Rendre l’orientation professionnelle plus efficace
« En cette période de forte turbulence économique et sociale, rendre l’orientation professionnelle plus pertinente, mieux coordonnée, plus efficace, plus accessible est indispensable. La création d’un Service Public Régional de l’Orientation va dans ce sens. »
Retrouvez ci-dessous l’intégralité de l’intervention de Janick Moriceau, au nom d’EELV, sur le Service Public Régional d’Orientation.
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En cette période de forte turbulence économique et sociale, rendre l’orientation professionnelle plus pertinente, mieux coordonnée, plus efficace, plus accessible est indispensable.
De nombreux organismes en Bretagne assurent cette mission. Chacun avec sa culture, ses méthodes ! Aujourd’hui, il nous semblerait souhaitable d’analyser les différents modes de faire, de mieux connaître les repères sur lesquels s’appuient les conseillers, de mutualiser les démarches exemplaires.
Dans un monde en mutation rapide, la formation continue, les dispositifs d’information et plus exigeant encore, la présence régulière sur le terrain, dans les entreprises constituent des éléments déterminant la qualité de l’orientation.
Une qualité qu’il n’est pas toujours aisée, du reste, d’évaluer.
Des actions sont conduites dans ce domaine pour les personnes intervenant auprès des publics jeunes mais beaucoup moins dans les autres tranches d’âge. Les moyens et les temps consacrés aux questions d’orientation semblent du reste décroître de manière exponentielle dès lors que l’on passe le cap « jeune ». Je pense en particulier à Pôle emploi. Ceci n’est pas acceptable, les problèmes rencontrés par un adulte, lors d’une rupture professionnelle, nécessitent, certes, une approche différente mais également la plus grande attention.
Pouvons nous savoir quelle sera votre position sur ces questions, puisqu’il est dit que ce service sera assuré à moyens constants?
Les reconversions qui doivent s’engager au sein des territoires touchés par les crises donnent au dispositif d’orientation tout au long de la vie une mission majeure. La question de la « sécurisation des transitions professionnelles » y est posée avec acuité.
Comment envisagez vous la participation du Service Public Régional d’Orientation sur ces territoires et plus globalement dans les démarches de reconversion ? De quelle manière y envisagez vous le rôle des maisons de la formation professionnelle ?
Nous avons sur les questions d’orientation, d’insertion principalement parlé dans cette assemblée de ce qui relevait de notre compétence, les publics jeunes . Le rapport est du reste consacré dans sa grande majorité à cette catégorie de population. Face à la précarité de l’emploi, leurs choix de formation sont difficiles. Leur insertion dans le monde du travail le plus souvent problématique, discontinue, ponctuée par les contrats précaires. Ils méritent toute notre attention. Nos actions doivent être pertinentes et efficaces. Aujourd’hui une question me semble devoir être posée, celle du comment s’élaborent les prescriptions de formation et l’évaluation in fine de la pertinence de ces dernières. Quels sont les moyens utilisés pour l’élaboration des prescriptions ? De quelle manière ont lieu les échanges en cours de formation entre le prescripteur et l’organisme de formation ? Échange indispensable à l’auto-évaluation. C’est le point clé de nos dispositifs et je ne pense que nous méritons la mention « peut mieux faire ».