RD 769 : quel aménagement ?
Europe Écologie Les Verts – Pays de Lorient est favorable à un aménagement routier entre Lanester et Plouay pour rendre l’intérieur de la Bretagne plus accessible et pour réduire la dangerosité actuelle de la RD 769. Mais ce projet doit être mené avec l’objectif supplémentaire de réduire, ou au moins contenir, le flux automobile vers Lorient.
Ces trois objectifs peuvent, nous semble-t-il, être atteints avec beaucoup moins de nuisances et de frais que ceux qu’induit le projet soumis à consultation par le Conseil Général.
Notre proposition est d’agrandir un peu la route existante pour permettre la mise en place d’une glissière centrale ; de qualifier cet axe routier de «route pour automobiles» ; de laisser l’ensemble à 90 km/h ; de bien penser les voies d’insertion au niveau des échangeurs ; de ne doubler que les derniers kilomètres «descendants» vers Lorient, en y réservant la voie de droite aux véhicules collectifs (bus et covoiturage).
Cette proposition allierait sécurisation, limitation des nuisances et moindre coût, tout en participant à l’effort de réduction du flux, qui est, pour nous, une nécessité dans tous les cas de figure.
Ci-dessous, le texte déposé en mairie de Caudan et envoyé au Conseil Général :
Contribution d’EELV Pays de Lorient
dans le cadre de la consultation concernant la mise à 2×2 voies de la RD 769
Tout d’abord, merci aux organisateurs de cette consultation : la participation aux réunions publiques de Plouay et de Caudan a montré qu’elle correspond à un besoin (*).
Europe Écologie Les Verts – Pays de Lorient est favorable à un aménagement routier entre Lanester et Plouay pour les deux raisons qui sont exprimées dans le projet soumis à consultation :
– il faut améliorer l’accessibilité au Centre Bretagne
– il faut améliorer la sécurité de la RD 769, actuellement très dangereuse.
Mais EELV considère qu’un troisième objectif – qui lui n’est pas mentionné dans le projet – doit impérativement être associé aux deux premiers :
– il faut réduire, ou au moins contenir, le flux automobile vers Lorient.
Le projet, dans son énoncé actuel, constate une augmentation annuelle constante du trafic et propose la mise en voie express (2×2 voies à 110 km/h) comme moyen de poursuivre cette croissance. Cela n’est pas raisonnable. Pour des raisons générales (lutte contre le dérèglement climatique) aussi bien que locales (lutte contre l’engorgement et les nuisances) nous devons limiter – et non développer – la circulation automobile.
Nous pensons donc que le projet doit être modifié en vue de poursuivre ces trois objectifs.
Cela nous amène à quelques préconisations qui nous semblent constituer des incontournables en vue d’une future enquête publique :
– avoir une bonne connaissance du trafic moyen actuel (jour par jour, heure par heure) qui inclut des données précises sur le taux de remplissage des véhicules (nombre de personnes à bord). En effet l’action sur le taux de remplissage est un levier puissant pour la réduction du trafic.
– explorer les pistes de développement des transports en commun qui utilisent cet axe.
– réaliser une étude sérieuse sur la possibilité (au moins en approche du giratoire du Moustoir) de dédier une voie réservée aux transports en commun et aux voitures individuelles transportant plus de deux personnes.
– prévoir, dans tous les cas de figure, le maintien de la limitation à 90 km/h au moins sur les sections 1 et 2. De nombreux éléments militent pour une telle limitation : on est là proche d’un secteur d’urbanisation dense, même la RN 165 est à 90 km/h dans ce secteur ; le maintien de ce plafond limiterait les nuisances et serait facteur de sécurité.
– associer au projet une réflexion sur le développement des déplacements cyclistes. Les cheminements piéton/vélo qui ont déjà été réalisés sont positifs, mais nous aurons besoin aussi de véritables pistes cyclables, interconnecté, sécurisées et roulantes, pour que les déplacements en vélos et vélos à assistance électrique se développent.
Quel aménagement routier entre Lanester et Plouay ?
L’étude du dossier et la participation aux réunions publiques nous ont amenés à imaginer un projet différent de celui présenté par le Conseil Général. D’ailleurs, ce devrait être l’objet de telles consultations de ne pas étudier un projet mais plusieurs !
Pour atteindre l’objectif de sécurisation de cet axe nord-sud, il faut et il suffit de séparer physiquement la voie montante de la voie descendante par une glissière, d’aménager les voies d’insertion de manière adéquate et de qualifier cet axe routier de «route pour automobiles».
Pour effectuer le trajet Lanester – Plouay (les 15 km concernés par le projet), il faut actuellement 10 minutes à 90 km/h. Si on passait la vitesse à 110, on gagnerait 1 minute et demie. Nous soutenons que ce gain est négligeable en terme d’accessibilité. Ce qui rendrait Plouay, et au-delà le Centre Bretagne, plus accessibles c’est de disposer d’un axe sûr, sans carrefours dangereux et sans engins lents.
Pour améliorer l’accès aux abords de Lorient, il faudrait doubler la voie descendante à partir du droit de Caudan, réserver la voie de droite, sur les deux derniers kilomètres, aux transports collectifs et réaménager les ronds-points et voies d’insertion et de franchissement de la RN 165 (ce dernier point ne relevant pas de la seule responsabilité du département).
Notre proposition est donc d’agrandir un peu la route existante pour permettre la mise en place d’une glissière centrale ; de ne doubler les voies que sur quelques centaines de mètres pour permettre une bonne insertion au niveau des échangeurs ; de doubler la voie d’approche vers Lorient ; de laisser l’ensemble à 90 km/h.
Cette proposition allierait sécurisation et limitation des nuisances, et ce pour un coût probablement bien moindre que celui du projet initial du Conseil Général. Elle devrait, bien entendu, être accompagnée de l’effort de réduction du flux (transports en commun, covoiturage, pistes cyclables), qui est une nécessité dans tous les cas de figure.
(*) Si la consultation était une nécessité, nous regrettons qu’elle n’ait pas été plus développée, notamment via un site internet interactif dédié qui aurait permis à davantage de gens – notamment parmi les moins âgés – de s’informer et de participer.
Le 05/10/14
Europe Écologie Les Verts
Pays de Lorient