Cet été, Brigitte Allain retourne en campagne
Publié le 03/08/2012 à
06h00
Par Antoine Tinel

Élue en juin, la députée, rentrée de sa première session

parlementaire, va de nouveau partir à la rencontre de son
électorat. Elle assure garder son identité écologiste.
Brigitte Allain et Christophe Cathus, à la permanence de l'élue bergeracoise. (Photo A. T.)
Si l'Assemblée nationale est fermée pour les vacances, la néodéputée Brigitte Allain (Europe
Écologie-Les Verts), elle, ne compte pas s'arrêter. Revenue de sa première session parlementaire
après son élection à la députation en juin, elle sait que les prochains jours, elle va les passer sur les
routes de sa circonscription.
À peine refermé l'agenda de sa vie parisienne, qu'elle doit ouvrir celui du Bergeracois qui s'annonce
tout aussi riche. « La semaine prochaine, il y aura plusieurs commémorations. La région a été
fortement marquée par la Résistance. C'est une autre facette de mon travail », confie-t-elle, depuis
sa nouvelle permanence (1). L'occasion pour elle, en battant la campagne, « de maintenir ce lien
fondamental ». Maintenant qu'elle a rallié la capitale, non sans quelques péripéties de transports,
Brigitte Allain sait qu'elle est attendue sur ses terres. « Ce sont beaucoup de demandes d'appuis, de
soutiens », explique-t-elle. Des doléances, qui, selon elle, sont « l'émanation d'injustices » qui
peuvent, ensuite, « nourrir nos orientations politiques » à défaut de trouver des réponses
individualisées.
Et si l'ubiquité touche bien des domaines, ce n'est pas encore le cas de la politique. L'élue de la
deuxième circonscription de la Dordogne sait qu'elle ne pourra pas « être partout ». Même
lorsqu'elle est à Paris et que les réunions de commissions la privent de débats et / ou de votes qui lui
tiennent à coeur. « C'est assez frustrant », confesse la viticultrice de Bouniagues. Mais voilà, c'est le
calendrier de l'Assemblée nationale, où elle siégera du mardi au jeudi, qui fait sa loi.
La loi, justement, elle compte bien la faire, même si, de son propre aveu, elle a commencé par la «
défaire ». Référence ici aux récentes modifications des textes sur la TVA dite sociale et le retour à la
taxation des heures supplémentaires.
Des relations « normales »
Membre à part entière du groupe d'EELV, même si elle n'a pas (encore) la carte du parti, Brigitte
Allain s'aligne sur le gouvernement à qui elle a voté la confiance. « Nous avons des relations,
comment dire, normales, avec le Parti socialiste », assure-t-elle, en reprenant volontairement une
formule présidentielle. Son suppléant, Christophe Cathus, ne peut qu'approuver. « Je suis ravi que
Brigitte vote les lois. Elle participe au changement voulu par François Hollande », se réjouit le
patron de la section PS de Bergerac. « Nous ne sommes bien sûr pas d'accord sur tout, reconnaît
l'élue. Mais nous sommes dans la même majorité présidentielle. C'est important d'échanger, ça ne
peut faire qu'avancer les choses. »
« Chacun fait valoir ses priorités, qui ne sont pas toujours les mêmes. Puis il y a le temps du débat,
puis du vote », ajoute Brigitte Allain, bien décidée à défendre ses convictions. « On n'est pas là pour
se faire plaisir. C'est comme ça qu'on fait des choses concrètes. Il y a un moment où il faut savoir
donner de la voix. »
(1) Aux 28-30, rue Bourbarraud à Bergerac.
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