Archives de : Les écologistes 32

  1. Journée mondiale pour le droit à l’avortement

    Le 28 septembre, journée mondiale pour le droit à l’avortement, nous appelons à manifester auprès des associations dans toute la région. Nous serons présent-es pour défendre ce droit fondamental en solidarité avec toutes les femmes dans le monde. 

    La constitutionnalisation de l’IVG, notamment portée par la sénatrice écologiste Mélanie Vogel, qui a eu lieu cette année était une nécessité dans un contexte de montée de l’extrême droite et de leurs idées menaçantes pour les femmes et minorités de genre. Le combat pour ces droits en France est toujours d’une actualité brûlante alors que le nouveau premier ministre Michel Barnier a voté contre le remboursement de l’IVG en 1982 et a nommé un gouvernement réactionnaire dont certains ministres se sont opposé-es à l’entrée de l’IVG dans la Constitution.  

    Nous continuerons à lutter pour l’accès à ce droit. En Midi-Pyrénées / Occitanie, région rurale, les conditions ne sont pas réunies pour avorter sereinement. Dans certains départements comme l’Aveyron les IVG chirurgicales ne sont pas réalisées au delà de 12 semaines et peu de médecins et sage femmes accompagnent les IVG médicamenteuses. Dans le Lot, les Hautes-Pyrénées, le Tarn-et-Garonne et le Gers plus de 25% des avortements sont réalisés en dehors du département de résidence. 

    Nous rappelons qu’il est indispensable de consacrer des moyens à l’accès à l’avortement et à la contraception. Les associations doivent pouvoir bénéficier de financements pérennes, notamment régionaux et continuer à mener toutes leurs missions. Il n’est pas acceptable de fermer des centres d’IVG, qui sont aussi des lieux de conseils et d’accompagnement. 

    Pour qu’aucun recul n’ait lieu dans les prochaines années pour les droits des femmes et minorités de genre, mobilisons nous le 28 septembre à Tarbes, Toulouse et partout dans la région ! 

    Tarbes : place Verdun 15h30 

    Toulouse : Capitole 14h

    Télécharger le communiqué

  2. Attaques contre le Liban : l’impunité d’Israël doit cesser !

    Les Écologistes dénoncent l’engrenage mortifère de la guerre au Proche-Orient : une nouvelle fois le gouvernement d’extrême-droite de Benyamin Netanyahou bombarde et massacre des populations civiles, au mépris du droit international. 

     C’est déjà le bilan le plus lourd en pertes civiles depuis la guerre de 2006 entre le Hezbollah et l’armée israélienne. 

    Les inquiétudes étaient grandes de voir la situation se détériorer après la vague d’explosions de matériels électroniques du Hezbollah, prenant délibérément le risque de frapper arbitrairement des civils libanais innocents. Depuis un an, les tensions croissantes ont déjà mené à l’évacuation des populations israéliennes et libanaises de part et d’autre de la frontière. 

    Les tirs de roquettes et les provocations du Hezbollah ne justifient en rien la punition collective du peuple libanais et le bombardement massif d’habitations et d’infrastructures publiques. Nous ne sommes pas dupes des motivations du gouvernement suprémaciste de Netanyahou : prolonger et étendre la guerre afin de s’accrocher au pouvoir, au risque, pour citer les mots du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, d’une « guerre totale ». Les Écologistes condamnent toutes les attaques contre des civils d’où qu’elles viennent. Nous réaffirmons notre solidarité avec le peuple libanais et condamnons la violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Liban. 

    Nous soutenons la réunion du conseil de sécurité de l’ONU, demandée par la France, qui doit prendre, enfin, des mesures contraignantes contre Israël. 

    Le rejet par le gouvernement israélien de la proposition de cessez le feu sous l’égide de la France et des États-Unis est inacceptable: il confirme, une nouvelle fois, la volonté de ce gouvernement d’entraîner la région dans un embrasement dont seules les populations seront les victimes.  

    La France doit immédiatement rappeler son ambassadeur en Israël afin de protester contre cette dangereuse escalade.

    Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-paroles nationales

    La commission transnationale des Écologistes

  3. Intervention EELV32 au CM du 25/09/24

    Nous avons lancé la réflexion pour l’élaboration d’un nouveau PLU (Plan local
    d’urbanisme), dont le PADD (Projet d’Aménagement et de Développement Durable)
    constitue une étape clef. Les élus écologistes souhaitent partager avec cette assemblée
    certaines considérations.
    Fixant les grandes orientations en matière d’aménagement pour les années à venir, le
    PADD, présenté ce soir en Conseil municipal, dessine la vision future de notre ville. Ce
    PADD, c’est avant tout un projet politique. La construction et les règles qui s’appliquent
    concernant le droit du sol et son usage (qui découleront du PADD) se réaliseront dans
    un contexte de sobriété foncière et d’adaptation au changement climatique fort.
    Aujourd’hui, être une ville moyenne attractive, qui se développe et qui accueille de
    nouveaux habitants (ce qu’ambitionne Auch), s’accompagne d’une prise en compte des
    capacités des ressources, des enjeux climatiques, environnementaux, sociétaux et
    économiques. Accueillir oui, mais dans de bonnes conditions, sans dégrader l’existant et
    en tenant compte des capacités réelles du territoire.
    Maîtriser l’évolution de la ville dans un cadre que nous aurons collectivement choisi et ne
    pas subir le développement au fil de l’eau ou céder à l’opportunité, apporte une garantie
    dans la prise en compte de la vulnérabilité (actuelle et à venir), la préservation et la
    protection de notre territoire dans toutes ses composantes (population, activités et
    environnement).
    Tout ceci s’inscrit, nous semble t-il, de manière globale dans les orientations du PADD
    proposé. Concrétisons-le. Il peut nous permettre de développer des politiques
    sectorielles, déjà à l’œuvre depuis des années, mais nous l’espérons à l’avenir plus
    affirmées et parfois plus ambitieuses. Les nouvelles formes de mobilités, la biodiversité
    fonctionnelle, la sécurité alimentaire, la gestion partagée des ressources, l’implication
    croissante des citoyens et acteurs socio-économiques dans la définition des politiques
    publiques… commencent à s’ancrer dans nos vies quotidiennes.
    Les nécessaires transitions, notamment vis à vis des enjeux climatiques, apparaissent
    dans les différents axes proposés par ce PADD, ainsi que le travail mené sur la
    redéfinition de l’enveloppe urbaine. Il donne également des lignes directrices sur la
    consommation des espaces, leur densification, la réhabilitation et le recyclage des
    bâtiments existants, la place de la végétation dans la ville, entre autres. Préparer le
    territoire, anticiper et répondre aux défis et aux besoins des habitants en matière de
    logements, d’emploi, d’équipements, de services ou d’espaces publics, de cadre de vie,
    sont possibles grâce à la palette d’outils que permettent les PLU. Les OAP (orientation
    d’aménagement et de programmation), thématiques ou sectorielles, associées aux
    zonages et règlements, sont mobilisables à différentes échelles et permettent d’affiner
    les interventions sur le territoire.

    Mais le choix des outils, la priorisation des objectifs et leur mise en œuvre viendront
    dans une prochaine étape. Ils traduiront de façon concrète notre projet politique. Nous
    souhaitons dans cette traduction que l’atténuation et l’adaptation au changement

    climatique soient pris en compte, que la durabilité, la résilience et la production
    énergétique locale soient priorisées.
    Aller plus loin dans la définition de nos priorités et concrétiser ce projet urbain, c’est
    l’enjeu pour les mois à venir. Poursuivre les échanges et la concertation avec le
    territoire, pour améliorer ce PADD et alimenter celui du futur PLU intercommunal, nous
    occupera sur l’année 2025. Même si nous avons des visions différentes, notamment sur
    le développement de certains secteurs à vocation économique, fléchés dans le PLU,
    nous poursuivrons notre volonté d’impulser un changement de modèle pour le
    développement équilibré de notre territoire. En ce sens, soyons attentifs à ne pas
    concentrer les hommes et les activités, particulièrement celles qui créent des nuisances
    avérées, sur les mêmes espaces de vie.
    Monsieur Le Maire, où mettons-nous le curseur ? Par exemple sur la place des énergies
    renouvelables et notamment du photovoltaïque et leur développement respectueux des
    hommes et des espaces naturels.

