Cap sur les systèmes alimentaires du 6 mars
Cette semaine ont été auditionnées dans le cadre de la Mission d’information sur la relocalisation de l’agriculture 3 nouveaux acteurs :
- Etienne Gangneron, vice-président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) ainsi Mme Annick Jentzer et Mme Nadine Normand, chargées de missions. Les représentants de ce syndicat nous ont présenté les opportunités réelles que représentent les circuits courts pour le monde agricole français. Ils ont insisté sur la nécessité pour les circuits courts de se structurer, sur le modèle de la production bio, afin de permettre une bonne appréhension de cette forme d'agriculture et éviter échecs et déceptions préjudiciables à son développement.
- M. Lucas, vice-président du syndicat Coordination rurale a lui aussi souligné l’intérêt des circuits courts mais a aussi insisté sur une vraie difficulté qui existe pour les agriculteurs ayant fait le choix de ce mode de production et de distribution : fixer un prix juste à leurs produits, en y intégrant leurs coûts de revient et toute la valeur ajoutée que représentent les circuits courts pour la collectivité. Cette thématique centrale est pour M. Lucas à mettre en lien avec la formation et l’accompagnement des agriculteurs qui doit être une priorité.
- L’association nationale des élus de la Montagne (ANEM), était représentée par Marie-Noëlle Battistel, vice-présidente, Pierre Bretel, directeur général et Hervé Benoit, chargé de mission agriculture. Ils ont insisté sur le caractère particulier des zones montagneuses en terme de circuits courts car ces territoires comme leurs productions sont très dépendants des conditions climatiques (saisons très marquées, difficultés de déplacements). Cela a conduit depuis longtemps les territoires montagneux à faire le choix de productions de qualité pour dégager une valeur ajoutée (élevage et productions laitières essentiellement). Néanmoins, ils ont émis le souhait de diversifier la production dans les territoires montagneux, avec plus de maraichage, afin de permettre une vraie relocalisation alimentaire dans ces territoires qui concernent une large partie de la France.