Accueil Actualités Compte rendu de la conférence pour le Maintien des Droits de Plantation par Catherine GREZE

Compte rendu de la conférence pour le Maintien des Droits de Plantation par Catherine GREZE

Droits de plantation : nous ne voulons pas d’un système à deux vitesses !

Compte-rendu de la conférence du 24 septembre dans le Bergeracois

Ce lundi, à l’invitation de Brigitte Allain, nous nous sommes réunis entre élus et professionnels autour de la question des droits de plantation à Pomport en Dordogne. Cette terre de vignes est emblématique du rôle des droits de plantation puisque, afin de parvenir à un équilibre entre offre et demande, seulement 12 000 des 44 000 hectares potentiellement « plantables » le sont. Autant dire qu’il y avait consensus dans la petite salle des fêtes de la commune sur le caractère indispensable de cet outil de régulation. Pourtant, si menaçante qu’elle soit, il semble difficile de réaliser l’imminence de cette réforme. Et le temps presse. La Commission européenne a confirmé vendredi dernier sa position : elle s’oriente vers une libéralisation totale, dont la prorogation du système pour les seuls vins sans indication géographique (IG) n’est que le cache-sexe. L’existence d’un système à deux vitesses n’est pas envisageable : rien n’empêcherait alors un groupe commercialisant des vins sans IG de planter en périphérie d’une zone AOC afin d’en capter l’image et d’en imiter le goût. C’est toute la filière qui serait alors bouleversée.  Comme l’a dit lors de la conférence Pacal Bobillier-Monot, Président de la Confédération Nationale des producteurs de vins et eaux de vie de vin à Appellations d’Origine Contrôlées (CNAOC) : « la guerre est déclarée ». Nous devons désormais tout mettre en œuvre pour infléchir la position de la Commission puisque c’est elle qui devra en dernier lieu émettre une proposition. Or, la prochaine et ultime rencontre du Groupe à haut niveau créé par la Commission aura lieu le 23 novembre. Pour ma part, je compte continuer à interpeller cette dernière sur  l’inanité  de la réforme envisagée. Un moment fort aura aussi lieu le 7 novembre prochain à Bruxelles, où seront notamment conviés les Présidents de régions viticoles, afin qu’ils prennent conscience des enjeux en présence. De même, puisqu’il est nécessaire que l’ « opinion publique » se saisisse de ce dossier, nous vous appellerons début décembre à des opérations de sensibilisation dans toute l’Europe.