  4. Israël mène le Liban au chaos : la France et l’UE doivent agir

    Alors que la région est déjà au bord de l’embrasement, Israël persiste dans une escalade militaire irresponsable au Liban. Ses bombardements frappent une nouvelle fois les populations civiles de plein fouet, plongeant des milliers de familles dans la détresse, les déplacements forcés et l’inquiétude de voir leur quotidien ressembler à ceux des Gazaouis. En tant qu’écologiste, je condamne avec gravité et fermeté cette décision irrationnelle et totalement inconsciente d’Israël, qui risque de précipiter toute la région dans une guerre totale.

    Depuis le lundi 23 septembre, journée la plus meurtrière qu’ait connue le Liban depuis la guerre civile il y a 35 ans, l’aviation israélienne mène des frappes incessantes de grande ampleur dans le sud du pays. Selon les derniers bilans, plus de 600 Libanais ont été tués, dont 94 femmes et 50 enfants, et des milliers d’autres ont été blessés. Comme à Gaza, la majorité des victimes sont des civils. Plus de 500 000 personnes ont été déplacées. Les frappes ont également coûté la vie à deux employés du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) basés au Liban. Le pays, qui abrite déjà 1,5 million de réfugiés syriens et palestiniens, est au bord d’une catastrophe humanitaire sans précédent. Il y a urgence ! Alors que Netanyahou annonce une intensification des attaques au Liban, les États membres de l’Union européenne doivent sortir de leur silence et mettre fin à leur inaction pour exiger qu’Israël cesse immédiatement ses attaques contre le Liban, dans le respect du droit international et pour la protection des civils.

    Ces bombardements interviennent après une attaque généralisée sans précédent contre le Liban, qui a tué 12 civils dont 2 enfants et 2 professionnels de santé. Cette opération secrète consistait à transformer des objets civils du quotidien – des bipeurs et des talkies-walkies – en engins explosifs, une pratique formellement interdite par le droit international humanitaire coutumier. Cette attaque, dont Israël est suspecté d’être responsable, ne semble pas poursuivre un objectif uniquement matériel. Celle-ci vise à terroriser la population : le déclenchement aveugle des explosions accentue la vulnérabilité ressentie par les civils, créant un climat de peur permanent. C’est une attaque qui s’avère totalement indiscriminée et constitue donc un crime de guerre selon les conventions de Genève.

    La France et l’UE ont le devoir d’agir

    Depuis lundi 23 septembre, les populations civiles sont contraintes de fuir sans savoir où trouver refuge. La crainte principale des Libanais, que nous partageons, est que le sud du Liban ne subisse le même sort tragique que Gaza. Il est du devoir de la France et des États membres de l’UE de sortir de leur silence alors qu’Israël entraîne toute la région dans un bain de sang. Hier s’ouvrait à New York la 79e Assemblée générale des Nations Unies en présence de nombreux dirigeants du monde entier. À cette occasion, Emmanuel Macron et ses homologues européens doivent condamner avec la plus grande fermeté l’escalade meurtrière du conflit alimentée par Israël dont les civils sont les premières victimes.

    La communauté internationale doit tout mettre en œuvre pour obtenir un cessez-le-feu immédiat, tant au Liban que dans les territoires palestiniens occupés. Nous ne pouvons plus tolérer l’hypocrisie et le double standard qui persistent en matière de droits humains et de violations du droit international, notamment au sein de l’Union européenne et des pays occidentaux. La Cour Internationale de Justice a été claire : « tous les États parties à la quatrième convention de Genève ont l’obligation, dans le respect de la Charte des Nations Unies et du droit international, de s’assurer qu’Israël respecte le droit international humanitaire tel que consacré par cette convention ». Il est donc du devoir de l’UE de se saisir de ses leviers politiques et de suspendre l’accord d’association avec Israël, qui est lui-même conditionné au respect des droits humains. Les états-membres doivent également suspendre leurs exportations d’armes vers le pays.

