du Groenland a confirmé cette décision.

    Paul Watson ne doit pas être extradé vers le Japon où il risque une peine de 15 ans d’emprisonnement, ce qui signifie la perpétuité pour lui, âgé de 73 ans.

    Nous rappelons que le Japon viole depuis des années le moratoire international sur la chasse commerciale des cétacés. Ce sont donc les baleiniers japonais qui devraient être jugés et non Paul Watson, qui, par ses actions déterminées et non violentes, a sauvé des milliers de baleines ! Il a notamment fondé en 1977  l’ONG Sea Shepherd, grande défenseuse des océans.

    Les baleines sont des sentinelles de la santé des milieux marins. Il est nécessaire d’assurer leur survie, laquelle conditionne également la survie des autres espèces présentes dans l’écosystème marin.

    La France et l’Union européenne doivent peser diplomatiquement pour éviter l’extradition.  Paul Watson ne doit pas être extradé. Paul Watson doit être libéré !

    Nous lui apportons tout notre soutien !

    Aminata Niakaté et Sophie Bussière porte-paroles
    La commission mer et littoral des Écologistes

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