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Lutte contre le gaspillage alimentaire : nos propositions

En France, chaque année,  5,3 millions de tonnes de nourriture son jetées par les ménages, 1,5 million par la restauration collective, 2,3 millions pour la grande distribution. Soit plus de 9millions de tonnes au total sans compter ici les rebuts des exploitations agricoles ou de l'industrie agro-alimentaire.  Dans le monde, 1/3 des aliments produits sont jetés, soit plus d'1,3 milliards de tonnes par an de nourriture jetées. Ces chiffres font froid dans le dos, alors que la moitié de la planète ne mange pas à sa faim.

Conscient des efforts et des progrès que chacun faire, les acteurs de cette chaine, les milieux associatifs et les pouvoirs publics se mobilisent depuis quelques années.

Brigitte Allain formule des propositions pour enrayer ce phénomène de sur-production et de sur-consommation et de trouver des solutions concrètes. Pour elle, la solution se trouve dans la planification de la production agricole. Selon les écologistes, la lutte contre le gaspillage alimentaire s'inscrit dans une démarche globale de relocalisation de la production alimentaire et de la consommation, à travers de circuits courts de proximité, mais aussi en sensibilisant les consommateurs au gout et à la qualité du produit (par exemple, en donnant accès à tous à une alimentation de qualité, en introduisant plus de produits bio et locaux dans les cantines).

Elle a lancé l'initiative d'une proposition de loi, en cours de rédaction, qu'elle souhaite réfléchie avec les acteurs économiques, politiques et citoyens. La proposition de loi sera déposée sur le bureau de l'Assemblée nationale au premier trimestre 2015.

Depuis plusieurs mois, et dans diverses lois depuis le début de la mandature, elle a proposé des amendements.

Lors des débats de la loi d'avenir agricole, Brigitte Allain a fait adopter un des axes aujourd'hui structurant la politique de l'alimentation : le projet alimentaire territorial, démarche de co-construction de relocalisation de l'agriculture et l'alimentation sur un territoire, permettant une "gouvernance alimentaire" à l’échelle d'un bassin de vie.

Lors du projet de loi sur la transition énergétique pour la croissance verte débattue début octobre à l'Assemblée, les écologistes ont permis l’inscription des performances de réduction de gaspillage alimentaire dans les plans départementaux de déchets et la Ministre de l’écologie a fait adopter une obligation pour l’Etat et ses collectivités de mettre en place un plan de réduction du gaspillage alimentaire dans ses restaurants collectifs.

Les écologistes ont également mis au débat dans le projet de loi de transition energétique ou dans le budget pour 2015, les propositions suivantes :

- supprimer la DLUO (date limite d’utilisation optimale) de produits non périssables. Cette proposition est sur la table au niveau européen.
-  Demande de rapport sur les sources du gaspillage. Notamment pour faire l'état des lieux dans les services de l'Etat et les collectivités locales, en perspective de la révision de la directive Etat exemplaire.
- Don des produits alimentaires par les supermarchés aux associations de solidarité. Contrairement aux amendements des autres groupes politiques, nous considérons que cette obligation pour les supermarchés, ne doit pas en être une pour les associations. Ainsi, ils ne pourront le faire que si les associations en sont d’accord. Nous avons ainsi pris en compte les demandes des restos du cœur, des banques alimentaires, de la croix rouges. Cet aménagement est essentiel car il permet de ne pas surcharger les associations qui ne peuvent matériellement l’assumer et de préserver l’équilibre nutritionnel de l’offre proposée.

- Défiscalisation à 100% des dons de produits alimentaires.(aujourd'hui à 60%)

Lutter contre le gaspillage alimentaire permet de répondre à :
 des enjeux économiques pour les familles En France, 400-500 euros/an par foyer (mesure de pouvoir d'achat
 des enjeux économiques pour les collectivités (baisse des coûts approvisionnement, traitement des déchets...)
 des enjeux sociaux : consommation des ménages, relocalisation, circuits courts, projets alimentaires territoriaux , éducation, formation, Lien avec les dons de denrées alimentaires
 des enjeux écologiques bien sur.

A suivre, et à vous lire si vous avez des propositions,