    C’est le seul moyen d’amener Israël sur la voie de la paix au Moyen-Orient, en exigeant un cessez-le-feu immédiat, la fin de la colonisation des territoires occupés par Israël, le droit au retour des réfugiés palestiniens et la libération de tous les otages que Netanyahou ne cesse d’entraver pour satisfaire son agenda politique.

    Mounir Satouri

  5. Le gouvernement Barnier infiltré par la Manif Pour Tous

    Les Écologistes sont scandalisés que des personnalités comme Laurence Garnier, Bruno Retailleau, Patrick Hetzel, Annie Genevard, Othman Nasrou et Astrid Panosyan-Bouvet puissent entrer au gouvernement. Leur nomination est une violence et une humiliation pour les personnes LGBT+ compte tenu de leurs actions et prises de positions répétées contre les droits de ces personnes.

    Voici leur pédigrée :

    Laurence Garnier, candidature retoquée par Macron pour le ministère de « la Famille » qui occupe désormais le ministère de la Consommation, est une fervente activiste anti-LGBT : elle a voté contre le mariage pour tous en 2012. Récemment, elle s’est opposée à la PMA pour les femmes lesbiennes et la constitutionnalisation de l’IVG. Elle s’est également positionnée contre l’interdiction des thérapies de conversion et s’affiche à côté de transphobes notoires. Elle s’était aussi indignée, lorsqu’elle était maire, d’une campagne dans l’espace public contre le VIH/SIDA qui représentait des hommes homosexuels qui s’embrassaient.

    Bruno Retailleau coche les mêmes cases, et même plus : une opposition à toute avancée progressiste et même un soutien aux régressions les plus discriminatoires comme la proposition de loi pour interdire les transitions médicales aux mineurs. 

    Annie GenevardPatrick Hetzel et François NoëlBuffet ont voté contre le mariage pour tous, la PMA pour toutes et contre l’inscription du droit à l’IVG dans la constitution. 

    Françoise Gatel, Agnès Canayer, et Marie-Claire Carrère-Gée ont signé et/ou voté la proposition de loi transphobe au Sénat visant à interdire  les transitions médicales pour les mineurs. Paul Christophe a voté contre l’ouverture de la PMA aux femmes lesbiennes. L’ex-maire Gil Avérous s’est lui opposé au mariage pour tous et à la PMA. La députée Astrid Panosyan-Bouvet s’est affichée et a défendu des figures du mouvement transphobe en France.

    Nommé secrétaire d’État « contre les discriminations », Othman Nasrou s’est opposé au mariage pour tous et a également eu des propos publics minimisant l’homophobie. C’est donc un ministre favorable aux discriminations qui en est maintenant en charge au gouvernement.

    La liste est bien longue : ce sont au total 18 membres du gouvernement sur 40 qui se sont déjà opposés dans leur vie politique à la progression des droits des personnes LGBT+ ou qui ont, de surcroît, lutté pour accroître ces discriminations. 

    Comment expliquer l’évincement de Laurence Garnier pour ses positions homophobes du ministère de la Famille et son maintien au gouvernement ? Comment justifier le maintien d’innombrables autres ministres qui ont tenu exactement les mêmes positions ces dernières décennies sans que cela ne pose problème ? Les valeurs humanistes et la protection des droits humains diffèrent-t-elles selon le poste gouvernemental occupé ?

    Gabriel Attal a annoncé ce dimanche 22 septembre vouloir « des garanties sur la PMA, le droit à l’IVG et les droits LGBT». Les Écologistes dénoncent cette hypocrisie : les Macronistes choisissent délibérément de former une coalition avec la droite la plus réactionnaire afin de ne pas respecter les résultats des élections législatives, et prétendent jouer aujourd’hui les garants des droits fondamentaux.

