Communiqué de Presse Groupe écologiste Assemblée Nationale

Pour les député-e-s écologistes, réorienter la PAC, c’est maintenant

 

Le 19 septembre 2012

Le groupe écologiste de l’Assemblée Nationale soutient les demandes portées par la « good food march »  pour une alimentation plus saine et une agriculture plus juste. Au moment où les négociations de la politique agricole commune entrent dans leur dernière phase, les député-e-s écologistes entendent relayer les attentes des citoyens.

                                                                                                        

Depuis des semaines, des milliers de citoyens, associatifs, consommateurs européens marchent, courent, roulent dans les caravanes de la « Good Food March » et convergent en ce jour à Bruxelles, afin de porter leurs demandes auprès des institutions européennes.

La réorientation profonde de la PAC est la condition de son acceptabilité par les contribuables européens et c'est la condition pour garantir la pérennité d'une  production agricole qui réponde aux besoins alimentaires, environnementaux, sociaux et d’aménagement du territoire de nos pays.

 

Avec nos collègues eurodéputé-es, nous défendons une nouvelle orientation de la PAC qui réponde à ces enjeux :

 

- Une PAC plus juste, plus redistributive. Aujourd’hui 20 % des exploitations captent 80% des subventions européennes. Nous plaidons pour le plafonnement de ces aides à hauteur de 100.000 € par exploitation. Cela permettrait de débloquer jusqu’à 7 milliards pour maintenir et créer plus d’exploitations et d'emplois tout en encourageant les pratiques agro-écologiques.

 

- Une PAC plus verte. L’Europe doit se fixer pour objectif d’endiguer la monoculture céréalière et l’importation de soja OGM pour nourrir les animaux. Pour protéger nos ressources (biodiversité, eau, sols) notre santé et notre environnement, la PAC doit encourager la rotation des cultures, l’extension des légumineuses, et assurer l’autonomie des systèmes fourragers, tout en contribuant à la réduction des intrants et des gaz à effet de serre.

 

- Une PAC qui permette le renouvellement des générations. En Europe, 6% des agriculteurs ont moins de 35 ans alors que 80% ont plus de 55 ans. L’avenir de nos territoires ruraux passe par une réorientation en profondeur de la PAC.

 

- Une PAC qui garantisse la rémunération du travail par la maîtrise et la répartition des volumes produits, dans le cadre d’une politique publique d’intervention, de régulation et de protection aux frontières. De tels choix qui ont été ceux des premières années de la PAC demandent à être réorientés vers un objectif clair de souveraineté alimentaire de l'Europe décliné dans les régions.

 

- Une PAC plus régionalisée en particulier le 2ème pilier, afin d'adapter les mesures aux réalités locales et aux préoccupations spécifiques. Cependant cette régionalisation devra se faire sous certaines conditions de cohérence et de solidarité globale.

 

A l'heure où les paysans et les consommateurs redécouvrent l'importance d'une alimentation saine, de proximité et les valeurs de la solidarité, un nouveau départ pour la PAC, c'est maintenant !

 

 

Contact presse : Charlotte Pauron 06 82 21 33 33