Les écologistes veulent poser les jalons du « consommer autrement »
Brigitte Allain et sa collègue écologiste de l'Isère Michèle Bonneton, travaillent de concert sur la loi sur la consommation proposée par le Ministre de la consommation et de l'économie sociale et solidaire, Benoit Hamon, afin d'apporter d'avantage de protection, d'information et de choix (notamment sur la provenance et la durabilité des produits) aux consommateurs.
Les points les plus discutés du projet de Loi sont : la mise en place de l'action de groupe pour les actes de consommation courante (que nous souhaitons ouverte à l'environnement et à la santé), l'ouverture d'un registre national du crédit (qui nous semble inutile et dangereux), l'obsolescence programmée (sujet porté par Jean Vincent Placé à travers une proposition de Loi au Sénat) !
Les députés ont rencontré de nombreuses organisations et personnalités, tant à l'Assemblée qu'en circonscription, afin d'avoir une vue d'ensemble sur la question de la consommation (est ce une fin en soi, qui consomme, quoi et comment ?) et des propositions concrètes. Brigitte Allain participera toute la semaine aux travaux en commission des affaires économiques, et dès le 24 juin aux débats dans l'hémicycle. Elle compte porter la voix et les amendements écologistes durant tout le débat, afin que le texte pose les jalons d'une politique du "consommer autrement".
Son discours en commission des affaires économiques, résume bien la position des écologistes : "
Dans le contexte de crises sans précédent que connaissent nos sociétés, les écologistes apportent une attention particulière au premier grand projet de la mandature en matière économique !
Pilier essentiel de notre modèle économique, l’acte de consommation interroge tout autant nos valeurs sociales et écologiques.
L’économie mondialisée a bouleversé les modes productifs et a exacerbé la pression sur les ressources naturelles en multipliant l’offre de produits et parallèlement en réduisant leur durée de vie.
Alors, pour prendre la mesure d’un monde qui a changé et faire face aux défis des années à venir, il était urgent de mieux encadrer et de donner de nouvelles garanties aux consommateurs : le protéger des dérives du commerce et de l’explosion du crédit mais aussi mieux l’informer pour qu’il puisse faire les choix les plus éclairés.
Les mesures proposées dans le projet de loi que nous examinons aujourd’hui vont dans le bon sens - hormis le Registre National du Crédit, sur lequel nous aurons l’occasion de nous prononcer- mais les écologistes ne sauraient s’en contenter car il porte une vision trop monolithique et linéaire de l’économie. (Extraire – produire – jeter).
En introduisant dès ce projet de loi les prémices d’une économie renouvelée, les écologistes proposent aux français de se familiariser à la transition vers une production et une consommation plus sobres.
Les lignes directrices des amendements écologistes sur ce texte sont les suivantes, et je citerai quelques amendements majeurs les illustrant :
- la protection des plus faibles : via l’obligation d’entretien individuel avant de tomber en commission de surendettement,
- les préoccupations de santé environnementale du consommateur : via l’élargissement du champ d’application de l’action de groupe, ou via la lutte contre l’obsolescence programmée, dont parlera davantage ma collègue Michèle Bonneton.
- la défense du « consom’acteur »: en introduisant la mention de l’origine des matières premières des produits préparés.
- La reconnaissance du travail des producteurs : premiers à être impactés par la hausse des matières premières, ils doivent pouvoir bénéficier des renégociations dans le cadre de la LME.
- La promotion des emplois non délocalisables ou relocalisés : notamment à travers une exigence forte au territoire des signes de qualité, je propose de renforcer l’AO pour les produits manufacturés.
Nos propositions, fruits de nombreuses rencontres et travaux, visent à enrichir positivement le texte de loi pour teinter l’acte de consommation de responsabilité citoyenne et de soutien à l’économie de demain, celle de la relocalisation et de la minimisation de l’empreinte écologique.
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