    Nous mettons en garde le nouveau gouvernement contre les atteintes à ces droits fondamentaux acquis par la lutte ces dernières décennies. Des garanties claires avec des actes forts en faveur de la lutte contre les discriminations sont attendus. Ainsi, nous resterons attentif à la nomination du prochain ou de la prochaine délégué·e interministériel·le à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT, poste laissé vacant depuis de nombreux mois malgré l’augmentation des actes LGBTphobes, antisémites et racistes. 

    Les Écologistes attendent un engagement explicite de la coalition gouvernementale sur l’abandon de la proposition de loi transphobe des Républicains – parti membre de la coalition gouvernementale – visant à interdire les transitions médicales des mineurs transmise à l’Assemblée nationale, soutenue et votée par plusieurs ministres alors sénateurs et sénatrices.

    Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-paroles nationales
    La commission LGBT+ des Écologistes

  6. Kanaky-Nouvelle Calédonie : le Premier ministre Michel Barnier doit renouer d’urgence avec l’esprit des accords de Nouméa !

    Suite au 3eme référendum contesté d’auto-détermination de 2021 et à l’annonce du dégel du corps électoral la Kanaky-Nouvelle-Calédonie vit depuis le 13 mai dernier au rythme des émeutes que l’archipel du Pacific pensait ne plus jamais revivre depuis les événements de 1984.  

    4 mois après, la situation sur place reste tendue et le bilan très lourd avec 13 morts, plus de 2 milliards d’euros de dégâts matériels, un vivre ensemble brisé et une population plus que jamais fragmentée.  

    Depuis des semaines, la situation est laissée au pourrissement. Emmanuel Macron a fait perdre un temps précieux à la Kanaky – Nouvelle-Calédonie en laissant la situation se dégrader tout au long de l’été. Il y avait pourtant urgence à agir pour protéger la population, mais aussi pour relancer un processus institutionnel respectueux de l’ensemble des parties prenantes.  

    Les Écologistes attaché.e.s au principe des peuples à disposer d’eux-mêmes, ne peuvent rester silencieux.euses face à ce gâchis démocratique et à ces vies brisées.  En ce 24 septembre, 171 ans après la prise de possession de la Kanaky par l’Amiral Auguste Febvrier-Despointes pour la France, nous exhortons le nouveau gouvernement à renouer le dialogue dans l’esprit des accords de Matignon et de Nouméa qui ont, durant plus de 30 ans, été le fil conducteur du processus d’autodétermination sur le territoire et avec lequel la présidence Macron a délibérément rompu.  

    Nous, Écologistes condamnons fermement les méthodes brutales employées par le précédent gouvernement et demandons au nouveau Premier ministre Michel Barnier : 

     – de retirer sans condition le projet de loi relatif au dégel du corps électoral ; 

     – de relancer le processus de dialogue en rencontrant l’ensemble des forces politiques du territoire ; 

     – de tout mettre en œuvre afin que les Calédonien·ne.s puissent choisir librement leur destin commun en les accompagnant quel que soit leur choix; 

     – d’assurer une aide sociale et médicale d’urgence et à la hauteur des besoins pour l’ensemble de la population de l’archipel ; 

     – d’éclaircir sa position par rapport au “pacte nickel” porté par l’État décrié par les autorités calédoniennes en début d’année.

    – d’agir au sujet des prisonniers Kanaks détenus dans les prisons de l’Hexagone depuis le mois de juin, en les rapprochant de la Nouvelle Calédonie car cet éloignement injustifié.

    Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-parole 

    La commission Outre-mer des Écologistes  

  7. Tapis rouge aux lobbies au 20e Congrès des Régions de France

    Le 20e Congrès des Régions de France se tiendra les 25 et 26 septembre 2024 à Strasbourg. Les Écologistes dénoncent la place des « partenaires » dans le programme du congrès. Lors des précédentes éditions, les entreprises partenaires étaient présentes au travers de stands dans un espace dédié et/ou intervenants dans des tables rondes. Ils sont dorénavant organisateurs et animateurs de débats qui représentent la moitié du programme. Aussi, qu’elle ne fût pas notre surprise de découvrir que TotalEnergies organise le « débat des partenaires » sur les compétences et innovations au service de la transition écologique.

