Accueil à l'Assemblée Retour sur ma visite au 53ème Salon de l’agriculture jeudi 3 mars 2016

Retour sur ma visite au 53ème Salon de l’agriculture jeudi 3 mars 2016

C’est un moment que j’ai placé, accompagnée d'autres parlementaires, sous le signe du dialogue, des échanges avec celles et ceux qui dessinent l'avenir du monde agricole et rural, un moment qui donnera lieu à de nouveaux temps de rencontre pour approfondir des thèmes aussi importants que le foncier, les pesticides, le financement de la conversion en Agriculture Bio...

 

 

 

 

Cette journée a été très riche d'enseignement sur plusieurs points :

Mes visites du matin avec les députés membres de la Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale.

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J’ai trouvé le monde agricole est en position défensive et plus que jamais réactionnaire.
L'organisation des marchés est toujours orientée vers une agriculture productiviste, pour la préservation des emplois de l'agro-industrie. Les interprofessions veulent davantage travailler sur les segmentations des productions en fonction des marchés et n'abandonnent pas l'idée de production de masse. Ils souhaitent valoriser, y compris sur les marchés internationaux, une spécificité française de productions de qualité sociale et environnementale, tout en construisant un discours de dénigrement de normes. Ils confondent souvent ces normes avec des cahiers des charges qu'ils ont eux-même construits, pour faire reconnaître cette supériorité française liée aux produits de terroir.

 

 

Les interprofessions de la viande, du vin ont une meilleure perception de la nécessité de préservation de lien et de préservation des sols et des territoires pour tenir des marches à l’export. Ils s'engagent dans des programmes de recherche prospective pour affronter la concurrence et les enjeux climatiques, sociaux et environnementaux.
Il y a des attentes fortes des agriculteurs pour que les négociations collectives prennent mieux en compte les revenus ainsi que la responsabilité sociale et environnementale des producteurs, au moins au même niveau que les industriels transformateurs privés ou coopératifs et que les distributeurs.

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L’après-midi, avec une délégation d’élus et de responsables écologistes, nos rencontres avec les organismes porteurs de projets de territoires autour du Manger local et du développement de l'agriculture biologique, en écho à la demande sociétale et en lien avec ma proposition de Loi, m’ont permis de constater une vrai dynamique volontariste et une synergie possible entre différents organismes.

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Le manque de moyens pour soutenir les conversions ( +17% en 2015 !) et les aides au maintien de l'agriculture biologique pour répondre à une demande croissante et positive des agriculteurs montre une fois de plus que le Gouvernement n'a pas suffisamment anticipé la prise de conscience citoyenne de l'urgence écologique et sociale à accompagner la transition en agriculture.

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Un problème sanitaire lié au retrait incontournable d'un produit phytosanitaire reconnu dangereux pour la santé humaine risque de mettre à mal nos productions de cerises, en l'absence d'une alternative sérieuse. Aussi, il serait probablement important pour la santé humaine d'appeler à un boycott des cerises produites dans d'autres pays utilisant ce pesticide, en l'absence d'une réglementation européenne immédiate.

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Il sera nécessaire d'améliorer nos coordinations d'actions et de communications entre membres du parti politique, trop englué dans les clichés voire totalement désintéressé par les questions agricoles, les parlementaires nationaux et européens pour porter des actions concrètes porteuses d'évolutions écologiques et d'espoir pour un monde rural et agricole en questionnement.

 

 

La journée s’est clôt par un moment fort : la signature du protocole d'investissement entre Terre de Liens et la Caisse des dépôts et consignation, un opérateur de référence au service de l'intérêt général et des transitions de l'économie.

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Lors de mon intervention aux côtés de Luc Moineville, gérant de la foncière Terre de Liens et Gabrielle Gauthey, Directrice de l’investissement et du développement local à la Caisse des dépôts et consignations, j’ai conclu par cette phrase : " Le chemin va continuer, le chemin est maintenant ouvert... Ce n'est pas parce que c'est difficile, qu'il ne faut pas le faire. Au contraire, c'est pour cela qu''il faut y aller"