Rennes doit être solidaire des salarié-e-s de l’agro-alimentaire breton

Rennes, le 22/11/2013

Ces dix dernières années, le monde agricole et l’industrie agro-alimentaire ont perdu 30 000 emplois en Bretagne. Cet immense plan social qui n’a jamais dit son nom vide les campagnes aussi sûrement qu’il accentue le chômage et la misère. La cause : une logique économique infernale qui a transformé les fermes bretonnes en entreprises d’import/export, qui pousse à produire toujours plus tout en vendant chaque fois moins cher. L’industrie agro-alimentaire est désormais soumise au diktat de la finance internationale. Ainsi, la moindre variation des cours mondiaux fait des dégâts ici, en Bretagne.

Ce modèle économique à bout de souffle a été voulu et soutenu tant par les gouvernements successifs que les grands dirigeants de l’agro-alimentaire breton. Ceux-là même qui manifestent contre la taxe poids lourds, dite aussi éco-taxe, sous le prétexte qu’elle serait néfaste pour l’emploi. De qui se moque-t-on ? Rappelons qu’elle devait rapporter 135 millions d’euros chaque année à la Bretagne pour financer les infrastructures de transports. Rappelons aussi qu’après avoir obtenu sa suspension, ces grands patrons demandent, dans le même temps, le maintien des subventions européennes. En un mot, ils refusent de payer l’impôt mais continuent d’exiger le soutien de la puissance publique. Ce que les patrons ne paieront pas, ce sont tous les contribuables qui continueront à en supporter la charge.

Nous ne pouvons accepter que les dirigeants de l’agro-alimentaire, soutenus par le MEDEF, la FNSEA, l’UMP et l’UDI cachent aujourd’hui leur responsabilité sous le bonnet rouge des combats populaires bretons. Cette situation est indigne et inacceptable. Le soutien, approuvé ou non, de l’extrême-droite est un facteur aggravant du brouillage des repères. De cette confusion peut naître le pire.

Rennes doit être solidaire des territoires bretons et des salarié-e-s licencié-e-s. Privilégier les circuits courts dans la commande publique, introduire des produits locaux, bio et de qualité dans l’alimentation des cantines scolaires, favoriser une agriculture urbaine et périurbaine… A son échelle, notre ville a des outils pour engager l’indispensable transformation de l’agriculture bretonne et créer les emplois de demain.

Que ce soit dans l’agroalimentaire, l’automobile ou les hautes technologies, ce sont les stratégies industrielles portées par les dirigeants et les actionnaires de Gad, Doux, PSA et Alcatel qui sont les responsables des licenciements massifs. Parce que nous refusons que les salariés paient la crise, nous défilerons à l’appel des syndicats de salariés à Rennes samedi 23 novembre.

Matthieu Theurier et Valérie Faucheux, têtes de liste de « Changez la ville ! Rennes citoyenne de gauche et écologiste »

Au premier plan, Matthieu Theurier, candidat à Rennes aux municipales 2014

Au premier plan, Matthieu Theurier, candidat à Rennes aux municipales 2014

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