    Les Écologistes dénoncent cette dérive qui dénature l’objet d’un congrès qui doit avant tout permettre un dialogue entre les différentes Régions et leurs élu·es. Certes l’équilibre économique de ces congrès est difficile à trouver. Les Écologistes préfèrent qu’il soit repensé avec une approche de sobriété afin de mettre fin à la porosité entre pouvoirs politiques et économiques. Car, il faut être réaliste : si, par exemple, la multinationale pétrogazière TotalEnergies investit dans ce 20e Congrès (en argent et en temps), c’est qu’elle y trouve des intérêts et ce lobbyisme, rentable. 

    Dans un contexte de crise climatique et de dégâts irréversibles entrainés par les émissions directes et indirectes de TotalEnergies, les Écologistes demandent à ce que les débats entre élu·es soient préservés de toute influence lors des Congrès qui les réunissent, afin que des mesures fortes doivent être prises pour lutter contrer le réchauffement climatique.

    Lien vers le programme :  https://regions-france.org/europe-lheure-des-regions-les-inscriptions-pour-le-20eme-congres-des-regions-sont-ouvertes/

    Sophie Bussière et Aminata Niakaté, porte-paroles nationales des Écologistes
    Les conseillers régionaux écologistes de Normandie, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche Comté, Bretagne, Centre-Val de Loire, Grand-Est, Hauts-de-France, Île-de-France, Nouvelle Aquitaine, Pays de la Loire

  8. Soutien à Gisèle Pélicot et à toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles

    À Gisèle Pelicot et à toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles : on vous croit. La lutte contre la culture du viol et toutes les formes de violences sexuelles doit être une priorité absolue. Soutien indéfectible aux victimes — la honte doit changer de camp.

     Ce procès des « viols de Mazan » doit être un tournant majeur dans la déconstruction de la culture du viol, dans la reconnaissance et la prise en charge des violences sexuelles en aFrance.

     Que ce soit à l’Assemblée nationale, au Sénat ou dans les collectivités locales, les Écologistes sont et resteront engagé•es dans ce combat.

     Nous demandons davantage de moyens pour la police et la justice, pour l’éducation à la santé sexuelle et affective et pour le soutien aux personnes victimes de violences. Il faut aussi revoir la définition du viol pour qu’elle prenne en compte la notion de consentement dans le code pénal.

    • La mise en place d’un plan d’investissement de 2,6 milliards d’euros annuel minimum pour une lutte réelle contre les violences sexuelles et sexistes
    • La garantie du respect de l’obligation légale de formation sur l’égalité des genres dans les établissements scolaires et son extension au tissu associatif
    • La mise en place immédiate et systématique de l’éducation affective et sexuelle au sein des établissements scolaires, avec un budget et des temps dédiés
    • La formation effective et obligatoire de tout le personnel de la fonction publique
    • Des moyens conséquents pour la police et la justice qui ne peuvent faire face à la libération de la parole et à l’explosion des affaires
    • Une formation accrue des personnes prenant en charge les victimes pour un accueil digne et efficace
    • Un soutien aux associations
    • La garantie de places d’hébergement pour les personnes victimes de violences
    • Une redéfinition du viol pour la prise en compte de la notion de consentement
    • Le maintien de la Commission Indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants

  9. Plan d’action du groupe Verts/ALE pour réduire les risques d’inondation en Europe

    Dans toute l’Europe, les gens souffrent de conditions météorologiques extrêmes et d’inondations massives. Les météorologues expliquent que le réchauffement de l’eau de la mer Méditerranée, dû au changement climatique, entraîne une plus grande absorbtion de l’eau par les nuages, ce qui provoque ces fortes pluies en Europe centrale.

    Le groupe Verts/ALE a un plan pour réduire les risques d’inondations en Europe et en minimiser les conséquences lorsqu’elles se produisent.

