Retour sur la Réunion publique de Lalinde – Bien manger dans les cantines du territoire?
Dès ce mois de septembre, Brigitte Allain a relancé les Rencontres Publiques dans les cantons de la circonscription. Rester proche du territoire, des citoyens est une conviction forte qui se traduit par l’organisation très régulière de réunions publiques où chacune et chacun peut venir s’exprimer et échanger avec la Députée du Bergeracois.
Ces réunions publiques sont cette année l’occasion de faire connaître des initiatives locales. C’est donc à partir de témoignages d’acteurs locaux que viennent les discussions, les débats, les interrogations.
La première Rencontre a eu lieu à Lalinde le Lundi 22 septembre avec le témoignage de Martin SLAGHUIS, Maire de Badefols sur Dordogne, une commune rurale entre Le Buisson de Cadouin et Lalinde.
 Il est venu présenter sa démarche, portée par le Conseil Municipal, d’approvisionner la cantine scolaire du village en produits locaux et issus de l’agriculture biologique.
« Ma démarche est de pouvoir fournir des produits de qualité au niveau gustatif, en ayant le souci de la santé des enfants et des personnes ( …) Comment organiser la chose ? C'est moins facile… !! »
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Au départ, des rencontres :
-      Lors de réunions de travail avec Brigitte Allain, avec AgroBio Périgord, Isle Mange Bio, avec Mangeons 24, d'autres associations....
-      Avec le Cuisinier de Marsaneix qui a réussi le pari de cuisiner en bio et local pour la cantine à des coûts de repas équivalents aux centrales d'achat.
Ensuite, du dialogue et des prises de décisions :
-      avec la cantinière de l’école de Badefols pour voir comment s’adapter aux changements de pratiques (plusieurs producteurs…) et avec la secrétaire de Mairie pour la gestion des facturations fournisseurs…
-      avec le conseil municipal, pour motiver les conseillers, justifier un léger surcout, et décider une hausse du budget communal (+20%) pour la cantine scolaire (qui n’entraine pas de coût supplémentaire direct sur le prix du repas pour les parents d’élèves).
« On a étéélu en mars, le début des achats a été mis en place en juin »
 S’appuyer sur des ressources locales, et sur la connaissance du territoire
Le  travail de recensement des producteurs sur une aire de 20 km autour de Lalinde mené par le Collectif pour la Transition en Pays Lindois (mouvement citoyen) a été très utile.
Un partenariat a été réalisé avec la ferme école du Centre de Détention de Mauzac.
Les producteurs, notamment en Viande Bio, ont ajusté un peu leur prix pour avoir ce marché régulier et planifié. C'est une garantie pour tout le monde.
 « Si un producteur arrive à bien s'en sortir en terme de revenu, il ira finalement vers une meilleure qualité. Nous avons la volonté que l'agriculteur s'y retrouve, c’est une question de juste prix !! »
 Comment voir et aller plus loin ?
« Produire localement notre production alimentaire, c'est recréer de l'activité et de l'emploi, c’est donc renforcer la vie au niveau local.»
La question du foncier pour l'installation, pour le logement des jeunes qui s'installent a été clairement évoquée comme un élément incontournable.
Un besoin de regroupement avec d'autres cantines, donc d’autres communesÂ
Le nombre de repas à la cantine scolaire de Badefols sur Dordogne est de 25…
Le Maire de Lalinde ainsi qu’une conseillère municipale ont exprimé leur intérêt à ces questions. Mais c’est forcément plus cher ?
Les échanges ont été nourris par cette question du coût du repas. Plus cher ou pas ?
Pour information, le cout supplémentaire pour passer en produits bio dans les cantines concerne uniquement l'achat de matière première, car les autres charges de personnels, de structure, …, ne sont pas concernés.
La commune de Badefols sur Dordogne a fait le choix politique de ne pas augmenter le prix du repas pour les familles.
Des élus des communes environnantes seraient intéressés pour renforcer la démarche.
« Si on est nombreux à s’engager, il faudrait voir ça avec la communauté de communes, c’est plus pertinent ! » un élu local
 Une prochaine rencontre collective entre le cuisinier de Marsaneix et les élus locaux, pour connaître ses pratiques de menus, a été décidée par les élus de Mauzac, Calès, Molières, Badefols sur Dordogne et  Lalinde.  Elle pourra être élargie à toutes les communes intéressées.
Brigitte Allain a défini les projets alimentaires territoriaux, inscrits dans la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt et a précisé leur intérêt économique et de lien social en milieu rural.
Ces projets d'initiative locale auront besoin de moyens publics pour leur portage.
« On a besoin d’animateurs, d’agents de développement qui créent du lien entre les producteurs, les collectivités, les parents, les personnels de cuisines. On a besoin de s’organiser pour mettre en place des structures mutualisées telles que des légumeries, des conserveries, des véhicules de transports de marchandises et pour trouver du foncier ! C’est un véritable défi, source d’emplois et de nouvelles solidarités. Se réapprovisionner localement, c'est reprendre la main sur nos politiques agricoles."
 La conclusion de Martin Slaghuis
 "S’engager, se lancer, et s’organiser sur le territoire, c’est aller vers du mieux."