    1. Des objectifs de réduction des émissions d’origine humaine, responsables du changement climatique, plus ambitieux

    Nous agissons encore trop lentement et pas assez fortement face au changement climatique. Nous devons mettre pleinement en œuvre le cadre sur le climat 2030, convenir de nouveaux objectifs ambitieux pour l’après-2030 et prendre toutes les mesures possibles pour réduire les émissions anthropiques. Pour cela, nous devons, notamment, mettre fin aux subventions accordées aux combustibles fossiles, arrêter progressivement l’extraction et l’utilisation des combustibles fossiles, augmenter les investissements dans les énergies renouvelables, accélérer l’électrification des transports et mettre un terme aux pratiques agricoles non durables.

    2. Investir davantage dans des solutions fondées sur la nature pour atténuer les effets du changement climatique

    La destruction de la nature, notamment par des pratiques telles que l’artificialisation des sols, la déforestation, les pratiques agricoles non durables et la démolition des tourbières et des zones humides, a amplifié les effets catastrophiques des phénomènes météorologiques extrêmes liés au changement climatique, tels que les inondations et les sécheresses. Nous devons investir dans des projets de restauration de la nature qui atténuent les effets des événements extrêmes, tels que la reconstruction de paysages et de villes éponges pour la rétention de l’eau et la restauration des rivières et des plaines d’inondation. Les États membres doivent pleinement mettre en œuvre la loi sur la restauration de la nature. La Commission doit veiller à ce que les projets nationaux contribuent à améliorer la résilience aux sécheresses et aux inondations. La Commission doit également proposer de nouveaux financements européens pour soutenir ces projets. Nous saluons l’initiative de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen de mettre l’accent sur les mesures d’adaptation et de préparation ainsi que l’inclusion d’une action plus coordonnée de l’Union européenne dans le paquet sur la résilience de l’eau.

    3. Garantir une législation européenne forte en matière d’adaptation au changement climatique

    La loi sur l’adaptation au changement climatique doit coordonner les efforts des États membres pour renforcer la résilience conformément aux objectifs de la loi européenne sur le climat. Même si l’adaptation ne suffira pas si nous ne réduisons pas rapidement et radicalement nos émissions, il est urgent d’accélérer la mise en œuvre des mesures d’adaptation. La loi annoncée par la présidente de la Commission, Mme von der Leyen, devra fixer des objectifs mesurables dans les domaines de l’eau, de la santé, des infrastructures, de l’économie et de l’aménagement du territoire. Concernant plus spécifiquement l’eau, toutes les infrastructures critiques devront être à l’épreuve du climat d’ici 2030 et tous les États membres devront mettre en œuvre des plans de gestion durable de l’utilisation de l’eau d’ici 2027.

    4. Renforcer la solidarité entre les États membres

    L’Union européenne doit exiger l’utilisation de systèmes d’alerte précoce complets pour les phénomènes météorologiques extrêmes dans tous les États membres et la mise en commun des capacités en temps de crise par le biais d’un mécanisme de protection civile de l’Union renforcé, comme l’a indiqué la présidente de la Commission dans ses orientations de juillet pour le mandat 2024-2029. Nous avons besoin d’un mécanisme européen de protection civile qui aborde tous les aspects de la gestion des crises et des catastrophes, tout en aidant les communautés à devenir plus résilientes face à de tels événements.

    5. Assurer un financement spécifique pour la prévention et la réponse aux catastrophes

    L’Union européenne devra augmenter les ressources du mécanisme européen de protection civile et du Fonds de solidarité de l’Union. Elle devra également veiller à ce que ces fonds soient alloués à des projets garantissant une reconstruction durable et la prévention de futures inondations. Le prochain cadre financier pluriannuel devra être suffisamment flexible pour permettre le financement d’un mécanisme de réponse en cas d’événements météorologiques imprévus, étant donné que leur fréquence augmentera à l’avenir. Tout financement devra être axé sur la prévention et l’atténuation des catastrophes.

Remonter

UA-35262957-1